30 avril 2007

J - 2

J’ai passé un week-end éprouvant.
Pour vous montrez qu’aller chez un psy ne sert pas à rien, je vais commencer par les aspects positifs, en personne optimiste que je suis, et puis aussi parce qu’il y en a .


Vendredi soir, je suis allé aux 30 ans d’un pote d’école Cette soirée a été l'occasion de revoir tout un tas de têtes que je n’avais pas croisées depuis 5-6 ans pour la plupart. C’était sympa, ca m’a permis de renouer avec certaines personnes à qui je pensais parfois, mais dont je n’avais plus les coordonnées, du à diverses pertes de téléphone entrainant la perte du répertoire, du aux changements de numéros de ces mêmes gens, et même parfois victimes du doublon, voire du triplon, voire du quaturplon sur un même prénom. « Mais à qui donc il est ce numéro ? » style. Non sans surprise ai-je eu des discussions avec des gens qui ne m’avaient jamais adressé la parole et/ ou inversement. De constater que bizarrement, je n’avais plus la peste de la « rebelle attitude », que le fait que de ne pas avoir été présente à toute les soirées musique de merde- beuverie-genre-je-découvre-l’alcool-à-plus-de-20-ans – les-chansons-paillardes-c’est-bon-mangez-en, n’etait plus si déterminant dans leur désir de me parler. Que champagne et zubrowska sur une péniche ne donnent pas le pied marin et qu’un taxi de clichy à vers chez moi c’est 25 euros. Qu’aller à un cours de danse après ce genre de soirée est déconseillé. Bref, une soirée pleine d’enseignements.


Samedi, j’ai rejoint un ami que je n’avais également pas vu depuis fort longtemps. Enfin, si, croisé de temps en temps à une soirée, mais sans jamais réellement discuter, alors qu’il y a 3-4 ans, nous passions beaucoup de temps ensemble, une bonne partie en tous cas. J’ai été contente d’avoir l’espace et le temps pour réengager la conversation, doucement, timidement, puis naturellement comme autrefois. J’ai de plus fait une rencontre plutôt cool avec une fille, pour une fois, pareil, doucement, avec réserves, puis naturellement : références communes, traits de caractère commun, c’était plutôt drôle. Et inhabituel en ce qui me concerne. Nous avons assisté à un cabaret show des plus déjantés et non moins très bien mené, joué, personnages travaillés affutés et pour le moins étranges, sujets à diverses perversités aussi évidentes, que cachées, le tout dans le burlesque et la dérision. Un excellent moment hors du monde de la réalité.

J’ai également terminé de faire mon livre de photos de Madagascar. J’avais déjà commencé le tri/retouche et puis tout s’est accéléré, et maintenant, il est tout prêt, mis en page, 100 pages de photos sublimes d’un voyage non moins sublime. J’ai hâte de le commander, de le recevoir et de pouvoir le regarder. Oui, mais pas seule. Surtout pas. Ce voyage c’est mon voyage de rêve avec mon amoureux. Je veux le découvrir avec lui, même si j’ai aimé le faire en solo, à ma façon.

Oui, parce que la on rigole, on parle des 2 bonnes soirées que j’ai passé. En revanche, le reste du temps, c’était différent. J’ai lutté contre le manque, la peur, l’appréhension, le découragement, les pseudos-intuitions négatives et tout un tas d’émotions-maux très pénibles. Le manque a été très fort dès Samedi, boule dans le ventre, dans la poitrine, dans la gorge, souffle coupé, comme si la seule chose qui me permettrait de respirer de nouveau soit le contact de son corps, de sa peau sur ma peau, de mes lèvres dans son cou, de ses bras autour de moi. J’évoluais dans l’espace et tout à coup ma poitrine se bloquait, ca faisait mal, ca m’oppressait, c’était comme s’il était la, sauf qu’il ne l’était pas, il était la projection de mon idée de lui auprès de moi dans chaque geste que je faisais, dans chaque moment que vivais.
Hop, respirer un grand coup à fond.
Ne pas pleurer.
Etre forte.
Patiente.
Ne pas se précipiter.
Oui, mais mon corps est si vide, je lui parle en silence. Et puis j’ai peur. Que lui se sente bien. Ou plutôt, mieux sans moi. Que le temps fasse passer sa douleur et qu’il se dise que finalement, il n’a peut-être pas autant envie de se battre pour continuer de construire notre histoire. Ce matin encore, j’avais le bide retourné, l’esprit monopolisé. Et puis à 12h30 j’ai vu mon nouvel ami, mon psychiatre-psychothérapeute qui ressemble à Richard Anconina en plus doux. Et il m’a redonné une clé. Il m’a dit que cette pression que je me mettais était la manifestation de ce défaut que je souhaite tant éradiquer.
Que pour le succès de mon entreprise, il ne fallait pas que je la mène sous l’empire du système même dont je dois me débarrasser.
Que les choses sont progressives.
Que tout n’est pas blanc ou noir.
Que tout n’arrive pas tout de suite.
Que ce qui importe réellement, finalement, c’est la détermination et d’accepter que les choses prennent leur temps.
Ca m’a apaisé. Je me suis dit que c’était vrai, que fonctionner dans la pression et l’exigence est finalement ce qui m’avait amené à ma perte, et que si justement, je souhaitais m’aider et changer, il ne fallait pas que je continue dans cette voie. Et que c’était valable dès maintenant.

Dans ma décision de ne plus réagir à chaud, je n’ai pas écrit dans ce blog avant maintenant, malgré les nombreuses ébauches de textes que j’ai pu faire, avec des titres plus apocalyptiques les uns que les autres. J’ai attendu que l’émotion murisse. Qu’elle se tasse. Qu’elle trouve une raison de sa présence. Bien sure je suis aidée. Et alors ?
Tant mieux.
Tant que j’y parviens.

27 avril 2007

Montagnes Russes

Cela fait 3 jours que j’oscille entre moment d’angoisse voire panique et moments de calme voire sérénité.
Je passe de "je suis contente, les choses se déroulent au mieux, je vais bientôt le revoir, nous allons pouvoir passer du bon temps ensemble, discuter. En tout bien tout honneur naturellement, c’est normal. Nous allons prendre notre temps et c’est ce qu’il y a de mieux à faire pour être sûr que quelque chose de beau naisse de cet évènement douloureux." Je me dis qu'il a affirmé sa volonté d’essayer de reconstruire quelque chose, ce qui il y a 10 jours était hors de question. Qu’il doit m’aimer pour faire ça. Que je l’aime aussi. Que ca va forcément bien se terminer et que j’en suis heureuse.

L’instant suivant, je me mets à paniquer. M’aime-t-il assez, vais-je réussir à ne pas craquer, à ne pas souffrir de la distance qu’il va y avoir entre nous ? Allons nous réellement réussir à tomber d’accord ? Je me torture sur la longueur possible du processus, je pense à toutes les épreuves qu’il va falloir traverser avant de nous retrouver enfin, sereins, normaux et non pas dans une situation de test, de doute. J’ai peur qu’il ait déjà pris ses décisions, que l’amour qu’il me portait soit érodé, d’avoir à tout jamais brisé notre histoire.

Et puis je me ressaisis. Je me dis que mon côté paranoïaque est assez développé pour embrouiller mon esprit de doutes inutiles, que dans la réalité d’un esprit normal , c’est la 1ere hypothèse, celle où finalement c’est difficile mais tout est au mieux, qui est la bonne. Mais je n’arrive pas à en être complètement sûre.

J’attends avec pas mal d’impatience mon 3ème rendez-vous chez le psy, j’ai des questions à lui poser. En attendant, je vais reprendre la lecture de mon bouquin, bouquin que mon chéri va également acheter afin que nous puissions avoir des bases communes de réflexion et d’échange. Je suis contente qu’il le fasse.

Oui, décidément je crois que nous mettons toutes les chances de notre côté.

26 avril 2007

et toi ?

24 avril 2007

Angoisse

Je pense que je vais passer par tous les sentiments désagréables de cette planète. Autant m’y attendre et être patiente, me dire que ça fait partie du processus.

Mais putain, j’en ai un peu marre de cette sensation perpétuelle d’oppression de la poitrine, et marre du tourbillon de pensées qui ne veut pas me laisser tranquille.

Alors, je suis donc passé de la peur à la joie/soulagement à maintenant l’angoisse.
En effet, hier, j’ai reçu un mail de lui me disant que voilà, il avait réfléchi, qu’il souhaitait partir seul dans un premier temps la bas dans la maison en Normandie pour se poser, réfléchir, la où nous devions partir ensemble une semaine à partir de samedi, et qu’il souhaitait que je le rejoigne plus tard dans la semaine, que c’était l’occasion rêvée de pouvoir discuter tranquillement hors de paris, de l’appart, de notre quotidien, qui, on l’a vu, ne nous a pas fait que du bien. Il termine en parlant de considérations organisationnelles à évoquer. Demande d’éclaircissements, de quelle considérations parle-t-il ? Comme j’aurais du m’en douter –et comme je m’en suis douté- nous ne dormirons pas ensemble, pas de bisous, non juste un week-end entre « amis » qui doivent discuter sérieusement. De toutes façons, il est évident que nous n’allions pas pouf nous remettre ensemble comme ça, qu’il y a des choses à se dire, à comprendre, des attentes à formuler, il faut nous réapprivoiser. Bon les hug sont permis et moi, je vous dis qu’il me tarde de le prendre dans mes bras de me serrer contre lui, rien que de réfléchir à ce moment, j’ai les larmes qui montent aux yeux.
Autant je suis contente parce que c’est une bonne chose de nous voir, et de surcroît de nous voir dans ce cadre, qu’il formule une volonté lui aussi d’essayer d’arriver à être ensemble., il aurait pu rester sur sa décision de faire de cette séparation quelque chose de définitif ! Mais mon Dieu, comme ça va être dur de l’avoir si près et si loin à la fois, de dormir dans un lit seule, alors qu’il sera dans la pièce d’à côté, de refreiner les gestes d’amour, les gestes que nous pratiquons depuis 3 ans et 3 mois (aujourd’hui, d’ailleurs), d’agir en indépendance alors que j’aurai envie de rester collée à lui tout le temps.
Et puis surtout, allons-nous réussir à nous mettre d’accord, avons nous la même réflexion ? J’ai beaucoup de torts, il en a aussi. Comme dans tout cercle vicieux chacun a son rôle qui l’entretient. Je veux sortir de ce cercle, mais je sais que je n’y arriverai pas sans lui. C’est notre dernière chance et il faudra tout mettre en œuvre, il faudra aussi être tolérant, car nous ne sommes qu’humains et changer d’un coup d’un seul est une vision idéaliste et complètement impossible. Se synchroniser dans nos actions, repartir de zéro en termes de ressentiments. Partir sur une base assainie. Parler, communiquer simplement lorsque quelque chose n’ira pas, ne nous conviendra pas, quand une attitude commencera à nous inquiéter. Je ne sais pas si nous y arriverons. Le travail est titanesque. Je veux le faire, mais lui, le fera-t-il aussi ? Mon pauvre chéri qui a craqué sous le trop-plein de pression, va-t-il accepter de supporter la pression de la dernière chance ?

23 avril 2007

Peur

Aujourd’hui, je ne me sens pas très bien, j’ai une grosse boule dans la poitrine, j’ai peur et je n’arrête pas de penser à lui. Il faut dire que voilà, il a eu ma lettre, il a lu ma lettre, que quelque part, c’est entre ses mains cette affaire maintenant. De mon côté, je continue évidemment mes efforts, mes démarches, je suis prête pour mon 2ème rdv de psy, j’ai réfléchi justement à ce que j’allais lui dire.
Pourtant, il m’écrit des mails et des sms. Il m’a dit que ma lettre l’avait touché et qu’effectivement, nous devrions en parler, qu’il me recontacterai en début de semaine pour me dire quand. Que ma rose sentait la framboise et qu’elle était magnifique, qu’il avait apprécié le petit bouquet de fleurs du balcon que je lui avait mis avec la lettre. Nous avons quelques échanges sur le résultat des présidentielles, sur le petit bébé de ma dinette qui est trop choupinou. Mais j’ai peur, peur que cette communication inattendue ne soit pas le bon signe que j’essaie d’y voir, qu’elle me donne un faux espoir, que lui se fait peut-être simplement à l’idée d’entretenir une relation amicale avec une ex. Mon dieu que j’ai envie d’en parler au psy. C’est tellement difficile de comprendre l’autre de se mettre à sa place et je ne cesse d’essayer et aujourd’hui ça me fait du mal.

20 avril 2007

Message in a bottle

Ca y est j’ai rédigé ma lettre . LA lettre. Peut-être la lettre la plus importante de ma vie. J’ai passé des jours à y réfléchir, 2h à l’écrire. Je l’ai relu, j’étais plutôt contente, je trouvais qu’elle reflétais bien mon état d’esprit, que le message passait. Mais bon, bien sur, ça n’a pas duré. Depuis que je l’ai terminé je me dis, « oh merde, j’ai oublié de mettre ça et ça », et de réfléchir où je pourrais caser ces informations supplémentaires, sachant que la lettre fait déjà 10 pages, qu’elle commence pile poil au début de la 1ère page et finit exactement à la fin de la 10ème page. Je me dis que c’est peut-être pas grave, que je lui en parlerai de visu, quand il m’accordera une audience, comme ça, j’en garde un peu. Oui, mais si le fait de ne pas l’avoir mis était crucial, s’il se disait en lisant la lettre « oui, mais elle n’a pas dit ça, elle est gonflée, elle ne doit pas s’en rendre compte et pourtant ça compte beaucoup pour moi». Bref, je me torture. Et j’essaie d’imaginer comment la lui remettre sans le voir, sans envahir son espace, si c’est le bon moment pour lui donner. En même temps, je ne veux pas trop tarder à lui dire ce qu’il se passe en moi. J’essaie de rester distante, je ne voudrais pas qu’il croit que je m’en fiche. Loin de la, ce qui se construit en ce moment est essentiel, il y tient un grand rôle et je veux qu’il le sache. Je veux qu’il sache que j’y crois, que je suis lancée, que je vais enfin faire ma partie du travail, parce que pour lui, je veux donner le meilleur de moi-même et peu importe la longueur de la route, tant qu’il marche à mes côtés.

19 avril 2007

Embarquement

Voilà, enfin, ca y est, je rentre de ma première séance chez le psy et je suis….wahou… soulagée, heureuse d’avoir enfin commencé un voyage que je veux faire depuis tant de temps, sans en avoir la force, par peur d’être déçue, par peur que ça échoue. Mais bon, de toute façon, en ayant rien fait, c’était déjà un échec. Premier contact plutôt sympa, j’ai un 2ème rdv Lundi à 18h45. Il me tarde. J’espère qu’il va m’aider, moi je suis prête à lui donner toutes les cartes. Rien qu’en 45 minutes, j’ai l’impression qu’il a déjà compris le personnage, cette volonté d’hypermaitrise de tout, côtoyant la non maîtrise totale de soi-même.
Je lui ai aussi parlé de mon déchirement de Lundi, sans pudeur. Je lui ai dit comme j’étais insupportable. Pour moi. Pour lui. Qu’il fallait m’aider à décrypter les mécanismes.
Il a accepté.
Merci

17 avril 2007

Tunnel

Je suis dans le noir.

11 avril 2007

My name is ...

James Bond : 80%
Néo (Matrix) : 70%
Hannibal Lecter : 70%
Jim Levenstein (American Pie) : 69%
Batman / Bruce Wayne : 68%
Tony Montana (Scarface) : 63%
Indiana Jones : 62%
Maximus (Gladiator) : 61%
Yoda (Star Wars) : 58%
Eric Draven (The Crow) : 56%
Forrest Gump : 54%
Schrek : 53%


Quel héros de film es-tu ?

Moi en tous cas, je suis ravie d'être James Bond et Bruce Wayne. Parce que james Bond et Bruce Wyane c'est la super classe.

Bon Néo, ok pourquoi pas mais que si on fait un transfert de film et que je fais du surf avec Patrick swayze.

N'empeche, je me serais bien vu James Bond Girl

Enfin, surtout Sean Connery, comment dire.. mmMmmMM

05 avril 2007

Maudite, je suis maudite

Ahem, excusez monsieur le Tout-Puissant, mais j’ai une petite réclamation, j’ai l’impression que vous vous foutez légèrement de ma gueule ces derniers temps. C’est à cause de mon post sur les objets, vous avez voulu me mettre à l’épreuve, c’est ça, hein ? Parce que la ça fait 4 jours que se casse tous les trucs-trucs que j’aime bien et la, ça commence à me saouler.


Telle que vous me voyez aujourd’hui, j’évolue dans l’espace comme si j’avais un pied bot. Oui, parfaitement. Mais vous le savez sûrement. Ce matin, alors que j’enveloppe ma somptueuse chevelure de rat dans une serviette immense volée dans je sais plus quel hôtel, un pan de la serviette se rebelle et va balayer mon étagère, touchant la seule des 4 bouteilles de parfum que je mets, bouteille qui se fracasse donc allégrement par terre et se glisse sur mon pied au moment ou je me retourne pour prendre connaissance de feu l’objet qui est tombé. Résultat, il est 8h20, dans la salle de bains, on dirait que freddy est passé par la, il y a du sang partout et je hurle comme une porchette qu’on égorge (epiede). Heureusement, copain est ancien scout (toujours) et a su m’apporter les soins nécessaires, mais je suis profondément emmerdée, parce que samedi, je devais commencer –enfin !- mes cours de danse et que Vendredi je dois aller me trémousser au concert d’El-P au Bus Palladium. Non, vraiment ça tombe mal.
Ajouté au bris récent de ma tasse fétiche, de mon verre de bière « La Cuvée des Trolls » ramené de mes 6 mois en Hollande il y a 5 ans, je me demande comment je fais pour ne pas hurler. Je suis colère et sentiment d’injustice, je suis je suis…. La Nonne sanglante.

Quand je me serai calmée, je vous raconterai le concert d’IAM Mardi soir au Bataclan.

03 avril 2007

300, 300, tu la sens ?

Une fois n’est pas coutume, je me suis rendue au cinéma Dimanche, comme se doit de faire le couple moyen, après un apéro au Bar Ourcq et un petit resto. Je ne jouerai pas à vous faire deviner quel film j’ai vu, il suffit de savoir lire un titre pour l’avoir compris. Je ne ferai donc pas insulte à votre intelligence en insinuant que de surcroît, vous n’avez pas entendu parlé de ce film. Ce qui serait une grave erreur, autant vous le dire tout de suite.



Personnellement fascinée par l’antiquité, la mythologie grecque, un peu comme une enfant devant le manège de Blanche neige et des 7 nains à Eurodisney, ce fut pour moi la matérialisation d’un rêve de petite fille, pouvoir visualiser cette fameuse bataille de 300, où Léonidas, roi de Sparte, ignorant le refus de bénédiction des éphores partit avec 300 des ses plus vaillants guerriers se battre contre Xerxès, roi de Perse et les centaines de milliers d’hommes qui composaient son armée. Ils bloquèrent le défilé des Thermopyles et repoussèrent aussi longtemps que possible les marées perses qui tentaient de s’y engouffrer.



Visualiser cette guerre improbable, héroïque, à la façon fantastique de Frank Miller (dessinateur de Sin City), que souhaiter de mieux ? Le traitement est magnifique : les couleurs, les travelling, les batailles, le jeu des acteurs, tout rappelle la BD. Même en ne l’ayant pas lu, on visualise clairement les planches et ce massacre de 2h ne heurte pas la sensibilité des plus jeunes –enfin, un peu quand même sûrement, hein, parce ça trucide à tour de bras- car la violence semble par la même irréelle. Les gerbes de sang sont comme de grandes giclées d’encre sur une feuille, les héros sont héroïques et beaux comme des dieux, les méchants sont très méchants, très laids et copinent avec des monstres, les décors sont apocalyptiques, tout est d’une splendeur sombre et éclatante à la fois, les yeux brillent, les mains se crispent, le regard se détourne, le cœur se serre, une bellicosité insoupçonnée resurgit des tréfonds de notre primitivisme et si on est une fille, on rêve secrètement d’être la femme de ces guerriers en slip moulant et chouette cape qui embrochent des vilains sans difficulté aucune sur une chorégraphie impeccable. Si on est un garçon, je suis sure qu’on rêve d’être un des ses males viriles et courageux.



300 n’est pas un film qui se pense, qui s’intellectualise, c’est un film qui se ressent, que l’on se prend en pleine poire, un film sur un héroïsme rêvé, sur le sacrifice, sur la noblesse de cœur, sur le courage et la liberté. Liberté pour laquelle il faut se battre même sans espoir de victoire. « Spartans never retreat, never surrender », voila ce que répond Léonidas à une offre de Xerxès de devenir chef des armées grecques à condition qu’il s’agenouille devant lui , lui signifiant ainsi sa soumission. C’est un film sur la fierté et sur la folie spartiate.



Illustration : saviez-vous que les bébés étaient précipités du haut d’une colline pour voir s’ils étaient assez forts ? Ceux qui survivaient étaient considérés comme dignes d’être soldat spartiate, les autres, et bien ils étaient morts tout bêtement, ce qui réglait le problème des faibles. Vers l’age de 6 ans, ces mêmes enfants étaient envoyés seuls, armés de seul un couteau, dans la montagne, avec les bêtes féroces, obligés de voler pour se nourrir, de tuer pour survivre. Le but ultime étant de tuer un loup pour revenir à la cité vêtu de sa peau. En vie . Des malades je vous dis.



Ah oui, ce film, c’est sûr, je l’ai bien senti, le premier qui m’emmerde je l’empale sur mon bic.