27 juillet 2007

Mon ami le vendredi

Le vendredi c’est vraiment un jour de merde
Le vendredi c’est le moment du tunnel où tu commences à voir une lueur poindre.
Oui, sauf que la lueur en question n'est pas si près que ça et finalement on est tellement pressée de l’atteindre cette lumière qui est la, juste la, sous nos yeux, que la route s’allonge par un effet mental des plus déplaisants.
Alors un vendredi de période de vacances, la lumière a limite tendance à s’éloigner carrément au fur et à mesure

Pour contrecarrer cette malédiction, je me lance dans un défi : battre le record du plus grand nombre de fois où je clique sur mes favoris

Le vendredi, il y a tout un tas de blogueurs qui s’enorgueillissent de voir leurs statistiques de visites faire un bond incroyable. Il se voient déjà riches et celèbres, refusant des autographes aux 4 coins du monde, donnant des interviews aux magazines les plus prestigieux sélectionnés sur le volet

Alors qu’en fait, ya juste une pauvre débile qui s’emmerde qui clique et reclique dans l’espoir désespéré que le-dit blogueur s’amuse à pondre 5-6 billets dans la journée. Et cette pauvre débile c’est moi. Rien que moi. Et je n’ai aucun contact dans l’édition. Désolée les gars.

Le vendredi, chouchou reçoit au bas mot 10 mails par jour, dont 5 sur 10 pour se plaindre qu’on s’ennuie. 3 sur 10 du type « et toi mon cœur tu fais quoi ? ». et 2 sur 10 pour lui envoyer son horoscope ou la météo du week-end. Mon chouchou est un ange, car il répond. Toujours. Mais ca ne suffit pas à tromper mon ennui

Le vendredi, j’ai pas envie de travailler mais pour me donner bonne conscience je fais des "to do list", propres, organisées, exhaustives. L’espace de 5 minutes je me sens mieux, comme si j’avais fait quelque chose. Et puis je commence à paniquer et à planifier ma to do list. Je me rend compte que tout est bien que je devrais y arriver même si je ne m’y colle pas aujourd’hui. Mais ça ne dure qu’un instant. Alors je me mets à ranger mon bureau et la, j’ai 9 chances sur 10 de pas faire gaffe et de jeter ma to do list. Je vous raconte pas l’angoisse le lundi quand incapable de mettre le main dessus, je commence à retourner mon bureau sous l’œil dubitatif de mes collègues.

Généralement donc, le vendredi est une journée quelque peu contre-productive. Et puis quand vient ma libération, je me précipite hors de l’immeuble, je choppe le métro et la… je me rend compte que j’ai oublié de faire un truc. Le truc. Et je me bouffe d’angoisse tout le week-end. Alors que j’aurais eu 10 fois –que dis-je ?- 1000 fois le temps de le faire ce fameux truc qui va me bouffer le week-end.

A l’instant present, j’essaie de trouver quel est ce truc parce qu'en plus je pars 3 jours en week-end avé le copain chez la manman dans l’est. Je vais entendre les oiseaux gazouiller le matin , ainsi que l’absence de bruit de voiture. On aura rien à faire que de se reposer.
Allez un pti shoot de verdure pour la route (c’est la que je vais, c’est la que je suis néééééééé)

26 juillet 2007

Le frère de la nonne

Ca y est l’ennui guette au boulot et l’ennui c’est vraiment mon pire ennemi. A choisir entre une énorme charge de travail qui me force à faire 12h par jour et une faible charge de travail où je dois quand même faire acte de présence de 9h30 à 19h, je choisis sans hésiter la première.
Le seul truc que j’ai trouvé à faire c’est écrire sur mon blog.
Oui, mais écrire sur quoi… L’ennui ? quel ennui !

Alors je me suis dit que j’allais faire un peu de pub pour mon frangin.

De 10 ans mon cadet, mon petit frère a eu la (mal)chance d’avoir une grande sœur qui lui faisait des cassettes des Beastie Boys et de Cypress Hill dès son plus jeune age. Je voulais l’ouvrir à la musique, le petit, et à la bonne musique en particulier, qu’il ne fasse pas comme sa sœur qui jusqu’en seconde n’écoutait rien de valable (à part du Queen) et s’était même acheté "la plus grande discothèque du monde volume 7".
Oui, je sais, c’est mal, j’ai honte.
Tenez, je me flagelle sous vos yeux ébahis.

Quand je suis partie de la maison familiale, il n’avait que 7 ans. Impossible donc pour moi de continuer sa sensibilisation musicale. J’ai cru que ça avait échoué. Je me résignais sur le thème de « on ne choisit pas sa famille » etc.
Et puis en fait, ca a marché.
Grace à moi, j’aime à me le dire, mais c’est peut-etre faux.

Maintenant, mon frère est un guitariste de talent qui officie dans 2 groupes de… heu… death metal… ou brutal hardcore ou… je sais pas, moi, un terme de djeun’s pour désigner du sepultura-like : Lunacreed et Diluvian.

Je l’ai suivi presque depuis ses débuts, j’ai assisté à son premier concert dans la cave d’un pote, concert qui s’est d’ailleurs terminé en drame où tout le monde est dans la salle, sauf le groupe qui est occupé à s’étriper backstage de mécontentement de leur performance.
La je me suis dit, je suis la grande sœur, j’ai une crédibilité parce que j’ai travaillé dans la musique, il faut que j’intervienne. J’ai donc distribué qqs baffes en expliquant le principe de la solidarité dans le groupe et de rester positif, pas de verser dans le « on est nul, on est à chier on mérite pas ».

Et puis à chaque fois que je vais chez ma mère, j’ai le droit à une repet' qui dure toute l’après-midi dans la cave. Le son à fond, la cave ne bénéficiant d’aucune insonorisation, c’est assez cauchemardesque. Il faut dire que généralement je rentre pour me reposer et la c’est juste impossible.

Mais bon, ils sont bons les enfoirés quand même. Je suis jalouse. De toute facon je suis une musicienne ratée , une chanteuse frustrée et j’aurais donné n’importe quoi moi, pour avoir un groupe. Alors je suis heureuse que mon petit frère le fasse à ma place.

Adeptes de douceurs sucrées s’abstenir, voici les 3 myspaces de la bête
Diluvian
Lunacreed
Page perso du Guillaume

25 juillet 2007

Planète Mars

Une fois n’est pas coutume, je vais faire un report détaillé de mon week-end à Marseille.
OOOOOOOooooooooh Massilia....
Je ne te connaissais pas, je te mésestimais et aujourd’hui, j’avoue que si tu me faisais des avances je ne me refuserai pas !

Oui, donc, j’ai passé 3 jours de dépaysement total, un concentré de vacances en un week-end prolongé. De quoi recharger les batteries, relativiser les problèmes et regarder vers de nouveaux horizons. Le temps d’être sure une fois de plus qu’on a des amis, des vrais, des avec qui on grognera parce qu’on touchera pas nos retraites, des avec qui on s’extasiera sur le climat qui nous a permis de récolter 3 carottes et une feuille de salade, des avec qui on discutera rhumatismes et bon vieux temps.
Et ca c’est bon .

C’est juste ce dont j’avais besoin à un moment où je commençai sérieusement à ne plus réussir à encaisser toutes les mésaventures qui nous arrivaient.

Non, aujourd’hui il pleut, mais j’ai du bleu dans les yeux, du soleil dans les cheveux et des marques de maillot de bain sur le corps.

21h22 : le train entre en gare, je me précipite hors du wagon, clope au bec pour assouvir mon manque de nicotine et aller à la rencontre de copain Aurel et de sa copine que je n’ai jamais rencontré. Pté Aurel avec une fille, ca fait bizarre et je me demande bien de quel genre de fille il est tombé amoureux, Aurel l’inséduisable. Je le vois, je vois qu’il me cherche des yeux, je fais des signes, il ne m’a toujours pas vu. C’est sur, il ne me reconnaît pas parec que je suis une vieille peau.

21h45 : on est chez lui, bière pétard, discussion à bâtons rompus, je ne vois pas la soirée passer. Je suis parachuté 7 ans en arrière et c’est bon .

3h : gnéééé… a pu bière… a fatiguée la fille… a dormir…

Vendredi

11h : Après une petite grasse mat bien méritée, échafaudage du programme de la journée. Aujourd’hui, c’est calanque. Baignade. Soleil

13h :Excitée comme un puce je suis, on prend la voiture, on s’arrete et on commence à marcher. Putain c’est encore loin ? On fait un concours de celui qui râle le plus et Aurel gagne haut la main. On essaie de chopper des raccourcis qui sont tellement ardus qu’ils ne jouent absolument pas leur rôle de raccourcis. Même ils nous tendent des pièges pour nous faire tomber…. A chaque instant on croit que la mer va apparaître et non, c’est une autre montagne derrière laquelle il faut passer.
Et puis, enfin, après 1 heure et demi ou presque, nous arrivons à destination et voilà le paysage qui s’offre à nous


15h : Joie. On descend vers la mer, on trouve un petit coin et on plonge. L’eau est bonne, transparente, propre, il fait très beau. Je crois que je peux mourir maintenant.

Pic-nic, baignade, on donne du jambon aux poissons et ils se précipitent vers nous. Aquarium improvisé à nos pieds. Il y en a des jolis jaunes avec la queue rayée blanche et noire.

Je ne savais pas que les poissons aimaient le jambon.


4h plus tard, une fois le soleil un peu plus léger nous repartons en sens inverse et découvrons cette fois un raccourci, un vrai, un qui nous fait gagner 30 minutes sur le trajet, ce qui, vous vous en doutez, n’est pas négligeable après les moults bières bues sous le soleil.

20h : Je propose de faire une bouffe et me lance dans la confection d’un poulet aux olives, purée maison, le tout abondamment arrosé de ce divin rosé Syrah du Monop. Ce pétage de bide nous mènera jusqu'à 2 heure du matin autour de discussions a refaire le monde, à se remémorer le bon vieux temps (ah voyez ! ca commence déjà)

Samedi

Aujourd’hui c’est journée Babylone. Après une mauresque-steak frites sur le vieux port au soleil, nous commençons à explorer les rues de Marseille. Petites ruelles, étale de marchands, fruits et légumes à prix défiant toute concurrence, quartier qui rappelle le bled, nous arrivons au cours Julien, un espace de verdure avec pleins de petits bars/restos et des fontaines. Après une halte course de bières au Coccimarket, on improvise un pré-apéro au soleil. Apéro qui se poursuit à la maison, avant une bonne vielle tournée des zings marseillais, à l’ancienne. Petite déception, les bars sont pas terribles, on croise un pseudo punk qui s’est tatoué une croix en plein milieu du front, dénotant ainsi d’une intelligence rare, mais je profite de cette soirée pour discuter avec l’ami Aurel sans sa copine, restée à la maison, ne pouvant suivre le rythme pétard-bière que nous imposons. L’ami Aurel est amoureux et heureux, l’ami Aurel essaie de se calmer, il faut dire que l’ami Aurel est un bon vener à la base.

2h du mat’, le bar ferme. C’est le drame. On essaie de trouver une épicerie ouverte sans succès (premier mauvais point pour Marseille), on rentre dans un bar qui semble encore ouvert et le patron nous indique un autre endroit qui s’appelle le cosmic up en nous assurant que nous y trouverons de quoi se mettre dans le gosier. Après quelques hésitations sur la direction à prendre, il semble évident que nous avons trouvé le lieu. On entre et la, excellente surprise, on se retrouve dans un toute petite boite ambiance année 60, musique surf-garage.

On se pose au zing, on finit de boire tout notre argent, on esquisse qqs pas de danse. On se moque de la fille too much la bas, celle qui a une robe année 60 trop moche, des compensés rouge vernis, une queue de cheval haute qui tire sur le bleu, un air de vouloir paraître au moins 10 ans de moins que son age réel, et qui montre son string toutes les 3 secondes et puis, à sec aussi bien au niveau du porte monnaie que de la gorge, on finit par rentrer, cahin caha en zigzagant gaiement.


Dimanche

Le lever est dur, beaucoup plus dur, l’accumulation bière-pinard-petard commence à peser. Mais je ne peux pas rester au lit, je n’ai pas le droit, c’est le dernier jour, je dois…..je…. ron pshiiiiiiiiii..

Hein quoi ? midi déjà !

Moi vouloir encore me baigner.

Moi devoir car moi avoir bronzée côté face mais pas côté pile, plus moi avoir deux traits blancs au milieu du ventre, ca pas très chouette pour craner auprès des copains restés à Paris.

Direction autres calanques, celle des goudes.

Embouteillage, re-concours de ralage. Putain Marseille, c’est bien, t’es encore dans Marseille que t’as l’impression d’être dans des petits villages, qui se collent certes, mais chacune de ces maisonnettes avec leur terrasse ou leur jardin donnant sur la mer me font baver de jalousie. Enfin, on arrive. On sort le picnic, la baignade est top, on se choppe des fous-rires en parlant en remplaçant toutes les voyelles par des « i » (sili, tipidiqui hihihi) (oui le pétard était bon aussi visiblement, je vois pas d’autre explication) mais il faut rentrer car mon train décolle à 21h.

Je prend encore quelques photos en inversant le bleu du ciel avec du rouge, le rouge de la rage qui me submerge à l’idée de rentrer à Paris


Et voilà c’est fini, je monte dans le train.

J’ai la bonne surprise de découvrir que je suis en première, je m’installe et quand je me réveille, je suis à paris, où mon chéri d’amour m’attend vaillamment. Il m’a même préparé un gateau au yaourt, mais moi tout ce qui m’intéresse c’est : « bière ! »

Au final, un bon petit week-end revival de mes 18-25 ans. Soleil, errer dans les rues de babylone bière à la main, on se fout des apparences, on est pas présentables ? Et ben, tant mieux ! et on t’emmerde toi babylonien perverti ! toi qui venere le dieu de la consommation et de la pseudo-bonne présentation ! Je te conchie. Et j’en suis fière.

24 juillet 2007

Pierre blanche


3 ans et demi aujourd’hui
Ca passe vite
Ca a failli ne pas arriver
On ne sait pas quand ça s’arrêtera
D’ailleurs c'est sûr, ça ne s’arrêtera jamais
Et c’est bon
Tant de choses, de bons souvenirs, d’épreuves, de larmes de joie et de tristesse,
Des moments d’espoir et de désespoir
Des projets
Pleins de projets
Et surtout de l’amour
Tout plein d’amour


19 juillet 2007

Think positive !

En ce moment, c’est pas la grande forme.
Il ne nous arrive que des tuiles.
Un geste = une cata.
Je ne suis pas la pour vous décrire par le menu les folles joies des multiples emmerdes « administratifs » qui nous tombent dessus. Je n’aime pas trop étaler ma misère. Mais comme je suis de nature angoissée, j’avoue que tout ça pèse énormément sur ma psychologie ces derniers temps. Je suis en pleine théorie du chaos. Pourtant je sais bien que c’est inutile, que la vie est remplie de désagréments, que d’y penser du matin au soir et partir dans des considérations métaphysiques de haut vol sur le karma n’est qu’une torture psychologique qui ne fera ni avancer le shmilblick ni changer les choses. Que je devrais me raccrocher aux événements positifs, au demeurant peu nombreux (surtout en comparaison avec les événements négatifs, je préviens parce que quand j’aurais énoncé ce à quoi je me raccroche, certains vont se demander de quoi je me plains)

Donc à chaque coup de déprime, je m’envoie un petit shoot de « Ixus 850 IS » puis de « Mexique »

En attendant je vais aussi me faire un shoot de Marseille : dans une petite heure et demi, je prends le train et dans 4 petites heures et demi, je suis à Marseille. C’est beau le progrès ! Je vais donc pouvoir voir mon pote Aurel et me baigner et prendre le soleil et m’est avis que cette cure me fera du bien !

13 juillet 2007

Avis de recherche

Bonjour, ce matin en me levant, je me suis rendue compte que j’avais perdu mon humour. C’est assez désagréable, parce que du coup, j’ai envie de bouffer à peu près tout ceux qui passent à ma portée, tout ceux qui m’adressent la parole, en particulier ceux qui essaient de faire de l’humour, habitués qu’ils sont à me voir avec le mien.
J’ai peur car la journée n’est pas terminée et je suis tellement énervée que j’ai envie de fumer clope sur clope.

Pire, je risque de dire des choses et le regretter.

Accessoirement, j’ai aussi envie de me coller une mandale d’être aussi conne et de partir au ¼ de tour. Mon problème étant que j’identifie l’humour de la part des autres, mais que ça ne me fait pas rire et que du coup j’aboie. Au lieu de prendre ma situation avec humour, car c’est impossible, je me juge pour le coup absolument ridicule et pathétique.
Aidez moi ou tout cela va terminer dans un bain de sang.

12 juillet 2007

Death Proof Unproof

La première chose que je peux dire à propos de ce film c’est que je me le suis pris en pleine face. La balle a traversé mon gilet pare-balles sans problème et est venue se ficher dans ma chair. Ca n’est pas une grande surprise, je m’attendais à aimer ce film, je partage beaucoup de goût avec mon ami Tarantino que je suis depuis ses débuts avec à chaque fois un plaisir non dissimulé. Evidemment je lui passe a chaque un petit coup de fil pour le remercier d’avoir matérialisé ce que j’adore voir. Il me dit que c’est fait pour. Oui, Quentin est un homme talentueux et charmant de surcroît. Un homme de goût, avec des références très intéressantes dont il s’inspire avec un talent incroyable. Pourtant ce n’est pas chose facile que d’aimer les nanar et savoir les transformer en chef d’œuvre tout en ne les trahissant pas.
Incroyable vraiment.

De même que ses choix en termes de casting. Comment dire… je suis une fille, je suis hétéro, tout ça, mais bon, j’ai de subites envies de partouzes géantes avec toutes ces demoiselles (bon, sauf peut-être l’australienne et la black fan de Vanishing Point et Rose McGowan que j’adore par ailleurs, notamment pour sa prestation dans Doom generation, film culte d’entre les cultes, mais la, en blondasse, je me vois obligée de décliner sa proposition). J’aurais eu besoin, comme tous les mâles de l’assistance, d’une bonne douche froide quand la fille qui se fait arracher le visage fait son lapdance (calorrrrrr), quand Rosario sort de la voiture et enfile ces tiags en s’allumant une clope sur le capot de la voiture. Pourtant Dieu sait que je déteste les santiags. C’est aussi la première fois que je fais pas beurk beurk en voyant un cul plein de cellulite.

Pour ce qui est de Kurt Russel je l’ai trouvé juste parfait en méchant ridicule qui pleure sa mère au moindre de bobo alors qu’il est capable de zigouiller de façon assez trash 4 sublimes jeunes femmes (oh une jambe !). Il m’a bien fait rire et l’homme qui sommeille dans la femme que je suis a jubilé de le voir en si mauvaise posture.

Pour ce qui est détail technique du film. Bon, je n’ai ni le vocabulaire, ni la connaissance suffisante pour vous livrer une analyse pointue sur le sujet, mais si on m’avait demandé j’aurais filmé pareil, les mêmes plans, même couleur et texture d’image, mais Quentin a voulu me prouver qu’il pouvait le faire sans moi. Il l’a fait. Bravo Quentin.

Ce qui est assez drôle, c’est que ce film fait écho à ce bouquin que j’ai lu récemment, dont j’ai un peu parlé ici, King Kong Theory de Virginie Despentes, un bouquin sur la relation, les interactions hommes-femmes, les répartitions des rôles… un bouquin somme toute féministe mais pas suffisamment vindicatif pour être ridicule. Bref, Virginie qui disait si justement que des histoires de nanas violant des mecs, arrachant des bites à coup de dent (pardon messieurs), on n’en entendait pas beaucoup et que finalement, nous étions de bonnes victimes et de piètres guerrières... Bref, Virginie aurait été ravie de voir ces warriors démonter la gueule de ce sale type. J’ai adoré le moment où, après avoir vraiment flippé pendant la poursuite (d’ailleurs j’arrêtais pas de me demander pourquoi elles ne freinaient pas pour faire remonter vite fait l’autre pétasse dans la voiture et hop tout le monde il est hors de danger, mais bon, c’est du cinéma, c’est normal, c’est pour le suspense, tout ca), au lieu de rentrer sagement chez elle toute tremblantes, remerciant le Seigneur de les avoir épargnées, comme toute femelle fait, elles se regardent et décident d’aller se le faire.
Jouissance.
Ouais, les meufs, allez éclater la tête de ce gros naze, qu’il crève !!

Bref, j’ai beaucoup ri, j’ai un peu caché les yeux, je me suis rincée l’œil abondamment. Maintenant, j’ai enfin envie de voir les Russ Meyer, que j’ai tous a la maison, vixen, mega vixen, ultra vixen, supa méga vixen, etc…

11 juillet 2007

Mode automatique


Mon psy me demande « ca va ? »
Je lui dis « oui, ca va »
Mais cette réponse n’a aucun sens. Toute comme la question finalement, parce qu’en fait je ne peux pas me prononcer.
Peut-on réellement émettre une opinion quand tout est neutre ?

La vie va son cours, avec son lot de petites satisfactions insignifiantes et son lot de merdes énervantes.
De la à dire si ça va ou pas, je n’en sais rien .
Je n’identifie d’émotions que quand elles sont fortes.
La je ne ressens rien.

Certes je suis fatiguée et j’ai envie d’être en vacances, de pouvoir dormir, de ne pas avoir de rdv divers tous les vendredis soir alors que c’est le seul jour où je peux me barrer tôt. Certes je mettrai bien un pain à tous les gens qui bossent sur les plateaux SAV etc, certes ça m’énerve d’avoir perdu mon pull blanc. Certes, ça me saoule que l’été ne veuille pas arriver, que je ne me sois toujours pas baignée. Certes ça me blase de traverser un marasme financier qui m’oblige à budgéter une simple sortie au ciné.
Mais ce n’est pas pour autant que ça ne va pas.

Inversement, certes je suis contente que mon week-end a Marseille approche, que mes vacances au Mexique également, que ça aille bien avec mon chéri alors qu’il y a 2 mois encore rien n’était moins sur. Certes ça me soulage de savoir que ma mère a cessé de se laisser mourir, que mon petit frère ait eu 14 à son oral de francais.
Mais ce n’est pas pour autant que je pète la joie.

Dans ces conditions, j’ai l’impression de ne pas vivre. Faites moi jubiler ! ou faites moi souffrir, mais que je sente quelque chose, que cet instant ne soit pas insignifiant.

09 juillet 2007

Eurockéennes 2006

Alors, voilà, ce week-end, j’ai trié mes photos des Eurockéennes de l’année dernière.
Je suis assez déçue du resultat mais pour ma défense,
- je venais à peine d’avoir mon ixus 55 et je ne le maîtrisais pas du tout.
- en festival on boit beaucoup, plus la journée avance, plus les photos sont floues
- quand on kiffe un concert, on est pas la à penser, « mon dieu il faut que je prenne une photo », non, on se contente de kiffer et c’est déjà pas mal

Ce post est un hommage à mon ixus55 , actuellement au SAV Pixmania en parfait état, abandonnée par sa maitresse après 1 an de bons et loyaux services, mais bon, faut bien profiter des contrats achat tranquille. Voici une petite sélection de ses premières performances il y a maintenant un an (ecrase une larme)
Souhaitons également la bienvenue à mon futur APN : le canon ixus 850IS à recevoir dans la semaine et cette fois, à bien tester avant de partir au Mexique





























A vous de retrouver les groupes présents sur ces photos !!

04 juillet 2007

King Kong Theory

En ce moment je lis un livre extrêmement perturbant.
Un livre qui ne me raconte pas une jolie histoire
Un livre qui me conte une réalité qui me touche, qui résonne
Un livre qui matérialise mes pensées les plus folles
Celles que j’essaie de réfréner, que j’ai réfréné
Parce qu’elles étaient trop violentes, qu’elles faisaient trop mal
Des pensées avec lesquelles on ne peux pas vivre sans avoir fait le choix difficile de la révolte
Une révolte qui n’aboutira sans doute pas , ou alors dans un futur dont je n’apercois pas l’horizon
Des pensées qui me laissent à penser que j’ai baissé les bras, que j’ai fini par céder à la pression collective, que j’ai fini par être persuadée de me tromper.
J’ai accepté mon sort, je me suis pliée à l’image de la féminité.
J’en veux pour preuve mon post "la métamorphose" qui respire la fierté (horreur)
C’est de votre faute.
Je suis aliénée.
Je me réjouis de ne plus être moi mais d’être un nouveau moi tel qu’imaginé par toute une société (horreur)

En ce moment fourmillent en moi tout un tas de pensées contradictoires
Au moment où je me cherche, où je cherche à comprendre l’individu que je suis.
A un moment où j’explore les voies de mon état adulte, ce livre vient grandement me perturber.
Il complique tout.
Cette pseudo sérénité que je pensais atteindre n’était peut-être que de la résignation
Je ne sais pas, tout cela doit mûrir, je ne veux pas être la gourdasse influençable sans recul que je sais pouvoir être.
Je vais réfléchir, penser à tout ça.
Mais ce livre ne me laissera pas indemne.

02 juillet 2007

Pfiou

Aujourd’hui c’est pas la patate
Je dirais même c’est la déprime
1h que je suis au taff et j’en peux déjà plus.
Beaucoup de boulot, mais zéro motivation. Ma tête me dit que je ne vais pas bien, il faut dire que j’ai des choses à me reprocher et moi, quand il s’agit de me flageller, je suis très forte. Sensation d’en avoir marre de vivre dans le corps d’une conne comme moi. Je m’épuise. Mais je ne vois pas de sortie. Combien de fois ai-je souhaité être dans le corps d’un femme simple, épanouie, patiente, non portée sur la boisson, la fumette, calme et capable de relativiser ? Capable de ne pas se saboter. Non, au lieu de ça je me retrouve coincée dans une personnalité éprouvante. Joies intenses auxquelles se succèdent déprimes profondes.
Quand est-ce que ça va cesser ? Quand vais-je trouver paix et équilibre ? Je n’en peux plus de ressentir de la culpabilité et de la honte. Marre de penser que les gens ne m’aiment pas. Marre de me sentir responsable d’actes que je réprouve. Marre de ressasser tout ça. Si au moins j’étais capable de me pardonner, mais non. Je suis la seule personne à qui je n’arrive pas à pardonner. D’ou me vient une telle exigence envers moi ? Pourquoi ne puis-je pas être tolérante, accepter que je fasse des erreurs, considérer que ça n’est pas si grave, que je suis juste humaine et imparfaite. J’ai beau essayer de me le répéter, rien n’y fait.
Oui, mon humeur du jour laisse présager une phase difficile, une phase où je pleure le matin, une phase où je n’ai envie de rien, où tout me manque. Et j’ai peur.. 3 mois que je tiens le coup, que j’arrive à ne pas perdre mon optimisme, où j’arrive à rire des emmerdes qui m’arrivent. Jusqu’au jour où je commet un acte qui me rend coupable des merdes qui m’arrivent.
Dites moi, qu’est-ce qu’il faut faire ?