29 novembre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (19)

Jour 19 : Lundi 3 Septembre

On prend notre temps pour partir. A 13h, sac au dos, on prend la route pour le site de Tulum. Il fait une chaleur écrasante, j’ose à peine imaginer la température sur le site et me sentant toujours pas terrible, je laisse Stéphane y aller et décide de l’attendre à l’ombre avec Borges. 45 minutes plus tard, l’homme est de retour et nous prenons le petit train pour rejoindre l’endroit ou on pourra attraper un van collectif qui nous emmènera à Playa del Carmen.

Hélène et Medhi nous ont envoyé un texto pour nous donner l’adresse de l’hôtel qu’ils ont trouvé. Pas envie de chercher, le texto laisse présager un endroit plutôt cool, on y va. Effectivement, c’est plutôt sympa : piscine, petit bungalow dans le dur hyper confortable, jardin tropical, parfait pour terminer notre séjour.

On s’installe tranquillement, on sieste puis on va chercher quelques bières pour l’apéro sur notre terrasse. Medhi appelle pour nous donner le numéro de leur chambre et nous les rejoignons pour un apéro-rhum. Une fois la bouteille terminée, recherche d’un resto-bar. On s’arrête dans un boui-boui. L’odeur m’écœure et je ne bouffe pas. Je commence à faire mon boudin et déclare avoir envie de rentrer. Finalement, ils finissent par me convaincre et nous dégottons un rade où un concert se termine. Après une pina colada, on rentre au Tucan pour se coucher.

20 novembre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (18)

Jour 18 : Dimanche 2 Septembre

Ce matin, je suis morte et je reste à somnoler dans le lit suspendu pendant que Stéphane part en mission course au village qui est à 5 kms de la. Je me balance les yeux à demi-clos, j’ai l’impression d’être dans les arbres, c’est très agréable, très reposant, très irréel…

Quand je finis par me lever, c’est pour partir sur la petite plage privée pour goutter enfin à la mer des Caraïbes. L’eau est bonne, voire chaude et très calme. Il fait très beau. Je suis entrain de dorer au soleil quand Stéphane rentre de la chasse. Il a fait du stop aller-retour et revient avec bières, boite de thon et maïs, jambon, fromage et pain. C’est l’heure du pic nic. Je commence à manger mais je suis tout de suite écœurée par l’odeur et le gout immonde du « jambon à la mexicaine ». Puis nous siestons et partons nous baigner.

Ca fait du bien de n’avoir rien de prévu à part se reposer. Journée farniente. Je bouquine le Livre de sable de Borges pendant que Stéphane dépiaute au micro-couteau suisse une des nombreuses noix de coco qui jonchent le sol suite au passage de l’ouragan. Avec succès. Nous remontons au bungalow où je continue à me reposer tandis que Stéphane, hyperactif comme je ne le vois jamais, arrache quelques palmes mortes sur les arbres et va chercher un balai pour enlever la nature venue se déposer sur le sol de notre bungalow-terrasse. Il rencontre un couple de Français qui nous propose de les rejoindre au resto thaï auquel ils comptent se rendre, si le cœur nous en dit. Ce que nous faisons.

Je prend un cocktail du jour absolument infect , on commande un curry pour 2 et faisons connaissance avec Hélène et Medhi. C’est vrai qu’ils sont plutôt cool. Elle a l’air d’avoir pas mal de caractère, lui semble plus calme. Ils habitent aussi Paris. Après le diner, on retourne à Diamante K pour squatter la plage avec les 2 bières qu’il nous reste des courses. Apparemment on dérange la soirée en amoureux d’un type vautré dans un hamac et d’une bouteille de rouge. On continue de discuter une ou 2 heure encore. On se raconte nos voyages, on parle un peu de notre vie à Paris, on évoque l’ennui latent de cet endroit et prenons finalement la décision de se barrer le lendemain après avoir visité le site de Tulum pour aller à Playa del Carmen, une station balnéaire à 1h de route de la, ou l’on pense qu’il y a aura plus de monde et plus de choses à faire.

16 novembre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (17)

Jour 17 : Samedi 1er Septembre

J’ouvre les yeux. Stéphane n’est pas à côté de moi. Je l’appelle. Pas de réponse. Je trouve un petit mot sur le lit m’informant qu’il est parti et qu’il reviendra à 11h15. Le bus pour Tulum, notre destination finale sur la mer des Caraïbes part à 13h20. Il est 9h30. J’enfile mon maillot de bain, roule un pétard et part en direction de la piscine.

Personne. Je me baigne. Je fume mon pétard assise sur le bord de la piscine, les pieds dans l’eau puis je rentre me doucher et finir de préparer les affaires. Stéphane arrive à 11h15 pile. Miracle. Malgré cela, le départ est speed. On doit chopper un taxi, prendre un petit déjeuner/déjeuner avant les 4h30 de bus. Une fois la mission accomplie, on monte dans le bus et matons des films débiles en espagnol que nous comprenons à merveille. A la pause pipi-clope, nous faisons connaissance avec des Japonais. Lui bosse à l’ambassade du Japon à LA, elle, est encore à Tokyo. Ils vont également à Tulum et une fois là-bas, nous décidons de partager un taxi pour aller à 5 kms de la, dans le coin des ruines mayas ou se trouvent les cabanas sur la plage, cocotier et met turquoise compris.

On s’arrête d’abord à El Paraiso, le coup de cœur du Routard. Déjà il y a de la musique de merde qui émane du bar sur la plage, ça commence mal. La dame nous explique que c’est complet, ca se confirme. E puis, on apprend que les chambres qui sont dans des bâtiments, qui ne sont même pas sur la plage coutent un bras la nuit. Ouais, ok, ca pue carrément en fait. La Japonaise et moi partons en expédition par la plage pour voir ce qu’il en est ailleurs pendant que les hommes sirotent une bière en gardant les sacs.

On ne voit pas trop le passage de Dean, si ce n’est qu’il y a quelques merdes sur le sable et que les arbres semblent avoir un peu morflés jusqu'à ce que nous arrivions à ce qui devaient être des cabanas il y a 2 semaines. Tous les bungalows sont dévastés, inutilisables et désertés. Pourtant, le reste ne parait pas avoir trop souffert. Nous arrivons enfin à Diamante K. Ce nom vous dit quelque chose ? Cela signifie que vous aimez la junk TV, car Diamante K est le lieu de tournage de l’Ile de la Tentation ! Je ne peux m’empêcher d’essayer de reconnaitre les lieux. L’ambiance sable blanc-cocotier-statues-mer turquoise correspond. Mais pas de choc, genre « oh mais c’est la que truc a touché les nénés à machin ! » Déception ! Ici, les cabanas sont à 600 pesos soit 40 euros la nuit, on prend. On retourne chercher les hommes puis revenons nous installer.

Une fois de plus, la chance nous a souri car nous héritons du plus beau bungalow. Perché en hauteur dans les arbres, avec une immense terrasse ouverte devant, fermée sur les côtés. Par les trous entre les branches, on distingue le turquoise de la mer, le bleu du ciel et le blanc du sable. Très chouette. Grande et belle sdb pas trop rustique, petite déco sympa, ambiance coin de paradis. Le type nous explqiue que normalement, il la loue 2 fois plus cher, amis qu’a cause de Dean le bar-resto a été détruit par une énorme pierre et que bon, voila ils ont baissé leur prix de moitié.

Il est plus de 19h, la lumière commence à tomber. On n’a ni bière ni bar, on se renseigne sur les commodités alentours. Il y a 2 restos proches, un thaï et un autre moins cher. Nous prenons l’autre. Les tables sont disposées sur une terrasse naturelle de rochers qui plonge dans la mer. Le vent souffle très fort, mais je veux quand même être dehors. On choisit des fajitas mixtas y 2 sol por favor. Il y a un couple à une autre table et ces batards ont une bougie et pas nous. Nous demandons que justice soit faite, mais le type, navré nous explique que c’est la seule bougie qui a survécu à Dean. Heureusement, nous avons notre super lampe de poche, qui une fois allumée, nous permet de distinguer le contenu du plat. Puis, le couple part et nous héritons de la bougie. Je n’ai pas très faim et puis ca n’est pas très bon et en plus, je suis naze, pour changer. La soirée quasi-romantique se termine donc à 23h. Dodo tôt et grasse mat’ voila, le programme !

15 novembre 2007

Comment préparer les lentilles ?

Je sais je challenge bon nombre d’entre vous, notamment ceux qui ont été à la cantine et qui ont été traumatisé par les lentilles (ainsi que par les épinards, souvenez vous de cette bouillie infâme dans lequel les dames de la cantine plongeaient 2 œufs durs).
Pour ma part, j’ai cru très longtemps ne pas aimer les lentilles et puis je les ai redécouvertes dans un resto indien et depuis ca me turlupine.
Jamais au grand jamais mon caddie n’avait fait connaissance avec un paquet de lentilles et puis il y a 1 mois à la recherche dans les rayons de trucs à manger qui ne soit pas du fromage au lait cru, ou du carpaccio ou du faux filet ou… (j’arrête la je vais me mettre à pleurer), je suis tombé sur….. (je vous le donne en mille)… des lentilles !

Et même que j’ai mis seulement 2 semaines avant de m’atteler à la préparation desdites lentilles.

Le résultat était bien au delà de mes espérances ?
Je vous en fais part et par la même j’immortalise cette recette de peur de l’oublier


Ingrédients (2-3 personnes)
250 g de lentilles vertes du Puy
3 carottes
100-150g de lardons selon les gouts
2 cuillères à soupe de curry
1 cuillère à soupe de piment doux
Cumin
Optionnel car je sais que bon nombre d’entre vous n’en ont pas voire ne connaissent même pas l’existence de cette épice : carvi
1 gousse d’ail
1 oignon ou 5-6 petits oignons nouveaux ( se trouve à l’année chez picard pour la modique somme de 1,5€, un vrai bonheur)
1 bouillon cube légumes


Coupez les oignons en petits dés, les carottes en rondelle, la gousse d’ail en fine lamelles.
Les faire revenir à feu doux dans un mélange beurre-huile d’olive, une cuillère à soupe de curry et une vingtaine de graines de cumin (ou une cuillère à café de cumin en poudre), ainsi que le carvi si comme moi, votre CE vous a offert une magnifique valise de cinquante-douze epices pour Noël il y a quelques années.
Ajoutez les lardons, montez un peu le feu jusqu'à ce qu’ils se colorent un peu.
Versez 75 cl d’eau dans laquelle vous avez dissout le bouillon cube. Versez les lentilles. Montez à ébullition. Ajoutez la cuillère à soupe de curry, la cuillère à soupe de piment, couvrez et faire cuire 1h à feu doux en remuant de temps en temps.

Découvrir les 10 dernières minutes si vous avez l’impression qu’il y a trop de liquide.
OU ALORS : prelever le bouillon qui reste, y ajouter 2 cuillères à soupe de lentille et mixer le tout avec 15 cl de creme fraiche pour en faire une sauce, c'est trés-trés bon

Personnellement, 10 minutes avant la fin, j’y plonge 2 cotes de porc que j’ai fait dorer vite fait à la poêle auparavant.

Voila, c’est miam-miam et confirmé par 5-6 personnes.

Demain, je fais mon 1er pot-au-feu, je vous mettrai la recette si le resultat est satisfaisant, ce qui me fait penser que j'ai un boeuf aux carottes qui déchire sa race il y a 2 semaines et qu'il faudra que je vous en parle, un jour, si la cuisine vous intéresse et que comme moi, vous etes bloqué(e) à la maison et que vous vous ennuyez, ou alors que vous avez des amis/futurs-exs/beaux-parents à impresionner.

14 novembre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (16)

Jour 16 : Vendredi 31 Aout

Nous arrivons à Mérida à 6h. Traditionnel café degueulasse-donut-clope dans le terminal de bus avant de chopper un taxi pour aller dans l’hôtel repéré dans le guide. Cette fois, il y a de la place et nous prenons possession des lieux. L’hôtel est une immense bâtisse aux multiples patios recelant de tonnes d’objets d’arts de toute sorte. Sculpture, peinture, poterie, mobilier et plantes cohabitent dans un joyeux capharnaüm dont on a du mal à savoir s’il a été étudié ou non. Le résultat en tous cas est très réussi. Cela crée une ambiance étrange. On apprend qu’il y a une piscine et tandis que Stéphane décide d’aller finir sa nuit, j’enfile un maillot de bain pour un plongeon matinal avec les premiers rayons du soleil.

Il est environ 7h et l’endroit est désert, on ne peut pas savoir s’il y a d’autres clients et j’ai l’impression d’être seule dans une caverne d’ali baba. Je fais quelques brasses alors que le jour se lève puis je me pose dans le coin canap au bord de la piscine. Les reflets des rayons de soleil sur l’eau dansent au plafond. Le moment est magique, la lumière irréelle. Je suis le témoin unique de la naissance du jour dans mon petit paradis. Je regagne la chambre où je trouve Stéphane à demi-éveillé et l’emmène dans mon coin de rêve. Malheureusement, la lumière n’a plus cet éclat féérique. Puis nous retournons finir notre sieste, nous laver et nous préparer pour partir voir Uxmal par le bus de 12h.


Nous traversons le centre ville sous un cagnard démentiel et prenons la route. Nous arrivons à Uxmal vers 13h30. Tout de suite ce n’est pas la même ambiance qu’ailleurs au Mexique. On sent bien que le Yucatan est LA région touristique du pays. Tout est plus cher, il y a des couples de ricains à gros bide, barbie attitude et mononeurone qui déblatèrent des conneries à un pauvre guide qui acquiesce gentiment. Nous entrons sur le site et nous tombons tout de suite sur deux énormes iguanes qui ne manquent pas de fasciner Stéphane qui les shoote comme un photographe deux mannequins en bikini. En fait, les iguanes sont chez eux sur ce site, ils pullulent. Ils ne semblent pas effrayés par notre présence. Il faut dire qu’ils doivent être bien la, au soleil par au moins 50 degrés. C’est très beau, très bien conservé, il reste pas mal de frises, de sculptures. Mais la chaleur est décidément insoutenable et je craque tandis que Stéphane étudie les bâtiments pierre par pierre. 2h30 plus tard, nous sortons du sauna et nous précipitons sur 2 cocas bien frais en attendant notre bus censé passer à 17h. Mais qui ne passera qu’à 18h, juste le temps de se faire boulotter par plein de bestioles.

Retour à l’hôtel. Douche méritée et salvatrice. Diner dans un resto qui s’avère délicieux. Le serveur est très fier de nous accueillir en français. Dommage qu’il ne comprenne pas nos réponses. Nous goutons enfin au ceviche, une préparation froide de poissons et/ou crustacés cuits par une marinade au citron, et agrémentée de petits dés de tomates, oignon, coriandre. C’est tout simplement divin. 4 pseudo goldenboys font une entrée remarquée. Ils prennent une tournée de Margarita, parlent forts et tentent de négocier le prix à la seconde tournée. Classe. Heureusement nous sommes à la fin du repas et nous rentrons dormir à l’hôtel.

07 novembre 2007

J-155 (pfiou c’est long)

Bon, mon ordinateur me menace d’erreur système irrécupérable, si c’est pas triste .. !
Je n’ai pas résisté ce matin, je l’ai quand même allumé alors que normalement, je devrais réserver ses derniers souffles à sauvegarder mes données…
Mais non, au lieu de ca, je préfère écrire sur el bèbè !

Je suis allée hier voir une sage femme qui m’a fait écouté le cœur du bébé qui est donc bien en vie. Et ca fait du bien. J’ai plein de peurs et d’angoisses, faut dire que je suis allée sur des forums de femmes enceintes qui ont toutes des histoires plus horribles les unes que les autres et depuis, c’est le flip. Elles ont toutes des bides énormes, sentent le bébé bouger depuis des lustres, ont eu des deuils prénatals. La fête quoi.

Moi j’ai pris un peu de bide comme après une bonne choucroute. J’ai fait le test de « cela se voit-il que je suis enceinte ? » en allant dans le métro et personne ne m’a laissé sa place pour m’asseoir.
A priori je ne sens pas le bébé bouger. Enfin, disons que Dimanche, on a senti des trucs avec Stéphane, des petites bosses qui se formaient dans le bas ventre et moi, j’avais l’impression d’avoir des bulles de laves dans le ventre (merci Haroun Taziev pour le traumatisme), mais je n’ai pu m’empêcher de me dire que si ca se trouve, on s’est attendri sur mes intestins pendant ½ heure. Héhé.

J’ai commencé à acheter 2-3 vêtements, histoire de m’occuper et j’ai récupéré des sapes tres seventies dans le grenier de ma manman qui a gardé tous les vêtements de bébés non abrasés par des gerbouilles intempestives. Tout ça pour détourner mon attention des poussettes à 450 euros, des berceaux à 250 et tous ces trucs qui coutent la peau du cul mais qu’on finit toute par acheter parce un bébé rend un peu neuneu, il faut bien le dire. A quoi sert d’avoir fait du marketing pour tomber allégrement dans tous les pièges à la con, je vous le demande ma bonne dame !
Donc voila, tout va bien

Au prochain post, je reprends mon report du Mexique.
Et sinon, inspirée par toutes les privations que j’endure, je vous prépare une série de post sur « tous les trucs pas classes que j’ai fait et que je ne pourrai plus faire ».
En vue donc, une bonne série d’anecdotes de n’importe quoi !