21 octobre 2008

Anecdote

En ce moment, je repense souvent à plein de petites ou grandes choses qui me sont arrivées dans le passé. Mine de rien il s’est passé un paquet de chose, depuis que j’ai 16 ans, c'est-à-dire du coup, maintenant depuis 13 ans. Oui, il a le temps de s’en passer des choses surtout quand on a la bougeotte, l’envie et la motivation, qu’on aime s’amuser, courir le monde, rencontrer des gens etc. Quand on est ouvert, quand on savoure la liberté.

Bref, ceci me donne l’occasion de déclarer ouvert la série « anecdotes du passé ». Nom pourri certes, mais pas envie de réfléchir, appelons un chat un chat.

On est en Juillet ou en Aout 1997. J’ai 18 ans et je vis une folle histoire d’amour. Avec la Bavière, les Allemands aux cheveux longs, la bière et le rock. J’y vais de temps en temps. Je prends un train qui prend des plombes, qui s’arrête par Bale, Bale ou je suis obligée de traverser toute la ville pour aller à une autre gare où je dois désespérément tenter de m’exprimer en allemand, puis qui s’arrête à toutes les petites gares de la Bavière. Et quand j’arrive enfin, je sais que ca y est : c’est party time.

Cette année la, entre autres, on est allé à un festival sur une journée. En Allemagne, à l’époque, il y a déjà plein de festivals. Plus d’un par semaine. A l’affiche de ce festival : Marylin Manson, Fantastischen Vier , Metallica et d’autres noms qui se sont perdus dans les méandres de ma mémoire.
En arrivant, il est évident que le public est venu voir Metallica. Ce qui n’a rien de surprenant. Sauf qu’en Allemagne, le public de Métallica, c'est-à-dire le public métal est haut en couleur. Très folklorique. Respect de la tradition du gilet en jean sans manches couverts de patch, de clous et surtout JAMAIS passé à la machine bien que portés TOUS les jours. D’où cette charmante couleur caractéristique de beige-caca d’oie-un peu bleuâtre. Respect également de la coupe de cheveux longs derrière-courts devant. De la tradition des poils sur le visage et du jean moulant. Voire du cuir moulant. Voire du cuir moulant avec des lacets sur le côté. Respect de la tradition alcoolique.
Bref, ca fait un spectacle plutôt sympa au final quand on a le sens de l’humour et le respect du passé.
Cela dit Metallica passe en dernier. Avant ca il y a toute une journée de concert. Dont Marylin Manson. A l’époque où des folles rumeurs couraient à propos de décapitations de chiots, enlèvement de côte pour auto suçage et diverses autres perversions un peu flippantes. A l’époque on ne savait pas si ces rumeurs étaient fausses ou pas, ce qui conférait au monsieur une aura que je qualifierais d’effrayante. Je me souviens qu’il portait un corset et des bas resilles, qu’il était tout blanc et qu’en fait, il me foutait un peu les boules. Ambiance super glauque. Mais je suis contente de l’avoir vécu. Surtout maintenant qu’on sait que Marylin Manson est un pur produit marketing.
On passe donc la journée à picoler, à fumer des spliffs, à écouter du son. Normal. Classique, pour un festival.
Les metalleux, eux se mettent la tête au Jim Beam, il y a un stand juste la. Ca pue la mort. Ils sont de plus en plus faits, c’est sur. A les voir affalés au sol à rigoler grassement.
Et puis, quand Metallica arrive enfin sur scène, il est 22h.
Et la, c’est le drame. A peu près la moitié des métalleux reste au sol, dormant du sommeil de l’homme qui a trop bu. L’autre moitié tient péniblement debout et secoue la tête. Juste la tête. Ah si, il bouge également leur bras pour amener leur verre à leur bouche. Mais voila c’est tout. Nous on est en forme, et tout cas plus qu’eux et on profite du concert et du spectacle carrément comique de ces fans qui garderont toujours en tête le non-souvenir d’un concert de Metallica.

17 octobre 2008

Rock is never dead

Aujourd’hui j’ai envie de parler musique. De vous livrer mon traditionnel monologue sur mon parcours musical, monologue dont j’ai su vous préserver jusqu'à maintenant. Mais en ce moment, je vis de nouveau un truc fort avec la musique. Le rock’n roll en particulier, je retrouve les sensations de la béatitude musicale et je danse dans mon salon sur des riffs de guitare en faisant du playback.

Il n’y a pas longtemps, avec un pote, on a dit « Rock is never dead ». C’est vrai. On a cru pourtant que le rock était entrain de mourir, qu’il allait mourir. Je me souviens il y a 4 ans on disait encore ca. Et puis c’est revenu. Et en fait, ca fait du bien. Car moi aussi, j’avais abandonné le rock, qui fut pourtant mes premières amoures il y a de ca 13 ans, alors que je découvrais en même temps les Beastie Boys, Smashing Pumpkins et Cypress Hill. Pas très rock tout ca me direz-vous. Oui, mais c’est ce qui a lancé ma période grunge. From Seattle. Nirvana, Pearl Jam, Soundgarden, Alice in Chains, Lemonheads, Bush. J’adorais les Smashing, Green Day, Dog eat Dog j’écoutais Offspring (que j’ai renié dès que c’est devenu connu, on est ado ou on l’est pas). Je me défoulais sur Rage. J’ai découvert la fusion, les trucs un peu plus métal, Sepultura, Biohazard et puis aussi un peu d’indus, (Tool, NIN). Parallèlement j’écoutais un peu de hip hop, Cypress Hill en particulier, De la Soul, Busta Rhymes, sans oublier le hip hop français, au top de sa forme a l’époque (NTM, IAM, 2 Bal 2 Neg, la FF et j’en passe). Et puis du big beat aussi, c’est la période de Fatboy slim, Propellerheads. Tout ca. Un bon truc de vacances.

A 18 ans, je me mets à écouter du neo-métal. Le premier Korn, le premier Deftones, le premier Limp Bizkit, Incubus. Je kiffe ma race dans mon 9 m² à faire de l’air guitar et a sauter dans tous les sens. C’était bien. Mais sans le savoir, je me dirige déjà vers un autre style musical : l’électro. On me met entre les mains du krush, du shadow. On m’emmène voir Herbaliser à la Laiterie en 1997, je découvre le label Ninja Tune. L’abstract hip hop, le trip hop, l’electro jazz, l’electro hip hop. Le label Warp, les beats epurés bien tranchants, les trucs super dark à pas ecouter quand on est déprimé. J’adore. Je deviens une vraie folle de musique, je passe la majeure partie de mon temps à investiguer , découvrir, écouter de nouvelles choses, en reperant les noms des labels, les noms des producteurs. Je commence à vivre musique. Je m’y connais vachement, la preuve quand je parle musique, personne ne comprend rien. Quelque part, je m’en délecte. Je me sens érudite. Mais je suis frustrée car je voudrais tout connaitre et je me rends compte que c’est impossible.

La je fais des stages en maison de disque, je fais connaissance avec une autre scène hip hop. Le hip hop new yorkais, underground, les labels anticon, mush, def jux. C’est un vrai moment de découverte car je n’avais pas idée que ce type de hip hop la existait. Les instrus hyper electro, les beats lancinants, les voix dissonantes (ou pas d’ailleurs). Cela dit, je commence à m’essouffler, à être moins avide , j’ai un mur de cédés a la maison, mais je ne les connais pas tous, et il y a en a pleins que je connais très peu. Encore aujourd’hui j’ai pas mal de cédés qui sont encore sous blister. Ma passion pour la musique s’estompe, petit à petit. C’est perturbant car c’est comme perde une grosse partie de moi. Ce qui me définissait. Ce qui me motivait. Ma vie se trouve privée de mon activité principale. Déstabilisant.

Par à-coup, je me remets à écouter mes « vieux trucs de grunge » comme je les appelle. Surtout quand on a picolé. Classique. Et en fait, je n’écoute presque plus que ca. Mes vieux trucs. Mais aussi de nouvelles choses. Mon frère m’a fait découvrir ce qu’on appelle le stoner, donc. Qui pour moi et d’après ce que j’en ai entendu est un mélange de grunge type Alice in Chains avec un son plus lourd, plus gras, plus puissant, plus métal, quoi. En particulier, j’ai découvert Down, qui est le nouveau Pantera, la suite du groupe après l’assassinat du guitariste sur scène (rock’n roll !). J’ai adoré. Et puis on m’a rendu mon disque d’At the drive in. Et puis je réécoute Rage. Et puis aussi Type O Négative, car grâce à mon frère (décidément, merci Guillaume !) j’ai retrouvé le titre de l’album que j’écoutais et du morceau que j’adorais. Bref, pleins de choses oubliées qui remontent et qui font du bien, qui réinsufflent une énergie que j’avais perdue et qui me manquait !

13 octobre 2008

Intentions

En ce moment, presque chaque jour, je pense à quelque chose, un sujet, n’importe quoi, inspiré de mon quotidien ou non et je me dis, « tiens je vais en faire un post sur mon blog ». Et pourtant, vous remarquerez surement qu’il n’y a pas eu de mise à jour depuis un moment.
Mais que s’est-il donc passé ?
Et bien, tout simplement, ces beaux sujets n’ont jamais vu le jour, ils sont restés dans mon cerveau, bien au chaud et puis leur souvenir s’est effacé progressivement et mon blog n’a pas bougé.

Entre autres je voulais vous parler :

Du film Sagan que j’ai vu à la Télé, vous dire combien j’avais aimé la façon dont le personnage avait été traité, combien j’avais adoré Sylvie Testud dans son rôle et à quel point elle jouait bien et que je voulais me marier avec elle. Je voulais partager mon sentiment après avoir découvert qui était Sagan et m’être attachée à ce personnage atypique, fou et pourtant sensé d’un certaine façon. Bien que sa vision des choses soit tout de même très pessimiste ou très résignée, ou très cynique. Bref, ca je sais que je voulais en parler et éventuellement recueillir des opinions.

Des bouquins que j’ai lu il y a un moment maintenant . Le Vargas «Debout les morts», bien mais pas transcendant, avec des chouettes personnages dedans, une certaine forme de suspense mais un fin trop plate, de « la cinquième montagne » de Paulo Coehlo sur le prophète Elie, un conte historique et religieux à la sauce poétique de l’auteur et surtout de « Chasseur de Tête » de Timothy Findley, qui m’a marqué. A tel point qu’après je n’ai pas pu me mettre à lire un autre livre tellement j’étais tatouée par le bouquin et incapable de me concentrer sur autre chose. C’est surtout ca qui est hallucinant, la post-lecture du bouquin. Si, j’ai lu «Gatsby le Magnifique", mais justement je n’ai pas vraiment pu entrer dans le livre et j’ai arrêté. Enfin, j'ai fini le livre quand même, mais je n'ai plus réussi à me lancer dans un autre. Ce qui fait que j’ai maintenant une liste de bouquins à lire longue comme le bras, car –encore un sujet dont je voulais vous parler- nous sommes allés dans un vide grenier dans le quartier et avons ramené un trésor conséquent a la maison, composé essentiellement de bouquins, mais aussi d’une lampe nuage rose bonbon –hum- pour Malo, une marionnette, un porte manteau, de la sape vintage pour moi, des boites en bois, un aspirateur à main, des joints de cafetière italienne. En bouquin on a trouvé des perles. Entre autres, un bouquin de magie contre une clope, un bouquin d’interprétation des rêves à 20 cts, un bouquin de 1981 sur comment se faire des amis –et les garder- et se trouver une femme -et la garder- avec des perles dedans, comme quoi, la société a bien changé, ainsi que –et surtout- la condition des femmes et Dieu merci.

Je voulais aussi écrire a propos d’une nouvelle petite phase de revival vécue le week-end dernier, à squatter comme au bon vieux temps, à écouter du son, boire de la bière et rencontrer des gens cools. A propos du fait que ma mère est un bonne babysitter et que retourner à Besançon me permet donc aussi de souffler un peu et de sortir de mon rôle de maman et ca fait grave du bien .

Plus sombre, mais potentiellement intéressant quoique possiblement soporifique, la fameuse fin du capitalisme dont on nous bassine les oreilles depuis quelque temps, que j’annonçais depuis longtemps et dont je parlais d’ailleurs pas plus tard que samedi dernier, expliquant que comme toute civilisation, système sociétal, nous étions en pleine phase de décadence après la montée et l’apogée. C’est comme ça, c’est la vie, c’est l’histoire, c’est l’Homme. Sauf que le problème c’est que notre pouvoir de destruction de notre environnement et par extension de nous même est de plus en plus important. C’est sur que l’homme de cro magnon avec sa hache avait peu de chances de faire des trous dans la couche d’ozone ou de polluer sa rivière avec des produits chimiques. Quoique peut être que le mammouth rejetait un paquet de méthane, bien plus que le bœuf, mais bref, je digresse. Je ne sais pas trop ce qu’il va se passer. Je ne sais pas si l’intervention de l’état va tout résoudre. Rassurer les marchées, encore c’est possible, mais avec un tel endettement, une faillite de l’état n’est-elle pas plus à craindre qu’une faillite des banques. Oui et non, tout est entremêlé de toute façon. C’est la merde en tous cas, ca c’est certain. Comment un système qui manipule 50 fois plus d’argent qu’il n’en existe réellement peut-il survivre ? Sans compter qu’avec la mondialisation de l’économie, bah c’est les dominos. Tout part complètement en couille à tous les niveaux. Ca fait peur
Mais moi, à mon petit niveau, il va m’arriver quoi ?

Comme je ne sais pas, et bien j’essaie de ne pas y penser et de passer de bons moments. Ainsi ce week-end, c’était l’anniversaire de Stéphane. On a refilé Malo a des amis qui sont venus jouer à guitar hero et singstar a la maison, pendant que nous nous faisions une petite soirée seuls tous les 2. Le truc qui n’était pas arrivé depuis des millénaires. Presque.
On est allé diner à l’hôtel amour, sur la terrasse. Le cadre est très joli, la carte étrange, mais on peut y trouver son bonheur et surtout c’est délicieux. Seul hic, on nous a fait déplacer et on s’est retrouvé un peu coincés contre le mur, mais on nous a offert des couplettes de champagne en dédommagement, donc bon, l’un dans l’autre… on s’en tire pas si mal. Ah, le st estephe n’était pas terrible du tout. A éviter donc. Dommage.
Puis on a décidé de s’acheter des bières chez un épicier et d’aller fumer un spliff devant le sacré cœur. C’était sans compter que c’était le jour des vendanges de Montmartre et que les escaliers devant le sacré cœur était blindé, les pelouses aussi. Au final, c’était cool, car on a pu se poser pepère et faire ce qu’on avait à faire sans se faire emmerder par les flics, chose éminemment rare de nos jours, il faut bien le dire. Puis nous sommes redescendus chez Camille, un petit rade sympathique, bien qu’ils ne servent plus de chouffe depuis « 2ans/2 ans et demi » dixit le serveur. Oui je sais, ca fait longtemps que j’ai pas venu. On s’est enfile des mojitos, posés sur la terrasse et on s’est dit qu’il fallait absolument qu’on compare ces mojitos a ceux de la Fourmi, notre QG fut un temps quand j’habitais dans mon 18 m² dans le 9ème et qu’on venait de se rencontrer. C’était blindé et en plus, il n’avait plus de mojito. Je me suis rabattue sur un picon. Je sais pas ce que j’ai en ce moment, j’ai envie de picon. Pïcon que je me suis fait renverser par un pauvre type bourré. On a fini par renter a pieds une bière a la main, il était 2h30 et Fab nous attendait sagement à la maison en jouant seul et ivre à guitar hero. Et nous avons continué la soirée avec lui à jouer du lamb of god, du weezer, du rage et j’en passe.
Et bien, je ne sais pas si ca se perçoit comme ça, a la lecture, mais c’était une chouette soirée. Toute simple et toute bonne. Comme nous a dit un type chez Camille « alors vous êtes posés tranquille et vous kiffez, c’est ça ? » Oui, c’est ca.

Donc voila.
Un paquet de sujet dont je ne vous ai pas parlé, faute de temps, et surtout à cause du baobab que j’ai dans la main en ce moment. La langueur de l’automne, je m’enfonce peu à peu en phase d’hibernation.
Oui, ca doit être ca.