28 décembre 2009

de l'instinct reproductif de l'espèce humaine et de son effet sur mon cerveau

Je ne sais pas par où commencer, je suis fatiguée. Et usée.

Je dois le dire, je crois que je suis victime d’une petite déprime.

En même temps, autant de changements, aussi radicaux, aussi essentiels ne peuvent pas laisser sans reaction.

Je suis à la fois heureuse. Et triste. Nostalgique. Je réfléchis beaucoup. Beaucoup trop, sûrement.

Ma vie a tellement changé. Tout ce qui l’a composée des années durant ne sont plus que des souvenirs. Et une nouvelle vie a commencé. Pleine d’amour et de petits bonheurs familiaux. Mais aussi sans repit, pleine de corvées, d’obligations, de devoirs. J’ai l’impression qu’on m’en demande tant. Que je dois toujours faire quelque chose pour quelqu’un. Tout le temps. Les enfants, l’homme, la maison. Et pas une seconde pour moi. Prendre une douche devient peut-etre le moment le plus privilégié de la journée tant je cours, je donne, je fais, j’organise, je stresse. Et je suis fatiguée. Vannée. Vidée.

Ce qui favorise les pensées sombres. Je repense à cette liberté que j’avais et dont je ne me doutais pas. A chaque palier de ma vie, j’ai eu l’impression qu’on m’enlevait de ma liberté, du temps libre et pourtant, à chacun de ces paliers, j’en avais bien plus que je n’allais en avoir plus la vie avançait. Et je ne le savais pas, j’ai l’impression de n’avoir pas su en profiter. Je suis nostalgique du temps où je n’avais à m’occuper que de moi. Et de mon chéri aussi, mais c’est pour aisni dire pareil. La liberté de ne rien faire, de larver, de sortir, de ne pas faire ce qu’il faut, de reporter au lendemain, de partir en vacances où on veut, comme on veut. De partir tout court. Tout cela est terminé. Et cette pensée pèse lourd sur mon moral. J’ai déjà eu mille vies, mais j’ai l’impression de ne pas en avoir eu assez encore.

Pourtant, c’est la vie qui se déroule ainsi. Faire des enfants est chose très répandue et nous sommes donc presque tous victimes de ce changement brusque et radical à un moment donné. Tout comme nos parents l’ont été. Tout comme nos enfants le seront. Il existe bien sur des choix de vie différents, mais ce mouvement presque unanime vers la reproduction fait que notre vie se modifie sous nos yeux et que nous ne pouvons qu’y assister, impuissants. Car tout cela ne nous appartient pas vraiment, cela relève du comportement de l’espèce que nous sommes.

Et pourtant ce changement n’est pas négatif au contraire, il est merveilleux. Faire des enfants, les élever, vivre avec eux, c’est une chose fabuleuse, qui donne subitement un sens à tout. C’est remplir sa vie d’amour, d’un amour insoupçonnable avant de le vivre. Une journée peut se dérouler mal du début a la fin, il suffira de quelques minutes de rire avec mon fils et d’échanges de regards avec ma fille contre moi pour l’ensoleiller. C’est un pouvoir extraordinaire d’aimer un enfant. Sans tomber dans la mièvrerie, je m’émerveille chaque jour de mes bébés. Je suis contente d’être la maman que je suis. D’avoir construit ma vie. D’avoir eu cette chance de faire 2 beaux enfants avec un homme que j’aime et qui m’aime. Car ce changement doit de toute façon se produire.

En tous cas, pour moi, il devait se produire. Et à y réfléchir, j’ai choisi le meilleur moment dans ma vie pour le faire. Et comme dit tout s’est déroulé au mieux, hormis le fait, bien sur, que je sois coincée dans un micro appartement à Paris et Dieu seul sait pour combien de temps encore ! Ce qui ne m’empeche pas de le vivre malgré tout dans la douleur. Comme à mon habitude finalement.

09 décembre 2009

1 mois et 3 jours plus tard..


Bon alors en fait, tout bien réfléchi, la bulle maman, c ay est j’en ai un peu marre. C’est-à-dire qu’en réfléchissant à quand prendre un rdv chez l’esthéticienne, donc faire un truc qui rentre dans la case « femme » et non la case « maman » puisque Malo comme Elsa s’en contrefoutent que j’ai du poil aux pattes ou ailleurs, j’ai réalisé que la semaine je ne pouvais plus et qu’il fallait de nouveau que j’attende le samedi matin pour faire les trucs qui doivent se faire sans bébé accroché.
De nouveau.

J’ai réalisé aussi que si je voulais m’acheter des fringues, donc les essayer et ben je ne pouvais pas non plus.

Et puis aussi j’en ai marre de dormir avec un soutif parce que j’allaite et d’avoir mes fringues qui sentent le lait caillé si j’ai l’étourderie d’oublier de mettre un coussinet d’allaitement. C’est glamour, vous ne trouvez pas ?

Et puis tous les matins, en voyant ma gueule pas si fraiche que ca dans le miroir, j’ai des envies de maquillage. Moi qui ne me maquille plus depuis oula longtemps. Mais je ne le fais pas parce que si je fais une sieste (ce qui se produit 2 fois sur 3 puisque je vous rappelle que la nuit, je fais de longues pauses dans mon sommeil pour faire téter un nourrisson affamé), je risque de me coller les cils sur la paupière, ce qui est mal, et puis aussi ca veut dire qu’il faut se démaquiller le soir et le soir, c’est déjà la course pour réussir à me coucher tôt (ie 23h) pour chopper la juste dose de sommeil pour survivre jour après jour.

Et puis aussi, j’en ai marre de rentrer dans ma chambre à elle sans respirer, en tentant désespérément de trouver la clé de la lévitation, ce qui me permettrait de ne pas faire grincer ce putain de parquet qui grince, ou de la télékinésie pour soulever ma couette afin de me glisser dedans. Oui, il me tarde de récupérer notre chambre.

Voila quelques exemples de désagréments du pouponnage, qui font que ma bulle, parfois, j’ai envie de la faire péter et de partir en courant. 1 ou 2 jours.

Déjà dans quelques jours, je vais commencer à tirer mon lait. Ca aussi c’est top glamour. Je vous dis ou je vous dis pas que je pose une pompe sur mon néné et j’appuie dessus et ya du lait qui gicle et qui tombe dans le récipient prévu à cet effet. Non, il vaut mieux que je vous laisse en dehors de toute image visuelle ou je vais ternir à jamais mon image de femme. Donc, je vais tirer mon lait et ensuite, en douce, je vais le donner à Stéphane et me barrer, seule courir dans les rues, en laissant papa donner des biberons du bon lait de maman MAIS sans maman. Ca va etre bon ca !

Mais bon, terminons quand même sur un message d’amour et de don de soi : c’est quand même bon de se sentir éprouver autant d’amour pour ces petits êtres. C’est bon d’aimer. J’ai 3 personnes à aimer chez moi et qui, potentiellement, m’aiment en retour et pour rien au monde je ne changerai un iota du déroulement de ma vie depuis Juillet 2007.

30 novembre 2009

Ma bulle

Non, je ne suis pas Diam’s, je ne me suis pas convertie et mon flow est bien meilleur mais ca c’est pas difficile.

Mais je suis dans ma bulle.

La bulle maman. Mes journées sont remplies d’enfant et de taches domestiques liées à l’existence même de l’enfant, ou plutôt devrais-je dire des enfants. 2 enfants, ca prend du temps, ca peut prendre le temps en entier très facilement, si tant est qu’on s’en occupe. Mais nous sommes dans notre bulle et cela fait 3 semaines que notre quotidien est totalement dévoué à Malo et Elsa. Je suis hors temps, loin de toute notion de nuit, de jour et de déroulement « normal » d’une journée. Je fais en fonction.
Elle dort, tant mieux, j’en profite pour faire des choses que je dois faire ou pour moi-même chopper un peu de sommeil, car c’est la clé du non-craquage, de l’acceptation de l’oubli de soi et de son propre plaisir pour ne se consacrer qu’a celui de ses petites bestioles que l’on a fabriquées et qui ont tant besoin de nous. Elle ne dort pas, je m’en occupe, je la câline, je la rassure, je la berce, je finis par dormir avec elle la nuit, toute les nuits, son tout petit corps contre moi pour qu’elle entende les bruits familiers de l’intérieur de mon corps, mon cœur, le glouglou de mon ventre, ma respiration. Pour qu’elle soit enfin paisible, pour qu’elle n’ait plus peur, pour qu’elle sache qu’on est la et qu’on la protège.
Malo est la, je me dédouble, avec Stéphane on se relaie, pour que les 2 aient un peu de nous, pour que tous les 2, nous ayons un peu d’eux. Je jongle entre les câlins, les bains, les repas, les couchers, les jeux, les sorties, de l’un de l’autre. Pas de répit. Mais cela me plait. Tout cet amour à distribuer sans cesse. A recevoir aussi parfois entre 2 hurlements. Je ne m’ennuie plus et je sers à quelque chose. Aussi bizarre cela puisse sembler a ceux qui me connaissent ou pensent me connaitre, je me réalise pleinement dans ce rôle de maman. Et j’oublie tout le reste. Pour l’insant.

Je suis dans ma bulle d’amour, de cris et de manque de sommeil, ca tombe bien, c’est l’hiver, le temps de l’hibernation, le moment parfait pour s’installer bien au chaud dans son nid douillet et ne plus bouger en attendant le printemps.

20 novembre 2009

La naissance II (le retour)

Il faut quand même que je vous conte l’arrivée au monde d’Elsa. 14 jours ont passé, je cours, je cours, mais je me pose ce matin pour revenir en arrière et relater ce que j’ai pu vivre ce Vendredi 6 novembre de l’an 2009.

Il est 8h34 et j’entends Malo dans la cuisine, ou dans le couloir, il est l’heure pour les hommes de partir, l’un chez la nounou, l’autre au boulot. Je sens des douleurs au ventre aussi. Je ne veux pas m’avancer parce que je n’y crois plus vraiment, ca fait 17 jours que je me dis que je vais accoucher d’un jour à l’autre et chaque journée se termine et débute sans qu’il ne se soit rien passé, alors du coup j’ai un peu l’impression que ca ne va juste jamais arriver. Mais on dirait bien une contraction. A voir si ca continue ou pas. Je décide de me lever pour aller bizouter mes hommes au moment épique et bordélique du mettage de manteau-bonnet-chaussures/sortage de l’appart par la porte sans rien oublier. Je sens une autre contraction. Je dis à Stéphane : « J’ai des contractions », comme je lui dirais que j’ai envie de pisser. Je n’y crois pas vraiment, mais je lui dis que je le tiens au courant et qu’il explique 2-3 trucs à Malo sur la route, on sait jamais, ca pourrait ne pas être une fausse alerte.

Je me remets au lit et j’attends. La douleur revient ca s’est sur, elle n’est pas très forte, mais elle revient. Je prends mon téléphone et je décide de chronométrer l’écart entre les « contractions ». 6-7 minutes environ. Quand même. Et ca continue. Je prends 2 spasfon et je décide d’attendre une heure. Je m’installe sur le canapé devant la télé et je chronomètre. Ca continue à être bien régulier. Une heure est passé et le spasfon n’a rien fait du tout. Je crois bien qu’aujourd’hui je vais aller à la maternité et qu’il est possible que j’accouche. Si ca n’est pas un faux travail fourbe qui a fait semblant que le spasfon marche pas. Je réfléchis assez vite et je me fais une to-do list des choses à faire si jamais. Arroser les plantes, manger, me laver, finir ma valise. Je m’y attaque, entre 2 contractions, qui sont plus fortes mais gérables. Toutes les 5 minutes, je retourne à mon poste avé le coussin sur le canapé et je respire bien comme j’ai appris. 40 secondes plus tard, je suis sur pied et je continue à arroser mes plantes-me laver-manger-finir ma valise en me demandant si je vais sérieusement accoucher aujourd’hui. J’appelle Stéphane aussi pour lui dire que ca continue qu’il se tienne prêt.

A 12h30, je commence à me rendre à l’évidence, il faut que j’aille à la maternité. J’ai fini mes différentes missions et j’appelle un taxi. Puis j’appelle Stéphane pour lui dire que maintenant il faut venir. Je descends ma valise entre 2 contractions, et je m’assois sur le pas de la porte d’entrée de l’immeuble pour attendre le taxi en contractant tranquillement sous le regard des passants. Le taxi arrive et je lui explique que je vais a la maternité. 2 minutes plus tard, quand il m’entend respirer avec toute l’application dont je suis capable, il me demande si c’est pour accoucher. Je lui réponds qu’il y a des chances en effet, je lui demande si ca circule il me dit oui, et pourtant on se retrouve coincé partout. Et il emprunte tous les axes blindés de la capitale. J’ai le temps de me faire 6–7 contractions dans son taxi avant d’arriver à bon port.

A l’accueil de la maternité on regarde mon visage qui tente de parler intelligiblement en respirant, la main sur le ventre et on comprend tout de suite que c’est pour un accouchement. On m’amène dans une pièce avec un lit, un bureau et on me pose des questions pour savoir comment je m’appelle et où j’en suis. On m’installe sur l’horrible lit sur lequel je glisse et on m’annonce que je suis ouverte à 2+. 2 + quoi ? 2 gros doigts, quoi. Putain il est 13h30, je contracte depuis 5h et j’en suis qu’à 2. Et ca fait de plus en plus mal tout à coup. J’attends l’infirmière pour une prise de sang pour les analyses pour la péridurale, installée dans un lit de merde, à souffrir mille morts. Puis on m’amène en salle de travail. Il est 15h. J’ai mal et je sais que je vais prendre la péridurale parce que je ne suis qu’ouverte à 2+ à peine avec ces contractions qui me déchirent déjà le ventre que même parfois j’ai du mal à respirer tout bien comme il faut et je me mets a haleter en informant les personnes autour de moi d’une voix gémissante et paniquée que j’ai mal, que j’en ai marre et que je gère plus et merde à la fin. L’infirmière est gentille, elle a 2 nattes africaines, elle me prend le visage entre les mains, pose son front sur le mien et elle me souffle : « respirez, ca va aller, détendez vous, oui, comme ca , c’est très bien » avec une voix de velours et je me calme et je me mets à respirer et j’ai moins mal et la contraction passe et j’ai envie de faire un câlin a l’infirmière. Et puis Stéphane arrive, tout beau, en costard + habit de schtroumpf, l’air décoiffé. Je lui dis que je crois que c’est pour aujourd’hui. Il a l’air heureux.

Enfin, on me dit que mes résultats sont bons et que l’anesthésiste va arriver. Sauf que j’enchaine et que même 5 minutes c’est long, très long. Elle arrive enfin, elle me dit qu’elle est interne en anesthésie. Elle est super speed, me pose mille questions, me donne mille informations a la seconde. On va faire ci et ca et vous vous mettrez comme ca et si vous sentez ca alors il faudra composer le 0867..et ca va et vous sentez votre jambe, votre pied, votre tête, votre main, votre narine droite ??! Rhaaa ta gueule connasse. Donne la drogue et casse toi, je comprends rien, j’ai mal, tu parles trop.

Enfin, l’injection se fait. J’espère que ca va marcher.
Peu à peu, la douleur est moins forte, elle quitte mon corps et ma tête se repose, mes muscles se détendent. Maintenant, il n’y a plus qu’à attendre. Ca rappelle un peu la naissance de Malo, moi et mes fils sur le pieu, Stéphane dans le fauteuil, à attendre. En parlant, en écoutant un peu de musique, tout doucement. De temps en temps, la sage femme entre, vérifie le cœur du bébé, mon col. Je passe à 5. Une interne en gynécologie demande si elle peut être la. Elle a l’air cool, je dis oui. Puis je passe à 7. Tout se déroule bien. Et puis je commence à sentir quelque chose qui pousse vers le bas. Je me souviens que quand j’avais senti ca pour Malo, 30 minutes plus tard j’avais mon bébé dans les bras. J’ai un peu peur, mais j’ai hâte. Tout se précipite donc, bientôt nous serons 4. Stéphane semble peiner à le croire. Mais ce n’est pas encore pour tout de suite. Et puis une heure plus tard, on m’installe les étriers, tout à coup la pièce est pleine. J’écarquille les yeux en voyant un homme entrer dans cette pièce remplie de femmes (hors Stéphane bien sûr) et l’infirmière me dit « comme c’est une surprise, tout le monde veut savoir si ca va être une fille ou un garçon », ca me fait sourire, je me détends, je suis prête à la poussée et hop je pousse. On s’extasie sur ma façon de pousser qui semble absolument exceptionnelle et fantastique. Je n’ai pas mal. Je sens mon corps, je me sens pousser, mais je n’ai pas mal. J’ai du appuyer une fois de trop sur le bouton, c’est pas grave, je continue. Stéphane me tient la main, pose sa main fermement derrière ma tête quand je pousse et la foule en délire m’encourage et me complimente. Et puis on me dit que le bébé est coincé et qu’on va utiliser une ventouse. J’aime pas ca. Et puis j’oublie vite car 2 minutes plus tard, je sors ce petit corps du mien et je le pose sur mon ventre. Il est tout gris et j’ai l’impression qu’il est tout petit et je prends peur et je demande s’il va bien. On me rassure mais j’ai peur quand même. Je me souvenais pas que c’était si petit. Et ce bébé ressemble à Malo. On dirait Malo. Je vis mes 2 accouchements en même temps. Et puis enfin je me demande si c’est une fille ou un garçon. Comme la dernière fois, on me dit de regarder moi-même. Je soulève ce tout petit bébé et la, je vois ce que je n’avais pas pu voir la dernière fois et pour cause : c’est une fille. Je le crie, tout le monde semble ravi. Stéphane le premier, je le vois regarder sa fille avec un amour débordant et me regarder en me disant merci avec les yeux brillants. Le temps est suspendu. On me la mets sur la peau, on la coiffe d’un bonnet ridicule et moche et on nous laisse. Tous les 3 savourer ce moment. Elsa. Elle a retrouvé un teint normal et tête. Elle tète bien. Elle a déjà les yeux grands ouverts et on se regarde.

Il ne manque que Malo. Petit Malo qui à présent a une petite sœur. Mais nous avons tout le temps. Cette vie à 4 ne fait que commencer en ce Vendredi 6 novembre 2009, 19h15.

13 novembre 2009

Présentation







le même moule, j'vous dis ...

03 novembre 2009

J-14

J’ai un peu fainéanté sur les textes ces derniers temps, j’ai communiqué par l’image, mais il se trouve que j’ai quand même des choses à dire dont j’aimerais laisser trace.

Comme par exemple qu’aujourd’hui je suis à J-14 de la date d’accouchement présumé. Au même terme, Malo était déjà né depuis 11 jours. Ca fait donc déjà 11 jours que je me dis que je peux accoucher la maintenant, d’autant que c’est ce que m’avait « prédit » mon sage homme. Et puis visiblement non. Minibibou est accroché et bien accroché. Parce qu’avec la dose de stress que je me suis tapée la semaine dernière avec Malo malade, à plus de 39 de température, sans que l’on puisse mettre un nom sur ce qu’il avait, et la séance de pogo Samedi soir, sur un combo Killing in the name- Jump Around- Johnny Riot-temps de pause-Nirvana, ca aurait du un peu précipiter les choses. Mais non. Bibou est au chaud et y reste. Sauf que la ca m’ennuie. Non pas que je sois pressée. Non pas du tout. Au contraire même et c’est la le problème. Car je suis passée à l’étape « j’ai peur de tous ces changements plus qu’imminents, je ne veux pas accoucher ». Etape que je n’avais pas connu pour Malo puisqu’il était arrivé pouf comme ca sans crier garre très en avance et qui avait par conséquent été remplacée par « on m’a volé ma fin de grossesse bouhouhou ».


Oui, donc j’ai peur. Parce que la si ca se trouve, dans 3 heures, ou demain ou dans 2 jours, j’aurais un deuxième bibou dans les bras, pendu au sein, dans notre chambre, des nuits inexistantes.. Et puis mon petit Malo me manque déjà, j’ai peur de ne plus avoir de temps pour lui, de ne plus le voir assez, de passer a côté. Déjà qu’en le faisant garder chez la nounou, j’ai déjà cette impression, alors la ca va être encore pire. Alors je ne veux pas accoucher.


Et ca m’ennuie de le prendre comme ca. Parce que c’est merveilleux. Je vais rencontrer le bébé qui me pousse dans le ventre depuis tant de temps, je devrais être ravie, je l’étais et la, plus le temps passe, moins je suis impatiente. Sans compter que tout le monde me dit que je dois être bien pressée que ca arrive, que je dois trouver le temps long. Non pas du tout. Je suis très bien la, a glander en finalisant les derniers préparatifs, en dessinant le meuble-télé que je voudrais pour notre nouvel écran plat. Mais je sais, je sens que ca arrive, en même temps, c’est pas un scoop.


Voila donc l’état d’esprit dans lequel je me trouve à maximum 2 semaines de l’accouchement. C’est bizarre et j’aime pas ca.

01 novembre 2009

Mais ..

.. comme ca y ressemble quand même beaucoup, il faut trouver des moyens de ne pas céder à la dépression saisonnière (le concept à la mode du moment) et vite.

A défaut de prendre un avion et de partir loin, je propose la consolation par la bouffe et vous suggère le Dimanche après-midi pluvieux en compagnie de gauffres.

Une belle occasion donc de vous faire partager une recette toute simple et surtout qui ne nécessite aucun temps de pause de la pate, ce qui permet aussitot la mixture prête , d'enchainer sur la cuisson des gauffres et surtout leur dégustation .

-250g de farine + 1/2 sachet de levure chimique
-75g de beurre fondu
-3 oeufs (on separe les jaunes des blancs que l'on va monter en neige)
-25g de sucre (ou plus si on aime la pâte bien sucrée)
-40cl de litre de lait
-parfum au choix (vanille, goutte, fleur d'ornager)
-1 pincée de sel



Melangez les jaunes d'oeufs et le sucre, puis le beurre, puis la farine, puis le lait et enfin le parfum.
S'il y a des grumeaux, que la pate n'est pas homogene , pas de panique, le truc c'est de le passer au mixeur qu'on utilise pour la soupe, le plongeur je ne sais quoi. C'est magique.
Puis montez les blancs en neige, les incoprorez au melange.
et voila, hop dans le gauffrier, hop dans l'gosier !

C'est pas encore tout à fait ..






























... l'hiver.

14 octobre 2009

Le Winch ou le bonheur est dans l'assiette mais pas sur la note

Une fois n’est pas coutume, je vais faire ici l’éloge d’un fabuleux restaurant à Paris. J'ai nommé le Winch.

Dimanche, mon chéri a eu 33 ans. Traditionnellement, on se fait un restau, un bon, parce que c’est fête c’est paillette et surtout nous sommes tous les 2 fous de bouffe. Gourmands, gourmets, peu importe, manger et surtout manger bien, on aime ca.

Donc je me triture les méninges pour trouver un restaurant. Au départ, je cherche près de Belleville, parce que j’ai l’intention d’aperoter en haut du parc de Belleville où on a une vue imprenable sur paris et peu de monde. Je trouve 3 restaus qui ont de bonnes critiques mais ils sont tous fermés le Dimanche. Détail que je ne découvre bien sur qu’a 17h Dimanche. Je suis en panique totale, je ne sais plus quoi faire, je pianote sur mon ordinateur comme une folle, je ne trouve rien. Après 2h de suées enfermée dans la chambre, je finis par confier mon désarroi à mon chéri, et ainsi de m’avouer vaincue. Le chéri en question pianote 5 minutes sur l’ordi et trouve un restaurant de poisson près de Lamark, donc pas loin de la maison. Je suis dégoutée pour mon histoire d’apéro à Belleville, mais de toute façon, il se met à pleuvoir.

Nous réservons donc une table au Winch, rue Damrémont.
On trouve même un charmant escalier Montmartrois pour apéroter (oui, je me suis permise une demi coupe de Mum, comme dit, c’est fête c’est paillette).

Arrivé au Winch, déco impeccable, tres agréable, reposante, chic mais pas choc, ni toc. Chaleureuse et juste classe comme il faut. Grand tableaux tout simples de bateaux, meubles en bois foncé, lumière tamisée, mais pas trop, petite touche de verdure.
On nous installe, le serveur nous commente le menu avec un tel art que je me demande si le chéri ne s’est pas trouvé un resto a 3000 dollars, alors que c'est moi qui paie. Que nenni ! Le menu entrée-plat-dessert est à 30 euros, bien que la carte nous donne l’impression de nous trouver dans un authentique resto gastronomique. Cela étant, on a l’habitude des cartes qui donnent faim, tres faim, et des plats qui ne sont pas à la hauteur des espérances.
De la différence entre la théorie et la pratique.

En entrée nous choisissons donc pour moi, du haddock sur lit de légumes croquants et sorbet a la pomme, pour lui, encornets à l’huile de noisette et coulis de poivrons rouge. Les plats arrivent, c’est beau. Tres beau. Et surtout c’est bon, tres bon. Tres fin. Des alliances de saveurs étonnantes mais incontestables. C’est juste parfait. Pour l'instant en tout cas, car encore une fois, à ce stade-là, rien n’est gagné. Nombre de fois, les entrées sont trés réussies et les plats beaucoup moins.

En plats, nous choisissons un bar de 600g et son beurre d’algue (moyennant supplément de 5 euros oula !) et une assiette de sushi-breizh, comme ils l’appellent, qui revisitent sushis et makis de façon inventive. Le bar est à tomber. Cuit à la perfection. Le beurre d’algue se marie divinement bien avec le poisson. D’ailleurs, par réflexe, je demande du citron, que l’on m’amène promptement et je finis par ne même pas l’utiliser. Superflu, inutile. Je me régale et je déplore presque le fait qu’il ne fasse pas 1,5 kgs, ce bar ! Le plateau de sushis/makis est également très bon. Les produits sont tres frais. Mention spécial au maki sardines/oignons rouge. Je crois bien qu’on est entrain de se péter le bide.

Les desserts arrivent : un paris-brest pour monsieur et un mille-feuille aux framboises et coulis de fruits rouges pour madame. Nos ventres sont déjà sur le point d’exploser mais cela ne nous arrête pas. Il faut manger ces délicieuses petites choses sucrées. Je ne vais pas entrer dans le détail, mais j’ai rarement mangé pâtisserie aussi réussie. La ganache du Paris-Brest est incroyable : ferme, beurrée mais fine à la fois, un gout de praliné pas écoeurant et pourtant je n’aime pas le praliné, la crème pâtissière du mille feuille est gourmande et légère à la fois.

La seule chose que j'ai envie de dire à propos de ce diner, c’est que je n’ai jamais aussi bien mangé dans un restaurant (hormis chez Roellinger, mais il n'est pas question ici de rivaliser avec un chef étoilé) et encore plus à ce prix, qui pourrait facilement être doublé sans que ca ne choque personne.

Je ne parle même pas du service parfait. Le serveur tres agréable, tres à l’ecoute, attentif mais discret, un petit ton de confidence dans la forme un tantinet guindée de ses manières. La corbeille de pain sitôt vide sitôt re-remplie. Mention spéciale d’ailleurs au pain tres frais, tres moelleux à la croute craquante, avec plusieurs choix, blanc, campagne, céréales…

En ce qui concerne les vins, on ne sait pas trop puisque l’on a regardé que la carte des fillettes, donc un choix réduit, mais nous avons opté pour un Macon Villages blanc à à peine 15 euros qui était tres bon, juste à bonne température.
Le chéri a fini sur une poire, qui était correcte sans plus, mais le serveur nous avait prévenus.

Ajoutez a cela une bouteille de San Pellegrino, total de la note : 92 euros. Du jamais vu pour une telle qualité !

Maintenant, on n’a qu’une envie, c’est d’y retourner pour tester tout le menu. Je pense notamment à des gambas grillées à l’huile de menthe et à une cotriade qui laissent présager de bons moments gustatifs. Sans compter le plateau de fruits de mer que je me suis forcée à ne pas prendre, puisque je n’ai pas le droit étant enceinte. Mais comment imaginer 2 secondes pouvoir s’empois[s]onner dans ce restaurant où l’ultra fraicheur et la qualité des produits ne font aucun doute ?!

En partant, il nous semble juste impensable de ne pas demander au serveur de remercier le chef pour ce merveilleux moment de gastronomie, ce moment de bonheur gustatif. Etant les derniers à quitter le Winch ce soir la, nous le croisons même et j’espère qu’il a su lire dans nos yeux la reconnaissance du ventre qui nous habitait.

23 septembre 2009

Back in 1995 (environ)

Ca a commencé avec ce morceau postée par une amie facebook le fameux. Un morceau oublié, enfoui dans les méandres de mes souvenirs, un morceau qui sitôt écouté a fait tout remonter. J’ai réécouté Lemonheads : « My Drug Buddy », puis « Bit Part », puis « Rudderless », puis re- « My drug buddy », parce que quand même, c’est ma préférée et c’est d’ailleurs celle qui est en écoute sur le blog la, tout de suite, mettez le son pour voir.

Si vous avez vécu votre adolescence comme moi dans la musique grunge, que vous avez adulé Nirvana, Pearl Jam, Soundgarden pour ne citer que les plus connus, alors comme moi, ce morceau vous replongera quelques années en arrière. Suffisamment d’années pour que cela semble être un autre monde, il y a une éternité et qu’en même temps, vous puissiez ressentir de nouveau en vous la façon dont vous étiez, dont vous pensiez à l’époque. Comment la vie venait juste d’éclore finalement. Le lycée, les coups avec les potes, les cuites, les chemises à carreaux, les jeans troués (par nos soins),les puma, les cheveux longs, cette liberté naissante, si excitante, si frustrante, si neuve, si pleine de promesses.

Pour moi, dans mes souvenirs, et je suis consciente de les sublimer, c’était une epoque merveilleuse, magique, l’epoque ou l’on se forge sa personnalité, où l’on affirme des idées, des opinions, ou l’on s’affirme. C’est un moment incroyable.
J’ai des souvenirs d’Allemagne, de beaux Allemands aux cheveux longs, de grandes bières, de musique, de séduction, de désinhibition. Je fais enfin ce que je veux et j’y vais. A fond. J’ai confiance, je suis immortelle, the future is mine.
J’ai des souvenirs de voyage de classe à paris en première à écouter le unplugged de Nirvana à s’en faire péter la tête. De discussions nocturnes dans le bus, être avec les potes, juste les potes et adorer ca.
Des souvenirs de voyage de classe à Barcelone à chanter les Cranberries « Ode to my family » et « Zombie » dans le car, de lunettes de soleil rondes ou ovales avec des verres colorés.
Des souvenirs de fumage de pétard dans la cour entre 2 cours, de babyfoot, du pub de l’étoile ou j’eatis allée en semaine en faisant le mur par flemme de demander une permission que je n’étais pas sure d’obtenir, de comment j’ai fait du rentre dedans toute la soirée à cet allemand en échange, cet allemand que je voulais à tous prix, que j’ai fini par réussir a me faire après suffisamment de verres et de baratins en franco-anglo-allemand/ sourires ravageurs, dont je suis tombée aussitôt amoureuse, comme on est capable de le faire a cet âge la, cet allemand à qui j’ai écrit de longues lettres, qui ne m’a jamais répondu, qui m’a brisé le cœur alors, qui m’a écrit des années plus tard après avoir retrouvé mes lettres, cet Allemand qui est aujourd’hui dans mes amis Facebook, 15 ans plus tard. Je me souviens de ce morceau qui me faisait pleurer toutes les larmes de mon corps en pensant à mon amour perdu, à ce garcon qui me manquait tant, ce morceau des Smashing Pumpkins « Blew away ».
Je me souviens d’un tas de morceaux qui me faisaient pleurer. Je me souviens de la détresse que l’on peut ressentir a cet âge la, quand on est déçu, et on l’est souvent finalement, car on attend tellement de choses, on croit en tellement de choses, un manque de réalisme, un manque d’expérience, voila ce qui nous rendait si fragiles, mais je donnerais n’importe quoi pour retrouver cet innocence, cette forme de naïveté totale, quitter mon habit de pessimisme, de cynisme, ces traits de caractère que l’on a développés au fil des ans pour se protéger de la désillusion.

Bon ok j’exagère un poil, pour changer, mais j’ai encore une part d’âme d’ado et c’est pour ca que j’en parle autant. Certains ont oublié, certains, surtout, ont une expérience différente de la mienne, mais moi, en 3 notes je redeviens celle que j’étais alors. Les souvenirs : un réservoir à émotion, une malle de déguisement, une machine à voyager dans le temps, n’ importe où, n’importe quand.

Et ce matin 23 Septembre 2009, j’ai voyagé en 1995.




































18 septembre 2009

La rentrée c'est nul (et ca fait deja un paquet d'années que je le dis, c'est donc immuable)

Bon, c’est un peu le chaos en ce moment..

Dans l’ordre ou le désordre, peu importe :

- ce n’est plus les vacances

- je le vois bien parce que je suis à Paris, dans mon trou de 50m² à pester tous les matins contre les connasses qui descendent les escaliers anciens en bois avec leurs talons avec lesquels elles ne savent pas descendre les escaliers en bois anciens. Dans ces moments, je me précipite en bouillant de rage à la fenêtre pour voir qui est la coupable (bien que je le sache), et je me prends à rêver que j’ouvre la fenêtre et que je gueule a la concernée « Tu pourrais pas apprendre à marcher avec tes talons de merde connasse ! ». Sauf que je le gueule dans ma tête.

- je le vois bien aussi parce que le temps

- et puis Malo a commencé chez la nounou, ce qui me laisse du temps libre, mais la séparation est vraiment dure après 17 mois de H24, 7J/7, d’autant qu’apres ce sera la maternelle, l’école. Je pleurs mon bébé qui était si petit et qui devient si grand. Bref, la fin d’une ère.

- qui s’apprête a recommencer mais avec un autre bibou. Qui va naitre dans 2 mois, voire moins. Putain ca va arriver vite. J’ai hâte mais j’ai peur et puis d’abord, ca va être quoi ? une fille ou un garçon ? Et pourquoi me roue-t-il de coup a ce point ? Joie ? Appel au secours genre « laissez moi sortir, c’est affreux la dedans ! » Et comment Malo va-t-il le prendre lui qui n’a pas l’air de calculer ce que je lui dis quand je lui explique que maman a un bébé dans le ventre et pas de l’aérophagie et que bientôt, le bébé va sortir du ventre de maman et sera avec nous ? Et quand vais-je aller acheter des caisses en plastique pour trier les vetements ? ET trier les vêtements.

- et puis cette grippe A, bien que je choisisse d’essayer de ne pas céder a la panique, en ne regardant plus les infos depuis un bail, finalement, pour moi, ca reste dangereux, moi, femme enceinte, et pour mon tout petit bibou a venir, c’est dangereux aussi. Et pour mon autre bibou moins petit mais quand même, c’est pas terrible non plus.

- j’ai eu un fol espoir de toute nouvelle vie toute belle, même que j’essayais de ne pas m’emballer mais je m’étais quand même déjà méchamment emballée, et cet espoir a été déçu.

- on a choppé une gastro familiale. C’était cool.

- la nounou est bien, mais je suis jalouse et puis en plus, je la trouve pas si bien que ca finalement. Pas si fine psychologue. Je voudrais lui dire que c’est moi la maman de Malo aussi mignon soit-il et que le petit la, l’autre, c’est pas a elle de gaffer en disant devant moi que sa mère est enceinte mais de moins de 3 mois, alors qu’elle ne sait pas s’il est au courant.

- je dors mal, très mal, je fais des rêves de folie aussi, en plus de me réveiller sans réussir à me rendormir. Hier j’ai rêvé que j’avais accouché d’une petite fille de 2 ans avec une tignasse brune de ouf et de beaux yeux bleus, et que mon appart était une porcherie et qu’on retrouvait plus le « bébé » nulle part et qu’en plus, je me rendais compte que j’oubliais d’aller chercher Malo chez la nounou alors que je découvrais que mon appart était composé d’une pièce dont je n’ignorais pas l’existence mais que je n’utilisais pas. Cette nuit, j’ai rêvé que je tuais Stéphane de 3 balles dont une qui ratait la tête et que pendant que lui vacillait, je le prenais dans mes bras en lui disant que je l’aimais et on dansait jusqu'à ce qu’il meure. Je l’ai tué mais en état de légitime défense en plus. J’ai une copine qui dit que la grossesse ca rend fou. Je veux bien la croire.

- je n’arrive pas du tout à digérer l’épisode avec ma mère. C’est même pire.

- s’ensuit une réflexion sur la famille. D’autant plus difficile que je suis au moment de ma vie ou j’ai commencé a construire une famille et tout a coup, l’on pense à plein de choses qui ne nous avaient même pas encore traversées le cerveau. Pas comme ca.

- comme c’est plus les vacances, j’ai envie de me faire belle et d’aller chez le coiffeur. Mais pas de payer 200 euros et y passer 5h.

- ma vie professionnelle à venir est le plus gros point d’interrogation que j’ai jamais vu de ma vie. Impressionnant.

26 août 2009

Baby-pède

De Vacances 2009
Bien.

Je suis rentrée de vacances. Un bel été bien rempli malgré quelques évenements facheux, notamment avec ma mère, mais pourquoi est-ce que ca me surprend encore ? Quoique finalement mes sentiments s’apparentent plus à de la tristesse, de la deception et de la colère dans ce cas precis. Mais sinon globalement, je suis vraiment contente de mes vacances.
Malgré mon retour je n’ai pas eu envie d’ecrire. Pas grand-chose à dire. Ou plutôt pas grand-chose à écrire.


Comme je n’ai pas envie d’abandonner trop longtemps ce blog, alors je me force à écrire quelques nouvelles. Rien de bien folichon pour vous lecteurs, juste quelques nouvelles de la grosse dame et la sua famiglia.


Pleins de progrès au programme pour Malo qui a maintenant 17 mois. Il mange seul ET très proprement. Il ramasse a la cuillère ce qui tombe hors de son assiette, y compris ce qui tombe sur son bavoir.
Il marche aussi. Premiers pas le 4 Aout au parc avec Lulu, puis véritables enchainements de pas le 14 Aout et c’est officiel, mon bébé est a présent un bipède et utilise la position debout pour se déplacer. J’attendais ca avec pas mal d’impatience et je suis vraiment fière de lui et heureuse de le voir si content de ses prouesses. Cela étant, il a maintenant le front bleu… et rouge … et jaune après. Pas mal de vautres au programme et de nouveaux aménagements à faire pour nous, type acheter des coins pour certains meubles sous peine de trou dans la tête.


De mon côté je suis enceinte de 6 mois et une semaine, je suis donc grosse, mais pas trop. On a choisi de garder la surprise encore une fois et j’en suis bien contente. Je commence aussi à fatiguer un peu, d’autant que j’ai du mal a dormir. Petit bébé 2 bouge beaucoup et réclame beaucoup de sucre. J’ai donc déjà pris 9 kgs au compteur. Tant pis. La grossesse exige suffisamment de privations pour que je ne me mette pas à surveiller mon poids.


Autre nouvelle, je vais a Rock en Seine samedi voir Faith No More, The Offspring et Birdy Nam Nam. J’espère que je vais tenir le coup, mais en fait, j’en suis sure. Trop contente de vivre un festival, après le raté des Eurocks début Juillet .


Sinon, mon chéri a quelques pistes qui se dessinent pour du boulot hors de Paris et je suis pleine d’espoir. J’essaie de ne pas trop y croire, pour minimiser la déception si ca ne marche pas, mais je sais bien que j’y crois déjà. Croisons les doigts.

30 juin 2009

l'énigme résolue !

Rha je suis décue !!! Je préparais ce message depuis si longtemps, cette formidable révélation, je l'illustre, j'hésite et puis finalement je le fais, je le publie et la, rien, réaction zéro !

Non mais comment avez-vous pu laisser passer le fait qu'on voit Nick en arrière plan. Nick, merde ! Nick d'Amour, Gloire et Beauté. Nick qui est pas dans la merde en ce moment puisqu'accusé, à tort du meurtre de Shane, le sdf bizarroide qui est tombé amoureux de Phoebe quand elle est tombé en panne sur le bord de la route et que sa mère Taylor elle est venue a son secours alors que quand même tout le monde sait qu'elle a un problème d'alcool et que du coup, son problème plus le noir de la nuit noire, elle a écrasé Darla, la femme de Thorne, qui est morte. Et Shane il a tout vu, il s'est incrusté ni vu ni connu chez Taylor et Phoebe en faisant genre coucou je suis jardinier sauf qu'il voulait leur soutirer de l'argent sauf qu'il a pas réussi et qu'en plus il s'est fait rembarrée par Phoebe de qui il etait donc tombé amoureux. Resultat il s'est mis à la harceller. Et même que Ridge il est pas content et d'ailleurs c'est Ridge qui devrait être accusé même si en réalité il n'est pas responsable de sa mort, puisque la mort de Shane est un suicide sauf que Stephanie elle a peur que les juges ne croient pas Ridge a cause que il s'est denoncé dans le passé pour Rick, le fils de Brooke et que du coup, il a un passé avec les armes a feux, tu vois. Au regard de la justice, tu vois. Même si c'est pas vrai, hein, vous avez compris bien sur.
Même que c'est la merdasse parce que Nick, il est avec Taylor, qui ne peut plus fabriquer des enfants dans son ventre mais avec un FIV c'est possible et la FIV elle a pris tout de suite et maintenant elle est enceinte mais Nick lui et ben il est en prison et c'est pas juste. Pauvre enfant. pauvre Taylor, Pauvre Nick. Stephanie elle est méchante et Ridge il est lache et c'est scandaleux tout ca, quel suspense !

Et TOUT CA vous vous en foutez.
La prochaine fois, je viendrai vous dire que je suis enceinte, ca suscitera peut-etre plus de réactions !

12 juin 2009

Moi et le corps médical

Je sais pas mais que je crois qu’il y a un truc bizarre entre moi et les médecins, une sorte de connexion qui ne se fait pas ou bizarrement.

Moi et la pédiatre de Malo
Moi et mon sage homme à la maternité pour Malo
Et la hier, j’ai eu droit à moi et mon dermato.

Au départ, c’était pour lui montrer un grain de beauté qui a une sale gueule. Les grais de beauté qui ont une sale gueule, on les montre et éventuellement s’ils sont vraiment très laids, paf on les enlève. Aucune laideur n’est tolérée chez les grains de beauté. Il faut le savoir.

Donc, je me rends chez un dermato qui m’a été recommandé par mon médecin traitant, dont je vous parlerai surement un jour dans le cadre d’un billet comique, un type un peu complètement à l’ouest, j’ai eu peur au début , et en fait, c’est un bon médecin et sa ouestitude me divertit pendant mes rendez-vous.

Je rentre donc dans le cabinet et je suis reçue de suite. Incroyable. Même pas le temps de passer par la salle d’attente pour rattraper mon retard en culture pipole.
Je lui montre mon dessous de bras, c'est-à-dire la ou se trouve mon grain de mocheté, il regarde la chose, me questionne sur sa date de naissance, les différentes étapes de sa transformation etc. Je m’attends à ce qu’il m’annonce délicatement qu’il faut l’enlever pour diverses raisons qu’il m’exposerait, mais non, il me dit juste « bon bah on va l’enlever » « quoi maintenant ? », « bah oui, j’ai un client qui s’est décommandé profitons-en »
Ah oui, chouette trop cool, profitons de la vie et faisons nous enlever des grains de beauté ! Trop fun !

Je précise que pour enlever un grain de beauté, on prend un scalpel, on découpe autour, on creuse et on extrait le grain de beauté. C’est quand même une petite opération. Avec anesthésie locale et tout. C’est drôle, j’avais pensé à autre chose à faire cet après midi que me faire charcuter.

Peu importe j’obtempère. Il me demande d’enlever mon t-shirt pour enlever un grain de beauté qui est sous le bras. Soit je m’exécute. Il me fait soulever le bras et la je me rends compte que j’ai rendez-vous chez l’esthéticienne dans une semaine. Ce qui signifie que mes poils poussent depuis 3 semaines. Bref j’ai des poils sous les bras, quoi. Rien de grave mais quand même, c’est pas une de mes situations préférées, exhiber mes poils. Puis il me pique pour m’anesthésier et la, je reçois une bonne giclée d’anesthésiant entre les seins. Je m’imagine entrain de me frotter le décolleté en gémissant « oh je suis toute mouillée », mais j’écarte vite fait cette pensée, la situation ne s’y prête pas, mais c’est bizarre quand même, de se prendre une giclée d’anesthésiant la comme ca. Décidément cette situation est inconfortable et gênante et je veux partir. Je sens – ou plutôt je ne sens pas, mais je sais- qu’il me découpe et puis je le vois qui s’éloigne et pose un truc. Sanguinolent. Feu mon grain de beauté . Sur la face interne de l’emballage de la compresse. Ca me semble bizarre ca de laisser mon grain de beauté à l’air et en plus sous mes yeux. Puis je l’entends dire « 7 points de suture ». Putain 7. Mais c’est énorme, je suis sure que je me suis fait entailler le bras sur toute sa longueur c’est pas possible. Ca me semble monstrueux, j’imagine déjà la belle cicatrice que je vais avoir sous les bras. En plus des poils.

Et puis la, comme si tout cela n’était pas assez pénible, il me demande d’enlever mon pantalon pour observer mes grains de beauté sur les jambes. Je suis donc la, en sous-vêtements dépareillés, des poils sous mes bras entaillés, le décolleté plein d’anesthésiant, sur le point de me pincer pour voir si je ne rêve pas et malheureusement non. Au final, je repars avec mon grain de beauté dans un bocal de formol pour de plus amples analyses. Savoir si oui ou non c’est un grain de beauté ou un mélanome. Si oui, ou non, il va falloir m’entailler encore plus.

Si oui ou non, je vais devoir prendre mes rdv chez l’esthéticienne en fonction de mes rdv chez le boucher. Heu, le dermato.

11 juin 2009

Le message positif - la suite

Je poursuis mon message positif inachevé car il y a eu de nouveaux evenements qui viennent nourrir le pot à bonnes nouvelles qui font sourire quand on y pense.

J’ai donc au ma place en crèche pour Malo. Oui, vous m’avez bien entendue/lue, j’ai eu ma place en crèche pour Malo. A Paris. Malgré le fait que je sois au chomage.
Autant vous dire que je suis heureuse et plutôt fière, mais je ne peux m’octroyer totalement le crédit de cet achèvement et je dédis cette victoire à Géraldine, ma copine qui m’a bien aidée et ca fait plaisir d’avoir un coup de main et c’est surement ce qui fait qu’aujourd’hui, à la question, jusqu'à présent penible à mes oreilles, « mais tu as eu ta place en crèche ? », je peux répondre « oui », avec cette lueur dans les yeux qui dit « Je l’ai fait ».

L’autre bonne nouvelle, c’est qu’on a finalisé le programme vacances et qu’il est pas si nul que ca , puisque je suis tombée par hasard sur une offre que j’ai trouvé plutôt alléchante d’un appart de 60 m² à la Plagne avec un accès gratuit au spa, donc bain bouillonnants, sauna, piscine truc muche, hammam. Bon si je veux me faire tripoter je paie, mais déjà un accès jacuzzi, c’est plutôt sympa. Au programme donc, relaxation et ballade en montagne dans un chouette endroit pour une bouchée de pain. Puis une petite semaine en Bretagne, la vraie Bretagne, le Finistère. La ou j’ai passé une bonne partie de mes vacances gamine et que j’adore. Puis Normandie, comme d’hab, mais cette fois au soleil. Car je ne vous ai pas dit mais notre séjour tant attendu des ponts de mai a été écourté pour cause de pluie, de vent glaciale et de 10 degré sans chauffage dans la maison. Ce qui a largement participé à la déprime qui s’est emparé de moi ces derniers temps.

Donc voila, 3 semaines de vacances, pas aussi excitant que le voyage a Madagascar ou celui au Mexique mais pas mal quand même je trouve. J’évite la case belle mère et ca c’est chouette. La case mère aura lieu en Aout et voila. Ca c’est fait.

09 juin 2009

Un diner presque nul à chier

Bon allez je me lance après la publication du post inachevé hier, puisqu’enfin il m’est arrivé quelque chose de vraiment drôle (rétrospectivement) avec des vrais morceaux de rires dedans, je ne peux pas ne pas vous le raconter, sinon, vous êtres voués à vous endormir à jamais ou à lire un blog de dépressive.


Avez-vous déjà fait un diner pour une végétarienne ?

Moi oui. Une fois. L’expérience a eu lieu il y a une semaine. Autant vous dire que je ne debordais pas d’enthousiasme à cette idée, mais bon, faut ce qu’il faut pour voir les amis, en l’occurrence le copain de la-dite végétarienne.

Après avoir repoussé plusieurs fois l’échéance, je finis par réussir à me motiver et je me creuse les meninges pour trouver un menu (sans viande) qui soit correct.

Et voila ce que j’ai mis au point :
Entrée : soupe de concombre à la menthe et poivrons marinés
Plat : gratin de courgettes pommes de terre basilic, mozzarella gratinée et aubergines grillées, sauce tomate
Le dessert c’est eux qui l’amène, c’est tant mieux, parce qu’en plus d’être végétarienne, elle ne mange pas de farine. Moi non plus vous me direz, la farine c’est dégueulasse, un peu etouffe-chrétien, qui aurait l’idée d’en manger ?

Donc je m’organise, je dépose Malo à la halte, je finalise mes courses, je me mets aux fourneaux. Finalement, je suis plutôt contente de mon menu, je me dis que ca va être chouette comme expérience et qu’on va quand même bien manger, ce qui n’était pas gagné au départ.
J’épluche, je découpe, je préchauffe, je mixe etc, je suis presque en transe parce que mon temps est limité. D’ailleurs un peu trop limité et j’envoie un texto pour décaler l’heure d’arrivée d’une petite demi-heure. Je rajoute une petite phrase vraie et drôle qui n’a pas vocation à recevoir une réponse qui dit « j’espère que vous aimez l’ail ! ». 5 minutes plus tard : texto : "Ah non, bidulette aime pas trop l’ail, mais elle en mange un peu". Paf dans ma face , j’ai mis de l’ail partout, d’ailleurs qui cuisine des légumes du soleil sans ail, merde. Je repense au moment où je l’ai croisé dans la rue et que dans les yeux, je lui ai demandé ce qu’elle n’aimait pas à part la viande et la farine et où elle me répond « rien ».
L’enthousiasme redescend donc complètement, mais bon.

19h30. Les convives arrivent. Ca me fait rire parce que Malo est justement en pleine crise de chiantite et hurle. Au lieu de faire des grands sourires. Dans mon for intérieur, tout au fond de mon moi inconscient mais un peu conscient quand même, je souris, je me dis que ce petit a tout compris et qu’il me venge. J’aime mon fils. On finit par le coucher et on se retrouve entre personne de plus de 14 mois et demi.

Apero. J’apprend que Madame ne boit pas. Chouette. Heureusement, j’ai des bières sans alcool, mais j’apprécie moyennement qu’on me les siffle. Mais c’est pas bien grave, au moins je les ai ces bières. C’est la classe quand même. Qui peut se targuer d’avoir des bières sans alcool dans son frigo ?

On passe à table, je sers l’entrée. Ca commence plutôt bien puisqu’elle mange ma soupe de concombre malgré la présence d’ail (faible). Je suis contente, je lui propose mon superbe poivron mariné et elle refuse. Elle me dit qu’elle ne peut pas manger pas de poivron, qu’elle digère mal tout ca. Que globalement, elle ne mange pas de trucs forts parce qu’elle digère mal dans la vie. Je suis ravie de l’apprendre, la maintenant, alors que j’ai passé ma journée à cuisiner. Mais je gère l’affront, les poivrons étant divins, ca en fait juste plus pour nous (bel exemple de positivisme n’est ce pas ?). Cela étant, elle me questionne beaucoup sur ma soupe pour finalement me faire avouer que j’y ai mis du citron (scandale) et du poivre (rescandale).

C’est le moment d’apporter le plat, je ramène le gratin que je trouve magnifique, juste gratiné comme il faut et qui crépite encore, je demande à chéri de servir pendant que je finalise mes aubergines en 2 minutes dans la cuisine et quand je reviens au salon c’est pour entendre madame dire qu’elle veut une part où ya pas trop de formage, elle aime pas ca. D’abord, c’est de la mozza, y’en a pas beaucoup et elle est gratinée juste comme il faut (quoi je l’ai déjà dit !), et ca plus le coup du poivron et de l’alcool, cette madame m’emmerde, je vais lui mettre un pain. En cuisine je dis a Stéphane en essayant de chuchoter malgré l’énervement : "en fait, c’est pas qu’elle est végétarienne c’est qu’elle aime rien". Je sais pas vous, mais dans ces conditions-la, je trouve qu’on ne se fait pas inviter a diner. Elle se fait donc servir une micro lichette de gratin et en plus, je la vois qui trie des trucs, je suis à 2 doigts de lui enfoncer ma fourchette entre les 2 yeux. Non contente de trier, elle jette des bouts dans l’assiette de son mec des que j’ai la tête tournée.
C’est l’enfer, elle n’est pas au courant mais je lui suis carrément hostile a présent.
La seule chose qu’elle semble vraiment aimer sont les aubergines. C’est bien fait, y’en a pas beaucoup. Je me fends même à la fin du repas d’une phrase qui dit en gros, que tout le monde a bien mangé et que personne n’aura faim pour le dessert. Même toi la, avec tes 20 cl de soupe de concombre et tes 3 lamelles d’aubergine dans le ventre.

Hors ces considérations culinaires, le côté désagréable de la soirée s’etend egalement à d’autres sphères. Je note qu’elle se met à bailler aux corneilles sans discrétion aucune à partir de 22h30. Je la comprends, moi aussi elle m’emmerde et son manque de conversation aussi et bien sur, c’est moi qui suis censé la divertir pendant que les hommes discutent photo. Femme de maison, c’est vraiment un role de merde, que je decide de ne pas tenir et je ne cherche pas la faire parler, je m’en fous, elle a déjà de la chance d’etre encore en vie.

Mais ce n’est pas tout, car vient le grand moment où elle demande à ce qu’on baisse la musique, parce que ca lui fait mal àla tête étant donné qu’elle doit faire un effort pour comprendre ce qu’on dit (elle est hispanophone mais habite en France depuis 1 an et demi). Elle veut qu’on baisse le fond sonore qui en plus se trouve être Iggy Pop. Baisser Iggy elle a dit. Je crois que Stéphane est à 2 doigts de la foutre dehors. Et il aurait du le faire, car malgré la nullité profonde de cette soirée, ils ont quand même réussi à rester jusque minuit et demi. Je ne sais pas pourquoi car s’il s’agit de politesse, c’est bien la seule fois que j’en ai vu la trace de toute la soirée. Ou alors ils ne se font jamais inviter à diner et eux ils ont passé un super moment.

Donc pour la notation, moi je dis 10 pour la cuisine, 10 pour la déco de table et 0 pour l’ambiance, fallait pas l’inviter !

08 juin 2009

Le message positif inachevé

Je vais vous dire un truc. Je suis sûre que vous croyez que j’ai abandonné ce blog comme on jette un vieux kleenex, sans regarder derrière, que je n’y pense même plus et que je vis ma vie loin des retranscriptions, que je l’ai laissé seul, errant comme une âme en peine, oublié de tous, pour toujours inachevé (si toutefois, une fin il peut y avoir, si c’était le cas, je ne pourrai pas l’inscrire ici). Et bien non, vous vous trompez. En fait, ca me travaille de ne plus écrire ici. Je viens jeter un coup d’œil de temps en temps, je vois que rien n’a bougé, que les derniers textes sont toujours la et qu’ils ne respirent pas la joie et le rire, et qu’il règne ici une atmosphère mélancolique comme si le lieu avait été déserté. Et je n’aime pas ca. Mais je ne sais vraiment pas quoi écrire. Tout ce qui me vient à l’esprit sont des plaintes. J’ai pensé à un texte intitulé « le mois de Mai-rde », je ne vous en dis pas plus, rien que ce titre laisse présager du ton du billet. Je réfléchis et rien ne vient. En fait, cela arrive parfois par flash, mais jamais quand je suis devant mon clavier prête à percuter de la touche.

Je préfère autant ne pas écrire que geindre. Sur le principe d’il vaut mieux être sourd que d’entendre ca. Enfin, l’inverse. En tous cas, je sais pas au niveau du sens, mais ca sonne pareil.

Toutefois chers amis, je me lance et pour faire simple, en guise d’exercice, ou de thérapie, je vais essayer d’ecarter le negatif et parler du positif. Aussi petits et insignifiants soient-ils, il existe des éléments positifs, joyeux, voire drôles (mes préférés) dans ma vie. En fait, il en existe même plein et surtout celui complètement incroyable et pas du tout insignifiant qui est le fait de partager ma vie avec mon petit bout de loupiot adoré, mon petit Malo, le petit homme qui sourit tout le temps sauf quand il hurle, qui a le regard malicieux, un vrai coquin, prêt à toutes les betises et à toutes les entreprises, mon mini-homme et son mini-corps adorable qu’il essaie de dompter pour marcher un jour, pour utiliser seul sa cuillère, pour mettre les formes carrées dans les carrés et les triangles dans les triangles, pour empiler les cubes et enfiler les anneaux sur des tiges. Mon bébé est une fripouille charmeuse qui sait ce qu’elle veut et je m’emerveille chaque jour de l’avoir à mes côtés, c’est sur. Même si parfois je l’oublie quand il choppe une casse couillite aigue version sirène hurlante ou destruction d’appartement. Mais c’est la vie. On oublie souvent les bonheurs simples et évidents pour se concentrer sur les petites merdes qui viennent nous contrarier la, à l’instant t.

Je peux aussi mentionner certaines nouvelles acquisitions, ces choses que j’achète pour combler un manque et pour faire diversion quand j’ai le vague à l’âme. Pour le coup, grâce à ca, j’ai un magnifique lampadaire dans mon salon. J’ai enfin trouvé la lampe qui éclaire bien comme il faut, que je peux mettre à l’endroit ou il a besoin d’être mis, et qui est tres tres choli. Ca a l’air de rien mais ca a changé ma vie d’avoir enfin un éclairage correct, plutôt que de passer mon temps à pester contre ses saloperies de lampes qui n’éclairent rien ou mal. Donc ca c’est formidable. Un nouveau lampadaire. Quand même. C’est pas rien, non . Oui. Ok Passons à autre chose.

Sinon, il y a aussi le fait que l’été arrive, même s’il prend son temps, l’enfoiré, mais passons. Ce fut l’occasion –attention- de m’acheter enfin ..... des sandales (ola de la foule). Je crois que j’essaie de me trouver des pompres d’été dignes de ce nom depuis toujours. Et à chaque fois, je me plante , j’achete de la merde ou du moche ou des trucs qui font mal au pied et je me retrouve invaribalement chaussée de baskets (avec chaussettes pour pas puer des pieds) alors qu’il fait 40° a l’ombre.
Et bien, voila, tout cela est terminé, cela fait partie du passé, j’ai tourné la page, car j’ai enfin trouvé the paire de sandale qui tue. Voila, c’est dit. Roxy, c’est la dernière marque qui reste qui font des trucs mettables. J’aime pas trop leur politique de prix, mais bon, je leur pardonne.

Le beau temps aidant, j’ai également l’immense honneur de vous annoncer l’éclosion de mes roses. Ce qui semble peu de choses, mais qui m’a permis de guetter chaque matin en spéculant sur la date effective d’éclosion qui a fini par arriver il y a une semaine. Donc j’ai des jolies roses, en plus des campanules, du fuchsia et des ancolies sur mes fenêtres, ce qui n’est pas de trop.

Ah heu si, ya quand même un truc vachement plus positif et surtout moins anodin, mais j’ai eu une place pour Malo en halte garderie, je peux donc l’y déposer tous les après midi de 13h30 à 17h30 et ca c’est bonnard. J’ai eu peur au début, peur de ressentir cela comme l’abandon de mon fils et puis en fait, il est ravi, moi ca me laisse du temps pour faire des choses sans enfants, ne serait-ce qu’aller faire les courses ou entrer dans un magasin et y rester le temps que je veux, voire même aller chez le médecin (youpi) (re-ola de la foule), et lui joue avec des petits copains de son âge. La dame me dit que ca se passe très bien qu’il passe de bons moments et joue bien avec les autres. C'est un peu la mascotte et il les fait bein rigoler. Que demande le peuple ? Seul hic, finalement ca ne va durer que le mois de juin, puisque la garderie ferme en juillet aout. Et cela reprendra en Septembre, sauf si j’obtiens ma place en crèche et ca je serai fixée mi-juin. Et je prie pour que oui, parce que j'ai léché des kilomètres de cul et ca mérite récompense.


[message inachevé, je le mets quand même]

29 avril 2009

Après la pluie...

Un petit mot vite fait car aujourd’hui à la question « ca va ? » je peux répondre un oui massif et sincère.

La raison en est très simple : vacances. En plus, vous ajoutez « voiture » et « beau temps prévu malgré la pluie de merde de ces jours-ci » et vous obtenez la recette de la joie.

Demain donc départ en Normandie pour 10 jours de farniente, littéralement ne rein faire si ce n’est se reposer, lambiner, manger des fruits de mers, faire le marché, regarder la saison 4 de lost et la saison 1 de dexter, faire un peu de jardinage, pécher des coques et bronzer si le temps le permet. J’envisage aussi bien sur ma première baignade de la saison, qui est une baignade suicide puisqu’il s’agit de réussir à entrer tout entière dans une eau gelée. Mais j’aime ca. C’est un petit plaisir que de braver le froid et petit a petit, un pas après l’autre, faire monter le niveau de l’eau des chevilles, vers les mollets, passer le genou et franchir l’étape des cuisses, entrer les fesses, prendre son courage a 2 mains et sentir l’eau glacée sur son ventre, le moment le pire sans doute, dans un élan de courage mouiller rapidement ses bras, sa nuque, avancer encore un peu et enfin, s’immerger. C’est le moment où je fais 10 brasses, je contemple autour de moi la mer déserte et je sens que j’ai rempli ma mission et qu’il est temps de revenir sur le bord, courir jusqu'à ma serviette et m’y refugier un sourire triomphal sur les lèvres. Oui, j’adore le premier bain de l’année.

Aujourd’hui en revanche, c’est un programme chargé qui m’attend. Partir avec un bébé ca n’est pas aussi simple que partir seul ou à 2. Il faut penser a tout un tas de choses et je me prépare à courir toute la journée, mais comme c’est pour la bonne cause, j’aborde donc cette journée marathon avec le sourire.

Oui, aujourd’hui ca va. Et ca va aller pour les 10 jours à venir.

08 avril 2009

Desperate Housewife


Je passe en coup de vent vous dire que je n’écris plus, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué. Non pas que je n’ai rien à dire, loin de la, il s’en passe des choses ici, mais chaque fois que je m’attelle à un petit texte pour vous dire que je suis allée passer un week-end surprise à St Malo et au Mont St Michel et que j’ai mangé et dormi au château de Richeux chez Roellinger, le type qui a 3 etoiles au Michelin, sauf qu’il a rendues parce que ca le gavait ces conneries, ou pour vous dire que mon petit homme a eu un an et à quel point je suis heureuse de l’avoir et je l’aime et la boucle est bouclée (le système a la tête sous l’eau ah non c’est pas) ou pour vous faire part de ses progres, comment il se met de bout partout , explore, rigole, grimpe, dis maman, fais coucou, ou encore pour annoncer que je suis officiellement trentenaire et à quel point ca m’a foutu les boules parce que j’avais 20 ans hier et quoique je fasse tout cela est derrière moi et bien derrière et qu’il va bien falloir que je me fasse au statut d’adulte responsable qui met de l’anti rides, et bah tout cela semble creux. D’abord c’est pas drôle, a la limite de la déprime, parfois ca dégouline le bonheur niais que ya que moi qui comprend ,et tous ces textes inachevés sont archivés, voués à n’être jamais publiés, jamais lus et finalement c’est tant mieux.

Je sais pas trop si je vais sortir de cette page blanche un jour. Peut-être que je pourrais vous mettre une recette. Déjà. Au moins. Mais finalement j’oublie rapidement que je n’écris plus. Les beaux jours reviennent et je pars en vadrouille avec mon loup aussi souvent que possible, je dépense les sous du ménage en femme d’intérieur que je suis, j’achète des crèmes, des sous-vêtements et des chemises et j’offre à malo un petit pantalon ou une chemise que je trouve adorable et dont lui se fout complètement. Et puis je rattrape mon retard en Desperate Housewives. En 5 jours je me suis enfilée les 7 derniers épisodes de la saison 4 et la saison 5. Soyons honnêtes, je n’ai fait que ca. Et puis j’ai enchainé sur la saison 2 de Weedz et j’ai déjà commencé la 3. C’est en l’écrivant que je réalise a quel point ma situation est peut-être grave.

Et puis comme mon dernier « texte » (celui qui fait « non pas du tout, », un des ces textes simples et percutants que rêve de pondre toute la jeune génération littéraire) est plutôt inquiétant, enfin, surtout quand il s’éternise et que rien ne vient après, je me suis dit que je passerai en coup de vent vous dire qu’il y a des choses que je voulais vous raconter et que j’ai pas eu le temps ! Et puis qu’il y a celles que je ne veux pas vous raconter mais qui arrivent quand même. Que parfois ca va mieux et parfois pas, mais que les beaux jours arrivent et que ca change tout. Les beaux jours et les vacances. La vie hors de Paris. Le week-end prolongé à Besançon bientôt, les 10 jours dans la vieille maison de famille au bord de la mer en Normandie ..

Alors voila, ceci n’est pas un « retour », je ne sais pas. Ca devient difficile d’écrire des choses ici. Je crois que je deviens pudique. Mon corps change et j’ai peur d’être un monstre.

10 mars 2009

Ca va ?

Non.
Pas du tout.

18 février 2009

04 février 2009

Amor à Venise

Oui il l’a fait. Nous y étions. Lui et moi . Ce week-end. Pour nos 5 ans

Il m’a emmené à Venise et en plus, il m’a fait la surprise. Jusqu’au moment d’enregistrer les bagages, je suis restée dans l’ignorance de notre destination. Classe, non ?


Ca m’a demandé beaucoup de travail. Des années que je le bassine avec des weekends a l’etranger, avec les surprises que j’aimerais qu’il me fasse parce qu’en vrai j’ai 8 ans et j’aime les surprises. Je lui parlais pleine de nostalgie de notre week-end a Naples, de celui à Madrid la première année où nous nous sommes connus. C’est sur, je lui ai mis la pression, je ne suis pas une demi-chieuse, soyons honnetes. Mais il l’a fait et j’ai eu des étoiles dans les yeux, comme je l’imaginais.


J’ai vu Venise. Sous la neige. J’ai vu Venise et la ville était à nous. J’ai vu Venise , je me suis perdue dans son dédale de ruelles défiant tout sens de l’orientation, j’ai pris en photo le moindre bout de canal qui croisait mon chemin, j’ai bu ses expressos extra strong au comptoir de ses cafés désuets. J’ai vu Venise , j’ai parlé italien et j’ai beaucoup souri. A plein de gens sympathiques qui me souriaent aussi, à mon chéri qui m’a fait le plus beau des cadeaux.


J’ai vu Venise et j’ai dormi dans une chambre d’hotel qui donnait sur les canaux, juste en face d’un monument sublime et inaccessible au public, j’ai vu les Japonais dans les gondoles le matin qui mitraillaient chaque pierre. Il y en a même un qui m’a filmé alors que je fumais ma clope sur le petit balcon qui jouxtait notre chambre, et sur lequel nous étions seul au monde, dans notre petit coin de Venise à nous. Les murs de la chambre était tendu de tapisseries orangées, les lustres étaient de pure tradition vénitienne, la définition même de la verroterie, les rideaux étaient lourds et le mobilier ancien. So romantic ..


J’ai vu Venise posée sur les eaux et j’ai mangé ses poissons, grillés, frits, arrosés de bonne huile d’olive, ses fruits de mer marinés, son vin épais qui rechauffe.


Car il faisait froid quand même. Mais la lumière était magnifique et quand Dimanche, nous nous sommes réveillés sous la neige, je dois dire que c’était vraiment magique. Unique. Nous étions hors monde, ou plutôt dans un monde à part, où chaque pierre renvoie à un passé chargé d’histoire qui nous épie et j’imaginais volontiers des meurtres au poignard au cœur de la nuit, une poursuite de gondole, des hommes masqués, un affrontement dans un recoin sombre d’un canal, un cri et le bruit d’un corps qui tombe à l’eau tandis que la gondole coupable file au loin. Oui, l’imagination est fertile tard le soir au retour d’une bonne soirée.
Nous avons mangé Samedi soir, dans un petit restaurant qui habite les rues de Venise depuis 1850 et dont la carte n’a pas changé. Un restaurant aux serveurs habillés de vestes blanches mal coupées, qui courent entre les immenses salles à manger en s’apostrophant. Un restaurant où chaque pan de murs est couvert de tableaux, plus ou moins beaux, plutot moins que plus d'ailleurs, de tout style, de la peinture cheap de venise, trés colorée ou version aquarelle, à l'esquisse au fusain de femme à poil ou de formes indéfinies, en passant par ce qui ressemblerait à un dessin d'enfant ou de retraitée mal voyante au pastel d'une joli bouquet de fleurs.Les bons restaurant à Venise ne donnent pas dans le design, c'est un fait. Et c'est tant mieux finalement.
Et puis, en sortant, nous avons entendu du bruit, nous l'avons suivi, et nous nous sommes retrouvés sur une grand place où 2 minuscules bars composés d’un comptoir et puis c’est tout, fournissaient en alcool et musique les nombreux clients squattant la place. La salle du bar quoi.


Oui, j’ai vu Venise et c’était bien. Tellement intense qu’il me semble y avoir passé bien plus de 2 jours. Tellement magique que je me sens complètement régénérée.

Et amoureuse. Très amoureuse.

21 janvier 2009

L'apocalypse selon Saint Malo

Franchement, quand je me suis levée hier vers 10h, je ne me doutais pas. Enfin, pas comme ça. De toute facon, quelque part, on ne se doute jamais.

Hier matin donc, quand je me lève à 10h11, en sursaut, et que je me rends compte encore une fois que malo ne me réclame pas à manger, je me précipite dans sa chambre avec un biberon et constate qu’il ne dort pas et suce son pouce tranquille avec ses peluches dans son petit lit. Je vous epargne le passage ou Malo ne veut pas boire son biberon pour une raison que j’ignore, et ou je me bats une petite demi-heure avant de rendre les armes. Je n’aime pas ce manque d’appétit, ca ne présage rien de bon généralement. Toute rationnelle que je suis, je me dis qu’il a l’air plutôt bien, donc je décide de ne pas m’affoler. Juste m’angoisser à mort. Juste.

Cela etant, rien de spectaculaire, et je me prepare a aller dejeuner avec une amie. Je prends le dejeuner de malo dans mon sac, la poussette, le gnome et nous partons en catastrophe à notre rendez-vous. Le restaurant est blindé, bien sur, et tout de suite avec la poussette, ca devient compliqué. Sans compter qu’on attend une bonne demi-heure qu’une table poussette-friendly se libère. Malo est assis sur le bar, emboitant déjà notre pas, si jeune, et fait du charme aux serveuses. Le déjeuner se passe sans inciodent particulier. Jusqu’ici donc, tout va presque bien.

C’est après que ca se corse.

La mission post-déjeunatoire, c’est aller dans une creche faire genre j’ai vu de la lumière je suis rentrée, je veux faire garder mon fils chez vous sivouplé sivouplé, au plus vite bien sûr, et je suis très gentille donc vous allez m’aider.
Effectivement, elles ont eu l’air de me trouver tres gentille, et mon fils tres charmant et nous avons parlé des minutes durant de notre possible avenir commun, mais elles m’ont aussi bien fait comprendre qu’elles n’avaient aucun pouvoir de décision , et que tout se jouait au niveau des méchants de la mairie. Le problème c’est que les méchants de la mairie considèrent que mon statut de chomeuse – par ailleurs concomitent ET corrélé à mon statut de mère-qui-n’a-pas-eu-sa-place-en-crèche – m’ote toute priorité. Parce que les méchants de la mairie ont du mal a comprendre qu’en temps que chomeuse, oui, je souhaite re-travailler et non, sans personne pour garder mon fils, je vois difficilement comment je le ferai.

Enfin, nous sommes tous habitués à ce genre de paradoxe administratif pénible.

Je quitte de toute facon la crèche avec un large sourire qui envoie des ondes télépathiques aux deux charmantes dames du style « Je vous aime, vous allez m’aider quand même, sivouplé ». Je suis tellement partie dans ma lancée que je décide de faire une halte à la halte garderie où la dame me fait bien comprendre qu’elle pense que je peux crever la bouche ouverte.


Youpi. Que des bonnes nouvelles.
Ca m’a pris une heure, on rentre à la maison. Je couche Malo et je m’attaque à la suite de ma liste-de-choses-à-faire-…-un-jour. Il y a noté « appeler ANPE ». Ma vie est passionnante. Je cherche le numéro de l’ANPE cadres où je me suis rendue une fois en Novembre pour une super-présentation des merveilleux services offerts aux demandeurs d’emploi par notre cher gouvernement. Je dois leur faire part de mon problème qui est de ne pas avoir été convoquée chez le prestataire qui doit suivre ma recherche d’emploi. Tout un proramme. Bien sur, j’y passe 15 minutes, info introuvable, j’appelle même un fax (classique) et quand je compose enfin le bon numéro, c’est pour m’entendre dire qu’il faut que j’appelle le 39 49, le numéro des assedic donc. J’appelle ce numéro que je connais par cœur, à tel point que je sais quand appuyer sur la touche etoile, s’il faut que je tape 1 ou 2, avant même que la dame du repondeur ait prononcé les mots. Passionnante, j’vous dis.

Bien sur, le monsieur m’explique que non il ne voit rien, qu’il ne sait pas, qu’il faudrait que je me rende directement à l’A NPE en question pour voir avec eux, que non, on ne peut plus les joindre par téléphone, que j’aurais peut-etre a me deplacer plusieurs fois en fonction du niveau de compétence et de l’humeur de l’agent ANPE sur lequel je tomberai. La, j’en ai plein le cul. Je le dis au monsieur. Au final, il a pitié de moi et me donne un numéro de ligne directe de quelqu’un à l’agence ANPE. On dirait qu’il commet une haute trahison et je le remercie chaleureusement. La petite dame de la ligne directe n’était pas tres contente quand je l’ai appelé. Elle me l’a fait comprendre et moi je lui ai fait comprendre que ma situation était compliquée et de leur faute et que j’etais fatiguée et merde. Sivouplé. Le ton est devenu plus sympathique, à tel point qu’elle a même fini par s’excuser de l’incompétence de leurs services. Et puis elle s’est rendue compte qu’il me restait 1h20 pour me rendre à l’agence ANPE si je voulais essayer d’arranger la situation, car demain, on sera le 21 et demain ce sera trop tard. Choc. Oui, 1h20, pas le choix. Les bras m’en tombent, je remercie la dame et je panique. Surtout je suis enervée. Et malo dort. Je décide quand même d’y aller. Je me sens d’humeur à partir en mission aujourd’hui. Et puis il faut que je le fasse si je ne veux pas m’en vouloir.

Re-gouter dans le sac, poussette, gnome sous le bars, bus.
J’arrive à temps et on me recoit. De nouveau, je tombe sur quelqu’un de sympathique. Ca fait 4 fois aujourd’hui, j’ai vraiment de la chance. Une suite de chances/hasards qui m’a mené à être la dans cette agence ANPE in extremis avant d’avoir d’autres problèmes.
Tout se passe au mieux, on arrive à rattraper la situation, je suis au téléphone avec une dame de l’agence prestataire avec qui je prends rendez vous quand je sens une forte odeur assez bizarre. Je me souviens que je me dis que Malo a du me remplir sa couche, mais bien, au milieu de l’agence ANPE et que vraiment je n’avais pas besoin de ca. L’odeur est vraiment très forte et je finis par me retourner alors que j’entends dans le combiné la voix de l’assistante qui m’explique le contenu de la réunion et la, je subis un gros choc visuel devant le spectacle d’un Malo couvert de vomi. Le pull couvert de vomi. Je n’entends plus le téléphone, j’hallucine complètement. Je ne sais pas quoi faire, j’ai les yeux qui s’equarquillent et j’ouvre la bouche pour pousser je ne sais quel son qui ne sort pas. La dame de l’ANPe me regarde et me dit de ne pas m’inquiéter. Je finis le coup de fil, je raccroche et je m’attaque à cet enorme vomi. Il y en a partout, le pull est mort, je lui enlève, il en a dans le cou, sur les mains, la salopette, c’est un vrai carnage. Et bien sur, je n’ai plus de lingettes, puisque je les ai fini au déjeuner pour essuyer les jouets que Malo jetait sans cesse par terre. Le bavoir y passe. Je suis terriblement génée mais ca n’a l’air de perturber personne. Je demande à aller aux toilettes, j’en ai partout. Je prends congé de la dame qui a trois enfants, trois garcons et qui me regarde avec un l’air maternel, narquois et complice de celle qui est passé par la et qui sait ce que c’est, à celle dont c’est le premier bébé et qui découvre. Ca me fait sourire.
Ma situation de demandeuse d’emploi est en tous cas arrangée, Dieu merci, et je reprends la route, une chose de moins sur ma liste de l’enfer. Je monte dans le bus où je donne son gouter à malo au milieu des gens qui me regardent et je prie pour qu’il ne vomisse pas la au milieu.

De retour à la maison, je le change intégralement bien sur, et je lui donne de l’eau pour le réhydrater. Alors qu’il boit j’entends un enorme bruit et j’ai à peine le temps de le soulever pour voir les taches humides maronnasses se former sur le pyj au niveau de la couche. Je le rechange donc. Il me tarde qu’il soit au lit, propre et qu’il dorme et que je puisse aller me fumer un paquet de clopes dans la cuisine. Ce que je fais. Il est 18h, je suis vannée. J’appelle Stéphane pour lui raconter toute l’histoire. Je suis contente que cela soit fini.

A 19h30, il ne s’est toujours pas réveillé et ca m’inquiète, je rentre dans la chambre, j’allume la lumière et je subis mon je-ne-sais-pas-combientième choc visuel de la journée. Malo a vomi partout et dort dedans. Il y a en a plein dans le lit, il en a dans les oreilles, partout sur le visage, sur les cils, les doudous sont couverts de vomi. La journée n’est donc pas finie et je procède à la énième mesure d’urgence. Bébé direct sous la douche. Karcher, quatrième tenue de la journée. Lessive de drap, d’alèse, nettoyage, aérage.

40 minutes plus tard, Malo est propre comme un sou neuf, et joue dans sa chaise haute. Sa chambre est propre et s’aère. Je vais préparer une solution de réhydrataion et son diner et je lui donne. Tout va pour le mieux quand soudain, Malo vomit tout. Encore, en tres grosses quantités. Malheur.

J’ai encore du tout nettoyer. Je vais abréger ici, car c’est le moment où je comprends que Malo a vraiment une gastro-entérite, vous savez la maladie qui sert d’excuse pour le taff en cas de grosse gueule de bois. Que l’on confond souvent avec une gueule de bois d’ailleurs. A un moment, il a arrété de vomir et on a réussi à le coucher et la il dort encore. Je me suis levée 3 fois dans la nuit pour aller vérifier qu’il n’avait pas gerbé partout. Jusqu’ici tout va bien. J’appréhende la journée à venir.

Mais quelque part, tout ca j’en rirai dans quelques années. Et puis il faut se dire qu’au moins malo me fait vivre des situations improbables. Je me plaignais de m’ennuyer me voila servie !

15 janvier 2009

Paranoïa

J’entre dans la salle d’attente, en portant malo comme un enorme sac en papier endoudouné, je dis bonjour, je m’assois et je commence à le deshabiller. C’est pas facile car je suis moi-même très emmitouflée et le fauteuil dans lequel je me suis assise, tout petit. Alors j’ai un peu de mal. C’est sur tout le monde me regarde en se disant que je ne sais pas m’occuper de mon fils. Qui regarde tout le monde en souriant. Les gens doivent penser que ce pauvre enfant ne voit jamais personne et que la vue de quelqu’un autre que sa mère le plonge en transe.

La porte de la pédiatre s’ouvre, c’est à mon tour. Je pose mes 30000 sapes sur le fauteuil, je m’assois maladroitement et je fais tomber les bonnets au passage. Elle doit se dire que je suis bourrée. J’explique que malo se gratte l’oreille et hurle quand il mange et qu’il ne fait plus de sieste et qu’il est quand même bien casse couilles. Elle regarde malo qui esquisse de larges sourires, puis me regarde. C’est sur elle pense que j’affabule. Ou pire qu’il est adorable mais que comme je suis une mauvaise mère, il est insupportable avec moi.

Elle me demande, rapport aux hurlements quand il mange, si on a pu le bruler avec de la nourriture. Je reflechis, je dis que je pense que non. Je reponds en hesitant car je pense qu’on ne peut jamais etre sure. Elle me regarde d’un air de dire que je n’ai pas l’air tres au courant de ce qui se passe dans la vie de mon fils et que si je suis incapable de repondre a sa question, c’est bien que je me fous de savoir si sa nourriture est à temperature correcte. Au moment où je lui dis que je ne peux pas etre certaine de ne pas être en cause, car je ne suis pas la seule à lui donner à manger puisque que son père le fait aussi , je comprends que je viens de commettre une autre erreur. Je sens qu'elle se dit qu'en plus, j'essaie de me dédouaner et rejeter la faute sur ce pauvre père qui n'a rien demandé. Une mauvaise mère qui en plus n'assume pas, quoi.


Elle l’osculte et lui trouve donc une pharyngite due, soit a un virus, soit à une brulure que nous lui aurions infligée. Nous parents indignes. Elle souligne qu’il va tres tres bien et qu’il est adorable. Elle sous-entend donc que je mens. Que je suis hypocondriaque, voire que je m’ennuie et que je meuble mes journées à aller chez les medecins ou autre, et ce egalement dans le but de leur faire perdre leur précieux temps. Ou bien -de nouveau- la 2ème théorie de la mauvaise mere qui s’occupe mal de son fils qui est par conséquent malheureux comme les pierres, et passe sa journée à hurler son désespoir.

Je la regarde interloquée. Mon fils n’a rien, c’est bizarre que se passe-t-il. Je reste suspendue dans le temps à reflechir. Elle me regarde et me dit que je devrais le rhabiller d’un air concerné. Blam, encore un attaque pro-mauvaise mère. A l'évidence, je me fous de savoir que mon fils est à poil sur la table a langer et heureusement qu’elle me rappelle à l’ordre, sinon, c’est certain, comme je suis bourrée, menteuse et piètre maman, je l’aurais ramené nu comme un ver à la maison. Voire je l’aurais oublié sur la table à langer du pédiatre.

Je passe à cette histoire de rythme. Mais pourquoi ne fait-il plus de sieste. Interrogatoire. Comment il se lève à 10h ! Ah mais il suit votre rythme. Sous-entendu j’ai 18 ans et je dors jusque 12h forcant mon fils a resté prostré dans son lit, le ventre vide. Heu non, madame, je suis levée avant lui. Coup d’œil. Qui me dit « ouais, c’est ca , t’as vu, t’as un piercing dans le nez, t’es sapée comme une hippie, coiffée comme une hippie, tu fais et tu dis n’imp depuis le debut de la consultation, et tu crois que je vais te croire. Droguée, va.»

Ignorant les attaques de mon adversaire, j’enchaine sur cette histoire comme quoi c’est pas le bon âge pour Malo pour commencer à se faire garder, parait-il, rapport à l’angoisse de la separation, qui se produit à peu pres à cette epoque la. Regard navré. Ah oui, ma bonne dame, c’est bien vrai. Je lis dans ses yeux qu’elle me demande à quoi je m’attendais. Comme si j’allais pouvoir me debarrasser de mon fils aussi facilement.

La consultation est terminée –dieu merci- et elle me raccompagne à la porte et devant mon air perdu, elle me dit « ca va ? vous n’allez pas craquer ? » Je la regarde et je comprends qu’elle pense que je suis au point de rupture. Alcoolique, droguée, mère incapable, inattentive, voire même nocive, sous la pression des pleurs, je vais sans doute craquer et elle lira un terrible fait divers dans la presse, bientôt, dans quelques jours. C’est sur.

Quand je suis partie, je l’ai entendu au téléphone. Je suis sure qu’elle appelait la DASS.

12 janvier 2009

La résurrection

La petite soirée de samedi soir, excellente au demeurant, a eu de facheuses conséquences sur mon etat du lendemain. Je me souviens m’être couchée vers 3h30, après une longue soirée « diner entre amis », arrosée de chmapgne, de BouteilleS de vins, de Dallwinny, de Glendullan, de Lagavullin, de Bunnahabain, de rhum arrangé banane-vanille ayant macéré 2 ans au moins, de bières et .. je crois que c’est tout.
Je me souviens qu’on a gagné au trivial Pursuit et qu’on a bien mangé et que les copains ont eu l’air d’apprécier en tout cas le curry malgache et la petite terrine du terroir armagnac-noisettes . Que mon gateau au chocolat au beurre salé était trop cuit, mais qu’on lui a quand même fait un sort, avec de la chantilly et de la glace à la vanille.
Je me souviens avoir beaucoup parlé avec une amie à qui je n’avais pas parlé depuis longtemps, je me souviens que ca a fait du bien . Au cœur. A pleins de choses.
Bref, une soirée rondement menée et très sympathique, qui a duré 1h30 encore apres que nos invités soient partis. Toujours terminer une bonne soirée par une séance de refaisage de monde. Toujours.

Et donc, quand je me suis reveillé le lendemain à 11h car stéphane avait eu la bonté de se lever pour donner à manger à la bête et aller faire quelques courses chez le primeur pour ma seance de confections de purées et compotes de la semaine, j’avais un peu mal à la tête et j’etais fatiguée, voire totalement embrumée. Je me suis levée et mon mal de crâne s’est amplifié presque immédiatement. Je suis allée dans la cuisine, j’ai commencé à sentir une debut d’envie de vomir m’envahir. Doliprane, absorption d’une banane (remède miracle personnel anti-gerbe).
Gerbe. Je suis la (ou presque) devant mes carottes. J’ai mis de l’eau dans l’autocuiseur et j’essaie de ne pas me couper un doigt, ma spécialité du moment. Mon état est bof. Très bof. Mais je n’ai pas le choix, il faut que je lutte et que je survive et que je fasse cuire ces putains de carottes.
Re-gerbe. Absorption d’une seconde banane. Douche. Je passe une bonne vingtaine de minutes sous la douche chaude et je sens que je me régénère. Quand je sors de la douche, je suis littéralement ressucitée. Il est 12h20 et je suis sortie en moins d’1h20 d’un etat qui pomettait de pouvoir dégénerer serieuseument au cours de la journée, voire même me terrasser. Et puis non. Je n’avais pas le choix. Il y avait Malo et les purées. Stéphane qui, s’etant levé tot , avait aussi besoin de dormir. Il fallait que je ressucite. Et je l’ai fait. De l’utilité de l’experience pour le resolution d’etat critiques consécutifs à une soirée de beuverie en un temps eclair et du miracle de la resurection quand-on-a-pas-le-choix-parce-qu’on-a-un-bébé.

09 janvier 2009

2008 est morte ! Vive 2009 !


Bon, je crois qu’il est d’usage, lors du passage d’une année à l’autre, de s’arrêter en vol et de regarder l’année qui s’est écoulée pour en faire un bilan .

2008.

Qu’ai-je fait en 2008 ? Est-ce une année qui ne sert à rien, comme certaines années, ou alors une année pleine d’événements, de tournants. Deuxième réponse en ce qui me concerne bien sûr. J’avais d’ailleurs lu que 2008 est une année-tournant dans l’astrologie chinoise. Le passage d’un cycle de 12 années à un autre.

Je dois dire que je commence à me dire qu’il y a peut-être des choses intéressantes à creuser dans l’astrologie chinoise. Outre le fait que je suis chèvre en Chine, je n’y connais strictement rien et c’est peut-être une erreur.

Bref, assez de considérations introductives, et commencons le bilan/résumé de cette longue année

Janvier : on cherche un appartement activement. Très activement. Trop activement. Je suis enceinte de presque 6 mois et je cours Paris de visites d’appartement petits et chers en visites d’appartement moins chers et pourris dans Paris. Jusqu’Issy Les Moulineaux. Il y en a quand même 1 ou 2 qui nous plaisent mais la liste des prétendants est longue et nous passons à côté.
Le 17 Janvier, je visite un appartement qui est pas mal et sur lequel je saute parce que si l’on a pas trouvé d’ici la fin du mois, nous sommes condamnés à rester dans notre 2 pièces sur un boulevard et ca c’est totalement hors de question.
Le 25 janvier on emménage. Déménagement infernal. Long. Et puis quand j’appelle GDF pour mettre le gaz pour le chauffage et l’eau chaude, j’apprends qu’il faut que j’attende une semaine. Finalement, c’est 10 jours que je passerai dans le froid de Janvier à faire chauffer de l’eau dans une grosse casserole pour pouvoir me laver à l’éponge et à la bassine, frissonnant dans mon bac de douche. Enceinte de 6 mois donc.
Et surtout je déballe. Les cartons. J’aménage cet appartement qui va etre le notre mais que je ne me suis pas encore approprié et qui commence plutôt mal avec cette histoire de chauffage.

Février : ca s’installe progressivement et je déballe. Encore. Toujours. Stéphane a commencé son nouveau taff et il travaille comme un fou et loin. Je ne le vois quasiment pas. On cherche un locataire pour notre ancien appartement dont on n’a donné le préavis que le jour de la signature du bail pour le nouveau, et dont on paye le loyer en plus en attendant de trouver un repreneur. C’est l’enfer. Je fais la navette entre ici et la bas quasiment tous les jours. Je suis enceinte de 7 mois, épuisée et angoissée au possible de ne pas réussir à régler cette affaire d’appartement de merde. On finit par trouver in extremis à la fin du mois et c’est un immense soulagement.

Mars : j’essaie de terminer en hâte mes cours de sophrologie pour la préparation à l’accouchement. Je vais bientôt entrer dans le dernier mois et je peux accoucher d’un moment à l’autre. En théorie car rien ne semble l’annoncer. Physiquement parlant. A part ces contractions bizarres, absolument indolores qui reviennent souvent. J’occupe mes journées à compléter mes achats pour la naissance du petit bébé dans mon ventre, qui n’a encore aucun prenom puisque je ne sais même pas si c’est une fille ou un garcon.
Et puis le 16 mars je me précipite à l’hôpital. Je ne sens plus le bébé bouger et j’ai peur. On m’osculte, me garde pour la nuit, malgré mes protestations et la, chose étrange, mes contractions commencent à devenir douloureuses vers 1h du matin. Une nuit de souffrance vient à bout de mon refus de la péridurale. J’ai mal, je suis fatiguée et pas sortie de l’auberge, car la progression est plutôt lente. Quand Stéphane arrive vers 11h, la douleur m’a quitté et nous commençons une phase d’attente qui prendra fin à 20h35, soit 20h de travail ( !) avec la naissance du petit bébé, qui s’avère être un petit mec et que l’on appelle Malo.
Il pèse seulement 2,6 kg et mesure 46 cms. Il est né à 37 SA + 3 dans le jargon, soit 3 semaines et demi en avance dans le langage normal. Et il va trés bien.
Ainsi commence la rencontre avec Malo. Les nuits inexistantes, la vie en continu, la fatigue, la peur de mal faire et l’amour incoyable qui nous submerge. J’apprends à m’occuper de ce tout petit d’homme qui a l’air si petit, si fragile, si dépendant de moi.
Au passage, je fête mes 29 ans le lendemain de la naissance. Ca passe inaperçu. Normal.

Avril – Mai : les jours, les semaines passent, je deviens maman, mais Malo n’est pas facile, j’en bave. En plus, je l’allaite, ce qui est épuisant, même si c’est une expérience formidable. On découvre qu’il a une hernie et on doit le faire opérer début Juin. Malgré le fait que l’opération soit bénigne et courante, je ne peux m’empêcher d’avoir peur que quelque chose tourne mal. Je découvre à quel point ce bébé est la chose la plus importante dans ma vie. Pour toujours. Toujours je voudrai le mieux pour lui, toujours je m’inquièterai. Et je ne pourrai pas lutter. Parce que c’est comme ca. Ca ne s’explique pas. C’est.

Juin : Malo se fait opérer et tout se passe au mieux. Il commence à faire ses nuits et devient calme. Débute alors une période de 3 mois de sérénité. Malo ne pleure plus, s’éveille, grandit, mange bien, fait ses nuits, suce son pouce, découvre son environnement. Je le sèvre pour ses 3 mois et il passe au lait artificiel et Stéphane devient tout à coup apte à le nourrir. Ca fait du bien. En plus, on le déménage dans sa chambre et l’on redécouvre un bout de vie à 2 une fois Malo couché. Ca fait du bien.

Juillet : départ en vacances autour du 20. En train. Galère mais bon. Une semaine les 3 à Hauteville en Normandie ou Malo entretient de longues discussions avec les feuilles des arbres et découvre la mer. Froide. Puis passage éclair à Poitiers chez la mère de Stéphane puis chez la mienne à Besançon.

Aout : retour à Paris. On achève l’été dans les parcs parisiens. Je connais le quartier par cœur. Je sors Malo en poussette tous les jours et on marche.

Septembre : Malo a 6 mois, ce n’est déjà plus un petit bébé. Il babille, saisit des objets, se retourne, rit aux éclats et mange des légumes et des compotes que je confectionne amoureusement. On commence les bébés nageurs et Malo semble adorer.
J’arrive enfin à me faire licencier de mon ancien taff. Je deviens officiellement chômeuse et je vais toucher des assedics. Avant que cela disparaisse.

Octobre- Novembre : mois de démarches administratives rapport, entre autres, à mon licenciement. Malo perce les 2 dents du bas le jour des 32 ans de son papa. Il commence à réclamer beaucoup plus d’attention. Et puis on ne peut plus le laisser seul sur son tapis car il arrive à se balader dans le salon grâce à des rotations diverses.
De mon côté je commence à péter un câble à cause de mon inactivité et de la routine qui s’installe. J’ai pleins de missions à accomplir mais je suis comme paralysée par l’ampleur de la tache. En plus, l’hiver est rude. Moche. Et ca n’aide vraiment pas à broyer du rose.

Décembre : Malo choppe une laryngite suivie d’une bronchite asthmatique puis se traine un rhume tout le mois. Il en profite pour faire pleins de progrès : il rampe façon commando, se tient assis, répète des babababa et se met à manger solide . Fini les biberons, monsieur pense qu’il est suffisamment grand pour en terminer avec ces trucs de bébé. A mon grand désespoir. Les premières vacances de noël approche et Stéphane, Malo et moi on fait notre première sortie en famille chez Toy’s’r’us et on achète les premiers cadeaux de noël du petit. Noel se passe très bien. Dans ma famille. Malo est très excité par ses nouveaux jouets et semble ravi. Il perce 2 dents, les incisives du haut mais externes, façon vampire, le 24 décembre.

On passe un 31 plutôt excellent avec Stéphane qui a pris quelques vacances qui font du bien à tout le monde. Diner en amoureux. Champagne. St Estèphe.

Une nouvelle année commence . 2009 de son p’tit nom. 2009 qui promet aussi d’être mouvementée. Je dis : 2009 année du neuf ! car il a y plein de choses qui doivent changer cette année. Je ne vous dis pas lesquelles, car après cela pourrait ressembler à une liste de résolutions et parait-il que les résolutions sont faites pour ne pas être tenues.

Or pour le coup, il est hors de question que ce soit le cas.