Je me suis dit que peut-être il fallait que je vous présente mon homme. C'est surtout qu'il m'en a fait une belle ce week-end. Encore. Ce mec, je le laisse sans moi, une fois sur 2, il revient amoché (oeil au beurre noir, égratignure diverses et variées, dépression, gueule de bois...).
Hier soir, à 17h15 Gare Montparnasse, il était pas beau à voir. J'ai cru qu'il m'avait piqué mon fard à paupière cassis, mais non. J'ai essayé de savoir ce qu'il s'était passé, mais lui non plus ne savait pas. La seule chose qu'il sait c'est qu'il a réussi à rentrer (puisqu'il s'est réveillé dans le bon lit) mais sans son téléphone, sans ses lunettes, et sans le beau t-shirt "Jesus is my homeboy" qu'il s'etait acheté pendant les soldes. La dernière fois que son portable était entre ses mains c'était pour m'envoyer un texto qui disait laconiquement "Je" à 2h18. Après, nous avons perdu sa trace : noyé dans une bière, perdu sous un comptoir, dans le buisson dans lequel il s'est trés probablement cassé la gueule au vue des brins d'herbe qui ornaient glorieusement sa chevelure le lendemain matin, Dieu seul le sait. Je sais pas ce que je vais faire de lui. Je suis super rodée niveau desinfectant et glaçon dans un gant de toilette, mais on a de plus en plus de mal à trouver des excuses valables pour justifier son faciès de boxeur au boulot. Cette fois ce sera la chute de longbaord. Il va finir par falloir que j'avoue que je le bats.
Bref, tout ça pour dire mais qu'est-ce qu'on va faire de tous ses ados, ces mecs qui boivent comme des trous et qui pensent qu'ils vont réussir à rentrer chez eux à pieds ? Comment leur explqiuer qu'une bouteille de champagne + 3 litres de bières + 5 vodka caramel + pleins d'autres trucs mais il s'en souvient plus, c'est mal et surtout ca risque de se terminer pas trés glorieusement ?
Combien de fois vais-je encore le récupérer à la sortie du train avec une histoire abracadabrante et un panneau avec son nom desus à la main pour que je puisse le reconnaitre ?
Stéphane, Mon Amour, si tu me lis, juste pour dire, ce soir, y'a que moi qui boit et tu seras gentil de t'attacher gentiment au radiateur avec les menottes prévues à cet effet.
Merci
Bon, je constate avec douleur mon manque d'assiduité...
Il faut dire qu'il s'en est passé des choses. Tellement que je ne sais par ou commencer. ..
Du coup, je vais peut-etre pas commencer. Attendre d'avoir le temps pour vous pondre un pavé pour expliquer ma nouvelle vie, à quel point je suis heureuse, soulagée, etc. Quoique cela risque d'être indigeste voire même complètement rasoir (n'ayons pas peur des mots).
Je réfléchis donc et vous fixe rdv trés prochainement. A vous mes fidèles lecteurs. Oui, même toi..et toi.... et toi, je pense à toi. Je ne t'oublie pas. Ni toi, ni ta soif de me lire et de te gargariser de mes mots.
(et la, je me sens un peu seule)
... que la nonne est partie aujourd'hui en Normandie et ne sera de retour que le Dimanche 8 Mai....
18h21, je badge, je sors, lumière, rue, gens, métro, arrivée : Bibiothèque François Mitterand, direction le skateshop Ridespirit. Stéphane a décidé de se mettre au longboard, il faut acheter la bête… On choppe un vendeur, on le saoule 45 minutes à demander les différences entre les boards, ça parle truck, flex, concave, tail, carbone,etc… finalement notre choix se porte sur un modèle SC8 Classic, une belle board avec un bon flex et une impression d’équilibre très agréable. Le magasin qui devait fermer à 19h30 est encore ouvert à 20h puisque sans vergogne, je réquisitionne un vendeur pour me changer mon grip. 20h, je tente la petite descente en face du shop, je retrouve mes sensations, je suis surexcitée. 21h : maison, pas le temps de manger, de toutes façons « manger c’est tricher », on doit être au Boxer à 22h30 pour voir Ellen Allien, Djette, productrice et fondatrice du label BPitch Control, le label éléctro berlinois qui a le vent en poupe. La miss sort un nouvel album "thrills" le 16 Mai. Youpi! Absorption d’un pack de bière, départ.
22h30 : arrivée en face du boxer. Des potes sont déjà dedans, d’autres arrivent. Une quinzaine de personnes attendent devant le Boxer, mais ça rentre rapidement. Le Boxer : un pub. Grand certes, avec une salle sombre en dessous pour faire des soirées bondage (enfin, je suppose…). Mais un pub quand même. Une sono pourrie. Les Djs sont installés entre le bar et la vitrine. On entend pas grand-chose. C’est blindé. Première bonne nouvelle : les pintes sont à 4.5€. Hop une tournée. Deuxième bonne nouvelle : j’apprend qu’il y a une soirée secrète dans la salle bondage avec un open bar. Bon, il faut un bracelet. On verra pour le récupérage du fameux bracelet qui rend alcoolique pour gratuit plus tard. Feadz est aux platines. Comme d’habitude bonne sélection de morceaux électro, tendance hip hop break, un bon petit cocktail pour réveiller la population. Oui, mais on entend rien. Bref. Ma copine Fifi appelle : elle est coincée dehors parait-il, ils ne veulent pas la laisser entrer. Je finis par apprendre qu’en fait, la miss a coupé la queue et essaie de résquiller, je tente un sourire super ravageur au videur, Kimono rajoute une couche, je menace le videur de revenir toutes les 3 minutes le saouler si ma copine rentre pas. 2min59 sec plus tad, Fifi fait son entrée triomphale. Elle a ouvert la chasse, elle y va à la grenade. Sympa, j’essaie de lui filer un coup de pouce et décide de la vendre. Prix de départ : 1 euro. But : ratisser large. Je prend Fifi par le bras et tente de la vendre à la cantonade. Le groupe de mec à côté de nous est le premier à subir mes assauts commerciaux :
extrait choisi :
moi : « Allez Allez, je vend une copine. Pas cher , 1 euro qui dit mieux ? »
Le groupe n’a pas l’air de percuter j’insiste :
« Allez, c’est pas cher.1 Euro, mais ça a de la valeur, ça va monter ! »
eux » oui, mais non, la le prix risque plutôt de descendre. »
Et la je réalise que je m’adresse à un groupe d’homos. Je ne me décourage pas et lance « bon, ok, allez 5 centimes ! elle peut filmer ! elle peux prendre des photos ! »
Echec. Fifi se barre.
Je croise Olivier, l’organisateur de la soirée et accessoirement mon ancien boss chez PIAS et j’apprends qu’il est devenu les manager d’Ellen Allien. Je l’accuse de coucherie. Il dément. (attention scoop !), Ellen Allien serait maquée depuis un an et demi. Je croise Thomas, aussi membre du crew PIAS (BPitch est distribué par PIAS en France), il me refile un bracelet. LE bracelet. Celui qui allait me permettre d’abreuver gratos tous mes amis. Je mets le bracelet, ne le sers pas trop et descend. La salle en bas est plus petite, plutôt sombre, ils retransmettent la musique qui passe en haut. Ca fait beaucoup moins pub tout à coup, ça ressemble au sous-sol du soleil de Montmartre. Je choppe une bière , remonte, passe le bracelet à Fifi qui descend , choppe une bière, remonte. Un trafic de bière s’organise, mais finit par capoter rapidement pour cause de fin d’open bar. Entre temps, Ellen Allien a commencé à mixer. Que dire ? Ellen Allien , quoi. Du percutant, electro-techno minimal à la sauce Bpitch, un peu de hip hop (elle en vient). Oui, mais on entend rien. Bref.
Fifi, Nico et moi, on décide de continuer çà s’amuser avec les gens et c’est drôle. On croise un type qui se donne des airs fashion avec un t-shirt bandana. Encerclement.
Extrait choisi :
Nous « oh putain, un t-shirt bandana, trop bien ! »
Moi « je le veux pour me le mettre dans les cheveux. »
Le mec visiblement se vexe et imite un éclat de rire pour me signifier qu’il me trouve pas très drôle. Je l’emmerde. Nico ne comprend pas le drame qui se déroule sous ses yeux et rajoute une couche en lui touchant l’épaule et en le gratifiant d'un (autre) connerie. Le mec furax se dégage et se barre. Les gens n’ont pas d’humour. En tous cas nous on a bien rigolé.
Il commence à se faire tard, mais j’ai la patate. On a tous la patate. Je retrouve Fifi en discussion avec un type à moustache et/ou barbe, assez jeune, pas très grand, l’air un peu pas très intéressant. Je m’approche. Le type parle de trucs. Fifi a le temps de m’expliquer qu’il la colle depuis qu’elle la branché. Oui, forcément en même temps.
Extrait choisi :
Le type « blablabla, blabla…j’espère que je vous ai pas saoulé ? »
Moi, montrant la pinte vide de Fifi : « En même temps, c’est un grand verre, ya matière à saouler."
Lui : « mais non, c’est pas beaucoup ."
Fifi : "oui, mais toi t’es plus grand »
Moi : « Oui, mais toi, t’es plus grosse »
Fifi a pas trop aimé. J’comprends pas. Faut dire que Fifi se plaint toujours d’être grosse alors qu’elle ne l’est pas vraiment. Elle passe beaucoup de son temps à nous en parler. Le syndrome féminin quoi. Ca saoule. Quand elle m'en parle, je pense aux femmes vraiment grosses et je me dis que si elles entendaient Fifi, elles la lyncheraient à coup de kilo de graisse en trop. C'est tellement barbare comme scène que je me dis que si Fifi savait ça, elle arrêterait. Alors je la taquine la dessus. Ca m’fait marrer (je suis diabolique). Fifi, si tu nous lis ! Arrête de focaliser.
La soirée termine. Il est 1h30. La porte à côté c’est le Tryptique et au Tryptique, il y a l’aftershow de Saul Williams, un type de NYC qui fait du hip hop spoken word, très reconnu dans le milieu. On décide d’y faire un tour. J’ai peur qu’il y ait beaucoup de monde devant parce que c’est gratuit. Il n’y a personne. J’hallucine. On rentre direct, le son a l’air sympa. On se dirige vers le bar et là, c’est le drame…plus de pression, plus que de la bud. Et la Bud, c’est quand même une sacrée bière de merde, de la pisse diluée à l’eau... Yuk. Cette annonce marquera le début de la fin de la soirée. En plus le son change et on entend un type qui rappe en français et qui le fait très mal. C’est nul. On se casse. Taxi. Home. Extinction des feux. Rideau
Je me suis dit qu’il serait de bon ton de me présenter un peu à mes lecteurs (futurs). Je ne sais toujours pas quoi faire de ce blog : un journal intime qui n’intéresse que moi ? des reports de soirée ? des critiques d’albums ? de films ? de livres ? Ne sachant que choisir, j’ai décidé de commencer par un florilège de tout cela…
Ainsi donc, je m’appelle Julie, j’ai 26 ans, je suis avant tout (avant même une personne !!) une passionnée de musique, j’habite à Paris depuis 3-4 ans, j’aime les tiramisu et mettre la tête sous l’eau jusqu’au bout quand mon bain se vide, j’ai faire pousser des fleurs, des plantes, j’aime le soleil, le gazon, les etnies et les trucs qui glissent (snowboard, longboard, en passe d’apprendre le skimboard si mon pote Kimono tient sa promesse), les trucs en forme d’étoile, peindre, fabriquer des trucs avec mes mains… J’aime pas faire la sieste, ni la vaisselle, j’aime pas la lobotomie du métro, marcher sur des miettes, quand il n’y a pas assez de mousse dans mon bain, quand la voisine se prend pour Céline Dion, quand les voisins mettent des mots dans l’ascenseur sans les signer pour dire que si ça continue ils vont appeler les flics, j’aime pas être fatiguée, j’aime pas quand j’aime pas.
En ce moment, je vis une période de transition pour le moins déboussolante. Je quitte à la fin de la semaine un boulot de merde que j’ai pris il y a de cela 9 mois, pour manger, boire, payer le loyer et qui me rend littéralement cinglée. J’ai une piste pour un autre boulot, pile poil dans le secteur qui m’intéresse, un poste intéressant de surcroît,et je dois avoir la réponse dans la semaine. Je vous laisse imaginer l’angoisse. Sinon, autre emmerde majeur : je dois aussi déménager, chose peu aisée dans une ville comme Paris. Et surtout je suis prise d’une folle envie de reprendre un peu d’activité, de me sortir de ma torpeur. J’écris un blog, je me remets au longboard, je cherche un groupe où je pourrais chanter .. et j’avoue que tout cela me met en joie. Je revis quoi. C’est la fin de tout ce qui composait ma vie ces 2 dernières années (à part mon chéwi-chéwi que je garde précieusement) et le début de tout que j’attend depuis pas mal de temps si tout se passe bien. Je passe donc mon temps entre angoisse et excitation, ce qui est toujours mieux que de passer son temps entre ennui et démotivation. Et je tournerai la page avec déléctation.
Voila, voila. Je suis loin d’être certaine de l’utilité de ce post, mais bon. J’en profite pour faire l’annonce du prochain post qui aura pour objet la soirée que je vais passer ce soir : Ellen Allien & Feadz @ Boxers puis Aftershow de Saul Williams @Tryptique. Une bonne bonne soirée en perspective.
Vendredi, jour sacré de la semaine, jour du passage du labeur à la liberté, j'attends impatiemment 17h30 pour prendre mes cliques et mes claques et partir sans me retourner de cet infâme bureau qui ne sera guère plus longtemps le mien. Enfin le gong sonne, je file direction le Canal St Martin.
Programme de la soirée : concert au point Ephemere où se produisent Boom Bip, groupe post-hip-hop dans le jargon signé chez Lex, divison hip hop du célèbre et vénéré label Warp...et Plug'n play, duo composé de Tido de TTC, le maitre-beateurs du groupe et d'un pote à lui, Lee Roy (en fait son nom de famille c'est Leroy, mais Lee Roy, ça fait quand même vachement plus sexy motherfucker, il faut le dire). En prévision de cette excellente soirée (bien que j'appréhende le côté mou et planant du truc), nous décidons de nous regrouper entre gens de bonne compagnie le long du romantique et pittoresque Canal st martin, afin de s'en jeter une bonne pour se mettre en condition. A défaut de soleil, nous nous contentons de bière et de chips et de bière et de bière.
20h30, marche digestive jusqu'au point ephemere où nous attendons de savoir si le pote d'une copine de l'oncle de la mère de la cousine du chien va réussir à nous faire rentrer. Je n'y crois pas trop et commence à faire mumuz avé l'appareil d'une copine pour révéler la pictouralité de l'endroit et l'expression transcendée de mes amis.
Erreur car 5 minutes plus tard, j'ai un tampon sur la main et je me plonge dans une sombre salle où de doux beats résonnent. Tido and Lee Roy percutent les occupants de la salle de beats bien tranchés, hoqueteux, une structure destructurée, du son brut, entrecoupé de mélodie, accélération, cassures.. le tout sans fautes. Je vote pour. Pour fêter ça, j'arrose mon gosier de bière et de mojitos (digression : les mojitos du point ephemere sont un foutage de gueule total : 2 feuilles dse menthe, 3 bébés glacons. Au moins, ca sent l'alccol et c'est pas cher :5€, mais c'est quand même un peu des mojitos de tapettes. Fin de la digression).
Boom Bip on stage. La salle plane. Post hip hop qui disait, douces mélodies, guitares saturés, nous partons dans un voyage sonore peu dansant mais bien trippant. Je tangue d'un beat à l'autre, d'un bar à l'autre. C'est vraiment bien, mais ce n'est pas ce dont j'avais envie. Disons qu'apres cette ingurgitation abusive de liquide, j'aurais aimé pouvoir bouger mon corps sur le danceuh floor... Je finis par sombrer doucement... Trop de bières tue la bière, je prends le dernier métro, la tête pleine de musique, mon taux d'alcoolémie dépassant allégrement les limites légales.
Mission accomplie.Aujourd'hui est un grand jour. Non seulement suis-je à J-6 de ma libération, mais aussi me suis-je résignée à raconter ma vie au grand jour. A la demande générale (si si c'est vrai!). Comme ça je pourrai arrêter de parler. A chaque question je sortirai une pancarte "link to my blog". Quelle économie de salive, de temps ! je n'ose y croire...
En tous cas, bienvenue dans mon monde qui sera peuplé de musique, de soirées, de bouffe, de livres, de fantasmes d'une vie meilleure composée exclusivement de loisirs, de coups de gueule parce que le société elle est pas bien et ça me rend pas contente, de coups de foudres aussi eclectiques que courts.
Faites comme chez vous
Tout commentaire est bienvenu même si votre avis ne m'importe pas car je suis une sale petite égocentrique butée...