28 juin 2007

Oh yeaaahhh


J’aurais voulu pouvoir vous écrire un report pile poile le lendemain quand tout était encore frais, que je pouvais citer par le menu tous les titres qu’ils ont joués, les tenues qu’ils ont portées, les blagues qu’ils ont racontées, mais je n’ai pas eu le temps. Ce qu’il me reste maintenant, c’est une sorte d’impression d’avoir passé 2h en transe totale dans le monde des Beastie Boys.

Les questions qui reviennent souvent quand je parle de ce concert sont
Ils ont joué leur nouvel album ?
Non pas vraiment, ils ont joué tous leurs albums. Du punk (heart attack man, tough guy, sabotage), du hip hop (watcha want, pass the mic, root down, sure shot..), des instrus (dont ricky’s theme), de l’époque hello nasty (intergalactic , remote control).. De tout, j’vous dis !
Ca va , ils ont encore la forme ?
La forme ? la forme de quoi ? bon ok je sors. Ah non, j’ai pas fini. La réponse est : Oui, ils avaient une patate qui fait oublier que normalement quand on prend de l’age, on perd de l’energie.

De mon propre chef je vous rajoute en vrac les infos suivantes :

Aux claviers, nous avions Money mark, aux platines, Mix master Mic, tout bonnement hallucinant de technique et de flegme.
J’ai passé 2 heures en transe, à danser danser danser. Digression : mes cours de hip hop m’ont servi à walou
Par moment ils s’éloignaient de la version originale et rajoutaient une sorte de 2ème morceau par dessus, à base d’infrabasses, j’aurais bouffé des champis j’aurais trippé pareil.
Y’avait plein de gens qui m'ont rappellé qu’on devient pas tous chiants et pas drôles avec l’age, plein de gens comme moi qui ont toujours la même garde robe qu’au lycée et qui aime à boire des canettes de bière achetées dans l’épicerie d’à coté

Non vraiment je suis ravie, si ça doit être le dernier, et bien j’aurais clos cette aventure de la meilleure façon qui soit et puis si jamais ils reviennent et bien je serai aussi la !

26 juin 2007

Pass the mic

A 17 ans, ils faisaient du punk
A 25 ils sont passés au hip hop
Ce sont les pionniers du rap blanc
Leurs albums s’appellent Ill Communication, License to Ill, Some old Bullshit, Paul’s Boutique ou encore Check your head
Ils sont 3
Ils s’appellent Mike D Ad rock et MCA
A 16 ans, j’aurais vendu mon âme pour en épouser un ou chanter avec eux sur scène
A 16 ans et demi, j’apprends tous les morceaux par cœur et j’achète tous les disques
A 16 ans ¾, je commande des disques du Japon qui me coûtent tout mon argent de poche alors qu’il y a seulement un titre inédit qui m’intéresse
A 17 ans, je découvre avec horreur qu’ils sont mariés
A 18 ans, je chante a n’importe quel anglophone qui passe le morceau Get it together pour leur plus grand bonheur
A 19 ans, je les vois pour la première fois en concert à Nancy. Je manque me faire écraser par la foule, des garçons attentionnés me disent que je suis un peu inconsciente vu mon gabarit de traîner dans le pogo. Je leur dis d’aller voir ailleurs si j’y suis avec élégance et b-girl attitude
A 20 ans, je profite de l’offre exceptionnelle que leur site propose pour constituer soi-même des albums à partir d’une base de données de tous leur titres, dont les rares, les inédits les remix. Je jubile. Je choisis d’appeler l’album « Comin’ to explode your brain »
A 22 ans, je pleure la fermeture de leur label Grand Royal
A 23 ans, je me console qu’ils n’aient sorti aucun album valable depuis 1994 en buvant beaucoup.
A 24 ans, je finis par perdre la virginité que je voulais offrir à AdRock avec un autre.
A 25 ans, j’évangélise les foules en expliquant qu’il faut écouter les albums antérieurs à Hello Nasty
A 26 ans, j’évangélise les foules en leur parlant de Money Mark, leur clavier, heureux papa du magnifique Mark’s Keyboard Repair
A 27 ans, je récupère quand même leur dernier album. Je suis déçue. Je me demande pourquoi ils n’ont pas su s’arrêter à temps.
A 28 ans, je vais les voir pour la 2ème fois en concert. Et peut-être pour la dernière

C’est ce soir
Actuellement j’ai environ 16 ans

25 juin 2007

C'est pas ma faute

Bon, au lieu de parler de moi, mon couple, et de comment mon cerveau malade est entrain de guérir, je vais faire un petit post sur l’actualité.

Un post très bateau car relayant largement l’opinion publique, non je n’inventerai pas le couteau à couper l’eau tiède mais je tiens à parler de ça.

Ca. La chose.

J’ai voulu y croire en dépit du bon sens, j’ai voulu y croire car il n’y avait rien d’autre à espérer.
Oui, j’ai voulu croire que Ségolène pouvait, malgré ses défauts, être moins pire que Sarkozy en tant que présidente.
J’ai voulu croire que la gauche pouvait encore accéder au pouvoir et ne pas faire que de la merde.
J’ai voulu croire à tout ça, malgré les moult preuves quotidiennes de l’incompétence crasse de cette « femme » qui voulait être présidente.
J’ai voulu croire que peut-être elle serait suffisamment bien entourée pour qu’il existe des gardes fous à ses idées stupides et régressives. A ses idées complètement inadaptées au monde dans lequel nous vivons.

Oui, j’ai volontairement ignoré mon cerveau pour écouter mon cœur. Qui malgré tout, veut rester à gauche.

J’ai été vraiment révoltée quand Sarko a été élu, j’ai préparé mon sac avec ma tente et mon sac de couchage et je voulais partir en trottinette vivre dans un pays lointain.

Aujourd’hui, je n’ai plus ni excuse ni espoir.
Aujourd’hui je dois me rendre à l’évidence que Ségolène est une connasse et qu’elle a le QI d’une serviette hygiénique. Qu’elle n’avait pas l’étoffe, qu‘elle aurait été une très mauvaise chef d’état, hypocrite, irresponsable et inefficace.

Oui, je fais référence à sa déclaration sur les 35h et le SMIC à 1500 euros. Ah nanan, c’est pas moi, c’est eux ils m’ont forcé et j’ai relayé l’idée, à l’insu de mon plein gré. Bah bien sur. Et sa déclaration pré primaire c’était quoi ? un poisson d’avril ?

Alors c’est ainsi qu’elle aurait été la Segolène. Ca aurait jamais été sa faute, mais celle des autres. Ah bah bravo le chef d’état qui assume ses responsabilités, qui ne montre aucune solidarité envers son parti. Il faut lui dire qu’on s’en fout de qui c’est la faute, puisque c’est elle qui aurait été responsable. Franchement, ca nous fait une belle jambe, nous ce qu’on veut c’est du concret. Bouffie d’ambition sans jamais l’assumer. Au moins Sarko, malgré le mépris que je ressens pour lui, a l’honnêteté de le reconnaître.

Et puis cette histoire de bouquin sur sa rupture, elle se prend pour Loana, c’est ça ? Alors qu’on ai au moins les vidéo de quand elle baise à l’Élysée avec François ! Qu’elle créée une ligne de foulards ambiance couvent ! qu’elle sorte un disque ! Mais pitié qu’elle se casse et qu’on revoit plus jamais sa gueule !

Voilà, petit coup de gueule du Lundi à l’instar de la Ronde. A croire que le lundi c’est une bonne journée pour s’énerver comme ça, au sortir du week-end, de retour dans la vie.
Ou alors c’est simplement un jour de la semaine où on a moyen envie de travailler et du coup on écrit dans son blog. Ce qui passe par la tête.

Je vous proposerais bien une mini-révolte contre mon boss qui me pique tous mes chewing-gum, y compris ceux à moitié mangé (oui, je les mange par moitié), mais je me suis dit que c’était moins intéressant et puis de rage j’aurais pu m’interrompre au milieu de ma rédaction pour aller hurler dans son bureau « Putain, mais tu vas arrêter de me piquer mes chewing-gum ou je te casse la gueule à la récré et/ou je le dis à la maîtresse !!». Mais comme je n’étais sure ni de l’intérêt d’un tel post pour vous lecteur, ni de l’intérêt du sabotage professionnel pour une sinistre affaire de pâte à mâcher, j’ai opté pour le coup de gueule politique.
Classique et de bon goût.

Promis la prochaine fois, je fais un post sur un sujet plus « attirant », type un post racoleur comme « pour ou contre le bisou sur la bouche ? » (je sais pas pourquoi, je sens que ça va faire un carton)

21 juin 2007

Je m'incline

J’ai longtemps été farouchement opposée à la façon de vivre commune imposé par notre société, en très schématique, le fameux "travailler pour vivre, vivre pour travailler », accepter de courir tout le temps, de ne plus avoir de temps, plus de répit, plus de moment de calme, bénir les dieux de m’avoir généreusement octroyé 5 semaines de congés payés à répartir entre le voyage au bout du monde de 2 mois, les 3 semaines au ski, la semaine a Noël, les 2 semaines au printemps.. Quoi ça rentre pas ? Oui, je sais bien que ca rentre pas ! C’est dégueulasse ! J'ai envie de dire "y’en a marre les gars!".

En même temps je l’ai un peu cherché cette affaire. Mes études ne me permettent pas de jouir d’un boulot certes pas très intéressant mais qui me permettrait de sortir à 18h le soir, de passer ma journée à faire autre chose que travailler. Non, tout ce qu’on me propose maintenant, ce sont des boulots de malade avec des tonnes de responsabilités, des projets passionnants, et des horaires de travail illimités. Bon le salaire va avec et ça c’est cool. Oui, mais et moi ? Pourquoi est-ce que mon temps hors-travail est de plus en plus restreint et surtout pourquoi dois-je l’occuper à toute les choses passionnantes de la vie domestique et administrative que je n’ai jamais le temps de faire ? Jusqu'à présent j’étais incapable d’accepter cet état de fait, je pestais, je bouillais de rage et de déception. D’autant que si l’on réfléchit bien, à aucun moment, cela va se calmer. A priori, je vais avoir des boulots de plus en plus prenants et stressants, et si ça se trouve je vais même pondre des chiards qui achèveront de me pomper mon temps, mon espace libre. Me lever encore plus tôt le matin, me battre pour les laver, les habiller, leur préparer un goûter, leur expliquer que même si la fille est grosse, c’est pas sa faute et il faut pas la traiter de vilaine vache qui pue du cul, que si le garçon a des lunettes, c’est également très mal de les piétiner en se marrant, que si la fille est méchante, ça sert à rien de lui tirer les cheveux à part à devenir aussi méchante et bête qu’elle, à passer 3 heures à essayer de leur faire bouffer leurs putains de légumes et à leur expliquer qu’il faut pas mettre les doigts dans son nez ou sortir de table avant d’avoir terminé les putains de légumes sus-mentionnés. Le tout avec un aspirateur dans la main droite, une déclaration d’impôt a remplir dans la main gauche et cette sale pute de banquière au téléphone qui n’arrive pas à comprendre que problème de trésorerie n’est pas mort d’homme.

Honnêtement tout ça ne concorde absolument pas avec ma vision de la vie idéale.

Et bien pourtant je me surprends à m’y faire . Enfin . Quelque part je n’avais pas le choix, mais peu d’espoir d’arriver à accepter cet état de fait, auquel on ne peut échapper qu’en étant rentier au départ. En même temps je suis sure que si j'avais eu cette "chance", je me serais plainte de n’avoir aucune stimulation intellectuelle, aucun but, aucune difficulté à franchir. Tout aurait été si peu source de contraintes que la vie serait juste plate, ennuyeuse, sans satisfaction et pour le coup complètement inintéressante. Ou pas.
On se rassure comme on peut.

Oui, donc, je m’incline. Pourquoi, je ne sais pas. Peut-être que finalement, la lutte psychologique et perdue par avance que je menais contre cette vie qui m’est imposée me fatiguait encore plus. Maintenant je suis sereine. Une merde, hop c’est pas grave, ça va passer. Ca va forcément passer. Et puis ça n’est ni la première ni la dernière. On gère, affaire suivante, inutile de s’énerver...
Est-ce que je me trahis ? ou est-ce que je grandis ? Ou est-ce qu’à force d’avoir la preuve à chaque seconde que ma vie est bien mieux que celle de beaucoup de gens a fini par avoir raison de ma résistance .

J’aime et je suis aimée. Je partage énormément de centres d’intérêts et une vision commune de la vie avec mon chéri. Et même s’il a des défauts, c’est quelqu’un de bien, qui ne me fera jamais de mal volontairement, qui ne me trahira pas. Avec lui, même les choses ennuyeuses de la vie, comme j’aurais pu les définir il y a encore peu de temps, prennent des allures de fête et de promesses de bonheur.
J’ai un boulot passionnant où chaque jour on me prouve que l’on apprécie mon travail et que mes compétences ont beaucoup de valeur, même si je peux être prise d’envie de meurtre par moment.
Je suis bien payée, ce qui me permet de voyager, de me faire tout un tas de plaisir divers et variés.
J’ai des amis, des vrais, des gens sur qui je sais que je pourrai toujours compter et avec qui je serais toujours complice, malgré la distance, malgré le temps qui passe, des amis pour qui moi aussi je ferai n’importe quoi.
Non décidément, la vie qu’on nous propose n’est pas mon premier choix mais j’ai la satisfaction d’avoir la sensation d’avoir mené ma barque au mieux.

Maintenant je suis capable d’être heureuse, même quand tout n’est pas rose et putain qu’est-ce que ça fait du bien !

18 juin 2007

Psycho Wedding

Quel week-end , les enfants, quel week-end !!

D’ailleurs je ne m’en suis toujours pas remise et j’ai cette impression étrange d’avoir encore 4 grammes dans chaque œil.

Quand je parle, ma voix me rappelle que j’ai crié (trop), fumé 3 paquets et que j’ai vomi. Et ouais, dans l’honneur, sur le bar et dans les chiottes. Faut pas déconner. Fallait faire honneur aux Mariés, leur offrir ma plus belle cuite depuis oula ! longtemps. La tête au dessus des chiottes ca faisait longtemps, s’endormir assise sur une chaise la clope au bec ca faisait longtemps aussi.

Si vous êtes perspicaces, les mots mariés vous ont sauté aux yeux et vous avez donc compris qu’il s’agissait d’un mariage. Oui, mais pas n’importe quel mariage ! LE mariage. Rock’n roll à souhait. Purs gens, pure ambiance, pur son, décalage assuré grâce au thème « Moustache et serre-tête », connivence complice crée immédiatement par le look inhabituel que nous conféraient ces accessoires. Sur le parvis de la mairie, la vue d’un type à moustache flanquée d’une meuf à serre-tête nous aidait à reconnaître nos futurs compagnons de fête et attirait l’attention de tous les passants, hilares.

La journée fut longue, l’alcool a commencé à couler à flot vers midi et je me suis couchée à 6h, une épreuve de force alors qu’on se fait plus tout jeune comme on dit. Mais j’ai tenu, j’ai dansé dansé dansé jusqu’au bout de la nuit au son de musiques surf, garage, psycho. On s’est fait photographié avec chouchou (un des plus beaux, bacante et rouflaquettes, costume xuly bet patte d’eph à carreaux) avec des poses assez débiles et il me tarde de voir ces photos.

Bon on a pas échappé aux relous, il en faut. En l’occurrence celui qui gagne le prix de la relou attitude c’est le proprio du lieu. Débarqué vers 4h, bourré à mort et très entreprenant, monsieur a d’abord tenté de sodomiser discrètement Franck, qui a moyen apprécié, a roulé des pelles au marié sous le regard désespéré de la mariée. J’ai également été approché, je l’ai envoyé chié. Une fois. Deux fois. Trois fois. J’ai fini par devoir le pousser en lui faisant un gros doigt parce que monsieur avait pas l’air de comprendre. Sinon, quelques verres ont été brisés. Plus d’une centaine. Plusieurs personnes se sont largement vautrés au sol, sur les tables et bien sur dans les verres, sinon comment atteindre ce record. Le lendemain, c’était Beyrouth.

Bref, un mariage fêté comme il se doit. Des rencontres très sympas et une grande révélation pour moi : danser avec des talons à 4 grammes, c’est largement jouable.

13 juin 2007

Le plaisir de la solitude

Aujourd’hui, je suis allée déjeuner.
3 semaines que je mange des salades franprix, des sandwich Daunat, du class’croute etc dans la cave de mon taff. En 30 minutes, l’affaire est dans le sac, je remonte à mon poste, c’est comme si il n’y avait même pas eu de pause.

J’en ai marre alors aujourd’hui j’ai déjeuné. Tous mes copains du boulot sont partis, démission, licenciement, déménagement d’une partie des locaux. Je n’ai plus personne avec qui déjeuner. Moi qui m’était si souvent illustrée par mes taux d’alcoolémie en rentrant, par la longueur de mes pauses déjeuner. Moi qui tant de fois constatait le décès de mon carnet de tickets resto au bout d’une semaine, non aujourd’hui je suis abandonnée de tous.

J’aime déjeuner alors merde j’ai déjeuné. Seule. Avec mon livre Bye Bye Blondie. Je ne suis pas de ces filles qui sont incapables de se poser seule à une terrasse de café, seule à un restaurant, seule au cinéma, seule dans un expo. Je m’en fous. J’aime être seule. Je suis quasiment fille unique, je me suis habituée à ma compagnie, je sais m’occuper. J’aime être seule. Je me fous de ce que pourrait penser les autres car je pense qu’ils ne pensent rien. Je suis suffisamment sure de moi pour échapper aux réflexions type « ils vont croire que je n’ai pas d’amis, que personne ne m’aime ». Je m’en fous.

J’ai déjeuné seule avec mon livre, avec Gloria, Eric, Michel et les keupons des années 80 de Nancy. Seule avec la folie de la protagoniste qui m’est si familière et en même temps trop violente, seule avec sa douleur, ses déceptions, sa résignation, sa destruction. Une connaissance m’a prêté ce livre en me disant qu’il l’avait fait penser à moi. J’espère que ça ne vient pas de Gloria. Je n’en suis pas la, je n’en serai jamais la, et je n’y ai été que rarement. Dans cette rage qui confine à la folie, cette rage qui conduit le corps à vouloir avoir mal. En hurlant, en se jetant contre les murs, en se couchant au milieu de la route, en formulant les phrases qui allaient tout briser. Bien consciente cependant. Mais incapable d’arrêter la vague. Incapable d’admettre que c’est la petite voix qui dit « mais qu’est-ce que tu fais, c’est n’importe quoi, ça n’a pas de sens et en plus tu vas le regretter » qui a raison. Ou en fait si, mais laisser la voix de l’autodestruction gagner. Parce que c’est plus facile. Parce qu’on a besoin de se punir parce qu’on se méprise.

Travailler Plus pour gagner moins.

En ce moment, j’ai la tête sous l’eau niveau boulot.

J’avais déjà de nouveau une masse de travail importante due à plusieurs projets intéressants et pas simples à mener, mais cette semaine c’est le pompon. Collègue N°1 est en vacances. Ok soit, c’est la vie. Collègue N°2 lundi matin annonce qu’elle a mal au dos, qu’elle part voir le médecin, puis appelle dans l’après-midi pour dire qu’elle sera absente toute la semaine pour cause de lumbago. Boss est constamment en rdv extérieur pour les négociations des renouvellements de contrat. Je suis donc seule au boulot, avec le travail de 3 personnes. Je me lève à 6h30 et je rentre chez moi à 20h30. Quel bonheur ! Je suis fatiguée, stressée, mais en fait je préfère ça largement aux moments où je m’ennuie, où ma charge de travail n’est pas suffisamment importante pour occuper les journées de l’hyper active que je suis, et alors j’essaie de battre le record du plus grand nombre de fois où on clique sur ses favoris.

Bref, tout ça pour vous prévenir qu’à mon avis, je ne pourrai rien écrire avant la semaine prochaine.

Je tiens quand même à souligner la magnifique performance du groupe Polysics Dimanche à la Villette. Y’a bien que les Japonais pour être aussi atteints et faire un tel show. Combinaison orange fluo, chanteur headbanger excité, musiciens aux attitudes robotiques, chorégraphie rodée. Avec l’énergie frappadingue qu’ils dégagent je me demande même comment ils parviennent à poursuivre le concert au-delà 3 morceaux sans s’écrouler épuisés au sol.

08 juin 2007

L'appel du 8 Juin

en réponse à un post de 22 et histoire de lui faire une agréable suprise parce qu'elle le mérite, moi, la Nonne, je vous livre un bout de moi

Pour info, 4 c'est peu, trop peu, chez la nonne, tout va par au moins 10. Chez la nonne, quand on fait les choses, on les fait au plus, à l'extrème, chez la nonne, on est multi-envies multi-désirs et donc multi-frustrations


Quatre emplois dans ma vie:
- maman remplaçante de 3 enfants 3 jours par semaine
- vendeuse de disques
- assistante label manager
- responsable Dpt Etude – Pige Musicale


Quatre films que je regarderai encore et encore
- Gloria de cassavettes
- Wayne’s World
- Las Vegas Parano
- Doom Generation

Quatre endroits où j'ai vécu
- Etats-Unis (Californie)
- Hollande
- Strasbourg
- Paris


Quatre émissions/séries TV que je regarde
- LOST
- Desperate Housewives
- New York (unite spéciale /section criminelle / police judiciaire / escouade des éboueurs)
- Grey’s anatomy


Quatre lieux où je suis allée en vacances
- Madagascar
- Tunise
- Italie
- Chypre


Quatre choses que je fais sur le net
- j’ecoute de la musqiue
- Je communique (mail forum)
- Je crée le nonne media center
- J’achète


Quatre mets que je ne mangerais pour rien au monde
- tout ce qui est abats excepté les gésiers et eventuellement sous la torture les foies de volaille
- du cheval
- du chien
- du chat


Mes quatre plats favoris
- cote de bœuf croûte de moutarde et de gros sel
- plateau de fruits de mer
- le porc (cote ou rôti) en sauce crème fraîche/moutarde/échalote
- une bonne choucroute


Quatre endroits où j'aimerais être en ce moment
- madagascar
- Normandie
- Italie
- Espagne


Quatre personnes qui selon moi me répondront
pas de jaloux


Quatre personnes qui me feraient une agréable surprise en répondant
pas de jaloux

04 juin 2007

Encore un matin...

Je crois que je vais créer des catégories et je crois qu’il y en a une qui va s’appeler schkoumoune, parce qu'en 3 mois d’existence, il y a déjà 2 posts dans ce blog qui y font allusion, sans compter ceux morts-nés, voués à n’être jamais publiés, condamnés à être perdus dans un dossier mes documents /textes/samèrelaputemaispourquomoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii et la franchement j’en ai un 3ème.
Un que je vais vous livrer pour me délivrer, l’exorcisme ayant peu d’effet sur moi.

Nous sommes Jeudi, le jour se lève, les oiseaux gazouillent et mon réveil sonne pour la 4ème fois (soit 4*9 minutes = 36 minutes). Copain est juste à côté, je fais le chat et profite de ces derniers instants dans ses bras. Et la, je ne sais pas pourquoi, ma tête entre en communication avec moi et me crie un truc du genre « putain mais je suis sure que tu as perdu ton appareil photo ! »

Sursaut.

Je ne gazouille mais plus du tout, je suis plutôt entrain de faire des bonds à la recherche de mon sac en essayant de réprimer les cris qui essaient de sortir de ma gorge. Je mets la main sur mon sac, puis dans mon sac. Comme d’hab, je ne trouve rien, alors je vide mon sac par terre (excellente technique pour perdre pleins de choses par ailleurs) et la, mon horrible intuition se confirme : soit mon appareil photo s’est transformé en tampax, soit il n’est pas dans mon sac . Pas dans l’appartement non plus, conclue-je après un retournage en règle d’une bonne demi-heure. Je pleure de rage. Je suis trop conne et ça m’épuise. J’ai perdu mon appareil, c’est sur. A moins qu’il soit resté au boulot quand j’ai vidé mon sac pour trouver mes clopes / mon briquet / mes sous… Mais ma tête me dit que c’est impossible, que j’ai regardé derrière moi en partant parce que justement, je trouvais mon sac plus léger. C’est sur, je me le suis fait piquer dans le métro ou dans la rue. Ca m’apprendra à ne jamais le fermer.

A ce stade la, je ne pleure plus, je hurle de rage. A ce stade la, l’immeuble entier est debout et commence à évacuer. A ce stade la, j’ai tenté de fracasser l’intégralité des affaires qui sont dans mon sac, mais ce putain de parapluie de merde est décidément bien solide pour un putain de parapluie de merde !

Au stade suivant, Chouchou essaie de m’expliquer que taper très fort ses mains sur le fond de la baignoire en série de 30 ne fera pas revenir mon appareil, mais ça ne prend pas. Il est dans le complot visant à ce que tout objet auquel je tiens soit cassé / perdu / volé. Je le sais. Il a pété mon mug à fleur.

Je finis par me calmer quand je me rends compte que je devrais être au boulot et je file. La demi heure de métro est infernale. Y sera-t-il ? N’y sera-t-il pas ? Ma carrière intersidérale de photographe est-elle finie avant même d’avoir pu commencer ?

Je vous passe le dénouement où bien sûr, mon appareil photo m’attend sagement sur mon bureau, et ma carrière de photographe reprend son cours. Si vous me connaissiez, vous l’auriez deviné des les premières lignes.

Oui, mais ça n’est pas fini. Vous connaissez les effets de bords ? Vous savez, les conséquences pénibles d’un acte irréfléchi comme par exemple de vouloir fracasser le contenu de son sac en s’apercevant que son appareil photo n’y est pas. ..

Nous sommes donc Samedi et je me dirige d’un pas estival vers mon cours de danse. Récemment j’ai découvert qu’en faisant l’effort de transférer de la musique sur mon portable et en mettant les écouteurs dans les oreilles, je pouvais vivre de chouettes moments (cf. le post in between dreams). Cela fait donc 3 semaines que je kiffe le métro. Oui, donc je me dirige vers le métro, sors mes écouteurs, bien décidée à agrémenter ce soleil d’un petit Jack Johnson qui me permettrait par ailleurs d’évacuer le stress du à ma nullité crasse en danse hip hop, même que tout le monde le remarque et me regarde et même qu’après, ils passent sûrement des heures à se moquer de moi, parce que c’est sur, ils n’ont que ça à foutre. Hop, je déroule le fil, je prend le téléphone, je fais rentrer le petit bitoniot dans le truc-truc de mon téléphone. J’ai du mal l’enfoncer parce qu’il est tombé. Je réessaie. Putain mais mes doigts veulent-ils bien obéir !? Ah oui, ils obéissent. En revanche, le bidule ne tient plus . Et pourquoi donc ? parce qu’il est cassééééé ! et pourquoi donc ? parce que la tentative de fracassage de parapluie s’est soldé par un fracassage de casque. Et ouiiiiiiiiiiii. J’ai peut-être pas perdu mon appareil photo, mais j’en ai quand même profité pour niquer mon casque. Donc toute possibilité de musique itinérante. La musique, mon autre passion, avec la photo. Ben ouais.
Putain je suis conne, je m’épuise. ..

Pour me punir, j’ai explosé mon fard à paupières par terre ce matin. Alors qu’en plus, je voulais même pas en mettre. Alors qu’en plus j’aime pas passer l’aspirateur le matin dans la salle de bain.

Pour me punir, j’envisage de me fracasser la tête

Avec une bonne bouteille de pinard

Ouais