23 septembre 2009

Back in 1995 (environ)

Ca a commencé avec ce morceau postée par une amie facebook le fameux. Un morceau oublié, enfoui dans les méandres de mes souvenirs, un morceau qui sitôt écouté a fait tout remonter. J’ai réécouté Lemonheads : « My Drug Buddy », puis « Bit Part », puis « Rudderless », puis re- « My drug buddy », parce que quand même, c’est ma préférée et c’est d’ailleurs celle qui est en écoute sur le blog la, tout de suite, mettez le son pour voir.

Si vous avez vécu votre adolescence comme moi dans la musique grunge, que vous avez adulé Nirvana, Pearl Jam, Soundgarden pour ne citer que les plus connus, alors comme moi, ce morceau vous replongera quelques années en arrière. Suffisamment d’années pour que cela semble être un autre monde, il y a une éternité et qu’en même temps, vous puissiez ressentir de nouveau en vous la façon dont vous étiez, dont vous pensiez à l’époque. Comment la vie venait juste d’éclore finalement. Le lycée, les coups avec les potes, les cuites, les chemises à carreaux, les jeans troués (par nos soins),les puma, les cheveux longs, cette liberté naissante, si excitante, si frustrante, si neuve, si pleine de promesses.

Pour moi, dans mes souvenirs, et je suis consciente de les sublimer, c’était une epoque merveilleuse, magique, l’epoque ou l’on se forge sa personnalité, où l’on affirme des idées, des opinions, ou l’on s’affirme. C’est un moment incroyable.
J’ai des souvenirs d’Allemagne, de beaux Allemands aux cheveux longs, de grandes bières, de musique, de séduction, de désinhibition. Je fais enfin ce que je veux et j’y vais. A fond. J’ai confiance, je suis immortelle, the future is mine.
J’ai des souvenirs de voyage de classe à paris en première à écouter le unplugged de Nirvana à s’en faire péter la tête. De discussions nocturnes dans le bus, être avec les potes, juste les potes et adorer ca.
Des souvenirs de voyage de classe à Barcelone à chanter les Cranberries « Ode to my family » et « Zombie » dans le car, de lunettes de soleil rondes ou ovales avec des verres colorés.
Des souvenirs de fumage de pétard dans la cour entre 2 cours, de babyfoot, du pub de l’étoile ou j’eatis allée en semaine en faisant le mur par flemme de demander une permission que je n’étais pas sure d’obtenir, de comment j’ai fait du rentre dedans toute la soirée à cet allemand en échange, cet allemand que je voulais à tous prix, que j’ai fini par réussir a me faire après suffisamment de verres et de baratins en franco-anglo-allemand/ sourires ravageurs, dont je suis tombée aussitôt amoureuse, comme on est capable de le faire a cet âge la, cet allemand à qui j’ai écrit de longues lettres, qui ne m’a jamais répondu, qui m’a brisé le cœur alors, qui m’a écrit des années plus tard après avoir retrouvé mes lettres, cet Allemand qui est aujourd’hui dans mes amis Facebook, 15 ans plus tard. Je me souviens de ce morceau qui me faisait pleurer toutes les larmes de mon corps en pensant à mon amour perdu, à ce garcon qui me manquait tant, ce morceau des Smashing Pumpkins « Blew away ».
Je me souviens d’un tas de morceaux qui me faisaient pleurer. Je me souviens de la détresse que l’on peut ressentir a cet âge la, quand on est déçu, et on l’est souvent finalement, car on attend tellement de choses, on croit en tellement de choses, un manque de réalisme, un manque d’expérience, voila ce qui nous rendait si fragiles, mais je donnerais n’importe quoi pour retrouver cet innocence, cette forme de naïveté totale, quitter mon habit de pessimisme, de cynisme, ces traits de caractère que l’on a développés au fil des ans pour se protéger de la désillusion.

Bon ok j’exagère un poil, pour changer, mais j’ai encore une part d’âme d’ado et c’est pour ca que j’en parle autant. Certains ont oublié, certains, surtout, ont une expérience différente de la mienne, mais moi, en 3 notes je redeviens celle que j’étais alors. Les souvenirs : un réservoir à émotion, une malle de déguisement, une machine à voyager dans le temps, n’ importe où, n’importe quand.

Et ce matin 23 Septembre 2009, j’ai voyagé en 1995.




































18 septembre 2009

La rentrée c'est nul (et ca fait deja un paquet d'années que je le dis, c'est donc immuable)

Bon, c’est un peu le chaos en ce moment..

Dans l’ordre ou le désordre, peu importe :

- ce n’est plus les vacances

- je le vois bien parce que je suis à Paris, dans mon trou de 50m² à pester tous les matins contre les connasses qui descendent les escaliers anciens en bois avec leurs talons avec lesquels elles ne savent pas descendre les escaliers en bois anciens. Dans ces moments, je me précipite en bouillant de rage à la fenêtre pour voir qui est la coupable (bien que je le sache), et je me prends à rêver que j’ouvre la fenêtre et que je gueule a la concernée « Tu pourrais pas apprendre à marcher avec tes talons de merde connasse ! ». Sauf que je le gueule dans ma tête.

- je le vois bien aussi parce que le temps

- et puis Malo a commencé chez la nounou, ce qui me laisse du temps libre, mais la séparation est vraiment dure après 17 mois de H24, 7J/7, d’autant qu’apres ce sera la maternelle, l’école. Je pleurs mon bébé qui était si petit et qui devient si grand. Bref, la fin d’une ère.

- qui s’apprête a recommencer mais avec un autre bibou. Qui va naitre dans 2 mois, voire moins. Putain ca va arriver vite. J’ai hâte mais j’ai peur et puis d’abord, ca va être quoi ? une fille ou un garçon ? Et pourquoi me roue-t-il de coup a ce point ? Joie ? Appel au secours genre « laissez moi sortir, c’est affreux la dedans ! » Et comment Malo va-t-il le prendre lui qui n’a pas l’air de calculer ce que je lui dis quand je lui explique que maman a un bébé dans le ventre et pas de l’aérophagie et que bientôt, le bébé va sortir du ventre de maman et sera avec nous ? Et quand vais-je aller acheter des caisses en plastique pour trier les vetements ? ET trier les vêtements.

- et puis cette grippe A, bien que je choisisse d’essayer de ne pas céder a la panique, en ne regardant plus les infos depuis un bail, finalement, pour moi, ca reste dangereux, moi, femme enceinte, et pour mon tout petit bibou a venir, c’est dangereux aussi. Et pour mon autre bibou moins petit mais quand même, c’est pas terrible non plus.

- j’ai eu un fol espoir de toute nouvelle vie toute belle, même que j’essayais de ne pas m’emballer mais je m’étais quand même déjà méchamment emballée, et cet espoir a été déçu.

- on a choppé une gastro familiale. C’était cool.

- la nounou est bien, mais je suis jalouse et puis en plus, je la trouve pas si bien que ca finalement. Pas si fine psychologue. Je voudrais lui dire que c’est moi la maman de Malo aussi mignon soit-il et que le petit la, l’autre, c’est pas a elle de gaffer en disant devant moi que sa mère est enceinte mais de moins de 3 mois, alors qu’elle ne sait pas s’il est au courant.

- je dors mal, très mal, je fais des rêves de folie aussi, en plus de me réveiller sans réussir à me rendormir. Hier j’ai rêvé que j’avais accouché d’une petite fille de 2 ans avec une tignasse brune de ouf et de beaux yeux bleus, et que mon appart était une porcherie et qu’on retrouvait plus le « bébé » nulle part et qu’en plus, je me rendais compte que j’oubliais d’aller chercher Malo chez la nounou alors que je découvrais que mon appart était composé d’une pièce dont je n’ignorais pas l’existence mais que je n’utilisais pas. Cette nuit, j’ai rêvé que je tuais Stéphane de 3 balles dont une qui ratait la tête et que pendant que lui vacillait, je le prenais dans mes bras en lui disant que je l’aimais et on dansait jusqu'à ce qu’il meure. Je l’ai tué mais en état de légitime défense en plus. J’ai une copine qui dit que la grossesse ca rend fou. Je veux bien la croire.

- je n’arrive pas du tout à digérer l’épisode avec ma mère. C’est même pire.

- s’ensuit une réflexion sur la famille. D’autant plus difficile que je suis au moment de ma vie ou j’ai commencé a construire une famille et tout a coup, l’on pense à plein de choses qui ne nous avaient même pas encore traversées le cerveau. Pas comme ca.

- comme c’est plus les vacances, j’ai envie de me faire belle et d’aller chez le coiffeur. Mais pas de payer 200 euros et y passer 5h.

- ma vie professionnelle à venir est le plus gros point d’interrogation que j’ai jamais vu de ma vie. Impressionnant.