27 mars 2008

Chronique d'une naissance non-annoncée

On est dimanche et je suis inquiète. Je n’ai pas senti bébé de la journée. J’essaie de me rassurer mais rien n’y fait. Encouragée par psychozen et mon chéri j’appelle les urgences de la maternité. Ils me disent de venir faire un monito pour me rassurer. Il est 19h30 quand on saute dans le métro direction St Antoine. Sur place, on me colle un appareil sur le ventre pour le monito. Le petit cœur bat tout va bien. En revanche, on peut bien voir la sur la courbe que j’ai des contractions régulières. Je sens effectivement mon ventre se durcir à intervalles réguliers mais ca n’est pas douloureux. Puis on me fait une écho et on m’annonce qu’on me garde en observation. Que les examens de contrôle sont rassurants mais qu’il veulent en refaire plus tard. Je chouine parce que ca me saoule, que je veux rentrer, que la nuit à l’hosto ca me branche pas des masses. Mais je reste. On me refait un monito plus tard pendant que chouchou est parti chercher des affaires pour la nuit.
Vers minuit je commence à sentir les contractions. Ca n’est pas vraiment de la douleur. Je le signale à la sage femme qui me dit de regarder comment ca évolue et de la prévenir si ca continue. 1h30 plus tard, il est clair que ca continue et que ca s’amplifie. Genre j’ai quand même un peu mal la. J’essaie de penser à mes cours de sophro et de mettre le bordel en pratique. On m’osculte, le col n’a pas bougé. J’ai de plus en plus mal, j’ère dans les couloirs de l’hôpital entre ma chambre et la salle prepartum où les lits sont affreusement inconfortables. Je lutte pour ne pas prendre les antidouleurs qu’on me propose. Mon col ne bouge pas mais moi je douille. Les sages femmes ne savent pas encore si c’est parti ou pas, si c’est un faux travail. Le spasfon ne marche pas. Les autres cachetons que je finis par accepter après avoir constaté les limites de ma préparation de sophrologie à l’accouchement express et inachevée non plus. Je trouve un peu de répit avec une perfusion de je ne sais pas quoi. Et puis à 9h30, je perds les eaux subitement. J’appelle les sages femmes, qui me confirment que la, pour le coup, c’est parti. Mon col n’est ouvert qu’à 2 encore. J’appelle le chéri qui vient juste d’arriver sur son lieu de travail pour qu’il fasse demi-tour. Et qu’il passe prendre ma valise.
On me met en salle d’accouchement. On me dit que l’anesthésiste va arriver pour la péridurale. Je proteste, mais pas longtemps, ca fait déjà 10h que j’ai mal et mon col n’est qu’a 2, je suis épuisée. Je prends la péri la mort dans l’âme. De toutes façons, je peux la doser comme je veux avec le petit bouton juste la. A 11h la douleur des contractions me quitte, chouchou arrive avec la valise que je venais de terminer la veille, probablement poussé par un instinct que je ne soupçonnais pas.
La commence une longue après midi. Je dors, je me réveille, chouchou et moi sommes seuls dans la dalle d’accouchement. Une étudiante sage femme et une sage femme viennent de temps en temps regarder le monito, regarder mon col. Je dors, je me réveille, il ne se passe rien. J’ai peur de passer à côté de mon accouchement.
Et puis finalement, mon col est à 5. Youpi, ca bouge. On m’injecte du sintocinon, mais le bébé ne semble pas trop apprécier. Je commence à avoir peur car je sais que si les choses n’avancent pas, alors peut-être qu’ils me feront une césarienne. Et puis le col est à 7. Et je commence à sentir la sensation étrange que ca pousse vers le bas. Mon col est à 9. Tout s’accélère. Les sages femmes préparent l’expulsion , mettent en place les étriers. D’ici 30 minutes, une heure, petit bébé sera né. C’est fou, je crois qu’on ne réalise pas.
Et la commence la poussée. Je mets en pratique la poussée des abdos obliques appris à mon cours, apparemment ca marche bien, tout le monde est très fier de moi, ca me fait marrer, je sais bien qu’ils disent tout ça pour m’encourager. Et ils font bien parce que saloperie, ca fait mal quand même. De plus en plus mal. J’arrive quand même a les observer du coin de l’œil. Je ne veux pas d’épisio. Je vois un tube de Bétadine. Je dis, entre 2 poussées « Pourquoi vous me mettez de la Bétadine ?! », affolée. « C’est rien, c’est du savon pour que votre bébé sorte mieux ». Ok, c’est bon, ca ira pour cette fois. La douleur est intense, c’est horrible. Je lâche les dernières barrières de ma dignité et je crie. Je crie que j’ai mal et que je n’y arriverai pas. Cheri à côté me dit que si, que je m’en sors très bien. Je me demande bien ce qu’il peut en savoir! En revanche, le SF arrivé a la dernière minute lui me rassure bien. Alors je pousse, pousse pousse, j’ai l’impression que ca ne va jamais sortir et pourtant. « c’est votre bébé ! » « Il est la ?! » « oui, il est la, attrapez le » . Et me voila a sortir mon bébé de mon ventre à le poser sur mon ventre. J’hallucine. Je ne comprends rien, tout va très vite. Je regarde le bébé, le chéri, le bébé, et puis je réalise que je ne sais toujours pas si c’est une fille ou un garçon. Je demande. Je me dis que je n’ai pas entendu quand ils l’ont dit. Ils me répondent : « Regardez vous-même » et je soulève mon petit bibou et la : « oh ! c’est un petit garçon ! ». Je n’y croyais pas. Un petit mec. Un petit Malo.

15 mars 2008

Repas simple, divin et pas cher : lapin au thym et tarte aux pommes légère.

Toujours soumise à mon estomac qui réclame du bon manger, j’ai fait hier une petite recette toute simple, pas longue et hyper bonne que je vais vous donner ici, celle du lapin au thym.

Ingrédients :
Un lapin
20 cl de vin blanc
1 gousse d’ail
1 bon bouquet de thym
Huile d’olive

Faire mariner le lapin coupé en morceau avec le thym émietté, l’ail pilé et 10-15 cl d’huile d’olive (enfin, je crois, pas mal, quoi) pendant 1h-1h30
Sortir le lapin de la marinade et le faire bien dorer sur les 2 faces dans de l’huile d’olive.
Ajouter le vin blanc et la marinade qui reste, couvrir et faire mijoter 40 minutes

Personnellement, j’épaissis la sauce à la toute fin avec 1 cuillère de farine

Et voila c’est prêt et c’est bon

Ah et heu, pendant que j’y suis pourquoi ne pas vous donner la recette d’un dessert également assez simple : une tarte aux pommes légère

Ingrédients :
4 grosses pommes grany
50 cl de crème fleurette
25 g de sucre glacer
Pate feuilletée
Beurre

Eplucher et coupez les pommes en fines lamelles
Battre avec un batteur électrique la crème liquide jusqu'à ce qu’elle épaississe (pas trop fort le batteur), puis ajouter progressivement les 25 g de sucre glace en battant toujours. Quand la crème a doublé de volume, l’étaler sur la pate feuilletée piquée avec une fourchette
Disposez joliment (ou pas) les pommes sur la crème fouettée. Ajouter qqs copeaux de beurre et un peu de sucre
Faire chauffer votre four à 220. Mettre la tarte au four 10-15 minutes jusqu'à ce qu’elle blondisse, puis passez à 200, recouvrez la tarte de papier aluminium et poursuivre la cuisson 30 minutes.

Optionnel : faire flamber le bordel au calvados !

13 mars 2008

Dans les starting blocks

Comme le dit si justement daphnenuphar dans son commentaire, il vaut mieux être prête à l’ avance car le bébé n’est pas forcement ponctuel, la date d’accouchement est hypothétique, et il peut se pointer n’importe quand dans le mois précédent la dite date.
Je suis donc fine prête depuis dimanche. J’ai acheté tout le nécessaire, y compris les produits de toilette, couche etc et la chambre est terminée. Il ne manque plus que bébé 1er pour l’habiter. Et heu quelques serviettes aussi.
Quelques photos ici.

Je suis moi-même complètement prête et il me tarde vraiment d’enfin tenir mon bout’d’chou dans mes bras tout ca tout ca. On peut croire que 9 mois c’est long mais finalement, c’est le temps qu’il faut pour se préparer psychologiquement et matériellement à l’arrivée du petit bébé, c’est sur. La nature est bien faite

Quand je repense à cette grossesse, je distingue clairement toutes les phases très différentes et je suis maintenant à la phase finale où j’attends le signal pour partir a la maternité et vivre LA rencontre.

Les 4 premiers mois sont difficiles. Il s’agit de faire le deuil de sa vie passée, d’accepter que tout ne sera plus jamais comme avant. C’est aussi un moment d’angoisse car la grossesse ne se voit pas, le bébé ne bouge pas et l’on ne sait pas si tout va bien ou pas.
La 2ème échographie est un stade important, celui où vous savez si votre bébé n’a pas d’anomalies, de malformations, où ce que vous voyez a l’image ressemble vraiment à un bébé, on peut le voir bouger, sucer son pouce, etc… Et puis cela coïncide à peu prés avec le moment où l’on commence vraiment à le sentir bouger et ca c’est plutôt fun. La grossesse devient concrète et l’on a des moyens pour savoir si ce petit bébé va bien.

A partir de la on réalise vraiment qu’on a un bébé dans le ventre et puis commence les préparatifs matériels, le déménagement s’il y a lieu, les listes des choses à acheter, les achats…

Et puis 2 mois avant, on commence vraiment à se projeter avec l’enfant. La commence les cours de préparation a l’accouchement ou l’on vous explique le déroulement précis de l’accouchement. Pour le coup l’arrivée du bébé devient réelle.

Et puis un mois avant, on sait qu’il peut arriver. A tout moment. On sait exactement comment ca va se passer et en principe tout est prêt.
J’en suis la.

J’attends.
Impatiemment.
D’autant que je ne sais toujours pas si c’est une fille ou un garçon et que ca commence sérieusement à me titiller cette histoire .. Mon chéri aussi est fin prêt et il est trop mignon. Quand il rentre le soir, j’ai le droit à mon bisou et le bébé aussi. Il lui parle, touche mon ventre très souvent..Il est tout aussi impatient que moi et je crois que nous ne nous sommes jamais senti autant en harmonie que maintenant. Equilibrés, fous amoureux, c’est trop bon.
Je flotte sur un petit nuage.

02 mars 2008

J’ai beau être matinale…

D’abord réveillée par un mal de dos, je me tourne et me retourne pour trouver une position confortable.
Sans succès.
Puis arrive l’envie de faire pipi.
Je m’extrais du lit tant bien que mal pour aller aux toilettes. J’ai beau essayer de rester dans le sommeil, je finis par sentir l’éveil affleurer. Il va être trop tard.
Je me recouche.
Il est trop tard. Je suis réveillée. Et les quelques moments de grâce où je pense enfin m’assoupir sont perturbés par une respiration/ronflement du chéri.
Je comprends que je ne me rendormirai pas. Je n’ai rien d’autre à faire que de me lever.
Car en plus, la faim se fait sentir.
J’enfile mon unique jean de grossesse, mon vêtement préféré par obligation, un pull, un manteau une écharpe et je file à la boulangerie les yeux gonflés de sommeil, la voix empâtée quand je demande un petit pain au chocolat, un croissant, un pain aux raisins et une baguette pas trop cuite sivouplé.
Il ne fait pas beau mais c’est le petit matin, les rues sont quasi désertes et tout a coup je me sens transportée en arrière, lors des fins de soirées tardives où l’on sort et qu’il fait déjà jour et qu’il faut aller se coucher alors que certains ont déjà commencé une journée qui finalement n’est pour nous que le lendemain.
Je repense à Nice, aux petits matins ensoleillés. L’ivresse et la fatigue, le soleil sur la peau, pas encore trop fort. Les couleurs du vieux Nice. Je caresse ce souvenir un moment. Je sais qu’il fait partie du passé. Mais il existe encore par moments.
Comme ce matin.