01 décembre 2006

Le ver de salon


Laissez moi vous raconter la vie trépidante d’un ver de salon.
Un ver de salon est en général équipé d’un lit/canapé, d’une télévision agrémentée d’un lecteur dvd ainsi que d’une playstation, un frigo bien rempli et de quoi s’enfumer la tête. La période de prédilection du ver de salon se situe en général le week-end mais peut à terme s’étendre à toutes les soirées de la semaine. Le ver de salon est caractérisé par un désir de ne rien faire, ie ne pas sortir de chez lui. Confortablement installé dans le lit/ canapé sus-mentionné, le ver de salon enchaîne différentes activités : matage de série, de dessins animés et de films. Il est généralement vêtu d’un t-shirt et d’un caleçon, mais il peut pousser la fainéantise et le confort jusqu’à ne rien porter si ce n’est ce dont le Seigneur l’a pourvu à sa naissance.

Ainsi paré, il se prélasse des heures dans diverses positions lascives. Il alterne ses séances de télévision avec des séquences sieste et des séquences festin indépendamment de toute logique d’heures de repas. Il se roule quelques cigarettes du bonheur pour s’abrutir encore plus et peut rester ainsi plusieurs heures, voire plusieurs jours. Cette non activité musculaire et cerebrale lui permet ainsi de se « reposer ». Le ver de salon pratique cette activité en solitaire mais il peut également se trouver un congénère. Notons cependant que cette activité se pratique rarement à plus de 2 participants.

Le ver de salon peut etre sujet à des crises de culpabilité où il remet en cause le bien fondé de ses non actions et se demande s’il ne ferait pas meiux de « profiter de son temps » pour faire des « choses ». A noter que ces crise de conscience n’aboutisse en règle générale à aucun changement de comportement. Pour de plus amples informations, veuillez me contacter

28 novembre 2006

Les filles

Ce matin, j’ai croisé Elise dans le métro, elle était assise presque en face de moi. Ca m’a fait un choc. Elise. Au moins 4 ans que nous sommes en froid, au départ, moi plus qu’elle et pas une semaine sans que je pense à elle, amère. Car je hais et j’aime tout à la fois. Comment oublier l’amitié si forte qui nous a lié, hein ma petite Elise ? Oui, mais comment oublié les salissures qui ont entaché cette belle amitié ? C’est impossible. Heureusement, Chouchou était la pour me donner une contenance et je parlais, parlais pour oublier qu’elle était la, juste en face, plongée dans je ne sais quel magazine. Je regrettais de ne pas avoir été plus resplendissante ce matin, je regrettais d’avoir mis 45 minutes à me lever et 30 à me préparer. Je sais, c’est malsain, mais j’ai envie que cette fille regrette ce qu’elle m’a fait, j’ai envie que cette fille qui m’a pris comme modèle jusqu'à me faire gerber continue de m’admirer. Mais c’était l’inverse. Elle était si belle ce matin et moi je n’étais qu’un vilain crapaud.
Que de souvenirs m’assaillent à cet instant. Retour plus de 7 ans en arrière à Strasbourg, au début de mes études, encore inconsciente de ce qui m’attendais, je ne pensais qu’à aller au bout de ce que j’entreprenais en m’éclatant le plus possible. Et je réussissais et finalement, c’est tout ce qui comptait. L’insouciance, l’inconscience, tout ce la me manque, mais ne pourra jamais revenir, tout comme Elise, elle me manque, mais nous ne serons plus jamais amie. Elle a tant changée. Elle m’a pillée, puis s’est servi de ses fesses pour y arriver. Elle y est arrivé. Toutes les personnes que j’ai croisées et qui la connaissaient, m’ont confirmé qu’elle avait perdu son âme. J’aime entendre du mal sur Elise, j’aime savoir que je ne me suis pas trompée, je rêve de pouvoir la blesser autant qu’elle m’a blessée, mais je ne peux pas l’atteindre. Elle s’en contrebalance. J’en veux pour preuve un mail que je lui ai envoyé il y a un peu plus d’un an, lui expliquant ma position, comment j’avais souffert de son attitude, ce que je pensais d’elle, tout en lui disant que je l’aimais que je n’oubliais pas, que si elle souhaitait me parler j’en serais ravie, que je ne demandais qu’a changer d’avis. Elle ne m’a jamais répondu. Ce matin, alors qu’elle aurait pu s’asseoir ailleurs, elle s’est installée juste en face de moi, comme pour me narguer d’un air détaché. On est bien loin de cette fois il y a 2 ans ou je l’ai croisé dans la rue . J’ai entendu « Julie Julie ! », je me suis retournée, je l’ai vu, je me suis retournée, je suis partie, en balançant à Chouchou, qui n’avait pas saisi le dramatique de la situation, « Laisse, c’est Elise », d’un air dédaigneux et entendu. Et nous avons marché, la laissant la sur le trottoir. Je crois que j’ai eu un orgasme et juste après envie de pleurer.
J’aimerais que cette histoire se termine, mais je ne vois pas comment