Que de souvenirs m’assaillent à cet instant. Retour plus de 7 ans en arrière à Strasbourg, au début de mes études, encore inconsciente de ce qui m’attendais, je ne pensais qu’à aller au bout de ce que j’entreprenais en m’éclatant le plus possible. Et je réussissais et finalement, c’est tout ce qui comptait. L’insouciance, l’inconscience, tout ce la me manque, mais ne pourra jamais revenir, tout comme Elise, elle me manque, mais nous ne serons plus jamais amie. Elle a tant changée. Elle m’a pillée, puis s’est servi de ses fesses pour y arriver. Elle y est arrivé. Toutes les personnes que j’ai croisées et qui la connaissaient, m’ont confirmé qu’elle avait perdu son âme. J’aime entendre du mal sur Elise, j’aime savoir que je ne me suis pas trompée, je rêve de pouvoir la blesser autant qu’elle m’a blessée, mais je ne peux pas l’atteindre. Elle s’en contrebalance. J’en veux pour preuve un mail que je lui ai envoyé il y a un peu plus d’un an, lui expliquant ma position, comment j’avais souffert de son attitude, ce que je pensais d’elle, tout en lui disant que je l’aimais que je n’oubliais pas, que si elle souhaitait me parler j’en serais ravie, que je ne demandais qu’a changer d’avis. Elle ne m’a jamais répondu. Ce matin, alors qu’elle aurait pu s’asseoir ailleurs, elle s’est installée juste en face de moi, comme pour me narguer d’un air détaché. On est bien loin de cette fois il y a 2 ans ou je l’ai croisé dans la rue . J’ai entendu « Julie Julie ! », je me suis retournée, je l’ai vu, je me suis retournée, je suis partie, en balançant à Chouchou, qui n’avait pas saisi le dramatique de la situation, « Laisse, c’est Elise », d’un air dédaigneux et entendu. Et nous avons marché, la laissant la sur le trottoir. Je crois que j’ai eu un orgasme et juste après envie de pleurer.
J’aimerais que cette histoire se termine, mais je ne vois pas comment