14 octobre 2009

Le Winch ou le bonheur est dans l'assiette mais pas sur la note

Une fois n’est pas coutume, je vais faire ici l’éloge d’un fabuleux restaurant à Paris. J'ai nommé le Winch.

Dimanche, mon chéri a eu 33 ans. Traditionnellement, on se fait un restau, un bon, parce que c’est fête c’est paillette et surtout nous sommes tous les 2 fous de bouffe. Gourmands, gourmets, peu importe, manger et surtout manger bien, on aime ca.

Donc je me triture les méninges pour trouver un restaurant. Au départ, je cherche près de Belleville, parce que j’ai l’intention d’aperoter en haut du parc de Belleville où on a une vue imprenable sur paris et peu de monde. Je trouve 3 restaus qui ont de bonnes critiques mais ils sont tous fermés le Dimanche. Détail que je ne découvre bien sur qu’a 17h Dimanche. Je suis en panique totale, je ne sais plus quoi faire, je pianote sur mon ordinateur comme une folle, je ne trouve rien. Après 2h de suées enfermée dans la chambre, je finis par confier mon désarroi à mon chéri, et ainsi de m’avouer vaincue. Le chéri en question pianote 5 minutes sur l’ordi et trouve un restaurant de poisson près de Lamark, donc pas loin de la maison. Je suis dégoutée pour mon histoire d’apéro à Belleville, mais de toute façon, il se met à pleuvoir.

Nous réservons donc une table au Winch, rue Damrémont.
On trouve même un charmant escalier Montmartrois pour apéroter (oui, je me suis permise une demi coupe de Mum, comme dit, c’est fête c’est paillette).

Arrivé au Winch, déco impeccable, tres agréable, reposante, chic mais pas choc, ni toc. Chaleureuse et juste classe comme il faut. Grand tableaux tout simples de bateaux, meubles en bois foncé, lumière tamisée, mais pas trop, petite touche de verdure.
On nous installe, le serveur nous commente le menu avec un tel art que je me demande si le chéri ne s’est pas trouvé un resto a 3000 dollars, alors que c'est moi qui paie. Que nenni ! Le menu entrée-plat-dessert est à 30 euros, bien que la carte nous donne l’impression de nous trouver dans un authentique resto gastronomique. Cela étant, on a l’habitude des cartes qui donnent faim, tres faim, et des plats qui ne sont pas à la hauteur des espérances.
De la différence entre la théorie et la pratique.

En entrée nous choisissons donc pour moi, du haddock sur lit de légumes croquants et sorbet a la pomme, pour lui, encornets à l’huile de noisette et coulis de poivrons rouge. Les plats arrivent, c’est beau. Tres beau. Et surtout c’est bon, tres bon. Tres fin. Des alliances de saveurs étonnantes mais incontestables. C’est juste parfait. Pour l'instant en tout cas, car encore une fois, à ce stade-là, rien n’est gagné. Nombre de fois, les entrées sont trés réussies et les plats beaucoup moins.

En plats, nous choisissons un bar de 600g et son beurre d’algue (moyennant supplément de 5 euros oula !) et une assiette de sushi-breizh, comme ils l’appellent, qui revisitent sushis et makis de façon inventive. Le bar est à tomber. Cuit à la perfection. Le beurre d’algue se marie divinement bien avec le poisson. D’ailleurs, par réflexe, je demande du citron, que l’on m’amène promptement et je finis par ne même pas l’utiliser. Superflu, inutile. Je me régale et je déplore presque le fait qu’il ne fasse pas 1,5 kgs, ce bar ! Le plateau de sushis/makis est également très bon. Les produits sont tres frais. Mention spécial au maki sardines/oignons rouge. Je crois bien qu’on est entrain de se péter le bide.

Les desserts arrivent : un paris-brest pour monsieur et un mille-feuille aux framboises et coulis de fruits rouges pour madame. Nos ventres sont déjà sur le point d’exploser mais cela ne nous arrête pas. Il faut manger ces délicieuses petites choses sucrées. Je ne vais pas entrer dans le détail, mais j’ai rarement mangé pâtisserie aussi réussie. La ganache du Paris-Brest est incroyable : ferme, beurrée mais fine à la fois, un gout de praliné pas écoeurant et pourtant je n’aime pas le praliné, la crème pâtissière du mille feuille est gourmande et légère à la fois.

La seule chose que j'ai envie de dire à propos de ce diner, c’est que je n’ai jamais aussi bien mangé dans un restaurant (hormis chez Roellinger, mais il n'est pas question ici de rivaliser avec un chef étoilé) et encore plus à ce prix, qui pourrait facilement être doublé sans que ca ne choque personne.

Je ne parle même pas du service parfait. Le serveur tres agréable, tres à l’ecoute, attentif mais discret, un petit ton de confidence dans la forme un tantinet guindée de ses manières. La corbeille de pain sitôt vide sitôt re-remplie. Mention spéciale d’ailleurs au pain tres frais, tres moelleux à la croute craquante, avec plusieurs choix, blanc, campagne, céréales…

En ce qui concerne les vins, on ne sait pas trop puisque l’on a regardé que la carte des fillettes, donc un choix réduit, mais nous avons opté pour un Macon Villages blanc à à peine 15 euros qui était tres bon, juste à bonne température.
Le chéri a fini sur une poire, qui était correcte sans plus, mais le serveur nous avait prévenus.

Ajoutez a cela une bouteille de San Pellegrino, total de la note : 92 euros. Du jamais vu pour une telle qualité !

Maintenant, on n’a qu’une envie, c’est d’y retourner pour tester tout le menu. Je pense notamment à des gambas grillées à l’huile de menthe et à une cotriade qui laissent présager de bons moments gustatifs. Sans compter le plateau de fruits de mer que je me suis forcée à ne pas prendre, puisque je n’ai pas le droit étant enceinte. Mais comment imaginer 2 secondes pouvoir s’empois[s]onner dans ce restaurant où l’ultra fraicheur et la qualité des produits ne font aucun doute ?!

En partant, il nous semble juste impensable de ne pas demander au serveur de remercier le chef pour ce merveilleux moment de gastronomie, ce moment de bonheur gustatif. Etant les derniers à quitter le Winch ce soir la, nous le croisons même et j’espère qu’il a su lire dans nos yeux la reconnaissance du ventre qui nous habitait.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ca donne envie

Daphnénuphar a dit…

bah dis donc, ça a l'air terrible!

Quant aux fruits de mer, moi je les mange tous (du bulot, à l'huitre, en passant par les moules, les crevettes, les langoustines...), même enceinte. c'est plein de trucs bon pour le bébé et les risques sont minces (ceci dit, elle n'est pas très loin la mer dans mon cas...). Et je fais pareil pour le fromage au lait cru à pâte dure (bon, les pâtes molles, je m'abstiens...).

Voilà. C'est bientôt le terme, non?

D. Wiz a dit…

Hey mais vous habitez vers notre ancien quartier ! On était à Chateau Rouge, rue Doudeauville.

Bon, alors, il faut aller dans notre cantine sicilienne de l'époque, Sale e Pepe au 30 rue Ramey. Menu unique avec produits frais du jour, patron/cuisto très sympa mais un peu bourru comme j'aime.

Sinon, il y avait le thaï dont j'ai oublié le nom, rue Custine ou rue Lamarck, je sais plus.

Et ma cantine sénégalaise, chez Aïda, rue Polonceau...