Franchement, quand je me suis levée hier vers 10h, je ne me doutais pas. Enfin, pas comme ça. De toute facon, quelque part, on ne se doute jamais.
Hier matin donc, quand je me lève à 10h11, en sursaut, et que je me rends compte encore une fois que malo ne me réclame pas à manger, je me précipite dans sa chambre avec un biberon et constate qu’il ne dort pas et suce son pouce tranquille avec ses peluches dans son petit lit. Je vous epargne le passage ou Malo ne veut pas boire son biberon pour une raison que j’ignore, et ou je me bats une petite demi-heure avant de rendre les armes. Je n’aime pas ce manque d’appétit, ca ne présage rien de bon généralement. Toute rationnelle que je suis, je me dis qu’il a l’air plutôt bien, donc je décide de ne pas m’affoler. Juste m’angoisser à mort. Juste.
Cela etant, rien de spectaculaire, et je me prepare a aller dejeuner avec une amie. Je prends le dejeuner de malo dans mon sac, la poussette, le gnome et nous partons en catastrophe à notre rendez-vous. Le restaurant est blindé, bien sur, et tout de suite avec la poussette, ca devient compliqué. Sans compter qu’on attend une bonne demi-heure qu’une table poussette-friendly se libère. Malo est assis sur le bar, emboitant déjà notre pas, si jeune, et fait du charme aux serveuses. Le déjeuner se passe sans inciodent particulier. Jusqu’ici donc, tout va presque bien.
C’est après que ca se corse.
La mission post-déjeunatoire, c’est aller dans une creche faire genre j’ai vu de la lumière je suis rentrée, je veux faire garder mon fils chez vous sivouplé sivouplé, au plus vite bien sûr, et je suis très gentille donc vous allez m’aider.
Effectivement, elles ont eu l’air de me trouver tres gentille, et mon fils tres charmant et nous avons parlé des minutes durant de notre possible avenir commun, mais elles m’ont aussi bien fait comprendre qu’elles n’avaient aucun pouvoir de décision , et que tout se jouait au niveau des méchants de la mairie. Le problème c’est que les méchants de la mairie considèrent que mon statut de chomeuse – par ailleurs concomitent ET corrélé à mon statut de mère-qui-n’a-pas-eu-sa-place-en-crèche – m’ote toute priorité. Parce que les méchants de la mairie ont du mal a comprendre qu’en temps que chomeuse, oui, je souhaite re-travailler et non, sans personne pour garder mon fils, je vois difficilement comment je le ferai.
Enfin, nous sommes tous habitués à ce genre de paradoxe administratif pénible.
Je quitte de toute facon la crèche avec un large sourire qui envoie des ondes télépathiques aux deux charmantes dames du style « Je vous aime, vous allez m’aider quand même, sivouplé ». Je suis tellement partie dans ma lancée que je décide de faire une halte à la halte garderie où la dame me fait bien comprendre qu’elle pense que je peux crever la bouche ouverte.
Youpi. Que des bonnes nouvelles.
Ca m’a pris une heure, on rentre à la maison. Je couche Malo et je m’attaque à la suite de ma liste-de-choses-à-faire-…-un-jour. Il y a noté « appeler ANPE ». Ma vie est passionnante. Je cherche le numéro de l’ANPE cadres où je me suis rendue une fois en Novembre pour une super-présentation des merveilleux services offerts aux demandeurs d’emploi par notre cher gouvernement. Je dois leur faire part de mon problème qui est de ne pas avoir été convoquée chez le prestataire qui doit suivre ma recherche d’emploi. Tout un proramme. Bien sur, j’y passe 15 minutes, info introuvable, j’appelle même un fax (classique) et quand je compose enfin le bon numéro, c’est pour m’entendre dire qu’il faut que j’appelle le 39 49, le numéro des assedic donc. J’appelle ce numéro que je connais par cœur, à tel point que je sais quand appuyer sur la touche etoile, s’il faut que je tape 1 ou 2, avant même que la dame du repondeur ait prononcé les mots. Passionnante, j’vous dis.
Bien sur, le monsieur m’explique que non il ne voit rien, qu’il ne sait pas, qu’il faudrait que je me rende directement à l’A NPE en question pour voir avec eux, que non, on ne peut plus les joindre par téléphone, que j’aurais peut-etre a me deplacer plusieurs fois en fonction du niveau de compétence et de l’humeur de l’agent ANPE sur lequel je tomberai. La, j’en ai plein le cul. Je le dis au monsieur. Au final, il a pitié de moi et me donne un numéro de ligne directe de quelqu’un à l’agence ANPE. On dirait qu’il commet une haute trahison et je le remercie chaleureusement. La petite dame de la ligne directe n’était pas tres contente quand je l’ai appelé. Elle me l’a fait comprendre et moi je lui ai fait comprendre que ma situation était compliquée et de leur faute et que j’etais fatiguée et merde. Sivouplé. Le ton est devenu plus sympathique, à tel point qu’elle a même fini par s’excuser de l’incompétence de leurs services. Et puis elle s’est rendue compte qu’il me restait 1h20 pour me rendre à l’agence ANPE si je voulais essayer d’arranger la situation, car demain, on sera le 21 et demain ce sera trop tard. Choc. Oui, 1h20, pas le choix. Les bras m’en tombent, je remercie la dame et je panique. Surtout je suis enervée. Et malo dort. Je décide quand même d’y aller. Je me sens d’humeur à partir en mission aujourd’hui. Et puis il faut que je le fasse si je ne veux pas m’en vouloir.
Re-gouter dans le sac, poussette, gnome sous le bars, bus.
J’arrive à temps et on me recoit. De nouveau, je tombe sur quelqu’un de sympathique. Ca fait 4 fois aujourd’hui, j’ai vraiment de la chance. Une suite de chances/hasards qui m’a mené à être la dans cette agence ANPE in extremis avant d’avoir d’autres problèmes.
Tout se passe au mieux, on arrive à rattraper la situation, je suis au téléphone avec une dame de l’agence prestataire avec qui je prends rendez vous quand je sens une forte odeur assez bizarre. Je me souviens que je me dis que Malo a du me remplir sa couche, mais bien, au milieu de l’agence ANPE et que vraiment je n’avais pas besoin de ca. L’odeur est vraiment très forte et je finis par me retourner alors que j’entends dans le combiné la voix de l’assistante qui m’explique le contenu de la réunion et la, je subis un gros choc visuel devant le spectacle d’un Malo couvert de vomi. Le pull couvert de vomi. Je n’entends plus le téléphone, j’hallucine complètement. Je ne sais pas quoi faire, j’ai les yeux qui s’equarquillent et j’ouvre la bouche pour pousser je ne sais quel son qui ne sort pas. La dame de l’ANPe me regarde et me dit de ne pas m’inquiéter. Je finis le coup de fil, je raccroche et je m’attaque à cet enorme vomi. Il y en a partout, le pull est mort, je lui enlève, il en a dans le cou, sur les mains, la salopette, c’est un vrai carnage. Et bien sur, je n’ai plus de lingettes, puisque je les ai fini au déjeuner pour essuyer les jouets que Malo jetait sans cesse par terre. Le bavoir y passe. Je suis terriblement génée mais ca n’a l’air de perturber personne. Je demande à aller aux toilettes, j’en ai partout. Je prends congé de la dame qui a trois enfants, trois garcons et qui me regarde avec un l’air maternel, narquois et complice de celle qui est passé par la et qui sait ce que c’est, à celle dont c’est le premier bébé et qui découvre. Ca me fait sourire.
Ma situation de demandeuse d’emploi est en tous cas arrangée, Dieu merci, et je reprends la route, une chose de moins sur ma liste de l’enfer. Je monte dans le bus où je donne son gouter à malo au milieu des gens qui me regardent et je prie pour qu’il ne vomisse pas la au milieu.
De retour à la maison, je le change intégralement bien sur, et je lui donne de l’eau pour le réhydrater. Alors qu’il boit j’entends un enorme bruit et j’ai à peine le temps de le soulever pour voir les taches humides maronnasses se former sur le pyj au niveau de la couche. Je le rechange donc. Il me tarde qu’il soit au lit, propre et qu’il dorme et que je puisse aller me fumer un paquet de clopes dans la cuisine. Ce que je fais. Il est 18h, je suis vannée. J’appelle Stéphane pour lui raconter toute l’histoire. Je suis contente que cela soit fini.
A 19h30, il ne s’est toujours pas réveillé et ca m’inquiète, je rentre dans la chambre, j’allume la lumière et je subis mon je-ne-sais-pas-combientième choc visuel de la journée. Malo a vomi partout et dort dedans. Il y a en a plein dans le lit, il en a dans les oreilles, partout sur le visage, sur les cils, les doudous sont couverts de vomi. La journée n’est donc pas finie et je procède à la énième mesure d’urgence. Bébé direct sous la douche. Karcher, quatrième tenue de la journée. Lessive de drap, d’alèse, nettoyage, aérage.
40 minutes plus tard, Malo est propre comme un sou neuf, et joue dans sa chaise haute. Sa chambre est propre et s’aère. Je vais préparer une solution de réhydrataion et son diner et je lui donne. Tout va pour le mieux quand soudain, Malo vomit tout. Encore, en tres grosses quantités. Malheur.
J’ai encore du tout nettoyer. Je vais abréger ici, car c’est le moment où je comprends que Malo a vraiment une gastro-entérite, vous savez la maladie qui sert d’excuse pour le taff en cas de grosse gueule de bois. Que l’on confond souvent avec une gueule de bois d’ailleurs. A un moment, il a arrété de vomir et on a réussi à le coucher et la il dort encore. Je me suis levée 3 fois dans la nuit pour aller vérifier qu’il n’avait pas gerbé partout. Jusqu’ici tout va bien. J’appréhende la journée à venir.
Mais quelque part, tout ca j’en rirai dans quelques années. Et puis il faut se dire qu’au moins malo me fait vivre des situations improbables. Je me plaignais de m’ennuyer me voila servie !
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3 commentaires:
Surveille bien l'hydratation car ça peut aller très très vite chez un bébé. Un des symptômes, ce sont les yeux cernés.
Bon courage.
Et bonne année quand même dans la foulée...
Il faut savoir repérer le spasme qui vient juste avant le vomito.
Avoir à ses coté une baignoire de bébé sur trépied, pleine d'eau, prendre son bébé en courant juste au moment du spasme, et ainsi bébé vomit-il dans ces grande bassine.
C'est ce que j'ai fait pendant 2 jours, nuit comprise avec Marilou.
J'adoore, vraiment c'était une expérience inoubliable qui a aussi commencé hors de la maison.
C'est super/
Virginie du forum qui a retrouvé ton blog.
De tout coeur avec toi !!!
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