De la vie adulte

Largement inspirée par l’état larvesque dans lequel je me trouve ce matin, voici une petite note sur la difficulté à concilier vie adulte et mentalité adolescente.


Par exemple hier soir, si j’avais été totalement adulte, je serai rentrée après le restaurant, je serais allée cuver la bouteille de vin dans mon lit et je me serais réveillée comme une fleur ce matin et j’aurais pu avancer sur mes études sur Zazie, Faf la Rage, Yannick Noah, Shy’m etc et j’aurais pu brillamment m’atteler à l’explication du pourquoi du succès de ces artistes cette semaine. Ca aurait été fantastique, je serais sortie danser sous la pluie et les grenouilles seraient tombées du ciel par milliers.


Mais en fait, les choses ne se sont pas tout à fait passées comme ça, puisqu’au sortir du restaurant, je fus frappée d’une soudaine, mais prévisible, envie d’aller comme on dit communément « boire un coup ». Encore une fois, je n’en aurais bu qu’un, le scénario ci-dessus aurait pu se réaliser. Oui, mais. Un verre appelant un autre etc, j’ai fini à 2h du matin a la maison entrain de discuter de la morale et l’éthique d’un point de vue kantien avec Chouchou. Ouais, je sais, c’est pas bien joli.


Et ce matin encore moins. Je suis submergée par une non-motivation pathologique qui m’empêche de me mettre au travail, je ruse pour qu’on ne remarque pas que mon cerveau me dit « allonge toi sous ton bureau, la moquette a l’air si confortable » et la moquette qui dit « hum, c’est vrai, tu sais, tu serais tellement mieux en mon sein »
Les boules… !


Alors quoi, que suis-je censée faire, hien ?
Etre sagement et sobrement au lit tous les soirs ? réduire mon espace de liberté quotidien à un 20-24h déjà largement encombré de « cuisine », « mettre la table », « débarrasser la table », « ranger le merdier ». Mais non je ne suis pas d’accord. Comme je lisais hier dans je ne sais plus quel quotidien gratuit, nous ne voulons plus perdre notre vie à la gagner. Parfaitement. Et moi, ces périodes "je rentre, je bouffe, chouette un film à la télé, viens on va se coucher", ben ca me déprime profondément, ca provoque de la crise existentielle en veux-tu en voilà. Ce qui signifie donc que je suis condamnée à vivre des journées infernales post-soirée àlakoool. D’une certaine manière cela provoque également des crises existentielles



« mais que fais-je au bureau ? »
« pourquoi ai-je fait de longues études qui me condamnent à avoir un boulot qui me bouffe tout mon temps ?»
« suis-je alcoolique ?»
« j’adhère à la définition kantienne de la morale »

Bref, tout ça pour dire, la journée va être longue, il va falloir me distraire
Et amenez moi une cafetière


PS : vous pouvez aussi écouter le nouveau titre du jour, ca détend ca fait du bien