Jour 15 : Jeudi 30 Aout
On a décidé de se lever aux aurores pour visiter le site de Palenque tôt. J’ai lu quelque part qu’il fallait la journée pour le faire alors je speede Stéphane. Finalement on s’aperçoit qu’il ne faut que 2-3h, que j'ai mal lu. Décidément, on n’aurait pas du prendre ces chaussures de marche à la con qui ne nous servent à rien. On ralentit le rythme, petit déjeuner tranquillement et départ à 10h. Collectivo. Arrivée sur le site.
Le soleil ne tape pas, mais il fait une chaleur étouffante à cause de l’humidité de la jungle. Il n’y a pas grand monde. A part les édifices principaux, les autres ruines sont nichées dans la jungle. Ca me plait beaucoup plus que les autres sites. On observe une colonie de fourmis qui transporte des bouts de feuille en file indienne sur 60 mètres entre le sommet d’un petit temple et leur immense fourmilière en contre bas. On reste 3h à explorer le site. Une fois la ballade terminée, on se pose au café du musée pour boire un coca. Stéphane part visiter le petit musée tandis que je récupère.
Puis nous décidons de regagner l’hôtel à pied par la route. La débute une promenade riche en faune et flore locales. On s’arrête tous les 2 mètres pour photographier une fleur, observer un papillon. Stéphane déniche même un singe entrain de casser la croute dans un arbre. Un type nous propose des champis. Nous déclinons la proposition. Après plus d’une heure pour faire 3 kilomètres, nous arrivons à l’hôtel et déjeunons vue sur un petit ruisseau et des arbres aux fleurs roses. Nous nous attardons, faisons une petite toilette dans les chiottes du resto, où ma brosse à cheveux Body Shop a d'ailleurs sans doute trouvé une nouvelle maison, puis vers 6h, nous partons prendre un collectivo pour rejoindre le terminal de bus de Palenque.
Le bus pour Merida part à 22h. Nous déposons les bagages à la consigne et partons à la découverte du centre-ville, direction le Zocalo, la place du marché mexicaine. On se dégotte une terrasse où nous croisons nos Palois, et commandons une corona. Je commence à écrire la rétrospective des 4-5 derniers jours dans ce carnet pendant que Stéphane bouquine. On enchaine les bières, regardons passer un bus discothèque vide ; les haut-parleurs publicitaires circulent à travers la ville et d’obscurs messages promotionnels aux 1000 promesses résonnent dans nos oreilles. Vers 21h15, on redécolle direction le bus. A peine le temps d’entrer dans le terminal que l’orage éclate.
La pluie tombe en énormes gouttes, tout ruisselle déjà. Nous rencontrons une américaine qui traverse tout le Mexique du Texas direction le Guatemala. Puis nous montons dans le bus pour une nuit 4 étoiles jusqu'à Mérida, la capitale du Yucatan. Avant de nous endormir, nous scrutons dehors où chaque éclair illumine les alentours l’espace d’une seconde, comme si Dieu s’amusait avec l’interrupteur d’un lustre géant.
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