11 octobre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (8)

Jour 8 : Jeudi 23 Aout

Le réveil n’est pas si difficile. Stéphane a perdu ses habitudes de Madagascar, où il fallait le houspiller sans cesse pour qu’il aille prendre sa douche, qu’il range ceci, etc. Non, maintenant, c’est plutôt moi qui traine. En tous cas pour me lever. Et surtout je ne suis plus obligée de penser à tout. Nous sommes bien à l’heure pour le départ, Stéphane a même le temps d’aller nous chercher un café, une bouteille de coca et une bouteille d’eau puis nous partons direction le sud dans notre beau van. On nous avait dit que la route était sinueuse. Et bien, ca n’était pas un mensonge, surtout vers la fin où on est bien content de pas avoir de gueule de bois de la veille tellement on ne cesse de tanguer de la gauche, vers la droite, vers la gauche. Erk. Le chauffeur allume sa cibi fond et c’est carrément impossible de dormir. J’en profite pour regarder la route. Il y a beaucoup de relief et c'est trés verdoyant, on roule à flanc de montagne tout du long, passant d'une bosse à une autre, nous demandant quand est-ce qu'on va commencer à descendre un peu. Après tout, on va au niveau de la mer.

Après 5h30 de route, on a arrive à Potchutla, il ne nous reste plus qu’a trouver la camionnette, qui nous emmènera à Zipolite. Après 3 versions différentes, on trouve la camionnette collective. On monte à l’arrière. Les gens montent et descendent sans cesse. Des enfants, une veille avec des bidons de mezcal, 2 types avec des pneus et une machette qui doit aider à se faire plein d’amis et j’en passe. Ils tapent sur le banc pour signifier qu’il faut stopper la camionnette, ils attendent le long des routes, indépendamment de toute notion d'arret de camionette collective. On imagine les trajets quotidiens, visiter la grand mère, aller faire une course, chercher un truc chez un voisin, revenir du travail. Et le notre, de trajet : se rendre au paradis. Ni plus, ni moins. Pratique ces collectivos.

On arrive enfin. On nous débarque dans une grande rue toute droite bordée de paillotes, bars, restaurant,s hôtels, épiceries. La plage est juste derrière, ca se sent. L’endroit dont nous a parlé juju est tout au bout de la plage de l’autre côté. Lo Cosmico. Il fait très chaud, la plage est magnifique mais j’ai hâte de me débarrasser de ces sacs qui commencent à peser. On s’installe dans une cabanas mitoyenne avec salle de bain. Je le précise car c’est assez rare dans ce coin reculé. Mais avoir des voisins si proches (un couple de jeunes Anglais qui aime à vider l’huile de leur boite de thon sous le hamac) nous saoulent. Stéphane va négocier un autre bungalow pour le lendemain. Un plus grand, avec une vue dégagée. Normalement, il sera libre. On croise les doigts et on se dirige vers le petit resto d’à côté, j'ai nommé l'Alquemista pour bière et hamburger. Le coin est superbe, la jungle tombant sur la plage, peu de monde, la mer agitée de vagues, le bruit des oiseaux, les cocotiers, de gros rochers verdoyants délimitant la crique. Le temps du repos est enfin arrivé.

C’est l’heure du bain. Le courant est très fort, on fait les débiles dans les vagues. Dans une mer comme ça on ne s’ennuie pas. On y reste une bonne demi-heure avant d’aller boire des cocktails. Le temps se couvre sérieusement et la pluie ne se fait pas attendre et tombe drue. Abrités que nous sommes sous notre parasol en palme, nous nous permettons de rester dehors sur la plage à contempler la nuit tomber sur la pluie. Stéphane va se doucher et je reste seule un moment. Mon esprit vagabonde en ce lieu paradisiaque. Je me sens calme. Les pensées parasites n’ont plus accès à mon cerveau. Je prends quelques photos. Des torches sont allumées sur la plage et les rochers. C’est vraiment magnifique, magique. On commande des pizzas. Je n’ai pas très faim. Je fatigue un peu. Retombée de stress. Je commence à me dire qu’il me faudrait trouver un peu de marie-jeanne. Zipolite c'est quand même un coin de paradis découvert par les hippies dans les années 70. Il y a surement des traditions qui se perpetuent. C'est important les traditions. Je demande au serveur qui ressemble à John Lennon. Il nous informe que les sauveteurs en vendent tous. Décidément après les clopes qui se vendent en pharmacie, les sauveteurs vendent de l’enfumage. J'aime cette absence de logique, je crois que j'aime ce pays. Le dit-sauveteur doit d’ailleurs arriver d’ici peu, d’après le serveur. On décide d’attendre. Enfin, je veux attendre et Stéphane ne s'y oppose pas. Au bout d’une demie heure, ne voyant toujours rien venir et le sommeil nous accablant, on laisse tomber et rentrons nous coucher.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'étais SURE que ca vous plairait! C'est juste le paradis cet endroit!

Souvenirs émus de la route Oaxaca-zipolite ou on a bien failli mourir une quizaine de fois... :)