17 décembre 2008
Back en vie(rtuel)
Je tiens à dédicacer cette réapparition à feu mon ordi, aux Assedic, à mon indécision, à ces batards d’UPS et ces enfoirés de Dell. Bon ok, mon ordinateur il en jette. Il est beau, vert écolo et argent mat, il est grand et celui la il est léger, c’est un vrai ordinateur « portable » au sens « portable » du terme, bien évidemment.
Oui, mais UPS, ils ont un chauffeur menteur et Dell, des salopes de télévendeuses qui sont capables de te raccrocher au nez en te disant de te calmer avant de rappeler. Genre je suis son mec aussi, non ?
Cela dit, tout vient à point à qui sait attendre et je ne sais pas attendre.
Donc j’ai vécu en ermite pendant 4 semaines. Ma vie sociale divisée par 2, un paris utile au lieu de Mappy, un annuaire en guise de pages jaunes, et des dépliants publicitaires à la place des spams.
Aucune commande redoute, vertbaudet, pixmania.
Le néant.
Alors j’ai lu. Les 2 premiers tomes de Millenium et un autre bouquin fabuleux que je recommande « L’ami Butler » de Jérôme Lafargue. Je ferai peut-être un petit topic « littéraire » ou je vous en parlerai plus en détail.
Et sinon, j’ai un loulou malade. Loulou qui au passage fête ses 9 mois aujourd’hui, soit autant de temps dedans que dehors. Enfin, en théorie. Donc je suis cloitrée depuis une semaine.
Loulou, qui malgré sa laryngite bronchite asthmatique au bord de la bronchiolite que même que je lui donne de la ventoline dans un inhalateur grand comme mon bras, fait plein de progrès. Et il serait temps car il est un peu en retard par rapport aux moyennes, moyenne dont on se bat la race évidemment, mais pas tout a fait quand même, tempérament anxieux oblige. Donc, il rampe en poussant sur ses gras, façon militaire. Et très rapide. Trop rapide. Il y eut nécessité de revoir entièrement la disposition des choses dans l’appartement et de ne rien mettre à moins d’1 m du sol. Enfin, en théorie, car Malo adore plonger les doigts dans la terre de mes plantes, et moi je ne sais pas quoi en faire. Il tourneboule, adore jouer a se donner des vertiges en secouant la tête de droite à gauche et en me regardant en attendant que je le fasse à mon tour. Il ne veut plus aucun biberon, je suis obligée de lui donner du solide et j’ai donc investi dans une chaise haute dans laquelle il adore squatter et qu’il l’a aidé pour enfin réussir à se tenir assis une minute d’affilée.
Le départ pour Noel se fera dans 2 jours, ce qui me laissera peu de temps pour mes retrouvailles avec la vraie vie d’Internet. Mais j’avais quand même envie d’écrire quelques mots.
05 novembre 2008
Time for Hope
Pourtant aujourd’hui, il s’est passé quelque chose que je ne peux pas passer sous silence. Peut-être qu’on vient enfin de prendre le tournant. Non, on l’a pris c’est sûr, mais le résultat va-t-il suivre ? Seul l’avenir nous le dira, mais je pense que pour une fois, le meilleur choix a été fait et je suis ravie que le nouveau président du monde soit Barak Obama. Vraiment. Heureuse de savoir que Bush va sombrer dans l’Histoire. Surtout quand l’on sait la place qu’il va y prendre : un président de merde qui quitte ses fonctions en laissant derrière lui des guerres, une crise économique sans précédent et qui ne peux plus mettre les pieds nulle part sans se faire huer par le peuple qui l’a élu. Pas de cervelle, pas de cœur, pas de courage. C’est même McCain qui l’avait dit à l’époque en 2000.
Pauvre McCain. En fait, il me fait de la peine en fait.
C’est l’histoire d’un type qui a tenté de rester intègre, honnête, qui a même failli quitter les Républicains un temps, qui détestait Bush mais qui, pour devenir Président, a cru qu’il fallait être Bush. Il s’est trompé, mais faire machine arrière est impossible. Il a perdu. Voila.
Et tant mieux. Le temps est venu pour que le changement s’opère. Et j’espère que nous ne serons pas déçus.
La seule chose que je ne m’explique pas, c’est comment se fait-il que 80% des Français soutiennent Obama alors qu’ils ont élu un Bush ?
03 novembre 2008
Bas
Les problèmes s'accumulent, les sentiments négatifs aussi.
Le retour de l'existentialisme. Encore.
Je devrais m'en douter. Il ne m'a jamais quitté. Il ne part jamais loin.
Et puis l'ennui, mon plus grand ennemi, celui qui me dit que ma vie est inutile, que je ne la controle pas, que je suis trop faible, trop lache pour avoir le courage de la vivre vraiment cette putain de vie. Oui, l'ennui est la, il prend racine et me paralyse.
Mais ca va passer. Ca passe toujours. Non ?
Il suffit d'attendre et à cette mauvaise passe succedera d'autres phases plus rejouissantes.
C'est toujours comme ça.
Ca finit toujours par passer.
Il faut que ca passe.
Il faut que je patiente la tête haute, les idées claires et prête à saisir les opportunités qui relanceront la girouette dans une autre direction. .
Ca va passer.
En attendant, une séance de larme sur Counting Crows, c'est bon.
21 octobre 2008
Anecdote
Bref, ceci me donne l’occasion de déclarer ouvert la série « anecdotes du passé ». Nom pourri certes, mais pas envie de réfléchir, appelons un chat un chat.
On est en Juillet ou en Aout 1997. J’ai 18 ans et je vis une folle histoire d’amour. Avec la Bavière, les Allemands aux cheveux longs, la bière et le rock. J’y vais de temps en temps. Je prends un train qui prend des plombes, qui s’arrête par Bale, Bale ou je suis obligée de traverser toute la ville pour aller à une autre gare où je dois désespérément tenter de m’exprimer en allemand, puis qui s’arrête à toutes les petites gares de la Bavière. Et quand j’arrive enfin, je sais que ca y est : c’est party time.
Cette année la, entre autres, on est allé à un festival sur une journée. En Allemagne, à l’époque, il y a déjà plein de festivals. Plus d’un par semaine. A l’affiche de ce festival : Marylin Manson, Fantastischen Vier , Metallica et d’autres noms qui se sont perdus dans les méandres de ma mémoire.
En arrivant, il est évident que le public est venu voir Metallica. Ce qui n’a rien de surprenant. Sauf qu’en Allemagne, le public de Métallica, c'est-à-dire le public métal est haut en couleur. Très folklorique. Respect de la tradition du gilet en jean sans manches couverts de patch, de clous et surtout JAMAIS passé à la machine bien que portés TOUS les jours. D’où cette charmante couleur caractéristique de beige-caca d’oie-un peu bleuâtre. Respect également de la coupe de cheveux longs derrière-courts devant. De la tradition des poils sur le visage et du jean moulant. Voire du cuir moulant. Voire du cuir moulant avec des lacets sur le côté. Respect de la tradition alcoolique.
Bref, ca fait un spectacle plutôt sympa au final quand on a le sens de l’humour et le respect du passé.
Cela dit Metallica passe en dernier. Avant ca il y a toute une journée de concert. Dont Marylin Manson. A l’époque où des folles rumeurs couraient à propos de décapitations de chiots, enlèvement de côte pour auto suçage et diverses autres perversions un peu flippantes. A l’époque on ne savait pas si ces rumeurs étaient fausses ou pas, ce qui conférait au monsieur une aura que je qualifierais d’effrayante. Je me souviens qu’il portait un corset et des bas resilles, qu’il était tout blanc et qu’en fait, il me foutait un peu les boules. Ambiance super glauque. Mais je suis contente de l’avoir vécu. Surtout maintenant qu’on sait que Marylin Manson est un pur produit marketing.
On passe donc la journée à picoler, à fumer des spliffs, à écouter du son. Normal. Classique, pour un festival.
Les metalleux, eux se mettent la tête au Jim Beam, il y a un stand juste la. Ca pue la mort. Ils sont de plus en plus faits, c’est sur. A les voir affalés au sol à rigoler grassement.
Et puis, quand Metallica arrive enfin sur scène, il est 22h.
Et la, c’est le drame. A peu près la moitié des métalleux reste au sol, dormant du sommeil de l’homme qui a trop bu. L’autre moitié tient péniblement debout et secoue la tête. Juste la tête. Ah si, il bouge également leur bras pour amener leur verre à leur bouche. Mais voila c’est tout. Nous on est en forme, et tout cas plus qu’eux et on profite du concert et du spectacle carrément comique de ces fans qui garderont toujours en tête le non-souvenir d’un concert de Metallica.
17 octobre 2008
Rock is never dead
Il n’y a pas longtemps, avec un pote, on a dit « Rock is never dead ». C’est vrai. On a cru pourtant que le rock était entrain de mourir, qu’il allait mourir. Je me souviens il y a 4 ans on disait encore ca. Et puis c’est revenu. Et en fait, ca fait du bien. Car moi aussi, j’avais abandonné le rock, qui fut pourtant mes premières amoures il y a de ca 13 ans, alors que je découvrais en même temps les Beastie Boys, Smashing Pumpkins et Cypress Hill. Pas très rock tout ca me direz-vous. Oui, mais c’est ce qui a lancé ma période grunge. From Seattle. Nirvana, Pearl Jam, Soundgarden, Alice in Chains, Lemonheads, Bush. J’adorais les Smashing, Green Day, Dog eat Dog j’écoutais Offspring (que j’ai renié dès que c’est devenu connu, on est ado ou on l’est pas). Je me défoulais sur Rage. J’ai découvert la fusion, les trucs un peu plus métal, Sepultura, Biohazard et puis aussi un peu d’indus, (Tool, NIN). Parallèlement j’écoutais un peu de hip hop, Cypress Hill en particulier, De la Soul, Busta Rhymes, sans oublier le hip hop français, au top de sa forme a l’époque (NTM, IAM, 2 Bal 2 Neg, la FF et j’en passe). Et puis du big beat aussi, c’est la période de Fatboy slim, Propellerheads. Tout ca. Un bon truc de vacances.
A 18 ans, je me mets à écouter du neo-métal. Le premier Korn, le premier Deftones, le premier Limp Bizkit, Incubus. Je kiffe ma race dans mon 9 m² à faire de l’air guitar et a sauter dans tous les sens. C’était bien. Mais sans le savoir, je me dirige déjà vers un autre style musical : l’électro. On me met entre les mains du krush, du shadow. On m’emmène voir Herbaliser à la Laiterie en 1997, je découvre le label Ninja Tune. L’abstract hip hop, le trip hop, l’electro jazz, l’electro hip hop. Le label Warp, les beats epurés bien tranchants, les trucs super dark à pas ecouter quand on est déprimé. J’adore. Je deviens une vraie folle de musique, je passe la majeure partie de mon temps à investiguer , découvrir, écouter de nouvelles choses, en reperant les noms des labels, les noms des producteurs. Je commence à vivre musique. Je m’y connais vachement, la preuve quand je parle musique, personne ne comprend rien. Quelque part, je m’en délecte. Je me sens érudite. Mais je suis frustrée car je voudrais tout connaitre et je me rends compte que c’est impossible.
La je fais des stages en maison de disque, je fais connaissance avec une autre scène hip hop. Le hip hop new yorkais, underground, les labels anticon, mush, def jux. C’est un vrai moment de découverte car je n’avais pas idée que ce type de hip hop la existait. Les instrus hyper electro, les beats lancinants, les voix dissonantes (ou pas d’ailleurs). Cela dit, je commence à m’essouffler, à être moins avide , j’ai un mur de cédés a la maison, mais je ne les connais pas tous, et il y a en a pleins que je connais très peu. Encore aujourd’hui j’ai pas mal de cédés qui sont encore sous blister. Ma passion pour la musique s’estompe, petit à petit. C’est perturbant car c’est comme perde une grosse partie de moi. Ce qui me définissait. Ce qui me motivait. Ma vie se trouve privée de mon activité principale. Déstabilisant.
Par à-coup, je me remets à écouter mes « vieux trucs de grunge » comme je les appelle. Surtout quand on a picolé. Classique. Et en fait, je n’écoute presque plus que ca. Mes vieux trucs. Mais aussi de nouvelles choses. Mon frère m’a fait découvrir ce qu’on appelle le stoner, donc. Qui pour moi et d’après ce que j’en ai entendu est un mélange de grunge type Alice in Chains avec un son plus lourd, plus gras, plus puissant, plus métal, quoi. En particulier, j’ai découvert Down, qui est le nouveau Pantera, la suite du groupe après l’assassinat du guitariste sur scène (rock’n roll !). J’ai adoré. Et puis on m’a rendu mon disque d’At the drive in. Et puis je réécoute Rage. Et puis aussi Type O Négative, car grâce à mon frère (décidément, merci Guillaume !) j’ai retrouvé le titre de l’album que j’écoutais et du morceau que j’adorais. Bref, pleins de choses oubliées qui remontent et qui font du bien, qui réinsufflent une énergie que j’avais perdue et qui me manquait !
13 octobre 2008
Intentions
Mais que s’est-il donc passé ?
Et bien, tout simplement, ces beaux sujets n’ont jamais vu le jour, ils sont restés dans mon cerveau, bien au chaud et puis leur souvenir s’est effacé progressivement et mon blog n’a pas bougé.
Entre autres je voulais vous parler :
Du film Sagan que j’ai vu à la Télé, vous dire combien j’avais aimé la façon dont le personnage avait été traité, combien j’avais adoré Sylvie Testud dans son rôle et à quel point elle jouait bien et que je voulais me marier avec elle. Je voulais partager mon sentiment après avoir découvert qui était Sagan et m’être attachée à ce personnage atypique, fou et pourtant sensé d’un certaine façon. Bien que sa vision des choses soit tout de même très pessimiste ou très résignée, ou très cynique. Bref, ca je sais que je voulais en parler et éventuellement recueillir des opinions.
Des bouquins que j’ai lu il y a un moment maintenant . Le Vargas «Debout les morts», bien mais pas transcendant, avec des chouettes personnages dedans, une certaine forme de suspense mais un fin trop plate, de « la cinquième montagne » de Paulo Coehlo sur le prophète Elie, un conte historique et religieux à la sauce poétique de l’auteur et surtout de « Chasseur de Tête » de Timothy Findley, qui m’a marqué. A tel point qu’après je n’ai pas pu me mettre à lire un autre livre tellement j’étais tatouée par le bouquin et incapable de me concentrer sur autre chose. C’est surtout ca qui est hallucinant, la post-lecture du bouquin. Si, j’ai lu «Gatsby le Magnifique", mais justement je n’ai pas vraiment pu entrer dans le livre et j’ai arrêté. Enfin, j'ai fini le livre quand même, mais je n'ai plus réussi à me lancer dans un autre. Ce qui fait que j’ai maintenant une liste de bouquins à lire longue comme le bras, car –encore un sujet dont je voulais vous parler- nous sommes allés dans un vide grenier dans le quartier et avons ramené un trésor conséquent a la maison, composé essentiellement de bouquins, mais aussi d’une lampe nuage rose bonbon –hum- pour Malo, une marionnette, un porte manteau, de la sape vintage pour moi, des boites en bois, un aspirateur à main, des joints de cafetière italienne. En bouquin on a trouvé des perles. Entre autres, un bouquin de magie contre une clope, un bouquin d’interprétation des rêves à 20 cts, un bouquin de 1981 sur comment se faire des amis –et les garder- et se trouver une femme -et la garder- avec des perles dedans, comme quoi, la société a bien changé, ainsi que –et surtout- la condition des femmes et Dieu merci.
Je voulais aussi écrire a propos d’une nouvelle petite phase de revival vécue le week-end dernier, à squatter comme au bon vieux temps, à écouter du son, boire de la bière et rencontrer des gens cools. A propos du fait que ma mère est un bonne babysitter et que retourner à Besançon me permet donc aussi de souffler un peu et de sortir de mon rôle de maman et ca fait grave du bien .
Plus sombre, mais potentiellement intéressant quoique possiblement soporifique, la fameuse fin du capitalisme dont on nous bassine les oreilles depuis quelque temps, que j’annonçais depuis longtemps et dont je parlais d’ailleurs pas plus tard que samedi dernier, expliquant que comme toute civilisation, système sociétal, nous étions en pleine phase de décadence après la montée et l’apogée. C’est comme ça, c’est la vie, c’est l’histoire, c’est l’Homme. Sauf que le problème c’est que notre pouvoir de destruction de notre environnement et par extension de nous même est de plus en plus important. C’est sur que l’homme de cro magnon avec sa hache avait peu de chances de faire des trous dans la couche d’ozone ou de polluer sa rivière avec des produits chimiques. Quoique peut être que le mammouth rejetait un paquet de méthane, bien plus que le bœuf, mais bref, je digresse. Je ne sais pas trop ce qu’il va se passer. Je ne sais pas si l’intervention de l’état va tout résoudre. Rassurer les marchées, encore c’est possible, mais avec un tel endettement, une faillite de l’état n’est-elle pas plus à craindre qu’une faillite des banques. Oui et non, tout est entremêlé de toute façon. C’est la merde en tous cas, ca c’est certain. Comment un système qui manipule 50 fois plus d’argent qu’il n’en existe réellement peut-il survivre ? Sans compter qu’avec la mondialisation de l’économie, bah c’est les dominos. Tout part complètement en couille à tous les niveaux. Ca fait peur
Mais moi, à mon petit niveau, il va m’arriver quoi ?
Comme je ne sais pas, et bien j’essaie de ne pas y penser et de passer de bons moments. Ainsi ce week-end, c’était l’anniversaire de Stéphane. On a refilé Malo a des amis qui sont venus jouer à guitar hero et singstar a la maison, pendant que nous nous faisions une petite soirée seuls tous les 2. Le truc qui n’était pas arrivé depuis des millénaires. Presque.
On est allé diner à l’hôtel amour, sur la terrasse. Le cadre est très joli, la carte étrange, mais on peut y trouver son bonheur et surtout c’est délicieux. Seul hic, on nous a fait déplacer et on s’est retrouvé un peu coincés contre le mur, mais on nous a offert des couplettes de champagne en dédommagement, donc bon, l’un dans l’autre… on s’en tire pas si mal. Ah, le st estephe n’était pas terrible du tout. A éviter donc. Dommage.
Puis on a décidé de s’acheter des bières chez un épicier et d’aller fumer un spliff devant le sacré cœur. C’était sans compter que c’était le jour des vendanges de Montmartre et que les escaliers devant le sacré cœur était blindé, les pelouses aussi. Au final, c’était cool, car on a pu se poser pepère et faire ce qu’on avait à faire sans se faire emmerder par les flics, chose éminemment rare de nos jours, il faut bien le dire. Puis nous sommes redescendus chez Camille, un petit rade sympathique, bien qu’ils ne servent plus de chouffe depuis « 2ans/2 ans et demi » dixit le serveur. Oui je sais, ca fait longtemps que j’ai pas venu. On s’est enfile des mojitos, posés sur la terrasse et on s’est dit qu’il fallait absolument qu’on compare ces mojitos a ceux de la Fourmi, notre QG fut un temps quand j’habitais dans mon 18 m² dans le 9ème et qu’on venait de se rencontrer. C’était blindé et en plus, il n’avait plus de mojito. Je me suis rabattue sur un picon. Je sais pas ce que j’ai en ce moment, j’ai envie de picon. Pïcon que je me suis fait renverser par un pauvre type bourré. On a fini par renter a pieds une bière a la main, il était 2h30 et Fab nous attendait sagement à la maison en jouant seul et ivre à guitar hero. Et nous avons continué la soirée avec lui à jouer du lamb of god, du weezer, du rage et j’en passe.
Et bien, je ne sais pas si ca se perçoit comme ça, a la lecture, mais c’était une chouette soirée. Toute simple et toute bonne. Comme nous a dit un type chez Camille « alors vous êtes posés tranquille et vous kiffez, c’est ça ? » Oui, c’est ca.
Donc voila.
Un paquet de sujet dont je ne vous ai pas parlé, faute de temps, et surtout à cause du baobab que j’ai dans la main en ce moment. La langueur de l’automne, je m’enfonce peu à peu en phase d’hibernation.
Oui, ca doit être ca.
30 septembre 2008
Petite pensée comme ça
Je ne te dis pas ca de manière condescendante ou comme pour te dire de te dépêcher d’être grand pour pouvoir comprendre plein de choses. Non, surtout pas, ne sois pas pressé. Car je comprends peut-être des choses que tu ne comprends pas, mais toi, mon chéri, tu comprends des choses que moi je ne comprends plus.
Et je le regrette.
26 septembre 2008
La découverte de la frustration
De lui, de moi, de son environnement, de ses propres limites.
Malo a l’évidence voudrait s’asseoir, se mettre debout, courir, marcher, faire des galipettes, lire du Proust et jouer à Guitar Hero.
Mais Malo pour l’instant ce qu’il sait faire c’est :
- Se retourner du ventre sur le dos ET du dos sur le ventre (la combinaison des deux pouvant donner un roulé boulé)
- Se tenir à peu près assis quand on le tient
- Rire
- Sourire
- Faire des sons. Beaucoup de sons. Mais rien de foncièrement intelligible
- Tenir ses pieds quand il est sur le dos
- Manger des purées de fruits et de légumes
- Faire des abdos sur un plan incliné
- Regarder intensément des jouets, les attraper et les manger
Donc même si c’est déjà pas mal, on est loin du compte.
Et petit Malo est frustré ! Oui ! Déjà ! Le pauvre il est pas rendu, mais ca je préfère pas lui expliquer encore. Alors je l’encourage. On s’organise des squats sur le lit de papa et maman avec pliens de jouets et on joue. Sinon, de toute façon il me pète les couilles.
Oui, parce qu’en ce moment, il est également entrain de découvrir que je ne fais pas partie de lui et que dans ces conditions, si je disparais dans la cuisine avec une pile d’assiettes, il y a quand même de fortes probabilités que je ne revienne jamais. Ca c’est ce qu’il croit. Alors il hurle le petit. Donc je passe beaucoup de temps avec lui pour préserver un volume sonore « raisonnable » et j’en suis ravie. Je le stimule et il a l’air aux anges. Il pousse des petits cris de joie qui me font fondre, il rit aux éclats et sourit, comme si le sourire était son mot préféré. J’espère que c’est un indicateur de bonheur car si c’est le cas, Dieu ce qu’il a l’air heureux et rien ne pourrait moi en ce moment me rendre plus heureuse aussi.
Après toutes ces émotions que je viens de vous transmettre de par le plus profond de mon être, et que quelque part ca me gêne toute cette dégoulinance d’amour, je vous propose de créer une diversion et de terminer sur du rire
Mon oncle : « Tu l’appelles « mon p’tit chat » malo ? »
Vous savez, il vaut mieux entendre ca qu’être sourd.
Parait-il.
24 septembre 2008
Demi-anniversaire
Une demi-année en tant que maman, une demi-année à m’occuper d’un petit être, croisement de moi-même et de mon chéri bien-aimé, une demi-année à aimer quelqu’un qui l’année dernière encore n’existait pas, pas même dans mon imagination.
Un truc incroyable, c’est moi qui vous le dit.
Une vie complètement changée, des projets en pagaille, le privilège d’avoir toujours quelqu’un a faire passer avant soi.
Quand je repense à la petite bestiole d’à peine 46 cms et 2,6 kgs que je tenais dans mes bras, aujourd’hui, une bonne bête de 65 cms pour 7,8 kg. 3 fois plus lourd dans mes bras, 20 fois plus agitée, expressif. Une interaction qui est apparue progressivement pour devenir aujourd’hui une sorte de dialogue constant entre ce petit être non doué de parole qui cherche à me dire pleins de choses, qui en exprime autant qu’il peut avec son regard, ses bras, ses jambes, ses rires et ses sourires. Ses cris, ses pleurs, ses hurlements (n’ayons pas peur des mots). Il en a déjà tellement appris, il en apprend un peu plus chaque jour. C’est fascinant.
Et puis, il faut quand même parler de cet amour incroyable qui surgit de nulle part. Une émotion inimaginable avant d’être ressentie. Je suis amoureuse de 2 hommes, dont un à vie (n’oublions pas les chiffres alarmants sur la longévité du couple). Je n’ai jamais ressenti amour aussi inconditionnel, aussi évidemment immortel. Cela ne fait que 6 mois, mais je ne me souviens même plus comment ca fait de ne pas le ressentir !
Donc oui, pour répondre à votre question, celle que tout le monde me pose, oui ca change la vie. Mais pas forcément dans le sens ou vous l’entendez car je sors toujours, je vois des amis, mon chéri bien-aimé et moi, on arrive a faire des trucs, avec de l’organisation. Bon ok, j’ai souvent une poussette greffée aux bras, un biberon, une compote et une couche dans mon sac, l’ouïe la plus fine du monde pour repérer les pleurs d’enfant, je maitrise admirablement le secouage de toute sorte de jouets qui bruissent, grelottent et parlent en chantant, ainsi que le coupage d’ongles sur mineur remuant de moins de 1 an, j’ai 7 kgs en trop et je sais faire des purées de fruits et de légumes bio maison. Mais je suis toujours moi, avec quelques supers pouvoirs en plus.
Petite retrospective en image du Loulou
A la naissance
A 1 mois
A 2 mois
A 3 mois
A 4 mois
A 5 mois
A 6 mois [to be released soon once my hardrive is able to host all the pictures I took for one month]
11 septembre 2008
Relooking et coiffeur digital
Vous en pensez quoi ?
Je suis dubitative..
08 septembre 2008
La question à 1 300 balles
Si c'est ca, je prefère rester un homme
Heu.. une femme sans coupe.
Ah et pis merde, j'y comprends rien.
05 septembre 2008
Septembre
Et puis finalement, quand je me décide à écrire, je raconte un truc sans grand intérêt littéraire en soi.
Aujourd’hui je n’ai pas la grande forme et j’ai décidé d’accuser le temps, la rentrée. D’aussi loin que je me souvienne, le mois de septembre ca n’a jamais été une grande période de réjouissance . Fin de l’été, début d’un cycle, rentrée des classes ou du boulot. Même le soleil se retire pour laisser place aux nuages, à la pluie. Aux températures bizarres, oscillant entre froid et moite. Bref, cette conjonction entraine une sorte de déprime inévitable.
Ici, je m’angoisse sur mon avenir professionnel, sur la façon dont je vais pouvoir faire garder Malo, sur mes kilos de grossesse qui ne veulent pas partir sauf si je m’affame. Sauf que m’affamer ca n’est pas une bonne idée. Ca influe également sur le moral et par rapport à Malo, je ne peux pas me permettre de faiblesse physique. Il faut que je sois la pour lui. A chaque moment. Toujours. A vie.
Aujourd’hui c’est particulièrement dur car j’ai enchainé 2 nuits d’insomnies. Mercredi endormie 4h (jeudi donc), ca je vous l’ai dit, et hier rebelotte, je me suis endormie peu après que le réveil de mon chéri ait sonné à 6h15 (ce matin donc). Bon ce qui est cool c’est que j’ai vu un Hollywood Story excellent sur Hugh Hefner.
Donc ce matin c’était vraiment dur.
Et aujourd’hui aussi par extension.
Et puis aussi je me suis attelé au dossier crèche et ca j’en parlemême pas, parce que ca c’est un vrai problème qui me déprime.
Alors finalement, j’ai pris mon courage à 2 mains et j’ai fait du rangement, du ménage. C’est bien parfois. C’est une source de satisfaction immédiate. Tu t’affaires 30 minutes, tu te retournes et tout est propre. C’est joli, ca repose l’esprit.
J’ai donc décidé de me faire un week-end détente et plaisir en famille, avec le(s) chéri(s). Aussi je vais chez le coiffeur. Je sais, c’est futile, mais je ne supporte pas ma tête en ce moment, ce qui n’arrange rien.
Je vous dirai Lundi si ca marche et je vous souhaite un bon week-end également.
04 septembre 2008
Un jour comme les autres
Et puis en fait finalement non.
Je m’explique
Ca a commencé cette nuit avec une insomnie jusque 4h du matin. A 1h quand cheri se couchait épuisé, je petais la forme, l’horreur.
Je me suis forcée a me coucher et ben je me suis retournée dans mon pieu pendant 2h30. C’était lourd.
Et puis ce matin du coup, je me suis forcée a me lever définitivement à 11h pour que ce soit pas la même chose ce soir. Alors déjà, je suis fatiguée, de mauvais poil d’avoir du me faire violence pour me lever.
En plus, vous avez sans doute remarqué mais il fait un temps de merde depuis maintenant beaucoup trop longtemps.
Sans compter qu’aujourd’hui, malo est de mauvais poil et pleure.
Cette grisaille + la fatigue + malo qui pleure = pétage de plombs, déprime, rien envie de faire alors que l’ennui mortel s’abat sur moi
Donc finalement, j’arrive à prendre mon courage à 2 mains et je le sors en poussette vu que du fait de cette météo, je ne l’ai pas sorti depuis samedi, attendant chaque jour que le prochain soit meilleur.
Donc, je sors avec la poussette. Je peste contre les gens qui ne me laissent pas passer, je sens que ca va pas bien moi, c’est pas bon signe de pester toute seule dans la rue et d’avoir de furieuses envies de mettre le frein de la poussette et d’aller casser la gueule à des pauvres gens qui ne sont coupables que de ne pas m’avoir déroulé le tapis rouge.
J’arrive au parc, Malo est adorable, regarde partout, joue, souris. Ouf !
Je lui donne son biberon et la le vent se lève, il a écarquillé les yeux, puis les a refermé et il a subitement respiré un grand coup par le nez comme s’il sortait d’une période d’apnée, et puis il a ri.
Malo aime le vent.
Après le biberon je le repose dans sa poussette et la, je le vois redresser le dos et rester assis dans la poussette tout seul au moins 1 minute.
Voila, encore un développement.
Bien sur, en bonne mère que je suis, j’ai halluciné, j’ai mitraillé de photo et ca l’a fait beaucoup rire.
Donc finalement cette journée est merveilleuse.
Vous inquiétez pas, un jour vous aussi vous comprendrez..
02 septembre 2008
A la découverte de l'artichaut poivrade..
Laissez moi vous parler aujourd’hui de ce grand inconnu : l’artichaut poivrade
Mais qu’est-ce donc ?
L’artichaut poivrade est un artichaut violet du midi cueilli encore petit !
Il se vend par botte de 4 ou 5 , ce qui suffit pour 2 personnes
Apparemment, ca se mange cru ou cuit.
Voila ce que j’ai pu apprendre sur l’artichaut poivrade après en avoir acheté une botte pour je ne sais quelle raison obscure chez mon primeur l’autre jour..
J’ai aussi appris que la recette de référence de ce légume, c’est l’artichaut barigoule, du nom d’un champignon que je ne connais pas et vous ?
Bref, en tous cas , c’est vraiment délicieux et je me dépêche de noter la recette pour ne pas l’oublier .
Ah et on est en pleine saison, en ce moment.
Je crois pas que ca dure très longtemps alors hâtez vous !
Artichaut Barigoule à La Julie
Ingrédients
5 artichauts poivrade
100g de champignons de paris
5/6 oignons grelot ou un petit oignon normal
1 grosse gousse d’ail
125 ml de vin blanc a la con
2 carottes
Huile d’olive
Thym , laurier
Poitrine fumé (épaisse ou fine)
Tournez (ou parez) les artichauts.
Bon, je suis sympa, je vous explique car j’ai moi-même bien galérer pour comprendre la technique.
Tu prends l’artichaut, tu coupes la tige en laissant 1 ou 2 cms. Ensuite t’enlèves les feuilles dures et tu coupes la tête des autres qui restent. Tu coupes ton artichaut en quartiers, tu enlèves le foin avec la pointe d’un couteau, tu les plonges dans un bain citronné pour qu’ils ne noircissent pas. Puis tu les égouttes et tu les essuies dans un torchon. Je conseille de peler un peu la tige qui reste avec un économe.
Lavez puis coupez les champignons en quartiers
Epluchez et coupez les carottes en rondelles.
Coupez les oignons grelots en 2 et le lard en tranches.
Emincez très finement l’ail
Faire chauffer 10 ml d’huile dans une poêle (ou un peu moins selon les gouts), faites y revenir les artichauts a feu vif 3 minutes.
Incorporez les carottes et faites les revenir 2 minutes
Incorporez les oignons et le lard, laissez cuire 2 minutes
Ajoutez les champignons et laissez de nouveau cuire 2 minutes.
Puis ajoutez du sel, le thym, le laurier (3 feuilles) et l’ail, remuez.
Versez le vin blanc et compléter avec de l’eau de façon a couvrir les légumes de justesse.
Couvre et laissez cuire 15 minutes en remuant de temps en temps.
On a mangé hier soir cette recette en plat unique et c’était franchement bon. Une belle alliance de saveur, fondant. Délicieux !
26 août 2008
Revival
Apres je serai officiellement une trentenaire.
Je mets même une crème pour les premières rides « d’expression », la crème nirvanesque, un truc super.
Aussi, j’ai un CODEVI, un compte commun. Des virements automatiques.
Mais le pire, c’est que j’ai eu un enfant. Oui, parfaitement.
Ce que j’essaie de dire, c’est que ca y est, ma jeunesse, la vraie, celle de l’insouciance, de l’attache zéro, celle de la gueule de bois et de l’imprévu, celles des meubles pourris et des petits apparts - ah non, ca c’est pas fini en fait..- cette période la est terminée et a fait place à celle de l’état adulte, celle des factures, de l’organisation et de la récupération difficile, celle des diners à la maison, du détournement de potes en babysitter, des biberons, des poussettes, des mobiles musicaux et des jouets qui font pouet.
En tous cas, c’est ce que l’on pourrait dire.
Soyons honnêtes, c’est ce que je vis.
Presque tout le temps.
Mais cette semaine a eu des airs de revivals.
Mercredi : événement.
Je confie Malo à un cousin de Stéphane, je prend une cape de pluie, un pull, une bouteille de Mangayou -un savant mélange de rhum, de jus de fraise et de jus de mangue, qui a vu le jour lors d’une soirée Rhum il y a presque 3 ans-, une boite magique et… ma place.
Pour Rage Against the Machine à Rock en Seine.
Je choppe le métro. Dans la 10, il est évident qu’une bonne partie du wagon a les même projets que moi. Je débarque, marche à pied : un fleuve humain se dirige vers le site du Parc de St Cloud. J’appelle des potes qui sont déjà sur place et qui m’annoncent que je ne pourrai pas rentrer avec ma bouteille. Je n’ai pas le choix : il faut la boire avant. C’est comme ça. Je m’exécute et me pose sur les marches avant l’entrée du site avec tout un tas d’autres personnes accompagnées de bières, de ricard et diverses autres boissons alcoolisées. En même temps, c'est un peu l'heure de l'apéro.
Je ne tarde pas à me faire aborder par un breton qui a soif. Qui m’aide à boire la bouteille en revendiquant sa bretonneté. Stéphane arrive enfin et troque son costume contre son t-shirt de Village People et un bermuda. La au milieu. Entre 2 gorgées de mangayou arraché des mains du breton assoiffé.
Puis on se décide à rentrer. Mix Master Mike va commencer et on a tout un tas d’amis disséminées sur le site à retrouver. C'est chaud.
Par chance, ils ont tous décidés d’aller vers la droite, on finit par être une douzaine ou plus et Mix Master Mike commence son set. On se dépêche de faire le plein de bière. Quatre pintes d’un coup ! Pas question de faire la queue trente-douze fois, ya gavé de monde.
La qualité du son est pas terrible mais Mix master Mike envoie du lourd.
A mon sens. En tous cas il na pas été avare de morceaux des Beastie et ca m’a fait du bien, il faut le dire. Ca danse en tous cas. On décide de commencer à se rapprocher. La foule est déjà bien dense, bien compacte. On part en latéral pour se rabattre par la suite, mais c’est chaud. Ca me rappelle tous ces moments passés en festival ces 10 dernières années. L'ambiance festival j’adore ça. Le plein air, la foule, les squatts assis au milieu des gens debout, les batailles pour ne pas se faire renverser sa bière..
Bref, on finit par trouver un endroit correct mais on est loin quand même. On n’est plus tout jeune, on a plus le courage de fendre la foule pendant des heures. Ca y est Rage commence.
«Burn burn ! Yes, you’re gonna buuuurn ! ». Pas besoin de chauffer le public, tout le monde est déjà à bloc. Ca chante dans tous les sens. Visiblement, le pogo s’est vite mis en place. Bullet in your head, Fist full of steel, Bulls on Parade, Calm like a bomb et j’en passe. Grosse ambiance. Seul incident, je me suis rendue compte que j’avais perdu ma boite magique. Genre je me suis levée, la boulette est tombée, j'ai pas fait gaffe et je suis partie. Misère. A l’ancienne, jusqu’au bout. Mais -attention progrès !- je ne laisse pas démonter et je continue à profiter du concert énorme que je suis entrain de vivre.
Ils ont la patate les vieux. Ca n’est pas décevant comme un concert de reformation, au contraire, ça pète, même si Zach de la Rocha faite 1 cm à tout casser… Je peux quand même voir qu’il a un t-shirt rouge et que Tom Morello est torse poil. Décidément, je regrette de plus en plus de pas être dans les premiers rangs, d’avoir abandonné à mi-chemin, , lassée de me glisser dans des trous de souris en marmonnant des "pardon, excusez, ouh je vous ai écrasé le pied, je suis désolée". Mais bon, c’est comme ça. J’ai appris par la suite qu’un collègue d’un pote s’était fait piétiner dans le pogo du concert. Quelle fiotte ! Bref, je digresse.
Tout le monde braille, surtout au moment de « Motherfuckeeeeeeer !», LA parole de chanson de Rage Against the Machine que tout le monde connait, ca au moins, c’est sur et certain, et puis aussi sur le passage « Anger is a gift ».. Le concert se termine au bout d’1h30, c’est trop court. C’est toujours trop court. On se choppe un kebab parce que quand même, il fait faim, et on retourne au métro, bondé.
De retour à la maison, je roule enfin le spliff post-rage de la musique plein la tête et je m’évanouis.
Voila, le concert de rage, c’est fait, c’est passé, c’était bien, ca fait de beaux souvenirs et aussi, bien sur, çà donne l’envie d’y retourner, si un jour l’occasion se représente.
[suite de la semaine « Revival » bientôt disponible sur ce blog]
12 août 2008
Ces petits riens qui...
Je cherche un sujet, une accroche, un mini-événement pouvant donner à quelques tergiversations.
Mais tout me semble inintéressant à lire pour autrui.
Moi, ca m’intéresse, c’est sur, je suis heureuse dans ma vie, même si pour changer, je m’angoisse à propos du futur, mais ca c’est récurrent et inévitable je le crains.
Mon petit homme grandit, je le vois évoluer, samedi, il se retournait pour la première fois, la semaine dernière il se mettait à attraper ses pieds, tout à l’heure il commencait à ramper en poussant sur ses jambes.
J’essaie de faire tourner la maison, même si ca n’a rien d’excitant, il existe une sorte de satisfaction des choses bien faites, d’une mission rondement menée.
Je m’occupe de mes photos, je trie et met en ligne aussi souvent que possible, j’envisage de faire un livre bientôt. Les 6 premiers mois de Malo. Un autre livre avec les photos du Mexique aussi, ce sublime voyage fait il y a presqu’un an, le premier voyage de Malo au final
Coté vie sociale, c’est un peu la ronde des diners. A défaut de pouvoir sortir ensemble de la maison, on fait venir des amis. Malo ne se réveille jamais et on arrive à passer de bons moments avec les copains, autour d’un apéro, d’une bouteille de bon vin ou de bon whisky donné par ma grand-mère à son retour d’Ecosse, ou d’une guitare en plastoque (guitar hero II et III power !)
Je me sens un peu fatiguée, mais je sais que c’est à cause des sorties répétées avec mon frangin de 19 ans la semaine dernière. A moi les bars métal, les squatts chez les potes, les passages à l’épicerie de nuit, les marches dans les rues désertes la nuit. Un vrai revival qui fait du bien ! Me suis sentie un peu vieille mais pas trop quand même au final. La vie passe tellement vite. Et je me sens pourtant encore si jeune.
Voyez, il n’y a pas grand-chose à raconter, je me satisfais de petits riens : de prendre par hasard deux petits sucres en forme de cœur pour mon café du matin, d’aller regarder chaque jour si la petite rose rouge a éclos ou pas, de guetter par la fenêtre le rayon de soleil qui arrive à midi , de choisir une petite tenue jolie pour mon bibou qui me fait craquer et que j’ai envie de manger de bisous tout le temps, de jouer à we love katamari au point d’en avoir la gerbe à force de faire rouler ce truc, de regarder un bon film, une bonne série, de rire d’avoir bu trop de rhum, , d’envoyer des petits messages à mes amis éparpillés partout . Guetter les reponses, me rendre compte qu'on est tous entrain de changer de vie en ce moment.., regarder les Jeux Olympiques, me prendre au jeu devant l'escrime et repeter les gestes et les attitudes de mon père ce maitre d'arme devant ces assauts metaliques.
Ici donc, tutto va bene. Rien de sensationnel vraiment, je laisse ce rôle à Sienna Miller qui passe ses vacances à se faire photographier à poil dans sa chambre d'hotel entrain de baiser avec un milliardaire marié et papa, qui trouve tres approprié d'apprendre ainsi à sa femme et ses gosses qu'il la trompe. Scandale ! Je sais je l'ai lu dans Voici ! 3 semaines de suite !
Oui, j'achète voici quand je prend le train. Bien mieux que Public quand même. On sent qu'ils ont plus de sous pour chopper les bonnes photos !
Bien, j’entends mon bibou se réveiller à côté. Il fait des vocalises, je vous laisse pour aller m’en occuper et m’émerveiller.
08 août 2008
3 MCs and one DJ
17 juillet 2008
Dernier Appel
Comme d’habitude, j’ai une liste de choses à faire, à acheter, à préparer longue comme le bras. Enfin, encore pire que d’habitude car l’élément bébé est un sacré facteur de complication.
Il me reste donc 2 jours avant le départ vers de nouveaux horizons et je sens que ca va être la course.
Mais après ce sera enfin le grand départ. Quitter Paris. 2 semaines. Quitter la ville, les voitures, la pollution, le train-train quotidien et aller vers la mer, les marchés du Dimanche matin, les galettes et le cidre, les pic nique, les après midi à la plage, le farniente dans les herbes folles du jardin, les huitres.. et puis un mariage, et des moments en famille, que je redoute, mais bon..
Nous allons aller d’ouest en est en train avec le bibou, les bagages, ca risque d’être folklo !
Donc ce blog, si actif par ailleurs, risque de se trouver dans un état de langueur estivale 3 petites semaines. En espérant que vous aussi vous partiez en vacances bientôt, ou en week-end, et qu’il fasse beau, à très bientôt .
11 juillet 2008
Ah au fait...!
Je vais voir Rage Against The Machine le 20 Aout à Rock en Seine [dance de la joie intense]
Après le malheureux episode des places pour le concert du Zenith parties en 20 minutes après leur mise en vente et mon echec à m'en procurer, je croyais ma vie finie, je n'avais pas saisi ma chance, je n'avais plus que mes yeux pour pleurer, souvenez vous, je vous en parlais la.
Et ben en fait, une date à été ajouté au Festival Rock en Seine qui a lieu le 27 et le 28 pour chopper au vol le meilleur groupe du monde la terre avec une dizaine (vingtaine ?) d'autres.
Voila, je voulais juste vous le dire, parce que j'etais entrain de lire mon blog (je suis ma lectrice la plus assidue, ma plus fervente admiratrice ..!), je lisais donc le billet Rage dance with me et j'me suis dit :
"Oh putain MERDE, j'ai oublié de leur dire qu'en fait j'allais les voir, certains doivent etre encore entrain de se flageller pour moi, de pleurer à chaudes larmes ce drame incommensurable, il faut que je les arrête avant qu'il ne soit trop tard."
Voial, c'était tout pour aujourd'hui.
Ah si, l'apéro c'était bien cool, ca fait du bien par où qu'ca passe et je dedicace cette soirée à mon bibou qui m'a laissée dormir jusqu'à 9h41 et qui m'aurait même laissé dormir encore plus si je m'étais recouchée au lieu de me venir me la peter ici [honte sur moi]
10 juillet 2008
Vis ma vie de ma femme d'intérieur
Si si.
Comme une fois sur deux.
Et pourtant, comme je n’apprends jamais rien de mes erreurs passées, bah je mets jamais de lange sur mon épaule quand je secoue gnomito pour lui faire sortir un rot tonitruant digne des gènes fantastiques récupérés chez les parents (nous).
Je sais pas pourquoi a chaque fois, je me dis, mais non, il ne va pas vomir et tout a coup j’entends ce son de dents du fond qui baignent et je sais que je suis cuite, enfin surtout mon haut. Voire mon bas aussi.
Et en plus je suis tellement une crado que je me change même pas.
C’est la misère j’vous jure.
Un jour je redeviendrai une femme et je me changerai.
Et puis je me maquillerai aussi.
Enfin, d’abord il faut que je puisse de nouveau avoir accès a ma garde robe.
Quand j’aurais perdu les 9 kilos en trop que je n’arrive pas a perdre malgré mes efforts pour manger des salades campagnardes avec des gésiers, des rillettes et du st nectaire à 12 000 calories par fourchette.
Oui, parce que 2 pantalons dont un en moins pour cause de grosse tache de peinture vert anis rapport à un lit que j’aurais peint me dit-on, ca laisse pas beaucoup de latitude pour se changer.
Surtout quand faire la lessive bah ca arrive en 12ème position sur la liste de choses à faire.
Un jour. Peut-être.
Et puis aussi j’irai m’épiler la touffe, je crois que mon homme serait heureux.
Enfin, quand il aura le temps de faire autre chose que travailler, débarrasser la table, dormir et descendre les poubelles.
En attendant, y’a déjà un truc que j’ai eu le temps de faire : repicoler.
Et ouais, l’allaitement est terminé, je suis une femme libre.
Avec modération et après 21h. Tout est question de priorité dans la vie.
Ah si, miracle d’entre les miracles j’ai agrandi le jardin. La preuve en image :
Bon je sais, ca pete pas des masses, mais c’était en solde. Et les soldes comme je peux pas les faire en ce qui concerne les vêtements et ben je me rabats sur n’importe quoi : un mini rosier à moitié mort, un pétunia rabougri et des campanules qui, je le sais déjà, vont me faire chier parce que des campanules ca se reproduit vitesse grand V et que mon jardin n’acceptera pas ce genre de comportement.
Bon sinon, ce soir, c’est fête, c’est paillettes, je vais boire l’apéro chez une copine sans gnomito. Donc vu qu’il est 17h30, faut que je me speede pour jouer avec bibou, donner le bain, le biberon, me laver, trouver des sapes, voire même me maquiller.
Vis ma vie de tout prend 3 plombes pour faire quelque chose.
08 juillet 2008
Travaux manuels
Enfin, plein de temps tout est relatif. J’ai du temps qui s’est libéré, car Malo est devenu très sage. Il fait ses nuits et ne pleure presque plus en journée. Il peut rester longtemps pépère dans son transat à tchatcher les copains de l’arche, a sucer son pouce en faisant des câlins à son lapinou.
Seulement, ca n’empêche pas d’avoir des journées chargées.
La semaine dernière j’ai reçu le lit à barreaux pou remplacer le berceau qui devient trop juste. Il était en bois naturel vernis.
Et je l’ai peint.
D’abord en blanc, puis j’ai peint des petites étoiles. Il a fallu également poncer (vive le vernis) et revernir. Ca m’a pris 5 jours avec un jour de pause, et j’ai calculé que j’y avais passé approximativement 14h.
Ca fait certes beaucoup mais je suis très contente du résultat que voila :
Donc AVANT
Et APRES
19 juin 2008
On disait que c’était l’anniv de mon blog
Au départ, quand j’ai ouvert un blog, c’était déjà pour raconter ma vie.
C’était sur Friendster, c’était il y a pas mal de temps et à l’époque ma vie c’était plutôt alcool soirée et rencontre, que bébé-chéri-maison. Raconter mes soirées improbables, ca me donnait l’occasion d’écrire des textes plutôt drôles et donc plutôt agréables pour tout le monde. Faut dire aussi qu'on faisait pas de la merde avec les copains, on allait dans des bonnes soirées, de bons petits concerts et l’alcool aidant il y avait toujours quelque anecdote improbable ou stupide à raconter !
Et puis il y a eu le chéri, l'emploi sérieux, le début de la vrai vie active, avec les truc relous du boulot avec quelques pépites de blagues une fois de temps en temps, un concert parfois, les récits de voyages, des textes existentiels à plus ou moins balle-deux sur comment la vie elle est pas comme on espérait qu’elle serait, sur comment la société elle fout la gerbe parfois.
Puis peu à peu, je m’enfonce de plus en plus profondément dans cette vie adulte et je me mets à mettre des recettes de bouffe dans mon blog. On en est au stade où l'on pourrait m’imaginer dans ma cuisine avec un tablier, armée d’une cuillère en bois et d’une casserole, souriant à mon four comme on sourit à la vie. La fin est proche, c’est sur.
Et puis la je tombe enceinte. Ce blog ne sera plus jamais ce qu’il a été. J’ai dépassé le point de non retour. Mon blog devient soporifique pour qui n’est pas moi. Ou alors à la limite des amis très proches qui en auraient quelque chose à foutre de mes blablas sur ma vie de madame tout le monde « j’approche la trentaine, j’ai un chéri, un enfant, un appartement et je sais faire de la blanquette de veau ». J’en suis désolé les amis.
C’est vrai que ca m’attriste de voir de moins en moins de commentaires, et puis aussi d’écrire de plus en plus rarement. Mais bon, je l’aime toujours mon blog car si j’ai le temps, l’envie, voire même l’inspiration (chose de plus en plus rare ces derniers temps, disons le franchement), alors je peux y écrire un petit texte. Ca n’a plus la vocation d’être un écrit publique, ca n’est qu’une trace de cet instant de ma vie à ce moment la, une photographie, un souvenir que je pourrai garder...pendant que quelques dizaines d’autres se perdront dans des recoins inexplorés de mon cerveau. Quelque chose d'important pour moi, mais pas pour les autres.
Chers amis, je vous le dis, il va falloir attendre que Malo se mette à parler pour avoir de nouveau du rire sur ce blog ! Ca laisse du temps…
En attendant chers lecteurs (car il en reste !) sachez que je n’ai pas (plus) prétention à écrire quelque chose d’intéressant pour les autres, l’ordinaire de la vie n’est pas ecrigénique, vous le savez comme moi. Mais restez si vous le souhaitez, ca me fait plaisir !
Sur ce il se fait l’heure d’Amour, Gloire et Beauté, je dois vous laisser !
18 juin 2008
02 juin 2008
Une autre étape
Ca n’est pas facile, il y a eu des moments affreux, mais comme tout, ils ne durent pas et il y a plein d’autres choses réjouissantes à vivre. Mon petit bout grandit, gazouille, regarde partout avec attention et intérêt, sourit à s’en rompre la mâchoire, et se montre de plus en plus réceptif à ses jouets, les animaux sur l’arche du transat, le mobile au dessus de la table à langer ou son mobile musical à miroir et sa berceuse de Brahms qui décidément aura endormi bien des bébés.. !
Il met son poing dans sa bouche, il ne comprend pas encore qu’il faut déplier le pouce mais ca viendra. Il dort aussi bien mieux la nuit, pour ma plus grande joie. Apres le bain vers 20h et le biberon vers 21h, on l’endort facilement et il ne se réveille ensuite que vers 4h. Ce matin après s’être rendormi tout seul à 5h, il n’a pleuré qu’à 9h. Comme il dort seul dans sa chambre depuis une semaine environ, Stéphane et moi retrouvons un semblant de tranquillité à 2 le soir et la nuit, plutôt que de marcher sur la pointe des pieds sur le paquet qui grince, soulever les draps comme s’ils allaient exploser, s’empêcher de tousser, éternuer, de peur de réveiller la bête qui sommeillait juste à côté de notre lit.
L’autre nouveauté c’est le sevrage du bibou. Il prend plusieurs biberons par jour, ce qui me permet de déléguer certains repas au papa. C’est reposant de plus être indispensable toutes les 3h pour sa survie.
Vendredi, j’ai même fait ma première sortie, avec des copines, du champagne, du punch, des pétards, et un dancefloor. Un taxi pour rentrer. A 4h du matin. Et le sommeil suffisamment lourd pour ne pas être réveillée par les pleurs de Malo vers 7h et ainsi dormir… longtemps.
Voila.. ma vie reprend forme sous une autre forme. Et je commence à m’y habituer. De jeune adulte blasée et frustrée je renais en jeune maman débordée mais comblée.
24 avril 2008
Apprentie maman
Malo a donc un peu plus d’un mois, 5 semaines et 3 jours pour être exact. C’est un charmant petit garçon dépendant de la signification que je donne au mot charmant. Disons alors qu’on peut être charmant même quand on pleure, même quand on empêche ses parents de dormir, de manger, de regarder des chouettes films à la télé, quand on mange toutes les 3h parfois pendant 1h, voire plus. Quand on monopolise un corps humain entier pour le confort de sa sieste. Quand on aime bien donner du fil à retordre à ses parents pour comprendre ce qu’on a : faim ? froid ? chaud ? mal au ventre ? coliques ? reflux ? angoisse du soir ? defoulement ? La liste est longue, le cri difficile à identifier. Parait-il qu’on devrait réussir à les distinguer . Soit je suis mauvaise élève soit ce livre est un menteur.
Donc pendant ces 1 mois et des brouettes de jours, notre activité principale a été la recherche de « trucs » : d’abord pour identifier le besoin, ensuite pour y répondre .
Autant dire qu’il ne faut pas hésiter à être imaginatif, et persévérant. Limite avoir des notes pour y décrire les expériences et les résultats parce que parfois on finit même par s’y perdre. A force d’être désespérés et de tout essayer a chaque fois pour que vite vite les pleurs cessent et la paix revienne, et bien ensuite, on ne sait pas quel « truc » a fonctionné. Mais on est contents [la bête se réveille] [ rhaa pff mais qu’est-ce qu’il a ENCORE ?] [je reviens]
…3 minutes plus tard..:
Laissez moi profiter de cette interruption inopinée pour vous illustrer mon propos.
Situation : petits bruits se transformant en bruits moins petits, pleurs. Le bébé semble se tortiller un peu. A priori il a mangé donc n’a pas faim, la tétine git à côté du bébé.
Diagnostic : le bébé souffre de coliques
Résolution du problème : replacage de tétine, positionnement du bébé sur le côté, caresse sur la tête [visiblement la bête n’est pas satisfaite de ma résolution de problème] [ je reviens]
…30 minutes plus tard…
Vérification du diagnostic précédent : je prend le bébé dans mes bras, je regarde s’il donne des coups de têtes sur mon buste, s’il essaie de bouffer mon bras ou de chopper mon sein au mépris de ma chemise. Négatif : le bébé n’a pas faim. Je mets le bébé contre moi et m’assoit, j’attends de voir s’il continue à pleurer ou s’il s’endort. Bien sur, il ne s’endort pas, pleurnichouille.
Soudain un rot ! Serait-ce LA cause ? Va-t-il maintenant sombrer dans les bras de Morphée ? Négatif, le bébé pleure toujours. Je m’installe sur le lit, cale le bébé sur moi, prend la tétine au cas où et attends. Le bébé s’endort et se réveille soudainement alternativement. Mon diagnostic était exact, le bébé a des coliques. Et ca c’est la merde car il n’y a rien à aire a part essayer d’endormir le bébé contre soi, lui replacer la tétine. Je me cale sur MTV, ok je suis bloquée avec un bébé sur le ventre, mais je me culture quand même ! Un « les rois de la drague » et un début de made plus tard, le bébé dort. Il n’a pas bougé depuis 4 minutes. Je suis pleine d’espoir. Je commence à le bouger.
objectif : le mettre sur le lit, encore endormi et vaquer à mes occupations. Chaque mini mouvement de sa part lors de la manipulation me met en alerte. J’arrête de respirer, j’attend de voir. Malo est presque sur le lit, très bientôt, je pourrais me relever sans risquer de le réveiller. Je fais du 3 cms à l’heure, je ne respire plus, je fixe le bébé intensément comme pour lui dire : « tu dors profondément, tu ne vas pas te réveiller.. »
Victoire ! je suis assise devant l’ordinateur. Et malo dort.
Encore une mission réussie !!
Voila mon quotidien, je suis devenue chercheuse de trucs, à l’exception de pendre bébé par la fenêtre, l’enfermer dans les toilettes, l’installer douillettement dans la poubelle. [la bête bouge] [je le fixe intensement] [il continue de bouger ] [c’est cuit, c’est sur] [je confirme]
…1 minute plus tard…
Yes ! il a suffit de remettre le tétine, je suis de retour.
Et puis je n’ai plus qu’une demi-heure avant l’heure de la tétée. La au moins s’il pleure, je saurai pourquoi et comment résoudre le problème.
Espérons qu’il dorme ce soir au moins ! Ma vie est palpitante.
04 avril 2008
La gallerie photo du gnome
Donc en super exclusivité : la gallerie de Petit malo
je fais des mises a jour régulières car je sais que sinon, c'est un coup a me retrouver avec 239866 photos a trier et ca c'est pas possible
27 mars 2008
Chronique d'une naissance non-annoncée
Vers minuit je commence à sentir les contractions. Ca n’est pas vraiment de la douleur. Je le signale à la sage femme qui me dit de regarder comment ca évolue et de la prévenir si ca continue. 1h30 plus tard, il est clair que ca continue et que ca s’amplifie. Genre j’ai quand même un peu mal la. J’essaie de penser à mes cours de sophro et de mettre le bordel en pratique. On m’osculte, le col n’a pas bougé. J’ai de plus en plus mal, j’ère dans les couloirs de l’hôpital entre ma chambre et la salle prepartum où les lits sont affreusement inconfortables. Je lutte pour ne pas prendre les antidouleurs qu’on me propose. Mon col ne bouge pas mais moi je douille. Les sages femmes ne savent pas encore si c’est parti ou pas, si c’est un faux travail. Le spasfon ne marche pas. Les autres cachetons que je finis par accepter après avoir constaté les limites de ma préparation de sophrologie à l’accouchement express et inachevée non plus. Je trouve un peu de répit avec une perfusion de je ne sais pas quoi. Et puis à 9h30, je perds les eaux subitement. J’appelle les sages femmes, qui me confirment que la, pour le coup, c’est parti. Mon col n’est ouvert qu’à 2 encore. J’appelle le chéri qui vient juste d’arriver sur son lieu de travail pour qu’il fasse demi-tour. Et qu’il passe prendre ma valise.
On me met en salle d’accouchement. On me dit que l’anesthésiste va arriver pour la péridurale. Je proteste, mais pas longtemps, ca fait déjà 10h que j’ai mal et mon col n’est qu’a 2, je suis épuisée. Je prends la péri la mort dans l’âme. De toutes façons, je peux la doser comme je veux avec le petit bouton juste la. A 11h la douleur des contractions me quitte, chouchou arrive avec la valise que je venais de terminer la veille, probablement poussé par un instinct que je ne soupçonnais pas.
La commence une longue après midi. Je dors, je me réveille, chouchou et moi sommes seuls dans la dalle d’accouchement. Une étudiante sage femme et une sage femme viennent de temps en temps regarder le monito, regarder mon col. Je dors, je me réveille, il ne se passe rien. J’ai peur de passer à côté de mon accouchement.
Et puis finalement, mon col est à 5. Youpi, ca bouge. On m’injecte du sintocinon, mais le bébé ne semble pas trop apprécier. Je commence à avoir peur car je sais que si les choses n’avancent pas, alors peut-être qu’ils me feront une césarienne. Et puis le col est à 7. Et je commence à sentir la sensation étrange que ca pousse vers le bas. Mon col est à 9. Tout s’accélère. Les sages femmes préparent l’expulsion , mettent en place les étriers. D’ici 30 minutes, une heure, petit bébé sera né. C’est fou, je crois qu’on ne réalise pas.
Et la commence la poussée. Je mets en pratique la poussée des abdos obliques appris à mon cours, apparemment ca marche bien, tout le monde est très fier de moi, ca me fait marrer, je sais bien qu’ils disent tout ça pour m’encourager. Et ils font bien parce que saloperie, ca fait mal quand même. De plus en plus mal. J’arrive quand même a les observer du coin de l’œil. Je ne veux pas d’épisio. Je vois un tube de Bétadine. Je dis, entre 2 poussées « Pourquoi vous me mettez de la Bétadine ?! », affolée. « C’est rien, c’est du savon pour que votre bébé sorte mieux ». Ok, c’est bon, ca ira pour cette fois. La douleur est intense, c’est horrible. Je lâche les dernières barrières de ma dignité et je crie. Je crie que j’ai mal et que je n’y arriverai pas. Cheri à côté me dit que si, que je m’en sors très bien. Je me demande bien ce qu’il peut en savoir! En revanche, le SF arrivé a la dernière minute lui me rassure bien. Alors je pousse, pousse pousse, j’ai l’impression que ca ne va jamais sortir et pourtant. « c’est votre bébé ! » « Il est la ?! » « oui, il est la, attrapez le » . Et me voila a sortir mon bébé de mon ventre à le poser sur mon ventre. J’hallucine. Je ne comprends rien, tout va très vite. Je regarde le bébé, le chéri, le bébé, et puis je réalise que je ne sais toujours pas si c’est une fille ou un garçon. Je demande. Je me dis que je n’ai pas entendu quand ils l’ont dit. Ils me répondent : « Regardez vous-même » et je soulève mon petit bibou et la : « oh ! c’est un petit garçon ! ». Je n’y croyais pas. Un petit mec. Un petit Malo.
15 mars 2008
Repas simple, divin et pas cher : lapin au thym et tarte aux pommes légère.
Ingrédients :
Un lapin
20 cl de vin blanc
1 gousse d’ail
1 bon bouquet de thym
Huile d’olive
Faire mariner le lapin coupé en morceau avec le thym émietté, l’ail pilé et 10-15 cl d’huile d’olive (enfin, je crois, pas mal, quoi) pendant 1h-1h30
Sortir le lapin de la marinade et le faire bien dorer sur les 2 faces dans de l’huile d’olive.
Ajouter le vin blanc et la marinade qui reste, couvrir et faire mijoter 40 minutes
Personnellement, j’épaissis la sauce à la toute fin avec 1 cuillère de farine
Et voila c’est prêt et c’est bon
Ah et heu, pendant que j’y suis pourquoi ne pas vous donner la recette d’un dessert également assez simple : une tarte aux pommes légère
Ingrédients :
4 grosses pommes grany
50 cl de crème fleurette
25 g de sucre glacer
Pate feuilletée
Beurre
Eplucher et coupez les pommes en fines lamelles
Battre avec un batteur électrique la crème liquide jusqu'à ce qu’elle épaississe (pas trop fort le batteur), puis ajouter progressivement les 25 g de sucre glace en battant toujours. Quand la crème a doublé de volume, l’étaler sur la pate feuilletée piquée avec une fourchette
Disposez joliment (ou pas) les pommes sur la crème fouettée. Ajouter qqs copeaux de beurre et un peu de sucre
Faire chauffer votre four à 220. Mettre la tarte au four 10-15 minutes jusqu'à ce qu’elle blondisse, puis passez à 200, recouvrez la tarte de papier aluminium et poursuivre la cuisson 30 minutes.
Optionnel : faire flamber le bordel au calvados !
13 mars 2008
Dans les starting blocks
Je suis donc fine prête depuis dimanche. J’ai acheté tout le nécessaire, y compris les produits de toilette, couche etc et la chambre est terminée. Il ne manque plus que bébé 1er pour l’habiter. Et heu quelques serviettes aussi.
Quelques photos ici.
Je suis moi-même complètement prête et il me tarde vraiment d’enfin tenir mon bout’d’chou dans mes bras tout ca tout ca. On peut croire que 9 mois c’est long mais finalement, c’est le temps qu’il faut pour se préparer psychologiquement et matériellement à l’arrivée du petit bébé, c’est sur. La nature est bien faite
Quand je repense à cette grossesse, je distingue clairement toutes les phases très différentes et je suis maintenant à la phase finale où j’attends le signal pour partir a la maternité et vivre LA rencontre.
Les 4 premiers mois sont difficiles. Il s’agit de faire le deuil de sa vie passée, d’accepter que tout ne sera plus jamais comme avant. C’est aussi un moment d’angoisse car la grossesse ne se voit pas, le bébé ne bouge pas et l’on ne sait pas si tout va bien ou pas.
La 2ème échographie est un stade important, celui où vous savez si votre bébé n’a pas d’anomalies, de malformations, où ce que vous voyez a l’image ressemble vraiment à un bébé, on peut le voir bouger, sucer son pouce, etc… Et puis cela coïncide à peu prés avec le moment où l’on commence vraiment à le sentir bouger et ca c’est plutôt fun. La grossesse devient concrète et l’on a des moyens pour savoir si ce petit bébé va bien.
A partir de la on réalise vraiment qu’on a un bébé dans le ventre et puis commence les préparatifs matériels, le déménagement s’il y a lieu, les listes des choses à acheter, les achats…
Et puis 2 mois avant, on commence vraiment à se projeter avec l’enfant. La commence les cours de préparation a l’accouchement ou l’on vous explique le déroulement précis de l’accouchement. Pour le coup l’arrivée du bébé devient réelle.
Et puis un mois avant, on sait qu’il peut arriver. A tout moment. On sait exactement comment ca va se passer et en principe tout est prêt.
J’en suis la.
J’attends.
Impatiemment.
D’autant que je ne sais toujours pas si c’est une fille ou un garçon et que ca commence sérieusement à me titiller cette histoire .. Mon chéri aussi est fin prêt et il est trop mignon. Quand il rentre le soir, j’ai le droit à mon bisou et le bébé aussi. Il lui parle, touche mon ventre très souvent..Il est tout aussi impatient que moi et je crois que nous ne nous sommes jamais senti autant en harmonie que maintenant. Equilibrés, fous amoureux, c’est trop bon.
Je flotte sur un petit nuage.
02 mars 2008
J’ai beau être matinale…
Sans succès.
Puis arrive l’envie de faire pipi.
Je m’extrais du lit tant bien que mal pour aller aux toilettes. J’ai beau essayer de rester dans le sommeil, je finis par sentir l’éveil affleurer. Il va être trop tard.
Je me recouche.
Il est trop tard. Je suis réveillée. Et les quelques moments de grâce où je pense enfin m’assoupir sont perturbés par une respiration/ronflement du chéri.
Je comprends que je ne me rendormirai pas. Je n’ai rien d’autre à faire que de me lever.
Car en plus, la faim se fait sentir.
J’enfile mon unique jean de grossesse, mon vêtement préféré par obligation, un pull, un manteau une écharpe et je file à la boulangerie les yeux gonflés de sommeil, la voix empâtée quand je demande un petit pain au chocolat, un croissant, un pain aux raisins et une baguette pas trop cuite sivouplé.
Il ne fait pas beau mais c’est le petit matin, les rues sont quasi désertes et tout a coup je me sens transportée en arrière, lors des fins de soirées tardives où l’on sort et qu’il fait déjà jour et qu’il faut aller se coucher alors que certains ont déjà commencé une journée qui finalement n’est pour nous que le lendemain.
Je repense à Nice, aux petits matins ensoleillés. L’ivresse et la fatigue, le soleil sur la peau, pas encore trop fort. Les couleurs du vieux Nice. Je caresse ce souvenir un moment. Je sais qu’il fait partie du passé. Mais il existe encore par moments.
Comme ce matin.