13 décembre 2007

Plein d'idées..

.. mais pas envie d'ecrire
pourtant c'est pas le temps qui me manque

j'ai un ficus et un yucca de noyel
mon arme de predilection pour me defendre contre les mechants c'est le skate
la maternité que j'ai choisi me saoule
le bébé gigote grave
j'ai pas encore fait un seul cadeau de noel
ce week-end je suis toute seule
silent hill ca fait peur
mon arret est reprolongé jusqu'au 12 Janvier
je hais les ventes privées sur le net parce que j'ai envie de tout acheter
alors pour compenser j'achete des vetements de bébé
pour la première fois, on m'a laissé une place dans le métro pour cause de grobide
les programmes tv de la journée c'est vraiment la misère mon frère

04 décembre 2007

Du bonheur

Il y a 2 jours encore, je me préparais à vous balancer un post pompeusement nommé « de la nostalgie et de la projection ». Il y a 2 jours encore, j’étais pétrie d’inquiétudes et d’angoisses et je ne souriais guère qu’après avoir –enfin- réussi un passage difficile dans Prince of Persia 2, oui, il y a 2 jours encore c’était pas la patate.

Aujourd’hui, je me sens juste heureuse, sereine, les petits oiseaux chantent sous le ciel gris de paris, il me tarde simplement que mon petit bout d’chou arrive et en attendant, j’essaie de préparer au mieux ce moment.
Hier, c’était ma deuxième échographie. Que j’attendais avec impatience certes, mais également avec beaucoup d’appréhension, puisque c’est un moment-clé pour savoir si tout va bien ou alors si c’est l’apocalypse. IL faut dire que je suis atteinte du syndrome inverse du « ça n’arrive qu’aux autres », ce qui est bien mais pas top en terme de propension à la non-zenitude. Allongée sur la table, le ventre à l’air et enduit de gel, un oeil rivé sur l’écran et l’autre sur la tête du médecin à l’affut de n’importe quelle mimique à interpréter, ma main dans celle de mon chéri, m’extasiant sur les bouts de corps que j’apercevais et impatiente d’entendre la sentence, je me sens devenir mère. Enfin. Vraiment.
Et je commence à entrevoir cette vague d’amour dont parlent les parents, mais qui ne me parlait pas des masses. Et je l’ai laissé déferler sur mon cœur au moment où la phrase « tout va bien » a résonné dans la pièce. Ces 3 mots ont changé ma vie, j’ai senti mes chakras s’ouvrir enfin, comme je pouvais enfin respirer sans avoir peur.

Pour ceux qui se poseraient la question, on ne sait pas si c’est une petite fille ou un petit garçon, on ne voulait pas le savoir, pour garder le suspense, la surprise, le côté magique de l’inconnu. Bien sur, je ne pouvais m’empêcher d’essayer de voir, mais le médecin l’a joué beaucoup plus fine que moi en prenant garde à ne pas montrer l’endroit fatidique.
En tout cas, il (=le bébé) a l’air très mignon, des grands yeux, un petit nez, des lèvres bien dessinée… tireur de langue, suceur de pouce et attrapeur de pied émérite. Les "photos" de l’echo ne sont pas terribles, mais bon, c’est magique et je les regarde sans cesse, un sourire niais scotché sur la gueule.
Le papa aussi est sur son petit nuage, bref c’est l’amour et ca gazouille sévère

Ca fait du bien.

29 novembre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (19)

Jour 19 : Lundi 3 Septembre

On prend notre temps pour partir. A 13h, sac au dos, on prend la route pour le site de Tulum. Il fait une chaleur écrasante, j’ose à peine imaginer la température sur le site et me sentant toujours pas terrible, je laisse Stéphane y aller et décide de l’attendre à l’ombre avec Borges. 45 minutes plus tard, l’homme est de retour et nous prenons le petit train pour rejoindre l’endroit ou on pourra attraper un van collectif qui nous emmènera à Playa del Carmen.

Hélène et Medhi nous ont envoyé un texto pour nous donner l’adresse de l’hôtel qu’ils ont trouvé. Pas envie de chercher, le texto laisse présager un endroit plutôt cool, on y va. Effectivement, c’est plutôt sympa : piscine, petit bungalow dans le dur hyper confortable, jardin tropical, parfait pour terminer notre séjour.

On s’installe tranquillement, on sieste puis on va chercher quelques bières pour l’apéro sur notre terrasse. Medhi appelle pour nous donner le numéro de leur chambre et nous les rejoignons pour un apéro-rhum. Une fois la bouteille terminée, recherche d’un resto-bar. On s’arrête dans un boui-boui. L’odeur m’écœure et je ne bouffe pas. Je commence à faire mon boudin et déclare avoir envie de rentrer. Finalement, ils finissent par me convaincre et nous dégottons un rade où un concert se termine. Après une pina colada, on rentre au Tucan pour se coucher.

20 novembre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (18)

Jour 18 : Dimanche 2 Septembre

Ce matin, je suis morte et je reste à somnoler dans le lit suspendu pendant que Stéphane part en mission course au village qui est à 5 kms de la. Je me balance les yeux à demi-clos, j’ai l’impression d’être dans les arbres, c’est très agréable, très reposant, très irréel…

Quand je finis par me lever, c’est pour partir sur la petite plage privée pour goutter enfin à la mer des Caraïbes. L’eau est bonne, voire chaude et très calme. Il fait très beau. Je suis entrain de dorer au soleil quand Stéphane rentre de la chasse. Il a fait du stop aller-retour et revient avec bières, boite de thon et maïs, jambon, fromage et pain. C’est l’heure du pic nic. Je commence à manger mais je suis tout de suite écœurée par l’odeur et le gout immonde du « jambon à la mexicaine ». Puis nous siestons et partons nous baigner.

Ca fait du bien de n’avoir rien de prévu à part se reposer. Journée farniente. Je bouquine le Livre de sable de Borges pendant que Stéphane dépiaute au micro-couteau suisse une des nombreuses noix de coco qui jonchent le sol suite au passage de l’ouragan. Avec succès. Nous remontons au bungalow où je continue à me reposer tandis que Stéphane, hyperactif comme je ne le vois jamais, arrache quelques palmes mortes sur les arbres et va chercher un balai pour enlever la nature venue se déposer sur le sol de notre bungalow-terrasse. Il rencontre un couple de Français qui nous propose de les rejoindre au resto thaï auquel ils comptent se rendre, si le cœur nous en dit. Ce que nous faisons.

Je prend un cocktail du jour absolument infect , on commande un curry pour 2 et faisons connaissance avec Hélène et Medhi. C’est vrai qu’ils sont plutôt cool. Elle a l’air d’avoir pas mal de caractère, lui semble plus calme. Ils habitent aussi Paris. Après le diner, on retourne à Diamante K pour squatter la plage avec les 2 bières qu’il nous reste des courses. Apparemment on dérange la soirée en amoureux d’un type vautré dans un hamac et d’une bouteille de rouge. On continue de discuter une ou 2 heure encore. On se raconte nos voyages, on parle un peu de notre vie à Paris, on évoque l’ennui latent de cet endroit et prenons finalement la décision de se barrer le lendemain après avoir visité le site de Tulum pour aller à Playa del Carmen, une station balnéaire à 1h de route de la, ou l’on pense qu’il y a aura plus de monde et plus de choses à faire.

16 novembre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (17)

Jour 17 : Samedi 1er Septembre

J’ouvre les yeux. Stéphane n’est pas à côté de moi. Je l’appelle. Pas de réponse. Je trouve un petit mot sur le lit m’informant qu’il est parti et qu’il reviendra à 11h15. Le bus pour Tulum, notre destination finale sur la mer des Caraïbes part à 13h20. Il est 9h30. J’enfile mon maillot de bain, roule un pétard et part en direction de la piscine.

Personne. Je me baigne. Je fume mon pétard assise sur le bord de la piscine, les pieds dans l’eau puis je rentre me doucher et finir de préparer les affaires. Stéphane arrive à 11h15 pile. Miracle. Malgré cela, le départ est speed. On doit chopper un taxi, prendre un petit déjeuner/déjeuner avant les 4h30 de bus. Une fois la mission accomplie, on monte dans le bus et matons des films débiles en espagnol que nous comprenons à merveille. A la pause pipi-clope, nous faisons connaissance avec des Japonais. Lui bosse à l’ambassade du Japon à LA, elle, est encore à Tokyo. Ils vont également à Tulum et une fois là-bas, nous décidons de partager un taxi pour aller à 5 kms de la, dans le coin des ruines mayas ou se trouvent les cabanas sur la plage, cocotier et met turquoise compris.

On s’arrête d’abord à El Paraiso, le coup de cœur du Routard. Déjà il y a de la musique de merde qui émane du bar sur la plage, ça commence mal. La dame nous explique que c’est complet, ca se confirme. E puis, on apprend que les chambres qui sont dans des bâtiments, qui ne sont même pas sur la plage coutent un bras la nuit. Ouais, ok, ca pue carrément en fait. La Japonaise et moi partons en expédition par la plage pour voir ce qu’il en est ailleurs pendant que les hommes sirotent une bière en gardant les sacs.

On ne voit pas trop le passage de Dean, si ce n’est qu’il y a quelques merdes sur le sable et que les arbres semblent avoir un peu morflés jusqu'à ce que nous arrivions à ce qui devaient être des cabanas il y a 2 semaines. Tous les bungalows sont dévastés, inutilisables et désertés. Pourtant, le reste ne parait pas avoir trop souffert. Nous arrivons enfin à Diamante K. Ce nom vous dit quelque chose ? Cela signifie que vous aimez la junk TV, car Diamante K est le lieu de tournage de l’Ile de la Tentation ! Je ne peux m’empêcher d’essayer de reconnaitre les lieux. L’ambiance sable blanc-cocotier-statues-mer turquoise correspond. Mais pas de choc, genre « oh mais c’est la que truc a touché les nénés à machin ! » Déception ! Ici, les cabanas sont à 600 pesos soit 40 euros la nuit, on prend. On retourne chercher les hommes puis revenons nous installer.

Une fois de plus, la chance nous a souri car nous héritons du plus beau bungalow. Perché en hauteur dans les arbres, avec une immense terrasse ouverte devant, fermée sur les côtés. Par les trous entre les branches, on distingue le turquoise de la mer, le bleu du ciel et le blanc du sable. Très chouette. Grande et belle sdb pas trop rustique, petite déco sympa, ambiance coin de paradis. Le type nous explqiue que normalement, il la loue 2 fois plus cher, amis qu’a cause de Dean le bar-resto a été détruit par une énorme pierre et que bon, voila ils ont baissé leur prix de moitié.

Il est plus de 19h, la lumière commence à tomber. On n’a ni bière ni bar, on se renseigne sur les commodités alentours. Il y a 2 restos proches, un thaï et un autre moins cher. Nous prenons l’autre. Les tables sont disposées sur une terrasse naturelle de rochers qui plonge dans la mer. Le vent souffle très fort, mais je veux quand même être dehors. On choisit des fajitas mixtas y 2 sol por favor. Il y a un couple à une autre table et ces batards ont une bougie et pas nous. Nous demandons que justice soit faite, mais le type, navré nous explique que c’est la seule bougie qui a survécu à Dean. Heureusement, nous avons notre super lampe de poche, qui une fois allumée, nous permet de distinguer le contenu du plat. Puis, le couple part et nous héritons de la bougie. Je n’ai pas très faim et puis ca n’est pas très bon et en plus, je suis naze, pour changer. La soirée quasi-romantique se termine donc à 23h. Dodo tôt et grasse mat’ voila, le programme !

15 novembre 2007

Comment préparer les lentilles ?

Je sais je challenge bon nombre d’entre vous, notamment ceux qui ont été à la cantine et qui ont été traumatisé par les lentilles (ainsi que par les épinards, souvenez vous de cette bouillie infâme dans lequel les dames de la cantine plongeaient 2 œufs durs).
Pour ma part, j’ai cru très longtemps ne pas aimer les lentilles et puis je les ai redécouvertes dans un resto indien et depuis ca me turlupine.
Jamais au grand jamais mon caddie n’avait fait connaissance avec un paquet de lentilles et puis il y a 1 mois à la recherche dans les rayons de trucs à manger qui ne soit pas du fromage au lait cru, ou du carpaccio ou du faux filet ou… (j’arrête la je vais me mettre à pleurer), je suis tombé sur….. (je vous le donne en mille)… des lentilles !

Et même que j’ai mis seulement 2 semaines avant de m’atteler à la préparation desdites lentilles.

Le résultat était bien au delà de mes espérances ?
Je vous en fais part et par la même j’immortalise cette recette de peur de l’oublier


Ingrédients (2-3 personnes)
250 g de lentilles vertes du Puy
3 carottes
100-150g de lardons selon les gouts
2 cuillères à soupe de curry
1 cuillère à soupe de piment doux
Cumin
Optionnel car je sais que bon nombre d’entre vous n’en ont pas voire ne connaissent même pas l’existence de cette épice : carvi
1 gousse d’ail
1 oignon ou 5-6 petits oignons nouveaux ( se trouve à l’année chez picard pour la modique somme de 1,5€, un vrai bonheur)
1 bouillon cube légumes


Coupez les oignons en petits dés, les carottes en rondelle, la gousse d’ail en fine lamelles.
Les faire revenir à feu doux dans un mélange beurre-huile d’olive, une cuillère à soupe de curry et une vingtaine de graines de cumin (ou une cuillère à café de cumin en poudre), ainsi que le carvi si comme moi, votre CE vous a offert une magnifique valise de cinquante-douze epices pour Noël il y a quelques années.
Ajoutez les lardons, montez un peu le feu jusqu'à ce qu’ils se colorent un peu.
Versez 75 cl d’eau dans laquelle vous avez dissout le bouillon cube. Versez les lentilles. Montez à ébullition. Ajoutez la cuillère à soupe de curry, la cuillère à soupe de piment, couvrez et faire cuire 1h à feu doux en remuant de temps en temps.

Découvrir les 10 dernières minutes si vous avez l’impression qu’il y a trop de liquide.
OU ALORS : prelever le bouillon qui reste, y ajouter 2 cuillères à soupe de lentille et mixer le tout avec 15 cl de creme fraiche pour en faire une sauce, c'est trés-trés bon

Personnellement, 10 minutes avant la fin, j’y plonge 2 cotes de porc que j’ai fait dorer vite fait à la poêle auparavant.

Voila, c’est miam-miam et confirmé par 5-6 personnes.

Demain, je fais mon 1er pot-au-feu, je vous mettrai la recette si le resultat est satisfaisant, ce qui me fait penser que j'ai un boeuf aux carottes qui déchire sa race il y a 2 semaines et qu'il faudra que je vous en parle, un jour, si la cuisine vous intéresse et que comme moi, vous etes bloqué(e) à la maison et que vous vous ennuyez, ou alors que vous avez des amis/futurs-exs/beaux-parents à impresionner.

14 novembre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (16)

Jour 16 : Vendredi 31 Aout

Nous arrivons à Mérida à 6h. Traditionnel café degueulasse-donut-clope dans le terminal de bus avant de chopper un taxi pour aller dans l’hôtel repéré dans le guide. Cette fois, il y a de la place et nous prenons possession des lieux. L’hôtel est une immense bâtisse aux multiples patios recelant de tonnes d’objets d’arts de toute sorte. Sculpture, peinture, poterie, mobilier et plantes cohabitent dans un joyeux capharnaüm dont on a du mal à savoir s’il a été étudié ou non. Le résultat en tous cas est très réussi. Cela crée une ambiance étrange. On apprend qu’il y a une piscine et tandis que Stéphane décide d’aller finir sa nuit, j’enfile un maillot de bain pour un plongeon matinal avec les premiers rayons du soleil.

Il est environ 7h et l’endroit est désert, on ne peut pas savoir s’il y a d’autres clients et j’ai l’impression d’être seule dans une caverne d’ali baba. Je fais quelques brasses alors que le jour se lève puis je me pose dans le coin canap au bord de la piscine. Les reflets des rayons de soleil sur l’eau dansent au plafond. Le moment est magique, la lumière irréelle. Je suis le témoin unique de la naissance du jour dans mon petit paradis. Je regagne la chambre où je trouve Stéphane à demi-éveillé et l’emmène dans mon coin de rêve. Malheureusement, la lumière n’a plus cet éclat féérique. Puis nous retournons finir notre sieste, nous laver et nous préparer pour partir voir Uxmal par le bus de 12h.


Nous traversons le centre ville sous un cagnard démentiel et prenons la route. Nous arrivons à Uxmal vers 13h30. Tout de suite ce n’est pas la même ambiance qu’ailleurs au Mexique. On sent bien que le Yucatan est LA région touristique du pays. Tout est plus cher, il y a des couples de ricains à gros bide, barbie attitude et mononeurone qui déblatèrent des conneries à un pauvre guide qui acquiesce gentiment. Nous entrons sur le site et nous tombons tout de suite sur deux énormes iguanes qui ne manquent pas de fasciner Stéphane qui les shoote comme un photographe deux mannequins en bikini. En fait, les iguanes sont chez eux sur ce site, ils pullulent. Ils ne semblent pas effrayés par notre présence. Il faut dire qu’ils doivent être bien la, au soleil par au moins 50 degrés. C’est très beau, très bien conservé, il reste pas mal de frises, de sculptures. Mais la chaleur est décidément insoutenable et je craque tandis que Stéphane étudie les bâtiments pierre par pierre. 2h30 plus tard, nous sortons du sauna et nous précipitons sur 2 cocas bien frais en attendant notre bus censé passer à 17h. Mais qui ne passera qu’à 18h, juste le temps de se faire boulotter par plein de bestioles.

Retour à l’hôtel. Douche méritée et salvatrice. Diner dans un resto qui s’avère délicieux. Le serveur est très fier de nous accueillir en français. Dommage qu’il ne comprenne pas nos réponses. Nous goutons enfin au ceviche, une préparation froide de poissons et/ou crustacés cuits par une marinade au citron, et agrémentée de petits dés de tomates, oignon, coriandre. C’est tout simplement divin. 4 pseudo goldenboys font une entrée remarquée. Ils prennent une tournée de Margarita, parlent forts et tentent de négocier le prix à la seconde tournée. Classe. Heureusement nous sommes à la fin du repas et nous rentrons dormir à l’hôtel.

07 novembre 2007

J-155 (pfiou c’est long)

Bon, mon ordinateur me menace d’erreur système irrécupérable, si c’est pas triste .. !
Je n’ai pas résisté ce matin, je l’ai quand même allumé alors que normalement, je devrais réserver ses derniers souffles à sauvegarder mes données…
Mais non, au lieu de ca, je préfère écrire sur el bèbè !

Je suis allée hier voir une sage femme qui m’a fait écouté le cœur du bébé qui est donc bien en vie. Et ca fait du bien. J’ai plein de peurs et d’angoisses, faut dire que je suis allée sur des forums de femmes enceintes qui ont toutes des histoires plus horribles les unes que les autres et depuis, c’est le flip. Elles ont toutes des bides énormes, sentent le bébé bouger depuis des lustres, ont eu des deuils prénatals. La fête quoi.

Moi j’ai pris un peu de bide comme après une bonne choucroute. J’ai fait le test de « cela se voit-il que je suis enceinte ? » en allant dans le métro et personne ne m’a laissé sa place pour m’asseoir.
A priori je ne sens pas le bébé bouger. Enfin, disons que Dimanche, on a senti des trucs avec Stéphane, des petites bosses qui se formaient dans le bas ventre et moi, j’avais l’impression d’avoir des bulles de laves dans le ventre (merci Haroun Taziev pour le traumatisme), mais je n’ai pu m’empêcher de me dire que si ca se trouve, on s’est attendri sur mes intestins pendant ½ heure. Héhé.

J’ai commencé à acheter 2-3 vêtements, histoire de m’occuper et j’ai récupéré des sapes tres seventies dans le grenier de ma manman qui a gardé tous les vêtements de bébés non abrasés par des gerbouilles intempestives. Tout ça pour détourner mon attention des poussettes à 450 euros, des berceaux à 250 et tous ces trucs qui coutent la peau du cul mais qu’on finit toute par acheter parce un bébé rend un peu neuneu, il faut bien le dire. A quoi sert d’avoir fait du marketing pour tomber allégrement dans tous les pièges à la con, je vous le demande ma bonne dame !
Donc voila, tout va bien

Au prochain post, je reprends mon report du Mexique.
Et sinon, inspirée par toutes les privations que j’endure, je vous prépare une série de post sur « tous les trucs pas classes que j’ai fait et que je ne pourrai plus faire ».
En vue donc, une bonne série d’anecdotes de n’importe quoi !

30 octobre 2007

J'le dis ? J'le dis pas ?

Bon allez j’le dis.
A peu près tous les gens à qui je voulais le dire personnellement sont maintenant au courant.

Voila :

Enceinte depuis 16 semaines, bébé arrive dans 163 jours

Je l‘ai su au retour du Mexique.
Je vous rassure, j’ai fait l’écho, tout va bien.
J’ai bien dit au médecin, affolée, que j’avais été une vilaine fille pendant mon 1er mois et demi, il m’a dit que c’était pas grave, que c’était le cas de beaucoup de gens, que le principal était d’arreter maintenant, que je ne me culpabilise pas.

Je découvre depuis presque 2 mois la vie sans alcool, sans pétard. J’essaie d’arreter les clopes mais j’ai du mal. Vivement mon rdv chez le tabacologue !!

Décidement, moi qui parlait de ma vie qui ne se déroulait pas selon mes plans, ce à quoi je faisais allusion alors me parait si dérisoire maintenant… comparé à cette nouvelle vie qui s’ouvre à moi.

Je suis très heureuse, le papa aussi. Je m’ennuie beaucoup car en arret depuis 1 mois et je passerais bien direct à la case finale, mais bon en attendant, je regarde mon ventre s’arrondir et je guette un premier mouvement qui m’indiquerait qu’il/elle aura peut-etre une carrière de footballeur(euse).

29 octobre 2007

Votez pour mes fleurs !!!!

Toujours dans la logique d’ennui qui s’empare de moi, j’ai décidé de participer à un concours photo sur la flore.
Je fais appel a votre bon cœur pour voter pour mes photos si elles vous plaisent.
Je vous mets la sélection et le lien si vous voulez voter. Pour les trouver car il b'y a pas de lien dircet, la date à laquelle je els ai envoyé est le 29/10/2007 vers 11h50 ( ca s'affiche quand vous passez votre curseur sur les photos)





Je sais il faut s’inscrire sur le site pour pouvoir voter mais ca prend 3 secondes.

Alors soyez chics et votez ! merciiiiiii









Le grand détournement de Martine

Je fais une pause dans mon voyage au Mexique pour vous faire part d’une merveilleuse découverte qui m’a permis de m’occuper au moins 1h30 vendredi dernier, ce qui en ce moment n’est pas négligeable, laissez moi vous le dire. Cette occupation m’a permis d’allier nostalgie de mon enfance et vulgarité absolue. Le pied quoi
A vrai di dire notre ami D Wiz y avait fait allusion lors d’un post il y a quelques temps, mais le sacripant avait omis de nous dire qu’il était possible de créer sa propre couverture martine. Non, je ne parle pas tricot, je parle de ceci :
Un, tu choizes ta couverture originale de Martine
Deuze, tu colles le texte que tu veux selon ta personnalité et ta propension a la rigolade.
Troize, tu admires le boulot

Il est même possible, si tu es fier de ta création, de l'envoyer au modérateur pour la faire apparaitre ou non dans la galerie officielle. Le hic, c’est qu’on est plusieurs à avoir découvert cette petite appli en même temps et les modérateurs ont rendu leur tablier, noyés sous le flot de couverture de Martine « explicit title »

Je vous fais donc part ici de ma création, à défaut de la notoriété internationale à laquelle j’aurais pu prétendre si j’avais pu figurer dans le hall of fame du site.




Votez pour votre préférée !!!

25 octobre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (15)

Jour 15 : Jeudi 30 Aout

On a décidé de se lever aux aurores pour visiter le site de Palenque tôt. J’ai lu quelque part qu’il fallait la journée pour le faire alors je speede Stéphane. Finalement on s’aperçoit qu’il ne faut que 2-3h, que j'ai mal lu. Décidément, on n’aurait pas du prendre ces chaussures de marche à la con qui ne nous servent à rien. On ralentit le rythme, petit déjeuner tranquillement et départ à 10h. Collectivo. Arrivée sur le site.

Le soleil ne tape pas, mais il fait une chaleur étouffante à cause de l’humidité de la jungle. Il n’y a pas grand monde. A part les édifices principaux, les autres ruines sont nichées dans la jungle. Ca me plait beaucoup plus que les autres sites. On observe une colonie de fourmis qui transporte des bouts de feuille en file indienne sur 60 mètres entre le sommet d’un petit temple et leur immense fourmilière en contre bas. On reste 3h à explorer le site. Une fois la ballade terminée, on se pose au café du musée pour boire un coca. Stéphane part visiter le petit musée tandis que je récupère.

Puis nous décidons de regagner l’hôtel à pied par la route. La débute une promenade riche en faune et flore locales. On s’arrête tous les 2 mètres pour photographier une fleur, observer un papillon. Stéphane déniche même un singe entrain de casser la croute dans un arbre. Un type nous propose des champis. Nous déclinons la proposition. Après plus d’une heure pour faire 3 kilomètres, nous arrivons à l’hôtel et déjeunons vue sur un petit ruisseau et des arbres aux fleurs roses. Nous nous attardons, faisons une petite toilette dans les chiottes du resto, où ma brosse à cheveux Body Shop a d'ailleurs sans doute trouvé une nouvelle maison, puis vers 6h, nous partons prendre un collectivo pour rejoindre le terminal de bus de Palenque.

Le bus pour Merida part à 22h. Nous déposons les bagages à la consigne et partons à la découverte du centre-ville, direction le Zocalo, la place du marché mexicaine. On se dégotte une terrasse où nous croisons nos Palois, et commandons une corona. Je commence à écrire la rétrospective des 4-5 derniers jours dans ce carnet pendant que Stéphane bouquine. On enchaine les bières, regardons passer un bus discothèque vide ; les haut-parleurs publicitaires circulent à travers la ville et d’obscurs messages promotionnels aux 1000 promesses résonnent dans nos oreilles. Vers 21h15, on redécolle direction le bus. A peine le temps d’entrer dans le terminal que l’orage éclate.

La pluie tombe en énormes gouttes, tout ruisselle déjà. Nous rencontrons une américaine qui traverse tout le Mexique du Texas direction le Guatemala. Puis nous montons dans le bus pour une nuit 4 étoiles jusqu'à Mérida, la capitale du Yucatan. Avant de nous endormir, nous scrutons dehors où chaque éclair illumine les alentours l’espace d’une seconde, comme si Dieu s’amusait avec l’interrupteur d’un lustre géant.

Et pendant ce temps au Mexique (14)

Jour 14 : Mercredi 29 Aout

Le bus pour Palenque étant à 14h30, on se lève à 8h afin de profiter encore de la ville. Sauf qu’on est mort. On traine. Petit dej dans le patio, session Internet. Gaëlle nous montre quelques unes de ses photos. C’est impressionnant. Pétard dans le jardin, et à 11h, nous décollons.

Visite des églises/cathédrales fermées lors de notre excursion matinale de la veille, et derniers achats au marché. On se restaure rapidement dans un bar et on recroise Jean-Marc et Gaëlle alors même que nous leur avions dit aurevoir 2h plus tôt, eux ayant décidé de rester un jour de plus. Ils ont acheté des portes clés super cool avec une image pieuse trés colorée et pailletée dans une demi-coquille de noix. Kitsch à la mexicaine j'adore, j evux aussi un porte clé. Jean Marc et moi partons en courant à la boutique, la femme est francaise, elle discute, discute alors que le timing est sérré. Elle nous explique qu'il y a peu de touristes dans le coin et trés peu de Francais. Pas mal d'anglais ou d'américaines qui viennent ici ouvrir un petit commerce bio ou vendre dans la rue un muesli fait maison. On réussit enfin à partir, une fois encore au pas de course

Et puis commence la vraie course : récupérer les sacs, aller au terminal de bus. On prend les 2 dernières places. Près des chiottes. Argh. Le trajet doit durer 5h. Je n’arrive pas à dormir, je regarde par la fenêtre. C’est très vert. C’est la jungle. 1h avant d’arriver, les odeurs de chiottes commencent à se faire sentir. J’ai la gerbouille.

On arrive à Palenque vers 20h. Il fait nuit noire. On partage un taxi avec 2 Français rencontrés dans le bus. Ils sont palois. Direction les huttes dans la jungle. Il pleuviote. Le truc est décevant. En fait d’une cabane, on dirait plutôt un petit hangar. La pluie résonne sur le toit en taule ondulée. Je bade. On part au restaurant et puis à 11h extinction des feux. Malgré le bordel de la pluie, j’arrive à m’endormir sans aucun problème tellment je suis naze.

24 octobre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (13)

Jour 13 : Mardi 28 Aout

Je me réveille. Il est 1h30 du matin. Tout le monde dort. Pipi appelle et je m’engouffre au fond du bus. Ca pue la mort, je me demande comment les gens au fond du bus font. Je manque rester bloquée dans les chiottes tant la porte est dure à ouvrir. Je me rendors vers 3h. 4h : le bus s’arrête. Nous sommes à Tuxla Guttierez. Clope. Re-bus. 5h30, le bus s’arrête de nouveau. A San Cristobal.

On hallucine un peu sur l’heure, o pensait qu’on arriverait à 7h. On est mort, il fait nuit, la ville dort. Café-clope. On choppe un taxi à 6h, toujours avec nos amis, direction la posada Mexico. C’est plein, mais le type de l’accueil nous assure qu’il y aura des chambres libres, qu’il faut revenir à l’heure du check-out à 11h. On dépose les sacs et partons dans la ville, en quête d’un petit déjeuner. Avec succès.

La lumière du matin est magnifique, la ville semble vraiment très jolie, un peu comme Oaxaca. Puis on décide de commencer à visiter la ville. On traverse le centre de part en part pour atterrir au marché où nous achetons des poupées révolutionnaires de Marcos et une couverture. Les habitants sont typés différemment de ce que nous avons pu voir jusqu'à présent. Pour le coup, il y a beaucoup d’indiens. On rencontre un type l’air un peu crados qui nous propose de nous faire faire le tour des villages indiens, bouffe et cérémonie shamanique incluses. Ca me donne plutôt envie mais Gaëlle n’est pas très chaude et tout le monde a besoin de poser un peu après cette courte nuit dans le bus. On verra. Par la suite, on apprendra que ladite cérémonie consiste à regarder des mecs boire du coca et lâcher des énormes rots. Ouais, super.

Retour à la posada où effectivement 2 chambres se sont libérées. Tout le monde part en sieste, sauf moi. Je me roule un pétard et m’installe dans le jardin de la posada pour écrire ce cahier. Il fait très beau. Décidément, nous avons de la chance. Vers 12h30, Stéphane me rejoint. Puis Jean-Marc. Gaëlle est restée dans la chambre, elle ne se sent vraiment pas bien. Le pauvre est abandonné et nous lui proposons de se joindre à nous pour le déjeuner. Puis il rentre à la posada auprès de sa douce tandis que nous partons dans la ville.

On commence par l’église de Guadalupe qui surplombe la ville. L’occasion pour nous de sortir un peu du centre, de ses boutiques et de ses restaurants. C’est vraiment très mignon, très coloré. Etape suivante : le musée Na Bolom sur la culture des Lacandons, un peuple indien découvert dans les années 50 par Franz Blom et Gertrud Duby. Il y a de magnifiques photos en noir et blanc. C’est fascinant. En plus, le musée est installé dans une très belle maison parsemée de patios et de moustiques. Il est 18h, l’heure de rentrer. On choppe quelques bières sur la route et partons chercher nos copains pour l’apéro.

Installés sur la terrasse, on discute photos en observant les lueurs des éclairs sur les montagnes. Vers 21h, Stéphane et moi décidons de partir en quête d’un restaurant pour un diner en amoureux. On a un peu la flemme de chercher et on décide de se fier au Routard. Erreur. On se retrouve dans un immense restaurant sans charme, désert, à la déco plus que kitsch et à la musique tout particulièrement insupportable. On arrive quand même à passer un bon moment, mais malgré la fatigue, on décide d’aller boire un coup dans un bar pour se départir de l’ambiance quelque peu glauque du restaurant. On s’enfile 2 tequilas sunrise dégueulasses au Barfly avant de rentrer a la posada, morts de fatigue après cette journée compte double.

18 octobre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (12)

Jour 12 : Lundi 27 Aout

Dernier réveil au paradis. Le resto est fermée nous partons en quête d’un petit déjeuner puis nous nous baignons une dernière fois. Il fait très beau, très chaud. Nous retournons au bungalow : douche, rangement, dernier pétard sur le balcon puis nous rendons les clefs du château.

Après-midi farniente. Stéphane part prendre des photos du rocher mammouth, des iguanes et d’un pélican à plumes roses aperçu plus tôt. Je traine. Fait quelques allers-retours sur la plage. A 16h30, je roule un pétard pour une dernière session sur la plage. On se pose tranquillement, assistons à un court duel d’iguane et la, miracle, Maurizio arrive et pour le première fois après tous ces rdvs ratés, il se pose avec nous avec un énorme blunt. Aïe. Il nous sort quelques paroles de sages sur Zipolite, la mer, la vie. Il nous propose de nous avancer jusqu’au collectivo et part en sens inverse. A la Maurizio. Nous devons partir dans ¼ d’heure, je suis triste. Triste de quitter cet endroit magnifique.

Hop, collectivo. On choppe les billets de bus et allons manger quelques tacos dans une gargote en face du terminal. A 19h45, on monte dans le bus. C’est très spacieux. Heureusement car on doit y passer la nuit avant d’arriver à San Cristobal de las Casas, dans le Chiapas. Je regarde vaguement un film mexicain tout pourri et m’endors rapidement.

17 octobre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (11)

Jour 11 : Dimanche 26 Aout

Réveil câlin. Lever effectif vers 10h. Stéphane part nous chercher le petit déjeuner : Toast au miel et café pour moi, milk shake banane pour lui. Puis direction la mer pour le 1er bain de la journée. Sur le chemin du retour, nous croisons nos 2 nouveaux copains et décidons de partir ensemble à Mazunte pour voir le musée de la Tortue. Nous croisons également Maurizio qui nous parle d’une ballade en pirogue dans les mangroves pour voir crocodiles et autres animaux. Il propose même de nous accompagner et nous dit qu’il nous rejoint. Comme d’habitude nous ne le verrons pas.

On choppe un collectivo qui nous amène à destination et nous visitons le musée. Puis nous partons sur la plage pour manger un quesadilla et de la sol. L’estomac rempli, nous partons en quête de la pirogue. Il faut reprendre un collectivo pour atteindre la plage écolo de Ventimilla. On part pour un tour et trouvons sur notre chemin (et dans notre pirogue) John Lennon, le serveur qui nous a indiqué Maurizio et ses potes. On voit effectivement quelques crocodiles, des tortues et des oiseaux dans les lagunes. C’est incroyable. Bizarrement, je n’ai pas peur. John nous fait tourner un pétard.

Puis nous revenons à notre point de départ et un des potes de John nous propose de nous avancer sur le route de Zipolite dans sa cox décapotable. On est 8 dans la caisse. Stéphane et moi sommes assis sur les portières arrière et on trace dans le forêt les cheveux au vent. On termine la route en collectivo. C’est l’heure du 2ème bain sous la pluie et puis, naturellement de l’apéro.

Les hommes partent chercher les bières pendant que je me douche sur le balcon. Après s’être enfilé nos 2 packs de bières, direction hamburger. On se rend compte qu’on est mort de fatigue et une fois le diner terminé tout le monde regagne ses pénates pour l’ultime nuit à Zipolite.

Stéphane s’endort immédiatement, mais j’entends des bruits bizarres dans la chambre. Comme des battements d’ailes. Très fort. Ca ne s’arrête pas. Ca fait un boucan du tonnerre et je commence à légèrement flipper. Je me décide à réveiller Stéphane pour qu’il nous sauve du monstre qui squatte. On allume la lumière et Stéphane repère un énorme papillon de nuit. Un truc qui doit bien faire 50 cms d’envergure, noir. J’ai horreur des papillons de nuit. J’ai peur qu’il se prenne dans la moustiquaire et nous attaque pour nous sucer le sang. Stéphane entreprend de faire sortir la chose. Il balance des chaussettes au plafond pour le faire bouger. Ca n’est pas très concluant, la chose ne semble pas vouloir sortir. Je ne regarde pas trop mais j’entends des grands coups. Je demande à Stéphane ce qu’il tente de faire, s’il essaie de tuer la chose. J’apprends que oui, je suis horrifiée. Finalement, il réussit à attirer la bête sanguinaire sur la lampe électrique et oh miracle à la faire sortir par la fenêtre. Victoire. Soulagement ! Je ne pensais pas qu’on y arriverait.
Stéphane est mon héros et nous endormons enfin du sommeil du juste.

16 octobre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (10)

Jour 10 : Samedi 25 Aout

Je me réveille. Je ne sais pas quelle heure il est, mais je me sens en forme et je décide de me lever. Je descends sur la terrasse. Il ne fait pas très beau mais c’est magnifique quand même. Je décide d’aller me chercher un café et j’apprends qu’il est 8h. Je m’attable dehors entre le bleu de la mer et le vert émeraude de la jungle pour écrire ce carnet, le récit de mes 5 derniers jours. Je bois mon café en fumant un pet en me remémorant tous ces instants, juste comme à l’instant, en regardant le ciel se dégager, le soleil apparaitre. Le moment est juste parfait. J’essaie de m’en impregner, de rélaiser la chnace que j’ai. Ces moments la sont rares, je les regretterai quand je serai de retour à Paris. Je ne veux pas oublier la magie de ces instants simples, calmes, dans un cadre sublime.

Vers 11h, je vais réveiller le chéri avec le fameux bol de yaourt bananes-muesli-miel puis nous partons nous baigner. Comme d’hab, on rigole bien : grosses vagues, courants super forts, on se fait brinqueballer dans tous les sens. Puis douche pour enlever les 3 tonnes de sable et de sel dont nous sommes recouverts. On retourne grignoter et l’envie de nous baigner nous reprend. Il faut se dépêcher, le temps se couvre de nouveau.

Sur la route Stéphane croise un couple de Français qui lui demande des renseignements sur le coin. Ils ont l’air cool. Elle a des dreads, un piercing dans le nez et ressemble à Lou Doillon, lui a l’air plutôt patibulaire et sympa. On sent la pluie commencer à tomber et on presse le pas. Première baignade sous la pluie. C’est excellent. Il fait plus chaud dans l’eau que dehors. L’heure de l’apéro met fin a notre bain, Stéphane part chercher sol et cahouetes au citron et invite nos nouveaux voisins de la cabane du pêcheur.

Tous les 4 installés sur la terrasse à contempler la pluie, on discute. Ils sont dans la photo, lui vient également de Besançon d’origine italienne, on passe un bon moment. Puis la faim se fait de nouveau sentir et nous partons nous restaurer à ce que nous pouvons désormais appeler notre QG : L’Alquimista. Les estomacs calmés, nous fumons 2 derniers petits pétards les pieds dans l’eau avant de partir dormir dans notre château.

15 octobre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (9)

Jour 9 : Vendredi 24 Aout

Il est 10h quand nous nous réveillons. Stéphane part faire un tour sur la plage pendant que je me réveille doucement. Il repère un resto un peu plus loin pour le petit dej et nous partons manger au soleil fruits, yaourt et café absolument insipide face à la mer. Nous repérons Maurizio, le sauveteur dont nous a parlé le serveur de la veille. Stéphane l’interpelle, et le type stoppe son quad. Tout est bien car il peut nous aider dans notre quête. Il nous donne même un échantillon pour patienter jusqu'à son retour 1h, 1h30 plus tard. Après le petit déjeuner, il est temps de rentrer pour changer de bungalow. C’est somptueux. Très spacieux, sur 2 étages, terrasse vue sur toute la crique, la mer et la jungle où sont nichés quelques bungalows aux toits de palme. Au rez-de-chaussée, une table haute/ bar pour manger tout en regardant les vagues, au 1er étage, la chambre. Comme toujours la moustiquaire sur le lit crée une ambiance très romantique, aventure. La salle de bains est située au bout du balcon, dehors mais à l’abri, ce qui signifie que l’on peut également prendre sa douche face à la mer. C’est bon, on prend !

Je roule un petit joint pour fêter notre emménagement et Stéphane part faire une sieste, pendant que je nettoie la salle de bain et organise les affaires, prise de folie cannabitique. Puis je pars nous chercher 2 verres d’agua fresca (des fruits frais mixé avec de l’eau, un vrai délice) papaye/melon et ananas/melon, ainsi qu’un yaourt au miel avec muesli et banane. Je réveille le chéri en l’appâtant avec la nourriture et nous partons nous baigner. De retour au bungalow, la pluie se met à tomber. Nous décidons de partir encapés de pluie pour une expédition bière/ nourriture. Il pleut à seau, c’est plutôt cool. L’unique rue de Zipolite est quasi déserte et inondée, on croise quelques personnes emmaillotées dans des kways etc. De retour au bungalow, on piquenique sur la terrasse en regardant la pluie s’abattre sur notre crique, déchainant les flots. Les couleurs sont vraiment chouettes.

Finalement, avec tout ca, on a pas vu Maurizio et je psychote un peu. La pluie se calme et nous sortons pour diner et apéroter. Un tour rapide par l’Alquimista où nous apprenons que Maurizio est dans le coin. On décide de prendre une bière installés sur un siège balançoire. C’est très beau ce cadre cette ambiance.. et la, tadam ! Maurizio débarque, nous explique une histoire de police, nous dit qu’il a ce qu’il nous faut et nous invite fumer un peu avec lui. Nous montons dans son bungalow et il roule deux énormes pétards … purs. Nous les fumons en contemplant la vue, étonnées que cela ne nous fasse pas autant d’effet que nous l’imaginions. Je commence à avoir faim et nous commençons à prendre congé de notre sauve(te)ur quand je commence à avoir la tête qui tourne, des vertiges/déformations de l’espace et autres sueurs froides. J’ai besoin de m’asseoir mais je fais comme si tout allait pour le mieux. Je me débrouille tellement bien que Stéphane n’a rien remarqué et taille le bout de gras pendant que je suis au bord de la mort. Je lance quelques signaux de détresse, qu’il capte – Dieu merci !- et nous parvenons jusqu’a la plage où j’arrive par miracle à m’asseoir sur un rondin de bois. Ca commence à aller mieux. On s’attable avec un coca et blam, Stéphane, jusque la intact, subit une explosion du cerveau. Un moment d’accalmie nous permet d’atteindre un restaurant où il passe du Abba. Stéphane, défoncé, kiffe. Je commence à redescendre et la débute une soirée silencieuse, Stéphane trippant dans son coin tel un autiste, lâchant un ou 2 mots toutes les 30 minutes et moi subissant toute sorte de musiques de merde en mangeant un filet de poisson que je trouvais trop cuit.

De retour au bungalow, Stéphane part directement écraser l’oreiller tandis que je m’en fume un dernier sur la terrasse avant de moi-même rejoindre les bras de Morphée.

11 octobre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (8)

Jour 8 : Jeudi 23 Aout

Le réveil n’est pas si difficile. Stéphane a perdu ses habitudes de Madagascar, où il fallait le houspiller sans cesse pour qu’il aille prendre sa douche, qu’il range ceci, etc. Non, maintenant, c’est plutôt moi qui traine. En tous cas pour me lever. Et surtout je ne suis plus obligée de penser à tout. Nous sommes bien à l’heure pour le départ, Stéphane a même le temps d’aller nous chercher un café, une bouteille de coca et une bouteille d’eau puis nous partons direction le sud dans notre beau van. On nous avait dit que la route était sinueuse. Et bien, ca n’était pas un mensonge, surtout vers la fin où on est bien content de pas avoir de gueule de bois de la veille tellement on ne cesse de tanguer de la gauche, vers la droite, vers la gauche. Erk. Le chauffeur allume sa cibi fond et c’est carrément impossible de dormir. J’en profite pour regarder la route. Il y a beaucoup de relief et c'est trés verdoyant, on roule à flanc de montagne tout du long, passant d'une bosse à une autre, nous demandant quand est-ce qu'on va commencer à descendre un peu. Après tout, on va au niveau de la mer.

Après 5h30 de route, on a arrive à Potchutla, il ne nous reste plus qu’a trouver la camionnette, qui nous emmènera à Zipolite. Après 3 versions différentes, on trouve la camionnette collective. On monte à l’arrière. Les gens montent et descendent sans cesse. Des enfants, une veille avec des bidons de mezcal, 2 types avec des pneus et une machette qui doit aider à se faire plein d’amis et j’en passe. Ils tapent sur le banc pour signifier qu’il faut stopper la camionnette, ils attendent le long des routes, indépendamment de toute notion d'arret de camionette collective. On imagine les trajets quotidiens, visiter la grand mère, aller faire une course, chercher un truc chez un voisin, revenir du travail. Et le notre, de trajet : se rendre au paradis. Ni plus, ni moins. Pratique ces collectivos.

On arrive enfin. On nous débarque dans une grande rue toute droite bordée de paillotes, bars, restaurant,s hôtels, épiceries. La plage est juste derrière, ca se sent. L’endroit dont nous a parlé juju est tout au bout de la plage de l’autre côté. Lo Cosmico. Il fait très chaud, la plage est magnifique mais j’ai hâte de me débarrasser de ces sacs qui commencent à peser. On s’installe dans une cabanas mitoyenne avec salle de bain. Je le précise car c’est assez rare dans ce coin reculé. Mais avoir des voisins si proches (un couple de jeunes Anglais qui aime à vider l’huile de leur boite de thon sous le hamac) nous saoulent. Stéphane va négocier un autre bungalow pour le lendemain. Un plus grand, avec une vue dégagée. Normalement, il sera libre. On croise les doigts et on se dirige vers le petit resto d’à côté, j'ai nommé l'Alquemista pour bière et hamburger. Le coin est superbe, la jungle tombant sur la plage, peu de monde, la mer agitée de vagues, le bruit des oiseaux, les cocotiers, de gros rochers verdoyants délimitant la crique. Le temps du repos est enfin arrivé.

C’est l’heure du bain. Le courant est très fort, on fait les débiles dans les vagues. Dans une mer comme ça on ne s’ennuie pas. On y reste une bonne demi-heure avant d’aller boire des cocktails. Le temps se couvre sérieusement et la pluie ne se fait pas attendre et tombe drue. Abrités que nous sommes sous notre parasol en palme, nous nous permettons de rester dehors sur la plage à contempler la nuit tomber sur la pluie. Stéphane va se doucher et je reste seule un moment. Mon esprit vagabonde en ce lieu paradisiaque. Je me sens calme. Les pensées parasites n’ont plus accès à mon cerveau. Je prends quelques photos. Des torches sont allumées sur la plage et les rochers. C’est vraiment magnifique, magique. On commande des pizzas. Je n’ai pas très faim. Je fatigue un peu. Retombée de stress. Je commence à me dire qu’il me faudrait trouver un peu de marie-jeanne. Zipolite c'est quand même un coin de paradis découvert par les hippies dans les années 70. Il y a surement des traditions qui se perpetuent. C'est important les traditions. Je demande au serveur qui ressemble à John Lennon. Il nous informe que les sauveteurs en vendent tous. Décidément après les clopes qui se vendent en pharmacie, les sauveteurs vendent de l’enfumage. J'aime cette absence de logique, je crois que j'aime ce pays. Le dit-sauveteur doit d’ailleurs arriver d’ici peu, d’après le serveur. On décide d’attendre. Enfin, je veux attendre et Stéphane ne s'y oppose pas. Au bout d’une demie heure, ne voyant toujours rien venir et le sommeil nous accablant, on laisse tomber et rentrons nous coucher.

Et pendant ce temps au Mexique (7)

Jour 7 : Mercredi 22 Aout.

Trouver le bus pour Monte Alban n’a pas été une mince affaire. Informations contradictoires entre ce que nous avaient dit les gens de l’hôtel, le guide et les gens dans la rue. Finalement, on y parvient, à bout de souffle et par chance, bien à l’heure. C’est sur un « alala, quel bordel ! » que nous rencontrons Sonia, une autre française qui voulait aussi faire « solo Monte Alban ». Elle a l’air plutôt cool, habillée un peu bab’, elle vient aussi de Paris. Pour changer.

Puis nous montons dans le bus et nos routes se séparent. Pour l’instant. Il ne fait pas très beau, c’est dommage. Je suis déçue, j’aurais voulu voir le site sous le soleil. Il est perché au sommet d’une montagne surplombant la vallée de Oaxaca. La cime en a été aplanie pour l’aménagement. On est un peu complètement à 2 à l’heure après la soirée de la veille et notre course effrénée au réveil. On fait quelques pas, gravit quelques marches et on se pose. On contemple. On s’empreigne des vieilles pierres, témoins d’une époque lointaine, d’une culture si différente. Seul le soleil manque, mais la lumière est belle. Après 2h de visite/marche, on se pose pour l’heure qui nous reste autour d’un expresso doble sur une terrasse donnant sur la vallée.

De retour en ville, on échafaude le plan d’attaque des achats de ce qui a été repéré. Animaux en bois, cadeau pour les frères de Stéphane, pour mon frère, ma mère, Jean-Pierre, moi-même, la maison.. Nous arpentons, les rues, négocions, choisissons pendant des heures. A 19h, on a rendez-vous avec Sonia. Le compte à rebours est enclenché. Finalement, à 18h30, tout est terminé et nous nous posons enfin sur la même terrasse du Zocalo que la veille, après cet après-midi marathon. Sonia aussi est en avance. Elle arrive à 18h45 et nous avons enfin le temps de faire vraiment connaissance. Elle est réellement sympa, tranquille. Après l’apéro, la faim se fait sentir, on a grignoté des pâtisseries achetées au vol ce matin toute la journée. Nous entrons chez Tino’s pour manger un morceau. C’est plutôt moche, mais nous ne nous attardons pas. Le temps de manger et nous repartons vers le bar du concert de la veille profiter des cocktails à moitié-prix.

L’arme choisie est la margaritha. Une, deux, trois, heu… ca se boit bien cette machin-la.. la conversation se délie, on rigole bien, on parle musique, et on décide de se revoir à Paris. Malheureusement, on ne peut pas rester la toute la soirée, car Sonia a un bus de nuit vers 11h30 et nous devons nous coucher tôt pour prendre le van direction le Sud-sud, la playa, quoi, le repos, le farniente.. à 7h30. De retour a l’hôtel, on finalise le rangement des affaires. Emballer toutes ces bidules en bois n’est pas une mince affaire, il reste 2 semaines de voyage, ca va être chaud de ne rien casser. Puis nous nous endormons une dernière fois dans la jolie ville de Oaxaca.

04 octobre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (6)

Jour 6 : Mardi 21 Aout

Aujourd’hui, pas de réveil. Pour la première fois. Mais on ne se réveille pas trop tard. Dans la cour de l’hôtel, on entend des bruits de perroquets et autres oiseaux. Rien d’autre. Pourtant on est en plein centre-ville. L’hôtel est peint de vert, de jaune et de pleins d’autres couleurs vives. Il y a des plantes partout. C’est très sympa, même si la chambre n’a rien d’exceptionnel.
Comme notre ballade d’hier nous a donné envie d’en voir plus, on ne traine pas trop. De toute façon, l’eau de la douche est gelée, la chaudière n’ayant apparemment pas été mise en marche. On prend un petit déjeuner sur une terrasse sur l’alameda, la place de la cathédrale. Papaye, pastèque, raisin, divin petit café de Oaxaca. Un très chouette cadre pour commencer la journée.

Puis nous nous dirigeons vers le couvent de Santo Domingo que nous visitons, ainsi que le musée rempli d’objets et de trésors de l’époque précolombienne, ainsi que de l’époque concistador, sur laquelle nous ne nous attardons pas : armures, tableaux de fers guerriers, ca ne nous intéresse pas des masses. On flâne dans les longs couloirs, s’arrêtant par moment pour admirer la vue sur les montagnes environnantes. J’ose à peine l’avouer mais nous déjeunons au burger king, histoire d’être surs de ne pas avoir de mauvaises surprises. Puis, on s’aventure dans les différents marchés, on s’extasie sur l’artisanat local, on repère pour les achats. Cette ville est décidément pleine de tentations. Cette marche nous a épuisés. C’est l’heure de l’apéro ! On se pose en terrasse sur la zocalo pour une sol. Quelques mendiants et marchands s’arrêtent mais n’insistent pas si nous refusons. De nombreux cireurs de chaussures œuvrent.

Puis on décide d’aller se faire le chouette resto dans lequel on avait bu une bière la veille. On rentre se changer et je me maquille pour la première fois du voyage. Le lieu est vraiment très beau. C’est très reposant. Je prends un steak de thon rouge sauce crevettes, piment et graines de potirons, accompagné de quelques feuilles de nopal bien cuites et donc bien moins gluantes qu’au Club Med de Teotihuacán (en fait, c’est le cactus qui sert à faire la tequila et le mezcal, on en mange les feuilles, un peu comme des haricots verts), Stéphane des tacos d’espadon. On arrose le tout d’une bouteille de Santo Tomas cabernet Tempranillo. On passe pas mal de temps à tripper sur les visages imaginaires que la lumière créé sur les murs de briques. Phénomène de cause à effet ? En tous cas, le repas est délicieux. Sans doute la gastronomie mexicaine. Et dans un cadre idyllique au son de Thievery Corporation ou BB King et Clapton… que demander de plus ???

Un concert de ska reggae a lieu dans un bar qui s’appelle la Tentacion. Un type nous a donné le flyer hier dans la rue. Une fois la bouteille et le repas terminé, c’est la bas que nous nous dirigeons. Il est minuit, les lieux sont plus animés que la veille ! En fait de ska-reggae, il s’agit plutôt de Manu Chao, Mano Negra. Et parfois ska. Mais pas de reggae. C’est bien cool : Ambiance jeune, bière pas chère, 2 coktails pour le prix d’un, on commence à être bien attaqué. On danse ska et on se moque des américaines qui manifestement ne savent que tortiller du cul. On reste dans le bar jusqu'à la fin du concert puis nous rentrons nos coucher. Une dernière clope sur la terrasse de l’hôtel d’où l’on peut admirer les lumières de la ville s’étendre alentour. Extinction des feux. Demain : Monte Alban.

03 octobre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (5)

Jour 5 : Lundi 20 Aout

Lever 6h pour prendre le bus pour Oaxaca à 8h. Tout se passe bien. Matinée dans le bus à dormir ou regarder le paysage à défaut de comprendre un traitre mots aux films qui sont diffusés. C’est très montagneux. On aperçoit un volcan qui fume, puis, un peu plus loin le sommet du Mexique.

Arrivée à Oaxaca à 14h. Pile à l’heure. On prend un taxi jusqu'à l’hôtel où il reste juste une chambre pour nous, puis nous partons direction un resto de poissons. A chaque bière commandée, on nous rapporte un plat, gratos, que nous regardons avec circonspection avant de gouter. Petit coup d’œil circulaire pour observer comment les gens du cru mange le plat, histoire de ne pas trop se ridiculiser. Trop tard. Dans un des plats, Stéphane mange de la feuille de banane au départ prévue seulement pour l’emballage. Il est 5h quand nous sortons de table et nous partons pour une petite ballade de digestion dans les rues de Oaxaca que nous n’avons du coup pas encore vue.

Après quelques rues aux allures de marchés populaires et boutiques cheap, nous traversons des rues pavées, longées de maisons coloniales colorées plutôt basses. L’atmosphère est paisible, tranquille. Les terrasses des cafés s’étendent sur le Zocalo. Plusieurs églises aux frontons ajourés sont dispersées de ca et la.

Pas mal de bijouteries également, dans lesquelles nous rentrons entre 2 pauses photos. Les pierres semi-précieuses sont quasiment données. J’achète un collier et 2 bracelet et me fait violence pour ne pas tout dévaliser. Heureusement, il est 19h et les boutiques ferment.

Au détour d’un patio, nous entrons dans la cour d’un restaurant magnifique. Paradisiaque, même. Los Danzantes de son nom. Style un peu japonisant. On sirote une corona assis dans un canapé au bord de bassins où de petites loupiotes éclairent le lieu, rendant l’atmosphère très cosy. Tout aurait été absolument parfait sans les 2 groupes de français, s’extasiant de venir tous 2 de Paris, assis juste derrière nous. On finit par décoller.

Comme nous avons mangé tard, nous décidons d’aller boire quelques verres après un crochet par l’hôtel. Il doit être trop tôt car il n’y a pas grand monde, si ce n’est quelques touristes sur la place principale. On a coché 2 adresses du Routard sur une carte et partons à leur recherche. Ca nous fera un point de départ. Les lieux sont vides, déserts. Le moment de calme avant la tempête j’imagine car il y a vraiment beaucoup de bars. Pas comme à Mexico. Ici, ca semble plus touristique, du moins les touristes ne sont pas perdus dans la foule mexicaine. C’est dommage, mais compréhensible car cette ville est vraiment très jolie. Finalement, après avoir tourné dans les rues, on se pose dans un petit bar qui passe du jazz années 30. Plein d’américains. Trop. Une bière plus tard, la fatigue se fait sentir, décidément, nos soirées mexicaines ne sont pas trépidantes. Nous rentrons à l’hôtel prendre des forces pour le lendemain.

01 octobre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (4)

Jour 4 : Dimanche 19 Aout

Aujourd’hui, on s’accorde une grasse mat’… jusqu'à 9h avant de partir petit déjeuner puis retrouver Antoine et Agathe pour notre dernier jour à Mexico.

On refait un petit tour sur la marché et Stéphane trouve enfin un super masque de catch mexicain (lucha libre). Puis départ pour les jardins flottants de Xochimilco.

Il s’agit en fait de canaux au milieu d’une végétation luxuriante où circulent des dizaines de bateaux colorés, tous affublés d’un nom féminin, et peuplés de familles mexicaines venues passer leur déjeuner dominical sur l’eau.. Il y en a partout, sans compter les barques des marchands de bières, de mais et autres mets, celles des mariachis qui attendent qu’on loue leur service pour greffer leur embarcation à celle de la famille. Sur les bords des canaux, de grandes serres, où l’on peut s‘arrêter pour acheter plantes et fleurs si l’on veut. On peut également en acheter à des marchands flottants. Ca me fait horriblement envie tellement elles sont magnifiques mais je préfère acheter une autre bière, ça semble plus raisonnable..

L’ambiance est géniale : les bateaux se percutent, les familles font la fête de toute part, on fait danser mémé, c’est vraiment drôle. De notre côté, nous sommes passés au préalable dans un restaurant de fruits de mer pour se faire préparer un déjeuner à emporter. C’est divin. Enfin, je trouve nourriture mexicaine à mon gosier. La ballade dure 1H30, je prends plein de photos puis nous retournons à l’embarcadère. Je serai bien restée la toute la journée mais c’est l’heure de retourner à Mexico pour la suite du programme.

Antoine nous montre les quartiers chics, ca fait très rician, des gamins jouent au kart dans les allées des parcs ou pilotent de somptueux bateaux télécommandés dans un bassin. On marche sur des trottoirs très propres bordés de boutiques de luxe. Rien à voir avec tout ce qu’on a pu voir jusqu'à présent, et surtout avec le centre historique. On pourrait très bien ne pas être au Mexique ici. D’ailleurs, j’ai un peu de mal, je suis mal à l’aise. Ca pue le fric, le snobisme et le mépris de la culture mexicaine, même si c’est vrai que c’est joli. Mais quel intérêt ?

Après un ultime apéro chez Antoine, on retourne à l’hôtel pour l’ultime nuit dans notre lit king size avant de partir vers Oaxaca.

27 septembre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (3)

Jour 3 : Samedi 18 Aout

On a rendez-vous à 10h avec Antoine, un pote de Stéphane, expat à Mexico, pour aller jusqu’au pyramides de Teotihuacan en voiture. Il faut que je recharge la batterie de mon APN et je tremble un peu à l’idée de tester pour la première fois l’adaptateur et me rendre compte que ca ne marche pas. La perspective de ne peut-être pas pouvoir prendre de photos pendant ce voyage me rend nerveuse.

L’unique prise de la chambre se situe dans la salle de bain. J’enfonce les fiches du chargeur dans l’adaptateur et celles de l’adaptateur dans la prise, mais ca ne tient pas très bien. La lumière verte qui s'allume par intermittence sur la batterie est plutôt bon signe et je m’affaire à essayer de faire tenir l’adaptateur. Stéphane est la à côté de moi, m'observant suspicieux du coin de l'oeil et se prépare à prendre sa douche. Tout à coup je trouve l’idée, fixer le bordel avec le sparadrap que nous avons emporté. J’essaie horizontalement, verticalement, en diagonale et là, des gerbes d’électricité jaillissent de la prise. Dans un reflexe des plus débiles, j’arrache l’adaptateur en tirant sur le fil. Au ralenti, je vois l’adaptateur voler dans les airs. Mais où va-t-il tomber ? Sur le sol a côté de moi ? Ou bien dans la cabine de douche où il y a de l’eau ET Stéphane. Angoisse. Les reflexes, c’est un peu nul parfois, ca semble même pouvoir être mortel. J’ai à peine le temps de penser au ridicule d’une mort à la Claude François et l’adaptateur s’écrase sur le sol… sec. J’entends des bzz bzz qui viennent de la prise. Je suis pétrifiée. Non seulement, j’ai failli nous tuer mais plus grave encore, j’ai peut-être grillé mon chargeur.

On n’a pas le temps de tergiverser, on est déjà en retard.
On retrouve Antoine et Agathe et partons en voiture voir nos premiers vestiges de site précolombien. Sur la route, au sortir de la ville même de Mexico, les bidons villes s’étendent de tous côtés sur les collines, les grimpent et les descendent, emplissent les vallées, courent d’un pic à l’autre à perte de vue. Je suis surprise car ce n’est pas de la tôle, c’est construit, certaines maisons arborent même des couleurs vives : rose, turquoise, jaune poussin... Plutôt cosy comme bidonvilles. Antoine nous explique qu’en fait, rien ne tient, que régulièrement le terrain s’affaisse et que les maisons les plus hautes perchées dévalent les collines, pour être aussitôt reconstruites. Pas si cosy en fait.

Nous arrivons enfin sur le site. C’est certes impressionnant, mais beaucoup moins que je l’imaginais. Les bases de pyramides sont très larges, écrasant l’impression de hauteur. Le décor est aride, il fait chaud. On monte au sommet de la pyramide du soleil, accompagnés d’une foule d’autres touristes, dont beaucoup de Mexicains. Au sommet, une famille est assise, tous ont la main posée sur une plaque en fer. Ils se chargent de l’énergie de leurs ancêtres, m’explique-ton. Les Mexicains, bien que très catholiques sont extrêmement attachés à leurs racines aztèques. Pour eux, ce sont deux choses distinctes mais complètement compatibles. On termine par l’ascension de la pyramide de la lune et la visite des ruines du Palais, où l’on peut admirer un bas-relief représentant un jaguar à plumes soufflant dans un coquillage. La drogue devait bien violente à l’époque. La visite terminée, on part vers le club med, qui ici, n’est pas un hotel-club, mais une chaine de restaurant pour sites touristiques, où je goute à la soupe aztèque et au nopal, pendant que Stéphane leste son estomac de 3 tonnes de fromage fondu et chorizo.

Retour à Mexico pour aller visiter Coyoacan, le quartier bohème-artiste de Mexico, où se trouve d’ailleurs la Casa Azul, la maison de Frida Khalo que nous visitons. Je regrette de ne pas en savoir plus sur cette femme hors du commun mais apprécie beaucoup l’endroit, l’atmosphère qui s’en dégage. Je prends quelques photos du jardin, en ne gardant que le bleu. Puis nous allons parcourir les rues du quartier, flâner dans le marché, visiter l’église. L’ambiance est détendue, je commence à me sentir plus à l’aise. Puis Antoine nous emmène à San Angel, le paradis des riches mexicains. Derrière de très hauts murs (sécurité oblige) semblent se dissimuler d’immenses parcs et de gigantesques maisons.

La nuit commence à tomber et nous partons apéroter et diner chez Antoine. On goute à l’arrachera, onglet de bœuf très épais mariné dans des épices. C’est très bon, très tendre. Antoine sort aussi sa collection de tequila et nous explique les différences, les marques, la hierarchie. Il faut dire que nous étions un peu perdus dans le bar de la veille, devant la cinquantaine de noms de tequila sur la carte.

Vers 23h, on tombe de sommeil, le décalage horaire fait encore sentir ses effets et nous rentrons dormir.

24 septembre 2007

Et pendant ce temps au Mexique (2)

Jour 2 : Vendredi 17 Aout

Premier réveil à Mexico. Pas trop tard, histoire de profiter de la journée. Direction petit déjeuner où l’on échafaude le programme de la journée autour d’un excellent café…. Italien !

-Zocalo (immense place à Mexico)
- Cathédrale
- Palaccio national où l’on peut paraît-il admirer une grande fresque du muraliste et amant de Frida Kalho, Diego Riviera
- Ballade coloniale (comme nommée par le Routard)
- Templo Mayor
- Alameda
- Bosque Chapultepec : Musée d’anthropologie

12h : après la visite de la cathédrale et du Palaccio, on se pose pour une petite corona dans un café restaurant non loin de la, appelé Las Sirenas. Nous sommes installés dans un patio très mignon, les serveurs sont très accueillants. Difficile de ne pas avoir envie d’y rester toute l’aprem pour terminer leur stock de corona. On finit quand même par décoller pour la ballade coloniale.

On se retrouve dans des rues encombrées d’étals de marchands vendant toute sorte de merde : disques piratés, sapes à pas cher, bijoux en plastoque, masques de lucha libre.. Un marché destiné au Mexicain. L’odeur de bouffe est atroce. On peut voir de magnifiques édifices et des patios un peu partout le long de la ballade.

Vers 15h, on s’arrete pour déjeuner : je voulais un truc léger et me retrouve avec du fromage fondu et plein de lardons dans une tortilla. Irk. Puis on part direction le musée d’anthropologie situé dans un immense parc à à peine 10 minutes en métro du centre ville.

Le musée retrace toute l’histoire précolombienne mexicaine. C’est impressionnant et magnifique. Les éclairages sont splendides, ce qui me permet de prendre qqs jolies photos. On y passe 2h avant de retourner au centre historique dans un bar appelé Opéra. On y déguste des sols et des margharitas au comptoir, on discute avec un mexicain qui a fait sa thèse à Toulouse, puis on part dans un resto La Casa de los azulejos où l’on dîne à côté d’une tablée composé de 2 types clones du ché assez rigolo qui essaient d’engager la conversation avec Stéphane, sans succès, puisque celui-ci ne parle pas un mot d’espagnol, en tous cas, rien de poli. Le resto est situé dans un immense patio couvert et carrelé d’azulejos. C’est très joli. Mais comme d’habitude, je me rend compte que la bouffe mexicaine n’est pas mon amie.
Pour digérer les 3 tonnes de fromage fondu, sauce et tortilla, on s’arrête en route dans un petit bar appelé la Gioconda ou l’on se boit qqs pintes au son de musique ska-reggae-rock steady. Le serveur nous change le cendrier dès qu’il y a un mégot dedans. Le pauvre, il n’arrête pas

21 septembre 2007

Dommage collatéral

Ecoutez les gars c’est tendu.
D’abord hier, je me dis « merde j’ai pas encore trié mes photos, j’ai pu faire illusion avec cette photo goggle d’un avion pour le récit du premier jour, mais la non, ça va pas le faire".
Je me dis, "c’est pas grave, faisons les attendre, mariner, le suspense tout ça, y’a que ca de vrai et pour devenir l’écrivain a succès que les petites fées ont mis en toi quand tu es née il faut savoir te faire désirer."

Une bonne façon de reporter au lendemain le compte-rendu de ma 2ème journée au pays de la tequila.

Donc, je rentre du boulot, extenuée, je me traîne jusqu'à mon ordi que j’allume à contre cœur car je sais que trier mes photos va m’empêcher d’atteindre la concentration maximale pour regarder Popstars, et ça, ça fait mal. Mais c’est pas grave je le fais, il faut savoir ce qu’on veut dans la vie, etc. Finalement c’est plutôt cool, même que je trie 3 jours ! et oui ! 3 jours mes bons messieurs dames, ce qui signifie que j’ai pris (attention tenez vous bien ).. de l’avance . Oui, parfaitement, de l’avance ! Truc de malade

Toute guillerette, je mets ce matin mes photos en ligne pour pouvoir les récupérer au taff, je prend mon cahier vert, tout se passe au mieux, je suis fine prête pour relater non pas ma 1ere, non bien sur, mais ma 2ème journée au pays de Luis Mariano.

Le seul truc que je savais pas c’est qu’au boulot la bombe que j’avais balancée hier suite au skud que je m’étais pris en pleine face avait pris des airs de diplomatie américaine pour résoudre la crise iranienne. Je suis donc dans ma tranchée, je balance quelques raffales de kalachnikov entre 2 grenades et n’ai donc malheureusement pas le temps de partager avec vous ce fabuleux 2ème jour.

Je vais essayer de le faire ce week-end pendant que la peinture rouge du meuble de l’entrée, la sous-couche du tabouret et la sous couche du meuble de la cuisine sécheront. En attendant donc, les photos du début de mon voyage ici

19 septembre 2007

Et pendant ce temps au Mexique

Jour 1 : Jeudi 16 Aout

Lever 4h30, le taxi passe à 5h30 direction Orly, puis Madrid puis Mexico. L’arrivée est prévue à 17h30 à Mexico soit minuit et demi heure francaise, c’est parti pour 20h de super folie !!

Assise dans l’avion, Stéphane dort à côté de moi. Je ne peux pas dormir, je suis encastrée entre Stéphane et un autre type. Je suis stressée et angoissée. Par tout. Pour tout. Je pense ne pas avoir encore réalisé ce qui m’attend pendant les 3 prochaines semaines. Je commence à être sérieusement mal. Comme de la claustrophobie. Je n’arrête pas de pleurer. J’appréhende aussi l’arrivée. Chopper un taxi, trouver l’hôtel, trouver une chambre dans l’hôtel. Le tout en terrain parfaitement inconnu, sachant que les guides que j’ai lu sont plutôt alarmistes sur tout ce qui est sécurité.

Finalement tout se déroule au mieux. Pour moins de 15€, on a une chambre très spacieuse, lit king size, dans le centre historique de Mexico. On se force à ne pas dormir tout de suite et on sort dîner. Terrain inconnu. Il fait nuit. Je suis ultra fatiguée. On entre dans un resto qui a l’air correct, pas envie de chercher des heures. On commande un plat de tacos. C’est pas terrible du tout. Rien à voir avec les tacos que je connaissais et que je bouffais abondamment quand j’habitais aux Etats-Unis. Je ne sais pas trop ce qu’il y a dedans. Beaucoup de sauce et des bouts de viande de nature non identifiée et non-identifiable. J’ai peur de tomber sur des abats. Je goutte un truc a la sauce noire-marron. En fait, c’est le fameux poulet poblano, avec la sauce au chocolat. Ecœurant à souhait. Le suivant c’est poulet avec une sauce verte. Ecœurant aussi. J’abdique. Stéphane bouffe le reste, se crame la gueule avec des rajas (mais nous ne saurons le nom du coupable que le lendemain). Par hasard également, c’est-à-dire en demandant une sol avec un citron, nous buvons un truc qui s’appelle la micheladas (mais je ne le saurai que 15 jours plus tard). Il s’agit d’une bière avec un mélange citron-eau et le bord du verre crépi de sel. C’est pas mal. Je tombe de sommeil sur la table et nous rentrons pour notre première nuit à Mexico dormir dans le lit où on pourrait caser une famille entière.

Il est 22h, soit 5h du matin en France .

18 septembre 2007

De la perfection et du hasard

En fait, en partant ce matin, j’ai oublié mon cahier de brouillon vert tout pourri, celui où j’ai noté minutieusement mon voyage et surtout les détails, ceux que l'on oublie généralement et que j’ai réussi à immortaliser cette fois !
Bref, ce matin, je l’ai oublié sur la chaise du salon, me forçant ainsi à ne pas tenir mes engagements d’hier ouùje vous promettais un voyage de l’autre côté de l’Atlantique à mes frais.

C’est dommage, car ça devait occuper ma pause déjeuner. Résultat je me suis retrouvé au Mcdo avec la fin du 20 minutes de ce matin et la suite de Rebrousse-Temps de Philippe K.Dik. Je suis passé chez Yves Rocher pour prendre mon agenda de l’année en cadeau et me suis fightée avec une vendeuse des plus désagréables qui devait s’être fait mal baiser la veille et qui a eu une réaction complètement disproportionnée et inadaptée à une question toute bête que je lui posais. Quelle crétine. Les gens me font vraiment pitié parfois. Etre aussi con et obtus et surtout n’avoir aucune chance de s’en rendre compte, c’est pathétique. Et des gens comme ça, j’en rencontre beaucoup. Trop. J’ai vraiment du mal à comprendre.

En ce qui me concerne, après un différend avec quelqu’un, une fois passé l’énervement primaire qui s’empare de la personne sanguine que je suis, je me force littéralement à essayer d’adopter le point de vue complètement inverse, voir si ce n’est pas moi qui ai dépassé des limites, qui ai pu mal interpréter, qui ai surréagi. Toujours. J’arrive grâce à ce procédé à une certaine lucidité par rapport aux interactions humaines, à ma propre personnalité et à mes innombrables défauts. Mais au moins je n’ai pas celui des œillères. Je sais que je peux faire des erreurs et m’en rendre compte. Apprendre de cela pour changer et même pour mieux décrypter les autres. Ca me paraît être la moindre des choses. Pour soi, comme pour les autres.

Mais en fait, les autres s’en foutent complètement. Ou alors ils ont peur, peur de se découvrir si imparfaits, peur de se rendre compte qu’ils se sont trompés, peur de se décevoir, peur de devoir faire l’effort d’essayer de s’améliorer. Je suis en colère contre ces gens qui, faisant de ma démarche quelque chose d’unilatéral, la rendent un peu vaine.
En même temps, ils me font pitié. Et en même temps quelque part, je les envie. La vie est plus simple ainsi, c’est certain, moi, ma vie est une éternelle remise en question, déception après espoir après déception. Parfois je voudrais juste marcher droit devant, sans regarder à droite à gauche, ou plus loin, pour voir si la route ne serait pas mieux en passant par la et si finalement, telle autre destination ne serait pas mieux, en prenant la 1ère à gauche, ce qui me permettrait de remplir l’objectif H45-b de la partie III de mon projet existentiel, tout en amorçant le Y78-c de la partie IV.

Je suis perfectionniste.
Je veux tout.
Etre heureuse, réaliser mes désirs, mes rêves, en temps et en heure, selon un déroulement idéal qui me permettra de ne sauter aucune étape.
Etre quelqu’un de bien, juste, équitable, respectueux, présente pour les autres
Savoir ce que c’est vraiment être quelqu’un de bien
Etre en paix, ne pas ruminer ma rancune, mes rancœurs, savoir pardonner, savoir ce que pardonner veut dire et réussir à le faire réellement, ne pas ressentir tous ces sentiments écœurants comme le mépris, l’orgueil, la vanité, la jalousie.

Je ne suis pas la moitié de la personne que je voudrais être c’est certain. Mais au moins, j’y travaille.

Et ma vie, ah, ma vie ! Quel bordel...!
Rien ne semble vouloir se dérouler selon mes plans.
Tout se mélange
Le 2.b vient se glisser entre le 1.a. et la 1.b alors même que le 2.a. n’a pas été commencé.
Ca me rend chèvre.

Mais j’ai enfin décidé d’essayer d’accepter de ne pas tout contrôler, de me laisser aller aux hasards et aléas de la vie.

J’ai pris ma première grande décision en ce sens.
Je me lance.
J’ai peur, mais je sais que j’ai fait le bon choix.
En tous cas, le meilleur.

17 septembre 2007

Retour sans cause

A l’heure actuelle, plus personne ne vient sur mon blog, c’est sur. Plus d’un mois d’absence, c’est long. Et puis certains se sont sûrement dit qu’il m’était arrivé des bricoles, rapport à Dean par exemple. Ils ont fait le deuil sans doute

Et bien non, je suis la. Bien la. De retour au boulot où l’ambiance s’est encore dégradée. Résultat des courses, je trouve enfin le temps de donner signe de vie sur ce blog, qui n’a finalement de raison d’etre que rapport au fait que bosser ca me fait chier.

Je rentre donc de 3 semaines de voyage incroyable avec 3 giga de photos et….. un carnet de route !!!! Je n’en suis pas peu fière, ça m’a demandé de l’obstination pour le tenir, mais étant donné les regrets que j’ai eu et que j’ai toujours de ne pas avoir fait celui de Madagascar, je m’y suis tenue.
Bon ok, il me reste les 3 derniers jours à rédiger… ce soir !

Bref, je me suis donc dit que, pour alimenter ce blog, vous faire partager mon expérience, voyager un peu en ces temps hautement déprimants de rentrée/reprise du boulot/allez c’est reparti pour un an, mais aussi pour pérenniser ce voyage écrit sur des feuilles de papier brouillon, que j’allais le publier ici. A raison d’un jour par jour ou un jour tous les 2 jours dépendant de ma charge de travail et de mon envie.. ou plutot de mon degré de flemme devrais-je dire !

Vous allez donc devoir attendre pour savoir si je me suis fait happée par un ouragan, croquée par un crocodile, boulottée par des moustiques géants, dépouillée par des bandits de grands chemins, si j’ai vu la mer, si le mezcal est bon, si les Mexicaines sont bonnes, enfin tout un tas de choses qui vous questionnent à l’intérieur de vous-même et que je suis allée tester pour vous dans ma grande bonté.

Parallèlement, je dois trier mes 3 Giga de photos et j’essaierai de mettre en ligne 1 jour chaque jour et le lien figurera dans mon post.

Bref je vous réserve un voyage au Mexique pour cet automne.
Enjoy !